SMART WOMEN - Emission du samedi 6 mai

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Samedi 6 mai 2023, SMART WOMEN reçoit Sandra Legrand (Conférencière et présidente IDF, Entreprendre pour apprendre) , Carine Chesneau (Présidente exécutive, Groupe Lambert) et Patricia Chapelotte (Présidente et fondatrice, Cercle des Femmes d'Influence)

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00:00 Bonjour, bienvenue dans cette nouvelle séquence de Smart Women.
00:07 L'émission qui donne le pouvoir aux femmes, chaque mois des personnalités, des hommes,
00:11 des femmes viennent y témoigner de leur conviction sur la nécessité que les femmes occupent
00:17 leur juste place dans les serfs de pouvoir économique, politique, médiatique.
00:22 Alors pourquoi cette volonté partagée ? Tout simplement pour un meilleur équilibre de
00:26 notre société, plus de valeur ajoutée créée et également la promesse finalement que le
00:34 monde futur sera écrit à égalité par les hommes et par les femmes.
00:37 Alors aujourd'hui je vais avoir le plaisir de recevoir Sandra Legrand qui est tout à
00:43 la fois entrepreneur, conférencière, auteure et qui sera là aujourd'hui au titre de sa
00:48 fonction de présidente de l'association Entreprendre pour apprendre.
00:52 Viendra ensuite Patricia Chaplotte, également entrepreneur mais aussi créatrice, fondatrice
01:01 et présidente des Femmes d'Influence et elle nous parlera justement de la façon dont les
01:06 femmes doivent être visibles et influentes.
01:09 Et pour la séquence portrait, je recevrai Karine Chéneau qui est la présidente exécutive
01:15 du groupe Lambert qui est un groupe familial spécialisé en tréfilerie et en égosses
01:20 de clôture métallique.
01:22 Voilà donc je rentre tout de suite dans le vif du sujet en recevant Sandra Legrand.
01:28 Bonjour Sandra Legrand.
01:31 Bonjour Marie-Claire.
01:33 Merci d'être là.
01:35 Alors Sandra j'aurais eu finalement plusieurs motifs tout à fait valables pour vous inviter
01:41 dans cette séquence parce que votre parcours est très riche.
01:43 Je l'ai dit en introduction, vous êtes tout à la fois, vous êtes entrepreneur mais vous
01:50 avez déjà créé plusieurs entreprises, vous êtes également auteur, vous êtes conférencière.
01:55 Et finalement si j'ai choisi de vous inviter aujourd'hui, ce n'est pas pour tout cela,
01:59 c'est pour un rôle qui est moins connu qui est celui de votre présidence de l'association
02:04 Entreprendre pour la France pour la partie Île-de-France, Entreprendre pour apprendre
02:09 pour la partie Île-de-France.
02:11 Et pourquoi ce choix ? Parce que je souhaitais que vous expliquiez tout le travail fait par
02:16 cette association qui est très remarquable et dont le seul nom d'ailleurs Entreprendre
02:22 pour apprendre est tout un programme et j'ai bien retenu également le motto de départ
02:26 qui était de dire on va unir le monde d'entreprise et le monde de l'éducation pour ouvrir de
02:32 nouvelles voies aux jeunes.
02:33 Et c'est un motto qui peut tout à fait être d'actualité.
02:36 Alors dites-nous plus précisément de quoi il s'agit, comment ça fonctionne, qu'est-ce
02:41 qui a prévalu à l'origine parce que ça remonte à 1965, parlez-nous de l'association
02:46 puis on reviendra bien sûr après sur les filles, les femmes dans ce monde-là.
02:50 Merci, alors effectivement Entreprendre pour apprendre ça vient d'un mouvement européen,
02:55 une ONG qui s'appelle Junior Achievement et qui travaille la jeunesse et l'entreprenariat
03:01 et de cela découle Entreprendre pour apprendre France qui est la tête de réseau et de ça
03:06 découle 18 associations dont l'Île-de-France et je suis présidente de la section Île-de-France
03:11 donc Paris Entreprendre pour apprendre Île-de-France.
03:13 Alors notre objectif vous l'avez dit c'est effectivement de rapprocher le monde de l'entreprise
03:18 et de l'éducation avec un triptyque autour de comment on crée par l'expérientiel des
03:27 expériences, c'est le cas de le dire, de mini entreprises pour effectivement avoir
03:32 ce lien et bien comprendre comment le monde de l'éducation et ce qu'on apprend à l'école
03:36 peut être directement appliqué dans la création d'entreprise ou tout simplement dans les
03:41 métiers de l'entreprise et le jeune comprend bien cette relation là, ça évite aussi
03:45 le décrochage, ça remotive aussi parce qu'on sait toujours qu'on se dit qu'est-ce qu'on
03:48 apprend, à quoi ça va servir, on ne voit pas le lien tout de suite.
03:51 Voilà donc effectivement on est à la fois sur l'orientation et bien sûr sur demain
03:56 l'insertion et au milieu peut-être l'expérience entrepreneuriale avec un triptyque d'un côté.
04:02 Et comment ça se passe justement ? Alors voilà concrètement c'est un petit triangle
04:05 vis-à-vis d'une part des jeunes avec des enseignants, donc des professeurs qui sont
04:11 les encadrants des programmes.
04:12 Côté droit on a les entreprises avec des mentors, donc des entreprises nous aident
04:18 à financer les projets et aussi à demander à leurs collaborateurs de s'impliquer dans
04:22 des projets en tant que mentor.
04:23 Et bien sûr EPA Île-de-France avec une équipe, j'ai une équipe aujourd'hui de cinq personnes
04:27 avec une directrice, Amandine Houdard très impliquée et quatre coordinateurs et animateurs
04:31 qui travaillent toute l'organisation des programmes, la pédagogie.
04:34 Et ce qui est important c'est qu'on forme aussi un petit peu à la fois les professeurs
04:37 mais aussi les mentors à cette pédagogie un peu innovante, pratique, expériencelle.
04:42 Qui s'adresse à des jeunes de quel âge à quel âge ?
04:44 Alors le spectre est entre la sixième du collège jusqu'à la terminale mais on fait
04:50 aussi des BTS, on fait aussi des publics un peu plus éloignés parce qu'on a un focus
04:54 sur les publics sensibles, alors on est beaucoup dans les lycées REP, REDD+ QVP, un quartier
04:59 privataire de la ville et en fait on a un cœur un petit peu entre la quatrième, la
05:04 troisième et la seconde qui est un peu un moment charnière où on fait aussi des stages
05:08 en entreprise quand on est en troisième et donc c'est un peu une alternative possible.
05:13 Et effectivement aujourd'hui EPA France accompagne 33 000 jeunes avec 2000 mentors et 3600 enseignants
05:23 qui sont impliqués et nous sur Entreprendre pour apprendre Île-de-France on est à 1300
05:27 jeunes cette année mais on va tripler l'année prochaine.
05:30 Très bien, c'est un bel objectif.
05:31 Alors venons-en justement, parce que ce sont des programmes qui sont mixtes donc qui s'adressent
05:35 aussi bien aux filles et aux garçons, néanmoins est-ce qu'il y a des spécificités ? Est-ce
05:39 que vous observez des comportements particuliers ? Qu'est-ce que vous pouvez retirer de tout
05:43 ça ?
05:44 Alors d'abord on a fait quelques programmes.
05:46 D'abord 70% des directrices régionales sont des femmes.
05:50 Donc voilà c'est peut-être un hasard, vous-lui ou Sibi mais en tout cas il n'y a jamais
05:55 de hasard.
05:56 Donc j'en suis une aussi, je fais partie de celle-là.
05:59 Et puis on a monté aussi quelques programmes parce que, vous savez, une petite anecdote,
06:03 quand j'étais mentor avant de prendre la présidence, il y a un moment où dans la
06:07 mini-entreprise, vous savez, on travaille l'idée, ensuite la concrétisation, l'organigramme,
06:12 les recrutements des différents postes, la production, la distribution, la communication,
06:16 le marketing, enfin on fait toute la chaîne pendant cette mini-entreprise qui dure tout
06:19 le long de l'année.
06:20 C'est un programme ce qu'on appelle L, large.
06:21 On a des programmes aussi plus courts sur une semaine ou sur une journée.
06:24 Et je pose la question, qui veut être PDG ? Paf ! Que des garçons.
06:29 Que des garçons.
06:30 Qui veut être directeur commercial ? Paf ! Que des garçons.
06:33 Qui veut être responsable marketing et communication ? Paf ! Que des filles.
06:36 Et là je me suis dit, il y a un vrai sujet.
06:37 Et donc j'expliquais que le poste de PDG était aussi pour les femmes, voire même
06:41 encore plus, avec notre polyvalence, notre courage, je pourrais faire une dissertation
06:45 là-dessus.
06:46 Et donc voilà, je me suis dit, il y a un vrai sujet.
06:48 Alors on a aussi fait par exemple une journée, une mini-entreprise à l'Assemblée Nationale
06:54 autour du mois des droits de la femme, défense des droits de la femme en mars, où il y
06:59 avait 100 jeunes et beaucoup de députés qui se sont impliqués, qui ont exprimé
07:03 leur parcours et c'était vraiment enrichissant parce qu'on voyait bien le monde du public
07:07 et du privé.
07:08 Parce qu'à la fois on est avec des états-bancs, c'est-à-dire public et privé, et pareil
07:11 pour les entreprises, public et privé qui sont nos financeurs et nos développeurs.
07:15 On a fait ça, on va faire l'année prochaine des programmes pour développer toute la connaissance
07:20 des métiers autour du scientifique et de la technique.
07:24 Avec ce sujet, les filles ne vont pas suffisamment dans ces métiers, d'où l'importance d'en
07:30 parler davantage encore.
07:31 Et au niveau européen, on avait fait aussi "Women in Finance", on avait aussi développé
07:36 une visite de la Banque Européenne pour que la finance ne soit pas aussi référée aux
07:40 hommes.
07:41 Donc on essaie de faire un focus, ce n'est pas l'objet principal, mais on essaie de faire
07:44 ce focus là-dessus.
07:45 Et surtout, l'étude d'impact a révélé trois choses rapidement.
07:48 C'est un, qu'on a donné à ces jeunes cette capacité à s'exprimer à l'oral,
07:53 ce qui est toujours un petit sujet plus pour les femmes que pour les hommes.
07:56 Les hommes sont en train de prendre les crimes et les filles encore meilleures.
07:59 Donc là, capacité de parler à l'oral, faire ses pitchs, parce qu'ils sont non-stop
08:03 en train de faire des pitchs pour présenter, pour obtenir des fonds pour leurs projets.
08:06 On a aussi vu que quelque part, ils faisaient bien le lien entre ce qu'ils apprenaient
08:11 et ce qu'ils appliquaient.
08:12 Donc, remotivation sur les cours.
08:14 Et puis, qu'ils apprennent à travailler en collectif.
08:16 Parce qu'en général, c'est des classes.
08:17 Donc c'est un groupe de classe, d'élèves, ils sont 20-25, et ils vont se donner des
08:22 postes, vont se donner des missions, ils vont avoir des reporting à faire, des points
08:26 d'avancement.
08:27 Et donc, ils apprennent à travailler en collectif, et c'est quand même ce qu'on fait régulièrement
08:30 en entreprise.
08:31 C'est vraiment un super programme.
08:33 J'ai pu assister à des présentations, et c'est vrai que c'est un très beau programme.
08:36 Donc écoutez, bravo.
08:38 J'espère d'ailleurs que le fait d'être là et d'en parler, vous allez avoir donné
08:42 envie encore plus.
08:43 Ah oui, aux entreprises de nous rejoindre.
08:45 Et bien sûr, et puis au monde de l'éducation aussi, d'avoir encore plus de professeurs
08:49 et d'établissements volontaires pour participer.
08:51 Mais c'est certain que chaque fois qu'on peut mettre en face et dans de bonnes conditions
08:55 l'entreprise et le monde de l'éducation, on est forcément gagnant, les jeunes sont
08:59 gagnants et la société est gagnante.
09:01 Oui, et c'est un vrai engagement de collaborateurs.
09:02 Donc n'hésitez pas, les entreprises qui veulent engager leurs collaborateurs, et puis cette
09:06 marque employeur qui est importante.
09:07 Donc merci beaucoup Sandra pour ce témoignage, et merci pour cet engagement, en plus de vos
09:12 autres activités.
09:13 Absolument.
09:14 Merci Sandra.
09:15 Au revoir.
09:16 Bonjour Patricia Chaplotte.
09:17 Bonjour Marie-Claque Apobianco.
09:18 Ravie de vous retrouver sur ce plateau.
09:23 Alors Patricia, vous avez, tout comme Sandra Legrand que je viens d'interviewer, vous
09:27 avez plusieurs cordes à votre arc.
09:29 Vous êtes entrepreneure, vous avez déjà créé, cédé une entreprise de stratégie
09:34 en communication, vous êtes directrice générale d'Obscot Decider.
09:37 Vous êtes également, je sais que vous êtes fière, je le cite, vous êtes également
09:41 commandant de la réserve citoyenne du gouverneur militaire de Paris.
09:45 Donc voilà, beaucoup de cordes à votre arc.
09:47 Mais aujourd'hui, j'ai souhaité vous entendre sur le sujet des femmes d'influence, parce
09:52 que vous êtes la fondatrice, présidente fondatrice des femmes d'influence depuis
09:56 bientôt 10 ans.
09:57 Donc c'est le sujet qui va…
09:58 10 ans, c'est la belle année.
09:59 Voilà, une belle année, une belle anniversaire.
10:00 Mais avant d'arriver très vite aux femmes d'influence, votre regard finalement, parce
10:04 que vous vous êtes occupée, vous avez été journaliste, votre regard sur les femmes
10:08 dans les sphères de pouvoir ?
10:09 Alors, j'ai aussi travaillé en cabinet ministériel, donc j'ai vu évoluer, par
10:14 exemple, les femmes dans le monde politique.
10:16 Alors, j'ai envie de dire quand même, soyons un peu positives.
10:19 Je pense que dans le monde politique, il y a eu des lois qui ont permis ce qu'on appelle
10:23 les mille feuilles sur le jugesse électoral, qui ont donné, obligé à mettre des quotas.
10:28 Donc je pense que la place des femmes a évolué dans le monde politique.
10:33 La place des femmes a évolué grâce à deux femmes qu'on connaît bien, Marie-José
10:38 Zimmermann, avec sa loi qui a obligé à mettre plus de femmes dans les conseils d'administration.
10:43 On a la députée Marie-Pierre Rixain, qui en décembre 2021, a fait aussi voter une
10:51 loi qui permet d'augmenter les femmes dans les comités exécutifs.
10:55 Donc, ça bouge beaucoup.
10:56 En revanche, quand on sort des sphères de pouvoir, pour des jeunes femmes de CSP, comme
11:03 on dit, un peu moins favorisées que les femmes CSP+, qu'on vient de citer, je pense que
11:07 là, on a encore un sujet.
11:09 Et le sujet, c'est l'émancipation économique des femmes, et c'est un peu ce qu'évoquait
11:14 Sandra Legrand tout à l'heure, c'est la formation.
11:16 Si on ne pousse pas les jeunes filles à être éduquées, à se former, à faire des écoles,
11:21 de l'apprentissage, etc., on se retrouve avec des jeunes femmes, ou des femmes qui
11:26 mariaient, qui veulent évoluer, qui sont dans des...
11:29 Et on parle des violences conjugales, mais quand les femmes subissent des violences
11:33 conjugales et ne partent pas, c'est souvent parce qu'elles n'ont pas les moyens.
11:37 Bien sûr, financière, bien sûr.
11:38 Donc je pense que dans les sphères qui ne sont un peu moins les sphères de pouvoir,
11:42 mais dans un deuxième ou un troisième cercle, il y a encore beaucoup de travail à faire
11:45 sur l'éducation, la formation, et sur cette émancipation économique des femmes pour
11:49 qu'elles aient leur liberté d'action et d'ambition et de volonté.
11:55 Alors c'est pour ça, d'ailleurs, qu'il faut souvent...
11:58 On parle toujours des rôles modèles, on parle de la visibilité des femmes, et c'est
12:02 pour ça peut-être que vous avez créé Femmes d'Influence.
12:04 Le prix de la Femme d'Influence, c'était il y a dix ans, et c'est à cette époque-là
12:07 que nous nous sommes connues, Marie-Claire, parce que je trouvais qu'on parlait...
12:12 Il y avait quelques femmes qui étaient très visibles, j'allais dire une dizaine pour simplifier,
12:18 et c'était un peu toujours les mêmes qu'on voyait dans les médias, qu'on voyait prendre
12:21 la parole, qu'on entendait dans les colloques, les tables rondes, les événements économiques
12:26 ou politiques, et je me suis dit, il faut ouvrir la visibilité, il faut donner plus
12:31 de visibilité à des femmes qui sont beaucoup plus accessibles, qui sont des rôles modèles,
12:36 comme on dit, même si cette expression est un peu...
12:37 - Oui, l'expression est un peu agaçante, mais elle existe.
12:38 - Voilà, elle est un peu agaçante, mais c'est vrai que toutes nos filles ou les jeunes
12:43 filles ne feront pas HEC, l'ENA, Sciences Po, etc., ou des grandes écoles de commerce,
12:48 donc il fallait montrer des femmes entrepreneurs, comme celles que nous allons voir tout à
12:52 l'heure, des femmes entrepreneurs, des ETI, des petites entreprises familiales qu'il
12:56 faut reprendre, etc., etc.
12:58 Et le prix de la femme d'influence, c'est un peu ça, c'est donner de la visibilité
13:01 à des femmes de tous horizons, les femmes du monde associatif, des sportives de haut
13:05 niveau, et c'est vrai que souvent, dans toutes ces catégories-là, y compris dans le monde
13:10 de la culture, on voit souvent beaucoup d'hommes.
13:12 Donc le prix, depuis 10 ans, c'est de mettre toutes ces femmes dans la lumière et d'essayer
13:17 de les médiatiser et de les rendre plus visibles.
13:20 - C'était vraiment une très belle initiative, d'ailleurs, qu'on s'est rencontrées à ce
13:23 moment-là et qui a fonctionné dès le départ, parce qu'elle leur répond à un besoin et
13:27 elle est vraiment très porteuse et on voit des femmes que vous avez, qui ont participé
13:32 à un jury au départ, mais qui ont été effectivement primées et qui, après, sont
13:37 devenues beaucoup plus visibles.
13:38 - C'est vrai qu'on a eu le nez tous ensemble.
13:41 Quand j'ai remis un prix à Yael Brown-Pivet, première femme présidente de la Commission
13:45 des lois, personne ne savait qui elle était, aujourd'hui présidente de l'Assemblée nationale.
13:48 Voilà, j'avais nommé Christelle Eindemann, on ne l'avait pas gagnée, aujourd'hui elle
13:52 est présidente de l'Orange.
13:53 Et j'ai comme ça plein d'exemples, Nathalie Bala qui dirige La Redoute, à l'époque
13:57 on l'a nommée.
13:58 - Qui a vendu depuis.
13:59 - Voilà, mais qui a été aussi...
14:01 - Que j'ai d'ailleurs reçue dans cette émission et qui a été très intéressante.
14:05 Alors Patricia, vous avez aussi, toujours dans le mouvement de femmes d'influence, vous
14:11 avez co-écrit avec Anne-Marie Rocco, et d'ailleurs ça a été préfacé par Christine Lagarde,
14:16 le livre que vous avez d'ailleurs devant vous, qui est "Égalité, femmes, hommes, grande
14:22 cause et puis après".
14:24 Et vous avez rencontré beaucoup, vous avez fait plusieurs entretiens pour nourrir cet
14:28 ouvrage.
14:29 Qu'est-ce que vous en avez retiré des discussions que vous aviez eues, qu'est-ce que vous avez
14:33 retiré comme leçons, peu de temps pour le faire, et quelles solutions pour accélérer
14:37 encore ?
14:38 - Alors on a interviewé 10 femmes qui ont toutes été premières dans leur vie professionnelle
14:42 quelque part.
14:43 Première femme présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, qui maintenant vient de partir, Delphine
14:48 Bernotte, la première femme présidente de France Télévisions, etc.
14:51 Ca a été assez passionnant.
14:53 Edith Cresson, première femme, première ministre, maintenant il y en a une deuxième, et tant
14:59 mieux.
15:00 Ce qui a été, par exemple, Christiane Lambert dans le monde agricole, c'est un monde qui
15:05 est très masculin, on peut dire presque un peu macho.
15:08 En fait, je me suis rendue compte que ce monde-là, alors Christiane a beaucoup de cordes à
15:14 son arc, mais j'ai le sentiment qu'il y avait moins de misogynie, on pourrait l'imaginer,
15:20 que par exemple en politique, où on a vu Edith Cresson nous racontant des histoires
15:25 improbables, qu'on a un peu oubliées et qui l'a fait énormément souffrir.
15:31 Mais c'est vrai que toutes ces femmes ont été obligées de se battre peut-être deux
15:35 fois plus que les hommes pour arriver là où elles étaient.
15:37 Et puis le constat aussi, c'est qu'elles sont moins attachées à leur communication
15:42 et à leur image que les hommes.
15:44 Anne-Marie Drac, première femme présidente de la RATP et de la SNCF, m'a dit "finalement
15:48 j'ai pas été bonne en com', j'avais pas d'attachés de presse personnelle, je m'occupais
15:52 pas de ma com'.
15:53 Je pensais que si je faisais bien mon travail ça suffirait".
15:56 Et elle se rend compte aujourd'hui que non, et que beaucoup ont deux voire trois agences
16:02 de com' avant même d'arriver pour s'occuper de leur image.
16:05 On va retenir finalement comme idée justement pour favoriser davantage encore cette égalité
16:10 à laquelle nous aspirons toutes et de façon plus rapide que ce qui se passe, même si
16:14 les choses avancent bien, on va retenir l'idée qu'il faut également communiquer, donc
16:18 il faut également parler.
16:19 Et finalement, merci pour cette permanence dans la donnée de la visibilité aux femmes
16:25 et c'est bien que nous soyons là ensemble puisque nous avons encore pu en parler une
16:28 fois.
16:29 Et ici nous communiquons et nous expliquons aux femmes qu'il faut qu'elles soient davantage
16:31 visibles dans les médias.
16:32 Visibles, absolument.
16:33 Merci beaucoup Patricia.
16:34 Merci Marie-Claire, à bientôt.
16:35 Merci, à bientôt.
16:36 Et je vais recevoir maintenant une chef d'entreprise, vous allez voir, tout à fait,
16:40 passionnante.
16:41 Karine Chenaud.
16:42 Bonjour Karine Chenaud.
16:46 Bonjour Marie-Claire.
16:48 Bienvenue sur ce plateau.
16:50 Alors Karine, vous êtes donc la présidente exécutive du groupe L'Homme R, et je suis
16:56 particulièrement ravie de vous recevoir parce que ça va nous permettre une nouvelle fois,
17:01 c'est un petit peu dans la suite de ce que nous avons dit tant avec Sandra qu'avec Patricia,
17:05 ça va permettre une nouvelle fois de montrer qu'il y a des femmes tout à fait talentueuses
17:09 à la tête de belles entreprises, donc en l'occurrence une PME, dans l'industrie, en
17:14 région, voilà, donc c'est tout ça à la fois, donc je suis ravie.
17:16 Alors, en effet, vos usines sont à Couéron près de Nantes, et vous œuvrez dans la tréfilerie,
17:24 donc la fabrication de clous, de pointes en langage industriel, et de fils d'acier, vous
17:31 êtes également dans le négoce de clôture métallique pour les professionnels des espaces
17:39 verts, et le groupe L'Ambers, un groupe familial, qui a 100 ans l'an prochain, donc ça sera
17:44 un anniversaire à fêter bien évidemment, vous êtes la quatrième génération et vous
17:49 êtes la première femme à diriger ce groupe.
17:51 Alors racontez-nous un petit peu le début de votre histoire, donc vous avez fait quoi
17:56 avant d'y arriver, enfin de rentrer dans l'entreprise familiale, et pourquoi vous
18:00 rentrez dans l'entreprise familiale ?
18:01 Alors, j'ai effectivement, moi, grandi avec cette entreprise à côté, puisque mon père
18:07 en était le dirigeant, et elle avait été créée par mon arrière-grand-père, Paul
18:11 Lambert, d'où le nom de l'entreprise, et je n'ai pas grandi en me projetant dans la
18:15 reprise de l'entreprise, non pas parce que c'était quelque chose qui m'était interdit,
18:19 mais parce que je n'y pensais pas tout simplement.
18:20 Excusez-moi, j'ai une question, vous étiez quatre enfants, je crois ?
18:22 Oui, quatre filles.
18:23 C'était quatre filles, voilà, donc c'est une question pour savoir s'il y avait des
18:25 garçons dans le jeu ou pas.
18:27 Non, quatre filles, et mon père dirigeait cette entreprise, avec laquelle on a grandi,
18:33 tout en étant très très occupé, donc il n'en parlait pas non plus beaucoup à la
18:37 maison, et donc moi j'ai fait mon petit bonhomme de chemin, j'étais intéressée par la gestion,
18:41 l'économie, les finances, et donc j'ai fait des études de sciences éco, puis un
18:45 DVSS de gestion comptable et financière, et puis je suis partie travailler dans un cabinet
18:50 de fusion-acquisition, puis j'ai fait du contrôle de gestion.
18:53 Bonne formation !
18:54 Voilà.
18:55 D'ailleurs, ça m'a permis de rencontrer des chefs d'entreprise qui vendaient leurs
18:59 entreprises, et donc ça m'a beaucoup intéressée, à chaque fois, les belles histoires d'entreprise
19:04 souvent familiales.
19:05 Et puis ensuite j'ai fait du contrôle de gestion dans un grand groupe de transport,
19:09 ce qui a été très très formateur, et puis à l'âge de 26 ans, 27 ans, je me suis encore
19:17 plus intéressée à l'entreprise.
19:19 Alors, depuis une dizaine d'années, mon père m'en avait quand même beaucoup plus
19:22 parlé.
19:23 Oui, il avait essayé de vous en intéresser un petit peu.
19:25 J'étais titulaire d'une action d'ailleurs, et donc je participais de loin en loin.
19:29 J'étais à quelques réunions AG et conseils d'administration.
19:32 Vous me disiez dans la salle à manger de votre grand-père.
19:35 Et puis j'avais fait le mémoire de fin d'études aussi sur l'évaluation de l'entreprise,
19:40 donc je m'y intéressais quand même, et puis il y avait des connexions forcément
19:43 avec ma formation.
19:44 Et donc, à cet âge-là, vers 25-26 ans, je me suis dit qu'il y avait une opportunité
19:50 de rejoindre l'entreprise, puisque mon père avait un adjoint à l'époque qui partait
19:54 en retraite et qui avait 38 ans d'ancienneté, donc il y avait un enjeu aussi pour mon papa
19:58 le remplacement de cette personne-là.
20:01 Et puis je voyais qu'il avait plein de projets à mener dans l'entreprise, des projets
20:05 de modernisation aussi, et pas beaucoup de relais pour l'appuyer dans ses projets.
20:11 Et donc cet adjoint partant, je me suis manifestée et je lui ai dit « peut-être que je pourrais
20:16 venir travailler avec toi ».
20:17 Il a accueilli la proposition avec enthousiasme.
20:20 Oui, oui, tout à fait.
20:21 Il était surpris, mais très content et ça s'est bien passé.
20:25 Et l'autre élément déclencheur, au-delà de cette circonstance du départ de son adjoint,
20:31 c'était que je travaillais dans un grand groupe, c'était comme je le disais très
20:35 formateur, très intéressant, c'était varié, mais le poids de l'organisation
20:43 finalement commençait à peser et je voyais que pour prendre des décisions, il fallait
20:46 en référer au N+1, N+2, N+3 avant que ça redescende.
20:49 Et ça, je trouvais que c'était un peu long.
20:52 Et moi j'avais envie de mettre dans l'application des choses et donc je me suis dit « j'aurais
20:56 plus d'occasion de prendre mon destin en main dans l'entreprise familiale ».
20:59 Pour autant, on m'avait dit quand on a discuté ensemble, on m'avait dit que malgré tout
21:02 la perspective de passer votre vie dans une PME, ce n'était pas non plus votre…
21:05 Ça c'était le frein.
21:06 Voilà, mais après tout ça s'est levé.
21:07 Alors vous avez intégré l'entreprise en 2002 si je me souviens bien et vous en êtes
21:12 devenue dirigeante en 2009.
21:14 Vous avez eu une cour d'apprentissage.
21:16 Mais 2009, c'était une année de crise financière, donc ce n'était quand même
21:21 pas facile du tout.
21:22 Et vous avez été confrontée dès le départ à des actions difficiles.
21:26 Oui, ça c'est quelque chose qui restera pour moi un petit peu toujours.
21:29 La première décision que j'ai eu à prendre en tant que nouvelle dirigeante, c'était
21:34 de faire du chômage partiel.
21:35 Puisque après la crise financière en septembre 2008, on s'est retrouvés en janvier 2009
21:41 avec 57% de chiffre d'affaires en moins, le calme plat, les équipes qui venaient tous
21:47 les matins et pas de boulot à leur donner.
21:50 Donc j'ai dû faire ça.
21:52 J'étais en même temps très formateur.
21:54 C'est aussi, je pense, ce qui a un peu freiné mon père à partir tout de suite.
21:59 Donc on s'entend très très bien.
22:00 Il est resté à côté de vous.
22:02 Il s'est dit "ouh là là, dans quelle galère j'ai mis ma fille".
22:06 Donc il s'est retiré de tout rôle opérationnel, le management, le commerce, les comptes.
22:13 Et puis il est quand même resté, c'est à la fois la mémoire de ce qui s'est passé
22:17 avant et puis il a un talent de créativité.
22:21 Donc il a sorti de ses tiroirs toutes les idées qu'il n'avait pas pu mettre en oeuvre
22:25 auparavant.
22:26 Ça c'était formidable.
22:27 Il nous crée des nouveaux produits maintenant.
22:28 Alors il a une complémentarité et franchement je trouve que c'est une intelligence et de
22:31 sa part et de la vôtre d'avoir réussi à avoir cette complémentarité avec vraiment
22:35 le management à votre main, lui sur les aspects plus...
22:38 C'est vrai que ce n'est pas évident de le transmettre quand il en a été le dirigeant
22:42 plusieurs années.
22:43 Il l'a vraiment fait de façon remarquable en se mettant en retrait tout en étant là
22:47 pour moi.
22:48 Bien sûr, bien sûr.
22:49 C'est une situation...
22:50 Alors vous m'avez dit également que néanmoins vous aviez eu besoin d'avoir des échanges
22:54 avec vos pères, donc vous vous sentiez malgré tout un petit peu, enfin le fameux isolement
22:57 du chef d'entreprise.
22:58 Donc c'est l'époque où vous avez rejoint les CJD, vous avez pris d'ailleurs la présidence
23:03 après.
23:04 Bon bref, qu'est-ce que vous avez trouvé, parce que l'accompagnement est important,
23:07 qu'est-ce que vous avez trouvé dans ces échanges avec les autres chefs d'entreprise ?
23:12 Le métier de dirigeant en soi ne s'apprend pas à l'école.
23:15 On apprend la gestion, on apprend le commerce, on apprend le management, mais le métier
23:18 de dirigeant est un métier en soi.
23:20 Et j'ai eu besoin d'aller échanger avec d'autres dirigeants pour voir comment ils faisaient.
23:25 Donc j'y ai trouvé ça, j'ai une école des dirigeants.
23:28 J'y ai trouvé beaucoup d'échanges, j'y ai trouvé de la solidarité aussi, puisque
23:33 quand on a une problématique à gérer et qu'on en discute avec quelques-uns, on se
23:36 rend compte qu'on a tous les mêmes, même si on a des métiers différents.
23:39 Donc c'est ça que j'y ai trouvé et ça m'a fait grandir.
23:43 En plus, avec une couleur spécifique au CJD, c'est qu'on milite pour une économie
23:49 au service de l'homme, ou de la femme d'ailleurs.
23:52 Oui bien sûr, la femme et l'homme.
23:54 Voilà.
23:55 Et donc c'est une certaine idée de l'entreprenariat aussi, une certaine idée de collaboration
24:00 avec les salariés, de partage d'un projet, de management collaboratif, etc.
24:05 Donc c'est tout ça que j'ai trouvé au CJD.
24:07 Et j'ai aussi trouvé le goût de l'engagement, puisqu'on s'engage au CJD.
24:12 Sur d'autres causes également.
24:14 Vous l'avez évoqué, en tant que femme, on vient nous chercher aussi, plus facilement
24:19 presque, pour s'engager.
24:21 Et donc je suis devenue présidente de ma section à Nantes, puis de ma région.
24:24 Non mais c'est très bien.
24:26 Alors aujourd'hui, c'est une entreprise qui tourne bien, vous êtes proche des 30
24:31 millions de chiffres d'affaires, 80 collaborateurs.
24:33 Et vous faites tout cela avec ce souci à la fois d'engagement et de rentabilité,
24:37 bien évidemment.
24:38 Et vous le faites avec une conception du management qui est très affirmée.
24:42 Et alors vous parlez souvent, ou du moins vous parlez, d'une entreprise qui est libérante
24:48 et non pas libérée.
24:49 Oui, le concept de l'entreprise libérée, je me suis longtemps...
24:54 Ça m'a beaucoup intéressée.
24:56 Je connais pas mal de chefs d'entreprise qui ont enclenché cette démarche dans leur
25:01 entreprise.
25:02 Il m'a semblé qu'elle était pas complètement adaptée à notre métier, peut-être même
25:06 dans le métier de savoir en faire, ancien, dans la métallurgie, avec certaines relations
25:11 aussi entre les collaborateurs, notamment les équipes de production et les autres.
25:17 Et donc ce qui m'intéresse dans le concept d'entreprise libérée, c'est le fait que
25:22 chacun peut donner son avis, c'est celui qui sait et qui fait.
25:26 Et donc j'aime bien l'idée de libérant, c'est-à-dire que dans une entreprise, on
25:30 peut grandir, continuer à apprendre, s'épanouir, et c'est ça, le fait de se libérer soi-même,
25:38 plus que le concept très formaté, finalement, de l'entreprise libérée.
25:42 C'est toujours un peu la règle des concepts, d'ailleurs, puisque forcément on théorise
25:46 après des choses et on les efforce.
25:47 Donc nous ne sommes pas une entreprise libérée.
25:48 Mais vous libérez néanmoins les idées.
25:49 Mais on a pourtant à cœur de faire participer tout le monde et d'écouter chacun, surtout.
25:58 Alors vous avez connu, comme tout le monde d'ailleurs, plusieurs crises, bien sûr,
26:02 puis on a vécu encore une et on en vit encore.
26:04 Mais vous me disiez que vous avez considéré que finalement ces situations difficiles vous
26:10 avaient permis de faire encore plus, finalement, avez renforcé l'entreprise, en ce sens
26:16 qu'elle était désormais moins fragile, plus adaptable, plus agile.
26:20 Finalement, les leviers que vous avez utilisés pour en arriver là ?
26:23 Tout au long de son histoire, en fait, vous le mentionnez, nous l'aurons à voir 100
26:27 ans l'année prochaine.
26:28 Et donc forcément, en 100 ans, on traverse différentes situations, différents contextes
26:32 économiques, etc.
26:33 Et à chaque fois, ça a été notre truc de nous adapter à la fois dans les propositions
26:38 de nouveaux produits, d'aller voir de nouvelles clientèles.
26:41 Et pour les crises que j'ai connues, moi, depuis ces dernières années, et Dieu sait
26:46 si ces trois dernières années, on a eu des surprises et des choses à vivre incroyables,
26:51 les leviers qu'on a utilisés, c'est à la fois notre savoir-faire, notre expertise,
26:59 c'est très important pour nous.
27:01 Ce sont aussi nos valeurs, c'est-à-dire les valeurs qu'on partage avec nos collaborateurs,
27:06 avec nos clients, avec nos fournisseurs, la durabilité des relations qu'on a aussi avec
27:09 eux.
27:10 Un certain client travaille avec nous depuis des décennies, les fournisseurs, pareil,
27:13 et les collaborateurs aussi.
27:15 Donc ça, c'est quelque chose sur lequel on s'appuie parce que, au moment du Covid
27:20 ou de la guerre en Ukraine, quand certaines frontières se sont fermées, on était là
27:25 et on a pu être approvisionnés dans le cas des fournisseurs, on a pu fournir les clients
27:30 parce qu'on avait cette relation depuis longtemps avec eux.
27:33 Donc c'est notre expertise, c'est la durabilité des relations qu'on a avec chacun.
27:40 Et puis le fait de garder une ligne de conduite.
27:42 Donc on a beaucoup réfléchi aussi à ce qui était notre raison d'être ces derniers
27:45 temps, alors c'est un concept un peu à la mode, mais je trouve vraiment intéressant
27:50 parce que ça permet de mettre des mots sur ce qu'on vit depuis 100 ans et qui nous permet
27:54 de nous projeter dans l'avenir et de guider les décisions qu'on prend, les recrutements
27:57 qu'on fait, etc.
27:58 - Eh bien écoutez, donc merci pour ce témoignage et cet enthousiasme que je trouve communicatif
28:03 et je suis persuadée que s'il y en avait encore qui pouvaient douter que des femmes
28:07 pouvaient être excellentes dans la direction de l'entreprise industrielle, c'est désormais
28:12 acquis que c'est possible.
28:13 Merci beaucoup.
28:14 - Merci Carine.
28:15 Bon, l'émission est terminée, donc bonne écoute de toutes les interventions qui ont
28:19 eu lieu et à très bientôt.

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