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Le président de la République, Emmanuel Macron, était ce jeudi en déplacement dans le lycée technologique et professionnel Bernard-Palissy à Saintes (Charente-Maritime). Il a dressé un bilan peu reluisant du lycée professionnel en France et a annoncé «un milliard d’euros par an» pour remédier aux problèmes de cette filière dont il fait une «cause nationale».

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Transcription
00:00 C'est pas simplement une réforme dont je suis venu parler aujourd'hui
00:02 et sur laquelle nous travaillons depuis maintenant un an
00:05 avec les ministres.
00:07 Je dirais que pour moi, c'est une cause nationale.
00:10 Parce que je crois, comme vous, dans le lycée professionnel,
00:13 je pense que les élèves qui sont là
00:15 ont toutes les raisons d'être fiers d'être dans ces voies,
00:18 je le dis avec beaucoup de force, parce que nous avons besoin
00:21 pour continuer de réindustrialiser le pays,
00:23 mais aussi de réussir dans les services à la personne,
00:26 de réussir dans l'informatique, les métiers de demain,
00:28 comme ceux qui sont en tension aujourd'hui,
00:30 de toutes les filières dans lesquelles vous vous êtes engagés.
00:32 On parle de 621 000 élèves et 64 000 apprentis.
00:37 C'est-à-dire qu'il y a un lycéen sur 3 dans notre pays
00:40 qui rentre en lycée professionnel, un sur trois.
00:43 Et que si on a ces merveilleuses statistiques,
00:45 qui sont une fierté pour la nation,
00:46 on dit qu'on a dépassé les 80 % de bacheliers,
00:49 c'est aussi parce qu'il y a le lycée pro.
00:51 Mais si on regarde et qu'on ouvre un peu le capot,
00:55 puisqu'on est dans un atelier,
00:57 sur 100 élèves qui rentrent en seconde professionnelle,
01:02 on en a un tiers qui va décrocher sans bac au équivalent.
01:07 Un tiers.
01:08 Un tiers.
01:10 C'est ça, la réalité nationale.
01:12 On va mettre un milliard d'euros par an en plus
01:15 sur le lycée professionnel
01:17 pour se donner les moyens autour, pour moi, de trois objectifs.
01:20 D'abord, nous attaquer au décrochage.
01:24 Je le disais, on a un tiers de décrocheurs.
01:26 Donc c'est la 1re bataille.
01:28 La 2e, c'est nous attaquer à l'insertion professionnelle.
01:31 On ne peut pas se satisfaire du fait que, simplement,
01:33 40 % des diplômés auront un métier dans les 6 mois.
01:37 Donc on doit aller vers 100 % d'insertion pro.
01:40 Et 3ement, de reconnaître l'engagement
01:42 des enseignants de lycée pro
01:43 avec un effort encore significatif et redoublé
01:47 par rapport à ce que nous avons pu faire
01:49 pour le reste de l'éducation nationale.
01:51 Et quand on a une filière, et je ne blâme personne,
01:54 une formation où il y a très peu de débouchés en emploi,
01:57 très peu de débouchés en enseignement supérieur,
01:59 ça veut dire que c'est sans doute une filière qu'il faut fermer
02:03 et qu'il faut avoir le courage de le faire
02:05 et plutôt de l'ouvrir là où on a des besoins.
02:07 Mais ça, c'est un instrument d'orientation
02:09 pour les familles et pour les jeunes
02:10 qu'on a amélioré ce printemps
02:13 et qu'on va complètement améliorer
02:14 à l'échelle de l'établissement et des filières
02:16 pour le printemps prochain.
02:17 Et on doit donc avoir le courage
02:19 d'arriver à une carte des formations dynamique
02:22 pour ne pas perpétuer les situations d'échecs collectifs
02:24 qui parfois existent.
02:26 Evidemment, nous accompagnerons ces transformations
02:28 en mettant des moyens via le plan France 2030
02:32 pour beaucoup mieux cofinancer avec les régions
02:35 la mise à disposition de nouveaux plateaux techniques
02:37 formés accompagner les anciens...
02:38 ...

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