Mélenchon et la Vème République / Loi anti-casseurs ? / SNU

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Nicolas Corato, Thomas Elexhauser, Alexandre Malafaye et Jérôme Dubus

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-05-03##

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Transcript
00:00 SUD RADIO Mettez-vous d'accord, 9h-10h, Valérie Expert.
00:06 Bonjour à toutes et à tous, mercredi 3 mai, heureuse de vous retrouver.
00:12 Aujourd'hui, nous allons commenter cette actualité toujours liée à la manifestation du 1er mai.
00:18 Darmanin part en croisade contre Jean-Luc Mélenchon, abat la mauvaise République.
00:23 Jean-Luc Mélenchon va-t-il trop loin ? Les policiers blessés.
00:26 La défenseur des lieux de privation, Dominique Simonot, qui s'inquiète des interpellations et des gardes à vue préventives.
00:37 On va parler de tout cela, les réintégrations des soignants non vaccinés, le SNI obligatoire.
00:43 Bref, tous ces sujets avec aujourd'hui Thomas Alexhauser, bonjour, délégué national des centristes et conseiller départemental de l'heure.
00:50 Jérôme Dubu, bonjour, membre du pôle ID d'Horizon.
00:54 Et Alexandre Malafaille avec nous, bonjour Alexandre, président du Think Tank Sinopia.
00:59 Vous êtes à la distance aujourd'hui et puis nous attendons Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank Place de la République.
01:07 Il n'a aucune excuse pour être en retard parce que les routes sont très dégagées ce matin.
01:11 Mais peut-être a-t-il eu...
01:13 - Il y a peut-être un transport en commun.
01:15 - Peut-être, on lui demandera, on va l'interroger.
01:18 - Commençons avec vos coups de cœur, vos coups de gueule et commençons peut-être avec vous Thomas.
01:25 Je vois un coup de cœur pour le Mont-Saint-Michel, ça veut dire quoi ?
01:28 - Je propose qu'on change d'antenne et qu'on passe à Radio Classique avec mon ami Franck Ferrand.
01:33 - Merci de faire de la pub pour les concurrents.
01:36 - Je voulais qu'on voyage un petit peu ce matin parce que cette année nous fêtons les 1000 ans de l'abbaye du Mont-Saint-Michel
01:44 qui est le monument le plus visité en France à part Paris et Versailles.
01:49 C'est un lieu absolument extraordinaire.
01:52 Et tout récemment, France 3, les éditions régionales, ont développé tout un reportage
01:59 sur une découverte historique au sein même de l'abbaye.
02:02 Il y a toujours dans l'abbaye un rocher qui était troué et dont on ne savait pas l'existence et l'origine.
02:09 On savait que ça remontait au 11ème siècle et même avant, puisque la présence de ce rocher était marquée dans les manuscrits.
02:16 Et un chercheur allemand a expliqué qu'il s'agissait d'une carte polaire
02:20 et que le trou et les cuvettes façonnées à la main de l'homme autour de ce rocher bien laissé en évidence par les constructeurs de l'abbaye
02:28 étaient en réalité une carte polaire édité certainement 6000 ans avant nous.
02:32 Et donc ça nous montre encore que ce lieu n'a pas fini de donner tous ses secrets.
02:37 Et il y a énormément de manifestations cette année organisées pour le millénaire
02:41 et donc j'invite les français à découvrir à nouveau cet incroyable édifice et ce village français
02:48 puisque c'est un village avec un maire, monsieur Bonneau, à travers ce millénaire et cette magnifique découverte enfin élucidée.
02:57 C'est fou d'ailleurs qu'on arrive à élucider.
03:00 Il y a un très joli reportage que je vous invite à regarder où il est expliqué où il est dessiné la carte polaire sur ce rocher
03:08 qui est au pied d'un mur important de l'abbaye.
03:12 - Puisqu'on est dans le culturel, j'ai lu hier, vous savez qu'il y a une grande exposition en ce moment à la Villette sur Ramsès II
03:21 et que la France en fait avait sauvé la momie, le CEA de Saclay
03:27 puisque la momie de Ramsès II, il y a quelques années, était attaquée par des petits champignons, etc.
03:33 Elle a été transportée avec une carte d'identité, c'est ce que montrait, je crois que c'est le parisien hier,
03:37 montrait cette carte d'identité de Ramsès II et grâce à des rayons spécifiques, on a réussi à éliminer tout cela.
03:46 - Non mais il y a de très belles expositions, j'en reviens au Mont-Saint-Michel, on va pas faire France Culture
03:52 mais moi je voudrais que, j'ai toujours voulu, mais c'est un vœu pieux, c'est le cas de le dire,
03:59 que le Mont-Saint-Michel revienne en Bretagne.
04:02 - Ah attendez, vous allez ouvrir un grand débat avec moi, parce que vous avez un normand en face de vous.
04:07 - Le Cuenon dans sa folie a détourné le mot.
04:09 - Alors voilà, maintenant c'est sur la Normandie, moi je voudrais qu'il revienne en Bretagne.
04:14 - Séparez-nous parce que nous allons vous faire chauffer.
04:17 - Vous allez en venir, vous ne vous mettrez pas d'accord.
04:19 - Alexandre Malafaille, un coup de gueule.
04:22 - Alors rien à voir avec le Mont-Saint-Michel, je ne pense pas que le Mont-Saint-Michel ait quelques vérités indépendantistes.
04:27 En revanche, ça concerne effectivement le scrutin qui s'est déroulé ce week-end en Polynésie française
04:32 et qui mettait donc aux prises deux blocs assez radicalisés les uns contre les autres.
04:37 D'un côté les autonomistes, qui étaient actuellement aux affaires depuis cinq ans,
04:42 et de l'autre côté les indépendantistes.
04:44 Et ce sont les indépendantistes qui ont gagné, alors moi je respecte parfaitement le vote qui est sorti des urnes.
04:48 C'est vrai que les dernières années n'ont pas été simples pour eux.
04:51 Je pense que la vision de Paris vue de Wallis et Futuna,
04:55 et vue également de la Polynésie française, n'est pas très favorable, malheureusement.
05:00 Mais la tendance n'est pas bonne.
05:01 Et ce que je veux exprimer ce matin, c'est en fait un message d'inquiétude
05:04 en disant qu'on est en train petit à petit de perdre en somme de positions stratégiques
05:09 en termes d'influence dans le Pacifique.
05:11 Dans le Pacifique aujourd'hui, on a principalement la Polynésie française,
05:15 la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna, qui est beaucoup plus petit.
05:18 Cette implantation nous permet entre autres d'avoir une vraie présence,
05:22 y compris militaire, dans le Pacifique.
05:24 Elle nous permet de garantir effectivement le contrôle de 70%, pratiquement 65%,
05:28 de nos zones économiques exclusives, sur lesquelles on a une priorité maritime majeure.
05:34 Et qu'on est quasiment le seul pays européen à avoir cette implantation dans le Pacifique.
05:39 Et que petit à petit, malheureusement, on ne s'y prend pas bien,
05:41 on laisse glisser ces territoires.
05:45 On ne se rend sans doute pas bien compte depuis Paris que l'influence de puissance
05:48 qui a une implantation beaucoup plus importante dans le Pacifique,
05:51 comme la Chine, sont à l'œuvre et qui jouent un rôle très important
05:54 et qui rêvent évidemment et qui agissent en conséquence pour nous exclure.
05:58 Je voudrais que vous partagiez ce message d'inquiétude en disant
06:01 que petit à petit ça nous échappe, je trouve qu'on ne réagit pas bien depuis Paris,
06:04 que la stratégie n'est pas la bonne et qu'il ne faudra pas s'étonner
06:06 que dans 10 ou 15 ans ces territoires nous échappent définitivement.
06:08 - Non, Alexandre, je partage totalement ce que vous venez de dire.
06:11 En réalité, effectivement, le centre économique, politique, mondial
06:17 est en train de se déplacer dans cette région depuis un certain nombre d'années.
06:21 On voit que tout le monde s'y renforce, les États-Unis s'y renforcent,
06:25 ouvrent des ambassades un peu partout, qui n'existaient pas.
06:27 La Chine, évidemment, est très présente.
06:29 L'Australie, évidemment aussi, avec un déploiement diplomatique extrêmement important.
06:35 Et nous, nous sommes un peu en retrait, il faut bien le dire.
06:38 Et sur cette affaire de la Polynésie, c'est effectivement un coup d'arrêt,
06:42 effectivement une tradition, puisque le président sortant était plutôt,
06:48 alors pas proche de la majorité, mais enfin pas très éloigné.
06:51 Il n'appartenait pas à la majorité présidentielle, mais il n'en était pas éloigné.
06:54 En tout cas, il était attaché à ce que la Polynésie reste française.
06:57 Là, c'est totalement différent.
06:59 On a une majorité qui a été menée par Oscar Temarou.
07:03 Ce n'est pas lui qui sera président, c'est un autre.
07:05 Mais c'est la même tendance, c'est cette tendance indépendantiste.
07:09 On ne sait pas très bien d'ailleurs ce qu'ils veulent exactement.
07:12 Est-ce que c'est l'autonomie ? Est-ce que c'est l'indépendance ?
07:14 Tout ça est un peu flou.
07:16 On a une majorité qui a été élue, il faut la respecter.
07:20 Alors il y a un scrutin un peu particulier, c'est que la liste arrivée en tête en Polynésie,
07:26 dans ce mode de scrutin, et ils sont arrivés assez nettement en tête,
07:30 en portent trois quarts des sièges.
07:32 Donc ils vont avoir une majorité très conséquente.
07:34 - 38 sur 57.
07:36 - Oui, c'est ça.
07:37 Et donc ils vont pouvoir engager vraisemblablement le processus
07:42 soit d'indépendance, soit d'autonomie.
07:44 Je ne sais pas très exactement ce qu'ils veulent.
07:46 Mais en tout cas, on est sur cette tendance-là.
07:48 Et effectivement, ça a des conséquences géopolitiques importantes pour la France.
07:52 - Pour donner un exemple très précis, ce qui s'est passé à Djibouti avec la décolonisation,
07:56 on a accepté, c'était tout à fait normal et très bien,
07:59 on y occupait une place stratégique.
08:01 Aujourd'hui, on y occupe une place marginale quasiment.
08:03 - Oui, oui. Thomas, un mot ?
08:05 - Je n'ai pas de connaissances politiques sur le secteur.
08:07 Je voudrais juste rappeler qu'il y a eu trois listes qui se sont affrontées,
08:11 que c'est la liste indépendantiste qui l'a emportée,
08:15 mais qu'il y avait quand même malgré tout deux listes autonomistes en face
08:18 qui ont fait respectivement 38 et 17.
08:21 Est-ce que cette division du camp autonomiste a justifié l'élection de la première liste de M. Temarou ?
08:31 Je ne sais pas, mais il faut quand même tenir compte aussi de ce fait.
08:33 C'est qu'il n'y avait pas un duel de deux camps,
08:36 mais un camp autonomiste qui était divisé en deux
08:38 et qui, en termes de nombre de voix, était quand même malgré tout supérieur au vote indépendantiste.
08:45 - Petite pause.
08:47 Pour préciser ça, la troisième liste qui a fait 17%
08:51 est plus proche de Temarou que des autres autonomistes sortants.
08:56 - Petite pause, 9h12 sur Sud Radio.
09:00 On se retrouve dans un tout petit instant.
09:02 On attend toujours notre amie Nicolas Corato.
09:04 Et puis on va revenir sur la polémique autour des violences pendant les manifestations.
09:09 A tout de suite.
09:10 - Sud Radio, mettez-vous d'accord.
09:13 9h10, Valérie Exper.
09:16 - Oui, mettons-nous d'accord.
09:17 On ne se mettra pas d'accord sur le Mont-Saint-Michel breton ou normand.
09:20 - Il est normand.
09:21 - Nicolas Corato est arrivé.
09:23 Un mot d'excuse, Nicolas ?
09:25 - Pas de mot d'excuse, je n'ai aucune excuse.
09:27 - Le réveil.
09:29 Un peu de littérature avec vous, Nicolas ?
09:31 On continue coup de cœur.
09:33 - Comme il fait beau et que vous n'avez pas envie de venir avec un coup de gueule,
09:35 mais plutôt un coup de cœur, je voulais proposer à vos auditeurs
09:37 deux conseils de lecture.
09:39 Bruno Le Maire et Jean-Marc Schiappa, pour changer un tout petit peu.
09:43 Et Bruno Le Maire, ne pas vous conseiller "La Fugue" américaine
09:47 qui est dans tous les libraires aujourd'hui,
09:50 mais plutôt un livre précédent qui s'appelait "Jour de pouvoir".
09:53 C'est un livre que Bruno Le Maire avait écrit après avoir été ministre de l'agriculture
09:56 entre 2010 et 2012.
09:58 Ce qui est un très bon livre sur l'exercice du pouvoir,
10:01 avec un ministre qui est sur le terrain,
10:03 qui va voir les agriculteurs,
10:05 qui va voir les Français,
10:06 qui est au contact,
10:07 qui écrit sur la déconnexion qu'on connaît quand on est ministre.
10:10 Bref, peut-être un ministre qui est très différent du ministre Bruno Le Maire qu'on connaît aujourd'hui,
10:14 mais peut-être que Bruno Le Maire lui-même pourrait relire son propre livre "Jour de pouvoir"
10:18 et le rééditer.
10:19 Et puis un autre livre que je conseille à vos auditeurs,
10:21 qui est signé de Jean-Marc Schiappa,
10:23 qui est un grand historien, spécialiste de la Révolution française,
10:27 et qui signe une biographie de Gracchus Baboff,
10:30 qui est le père, ou du communisme en tout cas, de l'égalitarisme,
10:35 une grande figure de la Révolution française qui finira guillotinée.
10:38 Et Jean-Marc Schiappa est un spécialiste de ce personnage,
10:41 vraiment il signe une biographie chez Fayard qui est formidable,
10:43 si vous voulez replonger dans la Révolution française,
10:46 vous verrez, on parlera de ce que c'est qu'une insurrection,
10:48 vous verrez qu'il y a quelques violences policières,
10:51 vous verrez qu'il y a quelques manifestants violents,
10:53 que certaines effigies sont brûlées en place de grève,
10:57 voire un peu plus,
10:58 et surtout Jean-Marc Schiappa...
10:59 - C'était en quelle année, rappelez-nous ?
11:00 - C'est 1793, Gracchus Baboff.
11:02 - Non mais je vois votre petite insinuation
11:07 sur le fait qu'on s'indigne parfois,
11:09 et à raison, d'effigies brûlées,
11:12 mais trois siècles ont passé.
11:14 - Mais je rappelle que dans ce pays,
11:15 on commémore le 14 juillet, fête nationale,
11:17 un événement où quelques têtes ont fini sur des pics,
11:19 et pas en papier cette fois-ci.
11:21 Donc il faut aussi reconnaître la violence
11:23 de notre histoire sociale et politique,
11:25 que parfois nous commémorons même,
11:27 je rappelle aussi que nous avons un hymne national,
11:29 dont le refrain commence par "Aux armes, citoyens",
11:31 je ne sais pas si vous allez l'interdire dans les mois qui viennent,
11:34 mais en tout cas c'est notre hymne national.
11:36 - On aimerait plutôt que les gens d'extrême-gauche
11:39 la chantent un peu plus souvent.
11:41 - Ah mais ça, il n'y a pas de problème, comptez sur eux.
11:43 - C'est un peu difficile, ils préfèrent l'international.
11:45 - Les deux vont bien, de toute façon.
11:47 Mais franchement, je conseille cette lecture,
11:50 elle est très intéressante,
11:52 tout ça aussi pour la petite histoire,
11:53 effectivement Jean-Marc Schiappa est aussi le père de Marlène,
11:55 comme quoi, on peut avoir des ascendants de gauche
11:59 et finir à droite, ça arrive aussi.
12:01 - Vous le trouvez très à droite, Marlène Schiappa ?
12:03 - Oui, elle est dans un gouvernement de droite.
12:05 - N'oublions pas qu'elle a été élue socialiste.
12:07 - On a une révélation ce soir.
12:09 - Mais il y en a d'autres qui ont été élues socialistes
12:11 et qui mènent une politique de droite.
12:13 Aujourd'hui, ce gouvernement mène une politique de droite.
12:15 - C'est quoi une politique de droite ?
12:17 - C'est une politique qui va contre le progrès social.
12:19 Par exemple, la retraite à 65 ans, c'est une politique de droite.
12:22 - C'est le maintien de notre petit social.
12:24 - Demandez à ceux qui font deux ans de plus,
12:26 ils pensent que c'est le maintien de notre petit social.
12:28 - Moi, je vais faire deux ans de plus, je ne comprends pas.
12:30 - Moi, je ferai cinq ans de plus, je pense, d'ici là.
12:32 - Mais vous êtes en pleine forme, j'ai vu.
12:34 - Il faut arrêter, on a le droit quand même de travailler jusqu'au bout.
12:36 - Jusqu'à ce que mort se suive.
12:38 - Moi, je ne suis pas dans un métier pénible, donc je ne me plains pas.
12:40 - Mais qu'est-ce qu'un métier pénible ?
12:42 - Il y a des critères de pénibles.
12:44 - Il y a des gens qui sont cadres et qui souffrent aussi de leur travail.
12:46 - Absolument.
12:48 - Tout le monde n'a pas la chance d'être heureux comme vous.
12:50 - C'est un métier un peu culturel aujourd'hui, Valérie.
12:52 - Je ne vous dis pas que je suis heureux, mais...
12:54 - C'est une matinée un peu culturelle, on a les sorties littéraires.
12:56 - On a les sorties littéraires, le Mont Saint-Mucel, Rame 16/2, on a parlé de tout ça.
13:00 - On n'a plus envie de travailler, en fait.
13:02 - Mais non.
13:04 - On a parlé des enragés, donc on va parler de M. Mélenchon.
13:06 - Alors, coup de gueule, Géraud.
13:08 - Ça revient un peu au choix que vous aviez fait sur les thèmes.
13:10 - Oui.
13:12 - Bon, écoutez, moi, j'ai cette passée un peu inaperçue,
13:14 parce que M. Mélenchon nous a habitués à des déclarations tonitruantes
13:18 depuis qu'il est candidat à la présidentielle.
13:20 Il a été candidat à la présidentielle trois fois,
13:22 éliminé au premier tour,
13:24 et il a du mal à s'en remettre.
13:26 Bon, c'est comme ça.
13:28 Il multiplie le niveau de déclarations de plus en plus tonitruantes.
13:32 - Vous voulez qu'on l'écoute ?
13:34 - Ah, si vous voulez, oui.
13:36 - Ce qu'il a dit hier matin, avant le départ de la manifestation.
13:38 - Ne vous laissez pas domestiquer, quoi qu'il vous en coûte !
13:42 Si vous êtes des insoumis, des insoumises,
13:46 soyez-le jusqu'au bout !
13:48 Le dernier rang des combattants, c'est le vôtre !
13:50 Les premiers à courir devant, c'est vous !
13:52 Les derniers à céder, c'est vous !
13:54 Abba, la Mauvaise République !
13:56 - Abba, la Mauvaise... c'était ça, votre... ?
13:58 - Alors, il y a plusieurs choses.
14:00 Là, on entend, effectivement, Abba, la Mauvaise République.
14:02 Donc ça, ça nous rappelle qu'il est contre la Ve République, ça, on le savait déjà.
14:06 Mais là, c'est plus que ça.
14:08 C'est la Mauvaise République.
14:10 Et la Mauvaise République,
14:12 ben ça nous renvoie,
14:14 non pas à Gracchus Baboeuf, mais plutôt à Charles Maurras,
14:16 qui traitait la République de gueuse,
14:18 et qui luttait contre la République pour un pouvoir monarchique.
14:20 Là, je ne sais pas ce que veut M. Mélenchon,
14:22 il nous parle de la 6ème République.
14:24 Mais là, il ne cite pas la 6ème République.
14:26 Il dit la Mauvaise République.
14:28 Et plus loin, dans sa déclaration, on ne l'a pas entendue,
14:30 il nous dit qu'il faut mettre à bas l'Ancien Régime.
14:32 Sous-entendu, le régime d'Emmanuel Macron.
14:34 Bon, l'Ancien Régime, ça renvoie, effectivement, à la Révolution.
14:36 Donc on a toute une phraseologie, actuellement, de Jean-Luc Mélenchon,
14:40 dont on est habitué, mais là, qui monte en décibels,
14:44 pour nous dire, au fond,
14:46 moi, ce que je veux, c'est que la République soit la Mauvaise République.
14:48 Pour nous dire, au fond, moi, ce que je veux, c'est la Révolution.
14:52 Et la Révolution, alors, est-ce que c'est par le suffrage universel ?
14:54 On ne sait pas.
14:56 Les déclarations qu'on vient d'entendre, on a l'impression que c'est plutôt par l'insurrection.
14:58 Donc tout ça est très inquiétant.
15:00 Et il ne rend pas service, ni à son camp,
15:06 puisqu'il y a un certain nombre de gens à gauche qui commencent à en avoir assez,
15:08 au sein de la NUPES, en disant,
15:10 mais on est dans une impasse avec Jean-Luc Mélenchon,
15:12 on ne s'en sortira pas, on n'arrivera jamais au deuxième tour,
15:14 ni à l'expression démocratique en France.
15:16 Parce que, si vous voulez, quand on tient des propos pareils,
15:18 on sort du champ républicain.
15:20 Alors, je ne crois pas qu'il soit anti-républicain.
15:22 Moi, j'ai connu Mélenchon quand il était sénateur,
15:24 quand il était ministre.
15:26 Il était totalement inscrit dans les institutions de la République.
15:28 Et d'ailleurs, il exerçait des responsabilités importantes.
15:30 Donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
15:32 Est-ce qu'il a changé ?
15:34 Est-ce qu'il est déçu de ces échecs multiples et répétés ?
15:36 Moi, je ne sais pas.
15:38 Il faudrait qu'on fasse une psychologique de M. Mélenchon.
15:40 - Oui.
15:42 - Et je pense qu'il est déçu.
15:44 - Une psychologique de M. Mélenchon.
15:46 - Oui. Alors, qui va répondre ?
15:48 - J'ai trouvé, en effet, les propos tenus par M. Mélenchon le 1er mai,
15:52 assez inquiétants,
15:54 de par la posture.
15:56 Et depuis plusieurs semaines, plusieurs mois,
15:58 on voit quand même une espèce de mouvement
16:00 proche d'une identité révolutionnaire,
16:04 qui apparaît dans le dialecte
16:06 des élus insoumis, de plus en plus fort.
16:08 Et je regrette fortement le Mélenchon,
16:10 du soir du premier tour de la présidentielle,
16:12 qui avait eu un discours
16:14 très émouvant,
16:16 très apaisé,
16:18 où il avait pris fortement position
16:20 contre un vote envers Marine Le Pen,
16:22 et où il avait engagé la nouvelle génération
16:24 derrière lui à prendre le relais.
16:26 Et ce Jean-Luc Mélenchon-là,
16:28 je trouve que nous l'avons perdu,
16:30 et nous le perdons chaque jour un peu plus,
16:32 et il tombe dans des discours, je trouve,
16:34 d'une violence assez importante.
16:36 Ce qu'on a entendu le 1er mai,
16:38 si ça avait été dit dans d'autres bouches,
16:40 la droite aurait fait une polémique
16:42 invraisemblable.
16:44 - Alors, Nicolas ?
16:46 - Alors, allez-y Alexandre.
16:48 - Non, ce qui est très préoccupant,
16:50 c'est la radicalité qui s'invite
16:52 à tous les niveaux de la vie publique.
16:54 On la voit dans la rue,
16:56 on en reparlera tout à l'heure,
16:58 on la voit dans la manière de se comporter
17:00 des uns et des autres,
17:02 mais quand on entend ce type de discours,
17:04 et quand on compare par rapport à ce qui se passe
17:06 aux Etats-Unis, où on entend effectivement
17:08 se lancer dans des croisades,
17:10 alors Donald Trump n'est pas du même camp
17:12 que M. Mélenchon,
17:14 mais quand on se souvient de ce qu'il avait
17:16 quand même suggéré,
17:18 presque encouragé,
17:20 à l'occasion effectivement
17:22 de la marche qui a été menée sur le Capitol,
17:24 tout ça fait quand même très peur,
17:26 parce que derrière tout ça,
17:28 il y a quand même une partie de la population
17:30 qui est tellement désespérée, ou tellement déterminée
17:32 à renverser le système,
17:34 que la violence ne peut que progresser
17:36 d'année en année,
17:38 et je trouve ça profondément irresponsable.
17:40 - Alors, Nicolas Corateau, vous n'avez pas d'avis maintenant ?
17:42 - Je ne suis pas le porte-parole de M. Mélenchon,
17:44 et je peux d'ailleurs
17:46 me dissocier d'un certain nombre de ses prises de position,
17:48 mais je veux rappeler quand même ici
17:50 que vous avez des inquiétudes opportunes.
17:52 C'est-à-dire que
17:54 il est utile aussi, M. Mélenchon et ses colères,
17:56 vous sont assez utiles pour
17:58 dissocier finalement le fond de la forme.
18:00 Le fond, c'est que vous êtes,
18:02 je parle de M. Dubu et de ses amis,
18:04 finalement, enferrés dans un conflit social
18:06 dont vous n'arrivez pas à vous sortir, et finalement,
18:08 ça fait du bien de prendre un peu d'oxygène
18:10 avec M. Mélenchon pour sortir du fond.
18:12 Sur le fond,
18:14 M. Mélenchon, depuis 20 ans,
18:16 nous vend la 6ème République et dit
18:18 que la 5ème République est une mauvaise République.
18:20 Je n'ai rien appris
18:22 le 1er mai sur les positions.
18:24 Qu'il dise que la 5ème République
18:26 est une mauvaise République, excusez-moi,
18:28 ça n'est pas étonnant.
18:30 - Il n'a pas dit ça.
18:32 - Je rappelle quand même que la France insoumise,
18:34 dont je ne partage pas toutes les positions,
18:36 est un parti politique, un mouvement politique, pardon,
18:38 qui prône une révolution citoyenne,
18:40 qui s'est présentée aux urnes,
18:42 qui a un groupe parlementaire,
18:44 et qui n'a jamais, jamais, jamais
18:46 valorisé des actions violentes
18:48 ou un terrorisme, tout comme
18:50 l'extrême-gauche qui est un mouvement
18:52 politique bien distinct. - Mais il ne les a jamais condamnés.
18:54 - Monsieur les a condamnés, Alexis Corbière
18:56 a encore condamné les violences policières.
18:58 Il faut arrêter ce schéma.
19:00 - Oui, il condamnait les violences policières.
19:02 - En revanche, moi j'ai entendu la semaine dernière
19:04 un élu de la République,
19:06 le vice-président d'un conseil départemental
19:08 à Mayotte,
19:10 qui est dans le parti
19:12 Renaissance, qui a appelé
19:14 sur un plateau de télé
19:16 à tuer,
19:18 à tuer,
19:20 à tuer des personnes
19:22 en situation étrangère sur l'île de Mayotte.
19:24 J'aimerais quand même que d'une certaine
19:26 manière, en termes de leçons
19:28 de républicanisme et de
19:30 respect de l'état de droit, les choses se
19:32 valent. - Mais l'argument tombe complètement,
19:34 puisque ce vice-président n'est pas dans la majorité
19:36 présidentielle. Il a trouvé autre chose. - Alors il ne l'est plus.
19:38 - Non, il n'a jamais été. - Non, mais...
19:40 - Il n'a jamais été. - Il a été dénoncé largement.
19:42 - Ah bon ? - Que ça a été débattu.
19:44 - En tout cas, aujourd'hui, vous parlez plus de Jean-Luc Mélenchon
19:46 que de cet appel au meurtre lancé
19:48 par un élu de la République. - Non, non, non, parce que
19:50 Jean-Luc Mélenchon a été candidat à la présidence
19:52 de la République. - Il n'y a pas d'argument, pardon, Nicolas Coratau,
19:54 de ce... - Oui. - Non, mais quand on n'a pas d'argument,
19:56 on dit "regardez à côté". On parle de Jean-Luc Mélenchon.
19:58 - Non, mais j'ai commencé par dire que moi, je ne trouvais rien
20:00 de choquant dans l'expression de
20:02 M. Mélenchon, mais je trouve que vous avez
20:04 effectivement des indignations opportunes,
20:06 voire opportunistes, qui vous permettent
20:08 de ne pas parler du fond. - Est-ce que vous, vous avez
20:10 été choqué, Nicolas Coratau, par
20:12 l'attitude, ce manteau de cuir,
20:14 les images que vous avez vues... - Mais écoutez, ça fait
20:16 20 ans qu'on voit M. Mélenchon faire
20:18 le tribun en campagne, on n'est pas surpris.
20:20 - Non, mais franchement,
20:22 vous pouvez pas... - Vous tombez des nus,
20:24 vous faites l'immine de tomber des nus, ça fait
20:26 20 ans qu'il fait ça. - Vous ne pouvez pas,
20:28 d'abord, vous ne pouvez pas nier qu'il y a
20:30 des rapaces... - Moi, je peux trouver que ça n'est pas efficace,
20:32 je peux trouver que ça n'est pas utile
20:34 stratégiquement, mais franchement, arrêtez
20:36 de nous faire peur avec Jean-Luc Mélenchon, il n'a pas
20:38 un couteau entre les dents. - Non, non, bon, plusieurs
20:40 choses. D'abord, Jean-Luc Mélenchon, on a bien vu
20:42 ses dérives, et quand
20:44 son siège a été effectivement
20:46 perquisitionné, on a vu la vérité du personnage.
20:48 - Oui, la violence... - Ça, c'est quand même nouveau chemin
20:50 pour les paniers. Il y a une dérive chez Jean-Luc
20:52 Mélenchon qui met en cause la
20:54 gauche et qui met en cause l'alternance.
20:56 Or, dans une démocratie comme la
20:58 démocratie française, il faut qu'on ait
21:00 des pouvoirs d'alternance, sinon
21:02 ça ne marche pas. Et on voit bien que la gauche
21:04 aujourd'hui est dans une impasse avec Jean-Luc Mélenchon.
21:06 Voilà, c'est tout ce que je dis, moi. C'est plutôt
21:08 pour vous, hein, parce que... - Je pense qu'il y a...
21:10 - Je remercie Beaubien de vos conseils. - Je ne l'aime pas
21:12 beaucoup. - Mais on a bien remarqué. - Donc moi, c'est
21:14 plutôt pour vous. - Mais elle vous fait peur.
21:16 - D'autres sujets
21:18 à suivre,
21:21 en particulier, les violences
21:23 de part et d'autre.
21:25 406 policiers et gendarmes
21:27 blessés hier, des interpellations
21:29 abusives pour la...
21:31 J'arrive jamais à me souvenir
21:33 du terme exact pour la
21:35 défenseure des lieux de privation
21:37 qui est allée,
21:39 avec ses équipes, dans des commissariats.
21:41 On en reparle dans un instant.
21:43 - Sud Radio,
21:45 mettez-vous d'accord.
21:47 9h-10h, Valérie Expert.
21:49 - Avec vous, sur Sud Radio.
21:51 Le débat continue.
21:53 On parle des casseurs, des violences.
21:55 Ce matin, tiens, écoutez
21:57 le ministre de la Justice
21:59 qui dit réfléchir à une loi
22:01 anti-casseurs. - Donc oui, bien sûr,
22:03 il faut une
22:05 vraie fermeté
22:07 parce qu'il y a les manifestants
22:09 qui manifestent et c'est
22:11 une liberté que la Constitution
22:13 leur reconnaît. Puis il y a les casseurs
22:15 et cela, il ne faut pas leur faire
22:17 de cadeau parce qu'ils viennent là pour détruire,
22:19 pour démolir, pour casser du flic,
22:21 pour tuer. - Ma question,
22:23 c'est est-ce que nous avons un arsenal législatif
22:25 qui nous permet aujourd'hui de condamner des gens qui veulent
22:27 tuer des flics parce qu'en fait c'est le propos, in fine.
22:29 Et est-ce qu'on a besoin absolument
22:31 d'une nouvelle loi en la matière ?
22:33 - Il faut qu'on y réfléchisse.
22:35 Mais en ce qui me concerne,
22:37 à deux reprises, notamment
22:39 sur le terrain législatif,
22:41 j'ai pris des dispositions,
22:43 elles ont été votées d'ailleurs,
22:45 pour que la réponse pénale soit
22:47 plus ferme chaque fois
22:49 que l'on s'en compte à un policier.
22:51 - Alors est-ce que
22:53 ce qu'il dit
22:55 a du sens,
22:57 déjà, est-ce qu'on peut commencer par appliquer la loi ?
22:59 Parce qu'apparemment il y a déjà tout dans l'arsenal
23:01 législatif pour punir,
23:03 je ne sais pas qui veut
23:05 réagir à ça.
23:07 - Oui, on a déjà tenté.
23:09 Ça a déjà été tenté la loi anti-casseurs,
23:11 je vous rappelle, sous le précédent quinquennat,
23:13 et ça a été complètement évacué parce que juridiquement
23:15 et constitutionnellement, ça ne tient pas
23:17 la route. Et effectivement, aujourd'hui,
23:19 il y a un arsenal pénal qui est très
23:21 opérationnel en France et qui
23:23 permet de traduire devant la justice
23:25 et de condamner ces individus
23:27 qui viennent pour blesser,
23:29 voire tuer des
23:31 membres des forces de l'ordre.
23:33 - Il n'y a pas de difficultés, c'est-à-dire que ce n'est pas la loi
23:35 qui réglera le sujet. Le sujet va se régler
23:37 de deux manières, l'appréhension,
23:39 l'enquête, l'interpellation,
23:41 et puis ensuite aussi, le fait
23:43 qu'à un moment ou un autre, on arrête
23:45 et qu'on fasse retomber la pression sociale dans ce pays.
23:47 Il y a deux sujets,
23:49 c'est ces manifestations dont certains
23:51 éléments s'emprennent
23:53 aux forces de l'ordre, et puis aussi le fait qu'on ne va pas
23:55 continuer sans cinq ans à avoir
23:57 une manif tous les dix jours en France.
23:59 Et ça, qui peut arrêter ce mouvement-là ?
24:01 - Il faut d'abord... - Jérôme Dubé.
24:03 - Moi, j'approuve
24:05 partiellement ce qu'a dit
24:07 Dupond-Moretti, parce qu'il ne faut
24:09 pas y réfléchir, il faut surtout
24:11 agir maintenant. Enfin,
24:13 je prends l'exemple type
24:15 de la personne
24:17 du policier
24:19 qui a été blessée au mois de mars,
24:21 fin mars, je crois, en prenant
24:23 un pavé sur son casque.
24:25 Vous vous souvenez de cette affaire.
24:27 La condamnation a été
24:29 effective. On a repris
24:31 cette personne, on l'a arrêtée,
24:33 on l'a jugée. Quelle a été la condamnation ?
24:35 Quelle a été la condamnation ?
24:37 Il a quand même blessé gravement
24:39 un policier en envoyant un pavé.
24:41 La condamnation a été
24:43 de trois mois.
24:45 La condamnation a été de trois mois
24:47 de prison. Est-ce que
24:49 remettre en cause la vie
24:51 d'un policier en lui envoyant un pavé
24:53 dans la figure, est-ce que ça vaut trois mois
24:55 de prison ? Moi, je ne crois pas. Donc, l'arsenal
24:57 législatif, je vois bien, mais à condition
24:59 que les condamnations soient effectives.
25:01 Trois mois, qu'est-ce que vous voulez ? C'est rien.
25:03 Oui, je remets en cause ce jugement.
25:05 Absolument.
25:07 Totalement inacceptable.
25:09 - Je ne peux pas entendre qu'il faut
25:11 relier les violences et
25:13 le mouvement social.
25:15 Le mouvement social, c'est une chose qui est pour moi
25:17 totalement dissociée des violences.
25:19 Les violences, ce sont des mouvements
25:21 organisés, gérés par des
25:23 personnes qui en sont quasiment des professionnels
25:25 de la violence, professionnels
25:27 black box. On a vu ce qui s'est passé
25:29 à Seine-Sauline, ils avaient des équipements,
25:31 ils avaient une organisation quasiment
25:33 professionnelle, presque de milices.
25:35 Et nous avons très peu parlé
25:37 de ce qui s'est passé à Lyon. A Lyon, on
25:39 parle de 100 magasins
25:41 qui ont été pillés, vandalisés,
25:43 massacrés. On n'en parle pas.
25:45 Et je pense que nous avons sur l'échelon
25:47 européen quelque chose à engager,
25:49 parce que les personnes qui se déplacent sont
25:51 souvent des personnes qui viennent de l'étranger
25:53 et qui viennent pourrir
25:55 les manifestations pacifiques
25:57 et extrêmement bien organisées.
25:59 J'ai participé à l'une d'entre elles
26:01 en tant que témoin
26:03 à la Ville d'Opéra à Paris, l'an dernier,
26:05 qui sont des manifestations
26:07 exemplaires. Mais nous avons
26:09 face à ça des professionnels qui viennent
26:11 pour massacrer,
26:13 piller, pourquoi pas même
26:15 tuer. On a vu le cocktail monotophe
26:17 balancé sur des policiers.
26:19 Et ces gens-là, je pense qu'ils sont connus des services de police,
26:21 ce sont des gens, ce sont des réseaux à l'échelle
26:23 européenne. Et à ce niveau-là,
26:25 je pense qu'il faut travailler, parce que ces gens-là
26:27 n'ont rien à faire sous les territoires nationals
26:29 pendant des manifestations, avec la faim
26:31 qu'ils ont. Parce qu'en plus, ils arrivent très bien
26:33 à se débrouiller pour jamais se faire arrêter.
26:35 - Alexandre Malafaille ?
26:37 Alexandre ? Ah, on a perdu Alexandre.
26:41 Bon.
26:43 - Je suis là, je suis là.
26:45 J'avais coupé mon micro, pardon.
26:47 Non, mais je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit.
26:49 Le problème, c'est que le niveau,
26:51 l'arsenal actuel, qui peut être suffisant
26:53 pour des manifestations classiques et des débordements
26:55 classiques, n'est pas adapté, ni en France,
26:57 ni en Europe. On a un problème du cadre,
26:59 qui est celui de l'État de droit,
27:01 et qui aujourd'hui est régulièrement dépassé
27:03 par ce type de mouvances.
27:05 La problématique, c'est comment on peut faire,
27:07 jusqu'où on peut aller, parce que derrière
27:09 l'amplification d'un certain nombre
27:11 de mesures, de règles et de contrôles,
27:13 derrière, on voit bien que ça a un caractère
27:15 liberticide, et qu'il faut trouver
27:17 le bon équilibre. Alors, je pense qu'il y a
27:19 plusieurs types de réponses. L'une des réponses, c'est
27:21 quand même sur l'art et la manière de gouverner,
27:23 parce qu'en effet, à un moment donné, quand un contexte est
27:25 particulièrement tendu, il faut éviter de remettre
27:27 de l'huile sur le feu. Je veux dire,
27:29 je parlais tout à l'heure de radicalité, elle est malheureusement
27:31 quelque part dans les deux camps,
27:33 ou un peu partout. Quand vous voyez
27:35 que vous avez trois manifestants
27:37 qui, sur le chemin du président de la République,
27:39 ont fait "c'est pas bien", ont fait un doigt d'honneur,
27:41 mais qui vont se retrouver en Correctionnel en septembre prochain,
27:43 c'est sûr que ça envoie des messages
27:45 d'une brutalité réelle
27:47 vis-à-vis de ceux qui sont
27:49 les opposants. Et des exemples comme ça,
27:51 malheureusement, il y en a plein. Et d'un autre côté,
27:53 on ne peut pas le nier, il y a des mouvements
27:55 extrêmement durs, d'extrême-gauche
27:57 en particulier, et qui n'ont pas rien
27:59 à perdre. Ce que vous évoquiez sur Saint-Saëline,
28:01 c'est invraisemblable. On est dans des situations de quasi-guerre
28:03 civile, et
28:05 on voit bien que, en plus, comme toutes les
28:07 sous-images, la moindre faute
28:09 policière, la moindre
28:11 perception de la faute policière,
28:13 va être effectivement
28:15 surmédiatisée. Et après,
28:17 on en arrive à des situations dramatiques, où,
28:19 bien sûr, dans les deux camps, il y a des gens qui sont
28:21 blessés. De temps en temps, ça va
28:23 malheureusement au-delà. Je crois qu'on a
28:25 un vrai sujet de réflexion, et Eric Dupond-Morité a raison
28:27 de poser le débat, pour essayer de trouver
28:29 une réponse, qui ne sera pas forcément
28:31 que, on va dire, par la répression, mais il faut y réfléchir,
28:33 et sans doute, au niveau européen.
28:35 - 406 policiers blessés hier,
28:37 - 406 policiers blessés, une violence extrêmement
28:39 forte, des 2000 à peu près,
28:41 - 406 policiers blessés hier, une violence extrêmement forte, des 2000 à peu près,
28:43 Black Bloc, visiblement, et associés,
28:45 entre guillemets, à Paris.
28:47 Donc, on monte en degré de violence,
28:49 là. Et ces gens-là, se fichent
28:51 éperdument. Moi, j'aimerais bien que ceux qui
28:53 les défendent, parce qu'il y en a,
28:55 se mettent ça bien dans la tête,
28:57 ils se fichent éperdument de la
28:59 réforme des retraites en France. Ils s'en fichent
29:01 totalement. Ils sont là pour casser, ils sont là pour
29:03 blesser, ils sont là, éventuellement,
29:05 pour tuer. - Ils ne sont pas blessés, ce sont des réseaux européens.
29:07 - Ce sont des gens qui, effectivement, viennent de l'étranger.
29:09 Il y avait beaucoup de drapeaux belges, lundi,
29:11 dans la manifestation des Black Blocs
29:13 qui étaient devant, il y avait beaucoup de drapeaux belges.
29:15 Voilà, donc, on voit bien que c'est une internationale
29:17 qui est là, et qui se mobilise
29:19 à chaque rendez-vous.
29:21 Et le thème de la manifestation,
29:23 ils s'en contrefichent.
29:25 Donc, nous, anticasseurs,
29:27 à mon avis,
29:29 il nous dit qu'il faut y réfléchir, mais
29:31 commençons par appliquer les peines.
29:33 Commençons par appliquer les peines. Encore une loi,
29:35 si vous voulez, l'arsenal législatif,
29:37 d'autant que c'est
29:39 plus difficile, maintenant, qu'auparavant,
29:41 de faire passer des lois.
29:43 Donc, appliquons les peines.
29:45 - Et tout ça, quand même,
29:47 le symptôme d'une fracture,
29:49 d'une radicalisation,
29:51 on voit d'un côté, juste au niveau,
29:53 encore une fois, de ce rapport
29:55 de la contrôleure générale des lieux de privation,
29:57 ce face-à-face entre le ministre de l'Intérieur
29:59 et cette
30:01 défenseur des droits,
30:03 ça montre cette espèce
30:05 de scission qu'il y a
30:07 entre gentil, méchant,
30:09 et où on a... - D'ailleurs, il n'y a pas de gentil,
30:11 il n'y a pas de méchant, il y a
30:13 la loi, et puis il y a ceux qui ne la respectent
30:15 pas ou ceux qui l'utilisent à
30:17 mauvais escient. Le sujet, il n'est pas
30:19 que pénal, il n'est pas que juridique,
30:21 il est aussi politique.
30:23 Je veux dire, dans ce pays,
30:25 il y a une violence qui monte
30:27 et il faut que nos responsables
30:29 en tiennent compte. Et pas
30:31 uniquement avec des gestes
30:33 ou des actions répressives.
30:35 Aujourd'hui, on met quand même
30:37 nos forces de l'ordre dans une situation
30:39 ubuesque. On leur demande
30:41 de résoudre
30:43 un problème politique.
30:45 Les gendarmes et les policiers ne sont pas là
30:47 pour résoudre un problème politique.
30:49 La difficulté de ce mouvement social,
30:51 au-delà des violences inacceptables
30:53 qui se déroulent, c'est qu'il y a aujourd'hui
30:55 des manifestations à peu près partout dans la France.
30:57 Il y avait 250 manifestants
30:59 à Wessant. Eh bien, quand vous avez 250
31:01 manifestants à Wessant, il faut bien trouver quelques gendarmes.
31:03 - Je veux dire, il n'y a eu qu'un incident ?
31:05 - Non, mais il n'y a eu qu'un incident.
31:07 - Il faut quand même mobiliser les forces de l'ordre.
31:09 - Ne confondez pas les manifestations qui manifestent
31:11 contre l'arrêt de chambre des retraites et des
31:13 cassures organisées avec une internationale qui se mobilise.
31:15 - Aujourd'hui, le fait que
31:17 ce gouvernement n'entende pas
31:19 ce qui se passe dans la rue, dans ce
31:21 mouvement social, ça met aussi
31:23 en mobilisation extrême
31:25 toutes les forces de l'ordre,
31:27 qui à mon avis, auraient bien autre chose à faire
31:29 de leur journée et de leur nuit
31:31 que d'encadrer des manifestations
31:33 sans cesse renouvelées. Donc, la question
31:35 que je pose, et moi, ce n'est pas pour vous mettre
31:37 en porte-à-fond, c'est
31:39 comment est-ce qu'on s'en sort ? Moi, je veux
31:41 bien qu'on me mette en prison
31:43 à perpétuiter tous les Black Blocs,
31:45 mais je ne suis pas sûr que vous aurez trouvé
31:47 la solution à ce qui se passe à peu près
31:49 chaque semaine dans ce pays. Donc, le sujet, il est aussi
31:51 politique. - Non, mais la question est là.
31:53 C'est que ce sont aujourd'hui les policiers qui sont
31:55 là pour régler un problème politique.
31:57 C'est eux qui répondent à la colère.
31:59 - L'ordre républicain doit être respecté.
32:01 - Il ne faut pas nous mélanger.
32:03 Le vote et l'application de la loi
32:05 ne fait pas, ne justifie pas
32:07 qu'il y ait des violences de cette nature-là.
32:09 Le fait qu'il y ait
32:11 des manifestants dans la rue, ça n'a aucun
32:13 lien avec les violences. Les violences
32:15 sont menées par des personnes qui sont
32:17 pour moi des criminels, qui
32:19 mettent à mal les violences
32:21 extrêmes, qui mettent à mal, qui brûlent
32:23 des voitures, qui brûlent des équipements
32:25 publics. Attendez, vous imaginez la facture
32:27 qu'on va représenter, ce déchaînement
32:29 sur Paris, même sa méthode
32:31 qu'Indalgo n'a pas demandé. - Si, ça y est,
32:33 elle a demandé 1,8 million.
32:35 - Pour moi, ces manifestants extrêmes
32:37 sont des criminels qui doivent être
32:39 poursuivis, jugés, voire peut-être même
32:41 interdits de séjour en France ou de manifester
32:43 quand ils viennent de l'étranger et qu'ils sont
32:45 des black blocs, que j'appelais tout à l'heure, professionnels.
32:47 - Ecoutez, si le seul pays dans ce
32:49 pays en ce moment, c'est les black blocs, c'est qu'on n'a
32:51 pas beaucoup de problèmes. - Alexandre Malafaï.
32:53 - Je voudrais juste ajouter quelque chose. Je pense que
32:55 s'il y avait un véritable front commun de
32:57 l'intégralité de la classe politique
32:59 contre ces black blocs, contre ces
33:01 manifestations, contre ces excès de violence,
33:03 je pense que ça aiderait aussi à les juguler.
33:05 Parce que je pense que beaucoup de gens
33:07 se disent quand même qu'il y a une forme
33:09 d'instrumentalisation, qu'à un moment donné,
33:11 il y a une porosité entre
33:13 certains dirigeants politiques
33:15 qui laissent faire, qui encouragent,
33:17 qui diffusent. Parce que pourquoi est-ce que cette
33:19 manifestation d'ultra-violence n'a pas eu
33:21 lieu pendant les 11 premiers ? Moi, je suis
33:23 allé aux fêtes d'Ivan manifester une fois,
33:25 il y avait eu, dans un calme, quasiment
33:27 parfait pendant tout le cortège.
33:29 Pourquoi est-ce que ça ne s'est pas vu avant ? Parce que
33:31 les choses ont dérapé, c'est vrai, du côté gouvernemental
33:33 parce qu'ils sont allés au bout de leur démarche
33:35 et ça a bien sûr un peu radicalisé.
33:37 Mais pourquoi est-ce que maintenant, cette violence ne serait rien vu dans
33:39 les débats ? Et je pense qu'il y aurait
33:41 un front commun de la classe politique
33:43 jusqu'à Jean-Luc Mélenchon pour dire "ça, on n'en
33:45 veut pas". Je pense que ça aiderait vraiment
33:47 à lutter contre ces dérives. - Allez,
33:49 petite pause, 9h43 sur Sud Radio.
33:51 A tout de suite.
33:53 - Sud Radio,
33:55 mettez-vous d'accord, 9h10
33:57 Valérie Expert.
33:59 - Avec vous sur Sud Radio, je voulais qu'on parle
34:01 du SNU, le service
34:03 national universel
34:05 voulu par le président de la République.
34:07 Il y a eu une polémique
34:09 avec Sarrail Aheri qui dit
34:11 "le président n'a jamais
34:13 voulu le rendre obligatoire". Si, il
34:15 avait dit "j'instaurerai un service national
34:17 de durée courte, obligatoire
34:19 et universel".
34:21 C'est un SNU
34:23 qui tarde et qui a du mal
34:25 à se mettre en place
34:27 avec une jeunesse qui n'a pas spécialement
34:29 envie d'y participer.
34:31 Pourtant, j'ai eu des échos plutôt très positifs
34:33 de certaines
34:35 expériences. Alors, est-ce que ce
34:37 SNU qui veut
34:39 commencer, Thomas, il exagère ?
34:41 - Je ne suis pas favorable à rendre cette opération
34:43 obligatoire. Je pense que si
34:45 elle existe et qu'elle rencontre un certain succès
34:47 auprès de jeunes qui ont envie
34:49 d'y participer,
34:51 pourquoi pas sur le bénévolat, le volontariat.
34:53 Mais mettre
34:55 ce système en place de manière obligatoire
34:57 et le budget nécessaire
34:59 que ça va représenter, déjà la logistique
35:01 est impressionnante parce qu'aujourd'hui
35:03 ils privatisent des centres de vacances
35:05 puisqu'on n'a pas les capacités d'accueillir tous ces jeunes.
35:07 Je pense que cet argent pourrait
35:09 être mis ailleurs dans l'éducation
35:11 nationale, notamment pour des
35:13 programmes autour de la culture,
35:15 encourager les jeunes à aller
35:17 pourquoi pas faire du bénévolat
35:19 associatif, pourquoi pas
35:21 organiser davantage de
35:23 sensibilisation, d'opération
35:25 dans les collèges, dans les lycées
35:27 sur les sujets même
35:29 d'éducation sexuelle ou d'addiction, etc.
35:31 Je pense que l'argent pourrait être mis
35:33 ailleurs que sur un service obligatoire
35:35 qui sera extrêmement coûteux
35:37 et qui, malgré tout, posera
35:39 certaines questions
35:41 à beaucoup de personnes.
35:43 Le principe c'est pour des ados
35:45 entre 15 et 17 ans
35:47 de les faire participer à un
35:49 séjour de cohésion en internat
35:51 pendant deux semaines et puis ensuite à une mission d'intérêt
35:53 général de entre
35:55 80...
35:57 de 80 à 90 heures
35:59 et puis il y a une troisième phase
36:01 qui propose un engagement volontaire
36:03 de trois mois en devenant réserviste
36:05 sapeur-pompier volontaire lors d'un service
36:07 civique. - Non, moi je crois que ça va
36:09 dans le bon sens, je partage un peu
36:11 ce que vient de dire Thomas.
36:13 Je ne suis pas certain si ça crispe les choses
36:15 qu'il faille le rendre obligatoire. Je pense qu'il faut
36:17 le laisser à l'appréciation
36:19 de chacun, effectivement. Bon, après
36:21 est-ce que c'est suffisant ? Vraiment probablement pas
36:23 parce que les mots de la société française
36:25 sont beaucoup plus importants que ça.
36:27 Donc, c'est pas en 15 jours ou même si vous
36:29 vous engagez volontairement par la suite
36:31 de manière plus longue que vous allez
36:33 apprendre, si vous ne les avez pas,
36:35 les acquis de la société
36:37 de la République française. Parce que c'est un peu
36:39 fait pour ça aussi. C'est pas tant
36:41 l'aspect militaire que l'aspect
36:43 citoyen qui est mis en place.
36:45 L'aspect militaire, il est totalement oublié
36:47 maintenant, il n'est pas en question d'apprendre
36:49 aux gens à tirer dans des cibles.
36:51 Ça, c'est terminé. On a
36:53 une armée de métiers, l'armée de conscription
36:55 a été abandonnée par Jacques Chirac
36:57 en 1995. Bon, ben voilà,
36:59 je ne pense pas que qui que ce soit
37:01 veuille revenir dessus.
37:03 - Non, mais en fait, j'aime dire que
37:05 tout part aussi de là. C'est-à-dire
37:07 que lorsqu'on a supprimé
37:09 le service militaire, on a
37:11 supprimé une espèce de
37:13 creuset par lequel toute la jeunesse
37:15 passait, enfin la jeunesse masculine
37:17 passait, et quelque part
37:19 qui avait quand même comme vocation
37:21 à créer une espèce de lien à travers
37:23 l'armée entre le jeune
37:25 et la nation française. Et l'erreur
37:27 à mon avis de l'époque, c'est que bien sûr
37:29 il fallait passer sans aucun doute
37:31 à la professionnalisation de nos armées, et donc
37:33 supprimer la conscription, mais on n'aurait pas
37:35 dû la remplacer par rien. Et en fait, on a
37:37 laissé un grand vide, et maintenant on se
37:39 rend compte qu'il manque ce fameux lien
37:41 qui crée une espèce d'appartenance
37:43 renforcée peut-être,
37:45 mais... ou construite
37:47 entre la jeunesse, les jeunes,
37:49 et c'est bien que ce soit pour les garçons et pour
37:51 les filles, non pas peut-être par le biais
37:53 de l'armée, mais en tout cas avec la nation française,
37:55 avec les emplois de citoyenneté. Alors est-ce que la réponse
37:57 apportée est la bonne ? On voit bien que pour l'instant
37:59 c'est assez léger,
38:01 la difficulté auxquelles on est confrontés, et ça a été
38:03 dit tout à l'heure aussi, c'est qu'il y a un enjeu de moyens
38:05 qui sont considérables. Si on veut vraiment faire quelque chose
38:07 qui soit efficace et qui
38:09 permet véritablement de
38:11 redonner une espèce de sens
38:13 à l'appartenance à la nation française,
38:15 et à ce que veut dire être citoyen,
38:17 et à ce que veut dire finalement, voilà, comprendre
38:19 comment marche le système, et peut-être
38:21 mieux l'accepter, mieux le respecter,
38:23 ça méritera effectivement un projet
38:25 qui est peut-être au-delà de celui-là. Après, passer
38:27 par le stade de la contrainte, c'est une autre histoire.
38:29 Dans le contexte actuel, ce sera certainement
38:31 difficile. Il y a des leviers, on le voit bien
38:33 aujourd'hui sur les fameux trois jours
38:35 qui sont demandés. Si vous conditionnez
38:37 la possibilité de passer votre permis de conduire
38:39 au fait d'avoir réussi ou pas
38:41 cette session, évidemment,
38:43 ça ne m'aidera rien.
38:45 Le truc, c'est que ça a été annoncé
38:47 un petit peu comme...
38:49 Peut-être si je dis à chaque fois, je suis peut-être un peu sévère,
38:51 mais on a annoncé
38:53 cela sans s'assurer
38:55 qu'on avait les moyens de le faire, 2 milliards,
38:57 et puis qui pour encadrer ?
38:59 J'ai vu certains qui alertaient sur
39:01 les risques aussi d'agression sexuelle.
39:03 Il y a quand même un encadrement sur des jeunes
39:05 adolescents qui
39:07 n'est pas neutre. Et on voit bien que
39:09 ce projet annoncé
39:11 qui était peut-être un beau projet,
39:13 n'arrive pas à se mettre en place. - On entend des bilans
39:15 très contrastés sur ces sujets. Il y a
39:17 des très bonnes expériences et très mauvaises.
39:19 Des expériences positives,
39:21 d'autres qui paraissent assez inquiétantes.
39:23 L'armée qui dit "nous, on ne veut surtout pas
39:25 qu'on braguait dans le truc". L'éducation nationale
39:27 qui se tient très en retrait.
39:29 Et effectivement, personne
39:31 qui a regardé véritablement si on avait
39:33 les moyens de lancer cette ambition.
39:35 Moi, je suis quand même partisan
39:37 de, en tout cas pour ce qui concerne
39:39 les jeunes et les mineurs, de centraliser
39:41 les moyens sur l'éducation nationale.
39:43 Je pense que c'est quand même un outil qu'on a.
39:45 Je ne suis pas persuadé qu'on ait besoin d'en lancer
39:47 d'autres. Et puis peut-être une petite réflexion,
39:49 il ne faut pas toujours demander aux jeunes
39:51 de faire des efforts en matière
39:53 de citoyenneté. Nous aussi, les adultes,
39:55 je pense qu'on aurait intérêt à se
39:57 questionner aussi sur notre citoyenneté,
39:59 sur notre rapport à l'État, sur notre
40:01 rapport à la chose publique. Et après tout,
40:03 pourquoi est-ce que ce serait toujours aux jeunes
40:05 qu'on demanderait
40:07 de faire un certain nombre d'efforts
40:09 et jamais aux adultes et aux citoyens ?
40:11 - Je ne comprends pas ce que vous dites.
40:13 - Pourquoi est-ce que ce serait les jeunes qui devraient
40:15 aller faire... - Si vous n'êtes pas citoyen...
40:17 - ... qui devraient aller passer deux semaines par an
40:19 dans une association à titre bénévole ?
40:21 - Pourquoi est-ce que les adultes... - Le décembre dernier, c'était la même chose.
40:23 - Pourquoi est-ce que les adultes qui décident ça, à la place des jeunes,
40:25 ne s'appliquent pas eux-mêmes cette notion ?
40:27 - Tout le monde ne dit pas ça. - Je ne comprends pas.
40:29 - Tout le monde ne va y penser jamais. - Ce que je veux dire par là,
40:31 c'est qu'il faut un peu lâcher la grappe aux jeunes
40:33 et que quand nous, les adultes, nous serons en phase
40:35 d'être parfaitement responsables
40:37 et d'agir de manière exemplaire, on ira bien.
40:39 - Quand vous voyez la place de la République,
40:41 je ne suis pas persuadée,
40:43 si vous allez dans les écoles, que la citoyenneté
40:45 soit vraiment quelque chose de très...
40:47 - Il y a des cours d'éducation civique qui sont assez...
40:49 - Non, non, qui sont assez efficaces.
40:51 - Efficaces ? - Il y a beaucoup d'actions.
40:53 - Mais non, efficaces pourquoi ? - Il y a beaucoup d'initiatives
40:55 qui sont menées avec les collectivités locales
40:57 sur ce sujet. - Quel est le critère d'efficacité ?
40:59 - Je pense que quelque chose de bénévole,
41:01 de volontariat, ou en tout cas,
41:03 quelque chose qui n'est pas dans un cadre fermé
41:05 d'un séjour, me paraît plus opportun.
41:07 Moi, je vois, dans ma commune,
41:09 il y a un collège Jacques Brel à Buzzville,
41:11 à quelques pas de cela, il y a
41:13 l'unité de secours populaire.
41:15 Je me dis que si quelques collégiens
41:17 allaient passer quelques heures de leur
41:19 semaine ou une fois par mois
41:21 auprès des équipes, ils regarderaient
41:23 d'un certain visage une certaine misère
41:25 ou l'avis d'autres personnes que leur
41:27 propre vie, que ça pourrait, pourquoi pas, leur être
41:29 utile dans leur construction,
41:31 etc. Donc,
41:33 moi, je suis plus sur du volontariat
41:35 ou alors des opérations bénévoles,
41:37 peut-être obligatoires,
41:39 pour inciter à découvrir
41:41 l'engagement associatif, le monde
41:43 de l'entreprise, mais pas dans des formats
41:45 fermés de séjour imposé.
41:47 - C'est ce que disait
41:49 Alexandre tout à l'heure, c'est que
41:51 la suppression de l'armée de conscription
41:53 en 95 par Chirac, effectivement,
41:55 a été assez brutale, du jour au lendemain.
41:57 Rien n'est venu suppléer
41:59 cette disparition.
42:01 Bon, moi, je suis peut-être le seul à avoir
42:03 fait mon service militaire autour de cette table,
42:05 vraisemblablement, donc j'étais
42:07 un des derniers, dans les dernières
42:09 générations. Bon, il faut
42:11 quand même relativiser. Aujourd'hui,
42:13 on met au pinacle, un certain nombre de gens mettent
42:15 au pinacle l'armée de conscription
42:17 en disant "c'était formidable, c'était un creuset", etc.
42:19 Honnêtement, on s'emmerdait ferme
42:21 pendant un an. - Oui, parce que l'armée
42:23 vous a vraiment apporté quelque chose. - On tournait à pleureux.
42:25 Alors voilà, bon, et puis ceux qui rentraient,
42:27 qui n'étaient pas socialisés, si je
42:29 puis dire, ou sociabilisés,
42:31 je ne sais pas comment... - Oui, peut-être un gros fantasme
42:33 autour du service militaire. - En sortaient peut-être un peu
42:35 moins
42:37 désociabilisés, encore que, voilà. Bon, donc
42:39 il faut tout à fait
42:41 relativiser ça. - Oui.
42:43 Bon, ça vous laisse
42:45 tous sans voix, mais c'est
42:47 vrai que c'était l'un des sujets.
42:49 - Il faut que le flou soit levé, parce que
42:51 c'est vrai qu'aujourd'hui, quand on,
42:53 notamment le Figaro, traite de ce sujet,
42:55 aujourd'hui, il y avait des questions qui se évoquaient. - Oui, c'est la une.
42:57 - C'est de savoir vers quoi
42:59 on se dirige. Je pense
43:01 aussi qu'il y a un poste de secrétaire d'État qui est
43:03 quasiment dévolu à cette mission
43:05 et à cette promesse présidentielle.
43:07 Faut-il aller plus loin ou arrêter cette histoire-là ?
43:09 - On a l'air de se trouver un peu seuls, d'ailleurs.
43:11 - Ça prouve quand même l'impréparation
43:13 de cette campagne présidentielle. - Oui, c'est ça. C'est surtout ça qui est plus...
43:15 - Tous les projets sont bricolés,
43:17 rien n'est ficelé, rien n'est bouclé,
43:19 et on se retrouve avec un gouvernement qui
43:21 patauge à chaque fois qu'il lance un projet.
43:23 Donc ça donne quand même une impression
43:25 d'impréparation notoire. - On cherche
43:27 de l'argent, c'est peut-être très
43:29 pouchettiste ce que je veux dire, mais il y a quand même des ministres.
43:31 On a dit qu'on connaissait pas les noms des ministres.
43:33 L'autre jour, je cherchais s'il y avait un ministre
43:35 de la francophonie. Eh ben oui, il y a
43:37 une ministre de la francophonie, on n'en entend
43:39 absolument pas parler. Cette femme, elle fait peut-être des choses
43:41 formidables, sauf que... - Je déplace beaucoup.
43:43 - Oui, mais est-ce qu'on a...
43:45 Est-ce qu'on a... Vous connaissez son nom ?
43:47 - Non. - Bon. - Elle a un nom
43:49 imprononçable. - Oui, elle est d'origine...
43:51 Elle est d'origine grecque.
43:53 - Elle a été décrée européenne, je crois,
43:55 sur l'exponaissance. - Mais c'est pas la question. La question,
43:57 c'est celle de ces ministres,
43:59 aujourd'hui, qui nous coûtent un pognon de dingue pour reprendre
44:01 l'expression du président de la République. Je sais pas
44:03 très bien à quoi ils servent. - Elle a été un peu fragilisée par une affaire
44:05 dont elle s'est sortie. Bon, ben voilà.
44:07 - Oui. - C'est vrai que ça pose la question de
44:09 l'exercice du pouvoir et des occasions
44:11 manquées qu'a eues Macron
44:13 de rénover et de moderniser.
44:15 C'est vrai que quand on compare le gouvernement
44:17 allemand, bon, même s'il y a un système fédéral,
44:19 mais bon, nous, on a quand même le millefeuille français.
44:21 Et le gouvernement français, on se dit
44:23 qu'on perd beaucoup en efficacité.
44:25 Et je sais pas combien ils sont aujourd'hui, plus d'une
44:27 quarantaine, certainement, au sein du gouvernement.
44:29 Quand les conseils des ministres
44:31 franco-allemands se réunissent, on apparaît
44:33 absolument ridicule. - Et voilà, je me
44:35 souviens pourquoi j'avais cherché son nom, c'est parce que ça aurait
44:37 pu être un coup de gueule, l'Institut Paul Bocuse de
44:39 Lyon, qui change de nom et qui devient
44:41 Life Lyon
44:43 for Excellence. On a besoin,
44:45 on nous bassine avec la francophonie
44:47 tous les ans, avec cette journée,
44:49 le machin, on a une ministre de la
44:51 francophonie, et puis,
44:53 voilà, pourquoi on a besoin de
44:55 rebaptiser l'Institut Paul Bocuse,
44:57 c'est d'autant plus idiot que Paul Bocuse, c'est quand même
44:59 une jolie marque, quand même, internationalement. - Absolument !
45:01 - Je vous signale que pour rebondir
45:03 sur ce qu'a dit Thomas sur l'Allemagne
45:05 et son mode de gouvernance,
45:07 je vous signale que les compromis allemands, ça aboutit
45:09 à des catastrophes, notamment la
45:11 catastrophe de l'abandon
45:13 de l'énergie nucléaire par Mme Merkel,
45:15 dont aujourd'hui, l'Allemagne
45:17 évidemment se mord les doigts. Voilà, donc,
45:19 les consensus à l'allemande,
45:21 ça peut marcher, mais ça aussi peut
45:23 provoquer des catastrophes. - Allez,
45:25 l'actuelle titulaire s'appelle Mme Chrysoula
45:27 Zakharopoulou,
45:29 et elle est en poste
45:31 depuis le 20 mai 2022.
45:33 On pourrait lancer un avis de recherche.
45:35 Et nous, dans un instant, nous allons...
45:37 We're gonna speak English,
45:39 parce qu'on va parler du roi
45:41 et Charles, et de son couronnement,
45:43 dont vous allez entendre
45:45 parler sur toutes les antennes.
45:47 A tout de suite.

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