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00:00 Le tourisme capital pour les finances de la Côte d'Azur
00:03 on fait le point sur ses vacances avec Loriano Asinérina,
00:05 le directeur général de l'Office métropolitain de tourisme et des congrès NISCO de l'Azur.
00:10 Bonjour.
00:11 Bonjour Frambleu.
00:13 Bonjour. 72% d'occupation, des taux comparables à 2019,
00:16 en fait la pandémie n'a absolument rien changé.
00:20 Ça montre surtout la résilience et la capacité de nos professionnels
00:24 et de notre territoire à retrouver effectivement ce qui est,
00:28 je le rappelle, la première économie de notre territoire.
00:32 10 milliards d'euros de retombées économiques, 7500 emplois,
00:36 c'est aujourd'hui la première industrie.
00:38 Ça veut dire aussi qu'on a du monde tout le temps, désormais.
00:42 Avant on était très fort sur l'été et dès que les beaux jours arrivaient,
00:46 maintenant on est même fort en hiver.
00:47 On connaît le tourisme bleu, le tourisme balnéaire, le tourisme estival.
00:52 Aujourd'hui cette fréquentation on la retrouve avec des taux incroyables.
00:55 72% vous l'avez dit, plus de 89% sur ce week-end du 1er mai.
01:00 On attend des pics à plus de 93% sur les prochains ponts à venir
01:04 puisque le mois de mai est un mois avec de nombreux ponts.
01:07 Cela montre aussi qu'on est une destination d'hiver
01:10 et que l'on peut venir à Nice profiter d'une vie culturelle qui est riche
01:14 et d'un climat qui est doux entre ce qu'on appelle les ailes de séjon chez nous,
01:18 novembre à mars-avril.
01:20 Ce qui est important, ça s'appelle la désaisonalisation.
01:24 Cela permet d'étirer aussi le tourisme sur toute l'année.
01:26 C'est bon pour l'économie, ce n'est pas bon pour l'écologie.
01:30 Cela s'appelle le tourisme de masse, tout ça.
01:32 Écoutez, aujourd'hui nous sommes engagés comme d'autres.
01:35 Vous savez, c'est l'effet colibri, vous avez ce colibri souvent le matin sur France Bleu.
01:41 Le tourisme représente 12% de l'impact climat.
01:45 12% c'est rien.
01:47 Quand on sait que sur ces 12%
01:50 plus de 75% sont liés aux transports et notamment aux transports aériens et ferroviaires,
01:55 il nous reste finalement très peu.
01:57 - Mais le touriste il prend l'avion, il prend le train...
02:00 - Le tourisme prend l'avion.
02:01 L'enjeu chez nous c'est qu'il ait un comportement vertueux
02:04 à partir du moment où il a posé le pied à Nice.
02:07 C'est la raison pour laquelle nous sommes engagés cette année
02:10 avec l'UMI, avec la Fédération des hôteliers,
02:13 sur une stratégie de labellisation de nos parcs hôteliers,
02:17 labellisation clé verte, dont on a déjà parlé ici sur France Bleu,
02:20 qui permet aussi au touriste de faire lui-même ses démarches un peu vertueuses,
02:24 plus d'économies d'eau, plus de traitement de déchets.
02:26 C'est important, tout le monde doit s'y mettre.
02:28 - Non mais bien sûr, sauf que le touriste il prend l'avion pour venir
02:31 et ça forcément c'est très polluant.
02:33 - On ferme l'aéroport et on tue l'industrie touristique
02:37 et donc on tue les emplois et ça c'est très polluant pour notre vie, pour nos enfants.
02:42 - Rappelez-vous la pandémie, on se disait ça y est on a complètement changé.
02:45 Finalement tout ça, ça s'est arrêté, juste à l'idée.
02:49 - Non, je crois qu'il y a des leçons qui ont été tirées.
02:52 La preuve aujourd'hui, tout le monde est prêt à mettre en œuvre ce qu'on appelle des éco-solutions.
02:58 C'est vrai dans la restauration, c'est vrai dans l'hôtellerie, c'est vrai dans le transport.
03:01 Quand vous arrivez à Nice, vous pouvez traverser notre département, notre métropole,
03:06 avec des infrastructures aujourd'hui qui sont des transports doux, des tramways, des trains, des pistes cyclables.
03:15 On a beaucoup développé les pistes cyclables, donc je crois qu'aujourd'hui l'effort est porté sur le territoire.
03:20 - C'est ce que vous appelez le tourisme durable, le luxe.
03:23 On a le sentiment que c'était Cannes et Monaco le luxe, pas du tout Nice.
03:28 - Effectivement, on a cette idée que le touriste atterrit à Nice puisque l'aéroport est chez nous
03:32 et une fois atterri à Nice, il va à Cannes ou à Monaco.
03:35 - Là vous êtes en train de concurrencer, vous essayez de concurrencer.
03:38 - Vous savez, j'étais au Portugal ce week-end et à côté de moi il y avait un portugais qui disait
03:47 "Regarde comme la côte d'Azur est belle" et je crois qu'on était déjà à Marseille, on était encore à Marseille.
03:51 Donc vous savez, le touriste il ne perçoit pas Nice, Cannes, Monaco, il perçoit notre French Riviera, la côte d'Azur comme un ensemble.
03:59 Effectivement, aujourd'hui on a une offre luxe qui est nouvelle sur notre territoire.
04:03 On a 12 hôtels 5 étoiles et palaces et 12 restaurants étoilés.
04:07 Nous venons de monter avec ces hôteliers un Luxury Club Collection.
04:12 - C'est quoi ça ?
04:13 - C'est un club qui regroupe l'ensemble des prestations luxes que peut offrir notre territoire
04:18 parce qu'aujourd'hui c'est une cible, c'est une filière que nous devons exploiter.
04:22 Nous avons aujourd'hui des constructions de nouveaux hôtels 5 étoiles.
04:27 On l'a vu avec l'Alantara, on va voir la Maison Albar, on va voir le couvent de la Visitation, le Mamachéle-Terre.
04:32 Un parc hôtelier qui, pour 60% de plus par rapport à l'année dernière,
04:39 puisqu'on va avoir 3000 chambres de plus, 60% concerne le luxe.
04:42 - Ça veut dire que le touriste que vous visez, c'est le touriste qui a de l'argent aujourd'hui concrètement,
04:49 le touriste aussi qui est étranger.
04:51 Ça va être quoi le tourisme sur la côte d'Azur dans les 10 prochaines années ?
04:56 - Aujourd'hui on vise un tourisme vert sur l'arrière-pays et le moyen-pays
05:02 puisque 80% de notre territoire, je le rappelle, est naturel.
05:05 Aujourd'hui on vise un tourisme de luxe parce qu'il y a cette offre clientèle sur le territoire.
05:10 Aujourd'hui on vise un tourisme shopping.
05:12 Vous savez que c'est l'un des critères les plus importants pour le voyage.
05:15 On a une offre shopping extraordinaire avec des centres commerciaux comme Cap 3000, Galeries Lafayette, etc.
05:22 mais aussi des commerces locaux.
05:23 Non, il ne faut pas se segmenter.
05:25 On a une offre multiple, c'est l'intérêt de notre territoire
05:28 et c'est pour ça que nos taux de fréquentation sont en hausse
05:30 puisqu'on additionne ces différents tiliers.
05:32 - La métropole niçoise veut accueillir tout le monde.
05:35 Merci beaucoup Loreano Asinérina, directeur général de l'Office métropolitain de tourisme et des congrès Nis-Côte d'Azur.
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