Dimanche dernier, Sergio Perez remportait le Grand Prix d'Azerbaïdjan, à Bakou, au volant de sa Redbull. Ce dimanche 7 juin, c'est à Miami que lui et ses concurrents joueront du DRS pour grappiller des places. Soit à plus 11 000 kilomètres de la capitale azerbaïdjanaise. Alors comment le paddock va-t-il faire le voyage entre ces deux destinations en si peu de temps ? Frédéric Ferret, journaliste à L'Équipe, explique quelles sont les solutions à disposition des écuries.
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00:00 La logistique Bakou. C'est parti.
00:05 Le Grand Prix de Bakou le 30 avril et une semaine plus tard, à l'au-dout de la planète,
00:09 le 7 mai, le Grand Prix de Miami. On va voir comment ça se passe et comment on transporte tout ça.
00:13 Alors sur le principe, aller de Bakou à Miami, ça ne paraît pas très logique et ça ne l'est pas.
00:21 Sauf que la F1 est habituée à ce genre de long transport compliqué,
00:25 qui en fait a été organisé depuis la belle époque de Bernie Eccleston,
00:30 quand il a commencé à faire des Grands Prix au bout de la Terre.
00:33 Pour la logistique de chaque écurie, il y a des bateaux qui circulent toute l'année,
00:41 durant tout le calendrier, qui voyagent l'un sur un océan, l'autre sur le second,
00:45 et le dernier sur le troisième, pour gérer les Grands Prix de loin,
00:48 et pour tout ce qui n'est pas important et d'actualité.
00:52 Le principe est simple, chaque équipe installe dans ses conteneurs,
00:57 qui sont embarqués sur ses trois bateaux, tout ce qui est, on va dire, vénal,
01:02 le décor des hospitalités, les sièges, le décor des garages,
01:06 avec tout ce dont les mécaniciens ont besoin, toute la mécanique.
01:10 Et ensuite, une fois que tout ça est installé, viendront organisés par la F1,
01:17 les charters qui amènent les voitures, les pilotes et les mécaniciens.
01:22 Les charters partent le lundi à la mi-journée, heure de Bakou,
01:31 ce qui doit correspondre vers 4 ou 5 heures du matin, heure de Miami.
01:35 Et ensuite, ces charters sont de deux types,
01:39 le charter qui est commercial avec les pilotes, les ingénieurs,
01:44 et s'ils le veulent, les journalistes,
01:47 et le deuxième charter qui emmènera les voitures et tout ce qui est technique.
01:52 Les charters fonctionnent à l'année pour les voitures et tout ce qui est technique.
01:57 Il y en a toujours un qui, en début de semaine de Grand Prix, part de Londres,
02:01 un second part de Francfort, ce qui permet pour celui de Londres
02:04 de récupérer tous ceux qui viennent des écuries anglaises,
02:08 et pour Francfort, les écuries italiennes plus Sauber.
02:11 Pour les charters de personnel, c'est un peu plus rare,
02:15 et c'est pour les destinations qui sont un peu plus compliquées,
02:18 comme c'est le cas pour Bakou vers Miami,
02:21 où ça peut l'être également lorsqu'on a une destination
02:24 qui est plus compliquée à gérer au niveau logistique,
02:26 comme ça l'était autrefois vis-à-vis de la Russie.
02:28 Mais maintenant, depuis quelques années, on le fait de plus en plus souvent.
02:32 On parle de 2 à 3 charters de personnel,
02:36 puisqu'il faut transporter environ 1 000 personnes.
02:41 Le F1 en 2030
02:44 Forcément, ça peut choquer avec l'objectif zéro carbone
02:47 que veut s'offrir la F1 en 2030,
02:49 mais il faut aussi penser au personnel et aux voitures,
02:52 et là, en l'occurrence, c'est énorme d'avoir cette possibilité
02:55 de traverser directement toute l'Europe puis tout l'Atlantique
02:58 avec un seul vol.
03:00 Ça leur permet d'arriver pas trop tard.
03:03 Il faut penser aux mécaniciens qui, dès que les voitures vont arriver,
03:06 vont devoir, en même temps que leurs voitures,
03:08 aller au circuit et commencer à monter le garage et les voitures
03:12 pour que tout soit prêt jeudi après-midi pour passer au test FIA technique.
03:16 On est cette année sur un calendrier assez étrange
03:19 qui nous fait partir après 4 semaines de trêve de Bakou à Miami
03:22 pour revenir à Imola, tout ça en moins de 3 semaines.
03:25 L'année prochaine, la F1 va essayer de tout régencer
03:31 et de mettre par zone géographique.
03:33 Il se pourrait qu'on commence la saison au Moyen-Orient,
03:39 qu'on parte ensuite en Australie et qu'on enchaîne avec l'Asie
03:43 pour avoir quelque chose de plus cohérent et qui évite ce genre d'aller-retour
03:46 qui sont très pénalisants au niveau carbone.
03:49 Là, on est à un joli transfert qui fait un Bakou à Miami,
03:52 mais pour terminer la saison, il ne faut pas oublier
03:54 qu'on va avoir le plus gros voyage de l'année
03:57 et le plus compliqué en termes de décalage horaire
03:59 puisqu'on sera à Las Vegas pour l'avant-dernier Grand Prix de l'année
04:02 qui se terminera un samedi soir très tard pour l'heure locale
04:07 et qu'on devra transporter tout le monde pour être le lundi soir
04:11 à Abu Dhabi, de l'autre côté de la planète, pour revenir au point de départ.
04:14 pas.