La traditionnelle fête des travailleur.ses du 1er mai est cette année marquée par la protestation contre la réforme des retraites. L'Humanité a rejoint le cortège parisien afin d'y recueillir quelques témoignages.
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé lundi dans toute la France lors d'un 1er mai "combatif", marqué par une intersyndicale toujours unie contre la réforme des retraites même si les stratégies pourraient diverger sur la suite du mouvement.
"C'est un gros 1er mai. Ce n'est pas un baroud d'honneur, c'est la contestation du monde du travail de cette réforme", s'est réjoui le leader de la CFDT Laurent Berger. "Ce 1er mai est un des plus forts du mouvement social", a renchéri la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
Les chiffres étaient de fait bien au delà d'un 1er mai classique, puisqu'à Paris, la CGT a dénombré 550.000 personnes.
Après 12 journées de mobilisation contre la réforme des retraites, les manifestants se disaient toujours déterminés à obtenir son retrait, à l'instar de Claudia Connolly, britannique et conseillère pédagogique : "c'est important de se mobiliser car quand je vois ce qu'il se passe en Angleterre, avec un projet de décaler l'âge de départ à la retraite à 68 ans." "On doit ensemble se battre pour faire face au changement écologique et préparer correctement notre société et non pas avec des mesures à court termes", dénonce l'enseignante.
Thomas, libraire, déclare à notre micro : " c'est toute la société qu'il faute repenser, des inégalités criantes des richesses, un changement climatique contre lequel le gouvernement ne fait rien et ce 1er mai est l'occasion de montrer qu'on est là".
Le dernier défilé unitaire avec les huit principaux syndicats remonte à 2009, face à la crise financière et la CGT avait compté près de 1,2 million de manifestants.
Dans la capitale, le cortège s'est élancé avec la présence de syndicalistes du monde entier. Mais aussi pas moins de 5.000 policiers.
Saisi par des organisations de défense des libertés, le tribunal administratif de Paris a validé sans restriction un arrêté préfectoral permettant pour la première fois, l'usage de drones.
Ce 1er mai intervient pourtant après la validation de l'essentiel du texte par le Conseil constitutionnel et sa promulgation dans la foulée.
Les syndicats tournent leurs regards vers deux nouvelle dates: le 3 mai, lorsque les "Sages" se prononceront sur une deuxième demande de référendum d'initiative partagée (RIP), et le 8 juin, lorsqu'une proposition de loi du groupe des députés Liot abrogeant la réforme sera au menu de l'Assemblée.
Présente dans les cortèges, la gauche politique encourage aussi les manifestants à "continuer".
"La mobilisation contre la #ReformeDesRetraites continue aujourd' hui avec les organisations syndicales, demain dans les entreprises et au Parlement." a déclaré Fabien Roussel (PCF).
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé lundi dans toute la France lors d'un 1er mai "combatif", marqué par une intersyndicale toujours unie contre la réforme des retraites même si les stratégies pourraient diverger sur la suite du mouvement.
"C'est un gros 1er mai. Ce n'est pas un baroud d'honneur, c'est la contestation du monde du travail de cette réforme", s'est réjoui le leader de la CFDT Laurent Berger. "Ce 1er mai est un des plus forts du mouvement social", a renchéri la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.
Les chiffres étaient de fait bien au delà d'un 1er mai classique, puisqu'à Paris, la CGT a dénombré 550.000 personnes.
Après 12 journées de mobilisation contre la réforme des retraites, les manifestants se disaient toujours déterminés à obtenir son retrait, à l'instar de Claudia Connolly, britannique et conseillère pédagogique : "c'est important de se mobiliser car quand je vois ce qu'il se passe en Angleterre, avec un projet de décaler l'âge de départ à la retraite à 68 ans." "On doit ensemble se battre pour faire face au changement écologique et préparer correctement notre société et non pas avec des mesures à court termes", dénonce l'enseignante.
Thomas, libraire, déclare à notre micro : " c'est toute la société qu'il faute repenser, des inégalités criantes des richesses, un changement climatique contre lequel le gouvernement ne fait rien et ce 1er mai est l'occasion de montrer qu'on est là".
Le dernier défilé unitaire avec les huit principaux syndicats remonte à 2009, face à la crise financière et la CGT avait compté près de 1,2 million de manifestants.
Dans la capitale, le cortège s'est élancé avec la présence de syndicalistes du monde entier. Mais aussi pas moins de 5.000 policiers.
Saisi par des organisations de défense des libertés, le tribunal administratif de Paris a validé sans restriction un arrêté préfectoral permettant pour la première fois, l'usage de drones.
Ce 1er mai intervient pourtant après la validation de l'essentiel du texte par le Conseil constitutionnel et sa promulgation dans la foulée.
Les syndicats tournent leurs regards vers deux nouvelle dates: le 3 mai, lorsque les "Sages" se prononceront sur une deuxième demande de référendum d'initiative partagée (RIP), et le 8 juin, lorsqu'une proposition de loi du groupe des députés Liot abrogeant la réforme sera au menu de l'Assemblée.
Présente dans les cortèges, la gauche politique encourage aussi les manifestants à "continuer".
"La mobilisation contre la #ReformeDesRetraites continue aujourd' hui avec les organisations syndicales, demain dans les entreprises et au Parlement." a déclaré Fabien Roussel (PCF).
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00:00 Les retraites elles sont à qui ? Elles sont à nous !
00:08 Je suis britannique, ça fait 33 ans que je suis en France.
00:13 Pour moi c'est important parce que je vois ce qu'il se passe en Angleterre.
00:17 L'âge de retraite c'est 67 aujourd'hui avec un projet à 68.
00:22 On est dans un post-globalisme qui fait qu'on doit être ensemble
00:27 pour créer un monde qui peut faire face aux changements écologiques
00:31 et aux changements pour les sociétés partout.
00:35 Et ça inclut bien sûr notre population qui vit plus longtemps
00:40 et il faut préparer l'avenir comme il faut, pas avec un court-termisme.
00:44 Finalement dans le fond de ce combat, de ces réunions aujourd'hui
00:52 et du fait qu'une grande partie de la population de notre pays se rassemble
00:57 c'est de songer à l'avenir et aux générations futures.
01:01 Et si aujourd'hui on doit mener un combat, c'est bien celui-là
01:05 puisque nous avons le devoir nous autres de laisser en héritage quelque chose de positif
01:10 et que ça se transmette au dehors des clivages politiques et autres.
01:13 Non, ce qu'il faut c'est véritablement être là
01:16 et que nos enfants et les générations futures se souviennent de ce que nous avons mené
01:21 et puis se souviendront aussi de la médiocrité de certains.
01:25 Au-delà de la réforme des retraites contre laquelle nous sommes
01:30 et comme la majorité des français, il y a tout un système qu'il faut revoir
01:35 une inégalité criante des richesses, le réchauffement climatique qui est une catastrophe
01:40 et contre lequel le gouvernement ne fait rien.
01:42 C'est toute la société qui faut repenser.
01:45 Ce 1er mai, comme c'est le jour des grandes manifestations
01:49 c'est l'occasion de montrer qu'on est là
01:52 et même si personnellement je suis assez pessimiste, je ne pense pas qu'il retire sa réforme
01:56 mais pour montrer notre décontentement
01:59 et on est avec le même espoir que ce monde et cette société changent enfin.
02:03 Il y a une volonté effectivement du gouvernement d'être sourd.
02:12 Eux ont raison et nous, c'est-à-dire l'ensemble des gens qui manifestent, qui font grève, ont tort.
02:20 Et c'est insupportable parce que depuis que Macron a été élu, il s'est passé beaucoup de choses.
02:26 Il y a eu la crise sanitaire, une crise économique, la guerre, une crise sociale.
02:32 Et c'est comme si dans une famille, il y a eu à un moment donné quelqu'un qui est au chômage
02:39 il y a eu une maladie, vous ne changez rien.
02:42 Vous êtes le paterfamilias, vous avez toujours raison et on ne discute pas.
02:46 Ça va clairement être une mobilisation potentiellement historique
02:55 parce que déjà c'est un 1er mai Journée Internationale des Travailleurs
02:59 mais surtout avec le contexte de la bataille contre la réforme des retraites
03:03 et contre le gouvernement de Macron
03:05 on s'attend clairement à des millions de personnes dans la rue aujourd'hui.
03:09 Potentiellement on a des camarades qui viennent du monde entier.
03:13 J'ai croisé des camarades turcs, des camarades belges.
03:16 Ça va être une journée assez mémorable je pense.
03:19 C'est une fête qui a beaucoup de valeur, effectivement c'est une fête internationale.
03:24 Je pense à la guerre en Ukraine et au bombardement que les Ukrainiennes et les Ukrainiens se prennent.
03:33 Je pense aux féministes russes qui se mobilisent contre la guerre.
03:37 Je pense aux turcs parce que j'espère que Erdogan va bientôt tomber.
03:42 Il y aura beaucoup de turcs et de kurdes présents et présentes à cette manifestation aujourd'hui.
03:47 On soutient aussi les femmes d'Afghanistan qui doivent subir le joug terrible des talibans.
03:53 On soutient aussi les femmes iraniennes et les hommes d'ailleurs
03:56 qui se sont mobilisés contre le port du voile
03:59 mais c'est quelque chose de beaucoup plus large à l'heure actuelle dans la société iranienne.
04:03 C'est vrai que le 1er mai est une fête internationale et qu'on veut mettre en avant ce caractère internationaliste.
04:09 Le premier problème c'est qu'il n'y a eu aucun dialogue.
04:16 Dialogue avec les syndicats pour régler les choses que le président Macron pense qu'il peut faire comme il veut.
04:24 Et la deuxième chose qui m'inquiète beaucoup c'est pour les gens qui travaillent avec la pénibilité.
04:31 C'est ça le but ici.
04:34 Parce que oui peut-être moi je peux continuer à travailler à 67, 68, 69 ans, je sais rien.
04:41 Mais il y a des personnes pour lesquelles ce n'est pas possible.
04:44 Et c'est pour ça que moi je suis ici aujourd'hui.
04:46 Je pense que les français doivent faire tout ce qu'ils peuvent pour protéger leur démocratie.
04:52 Parce que oui sinon ils vont se trouver dans une situation pas possible comme en Angleterre.
05:00 En ce qui concerne le Secours Populaire, la question c'est que tous ceux qui travaillent à partir du moment où ils travaillent
05:12 doivent travailler dans des conditions qui leur permettent une rémunération convenable et de pouvoir s'occuper de leur famille.
05:19 Qu'il s'agisse de personnes âgées ou qu'il s'agisse d'enfants.
05:25 Je ne dis pas qu'il n'y a pas une question par rapport à l'âge de la retraite.
05:28 Mais il y a une question bien plus au fond de la façon dont sont considérés ceux qui travaillent.
05:34 Et pour le Secours Populaire cette question est déterminante.
05:37 Il n'empêche que nous n'avons pas du tout l'idée que nous allons résoudre.
05:41 Le Secours Populaire pèse sur les conséquences.
05:43 Les causes appartiennent à tous ceux qui les analysent comme telles.
05:46 Mais les conséquences sont indubitables.
05:48 Et nous savons qu'il y a de plus en plus de personnes à soutenir.
05:52 Et il nous semble que dans un pays riche comme la France il y a quelque chose qui ne va pas quelque part.
05:56 Donc nous on ne sait pas résoudre mais on collecte.
05:59 (Bruits de la foule)