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00:00 J'adore faire ce que tu veux.
00:03 Alain Bachung qui nous a quittés en 2009, vous avez été son dernier producteur et co-auteur.
00:11 Comment se passe cette rencontre ? Comment les choses arrivent ?
00:15 Les choses arrivent grâce à Clarisse, qui à l'époque travaillait dans une maison de disques
00:21 où Alain Bachung aimait bien passer pour voir les nouveautés et comprendre ce qu'il se passait autour.
00:27 C'était un grand curieux Alain.
00:30 Clarisse a organisé un dîner pour le plaisir.
00:33 Alain Bachung m'a rappelé quelques jours après, pour le plaisir de continuer à papoter.
00:38 Ça m'a beaucoup touché.
00:40 De ce moment qui n'avait pour but que de faire en sorte que les gens se rencontrent,
00:45 est né le fait de discuter des projets de chacun.
00:48 J'ai commencé à proposer des chansons à Alain Bachung.
00:51 Puis je suis allé chez lui et c'est comme ça qu'on a commencé à travailler.
00:55 La première chanson que j'avais proposée, il y avait trois chansons.
00:59 Celle que vous avez montrée à Résidents de la République en faisait partie.
01:05 C'est incroyable pour moi d'avoir travaillé avec ce monsieur.
01:09 Je ne connaissais que le fait d'être en groupe à l'époque.
01:12 Il y a forcément avant et après tout ce que je peux vivre, tout ce que j'ai pu croiser depuis.
01:18 Pour prendre un de ces termes, la contre-allée de ce qu'on appelle une carrière solo.
01:23 Il me renvoie toujours, pas de manière mélancolique,
01:27 mais au contraire, il me renvoie dans le rétro à lui et me propulse vers l'avant.
01:32 C'est ce que j'allais vous demander, et pardon pour la métaphore marine,
01:36 mais c'est lui qui vous donne l'impulsion pour enfin naviguer en solitaire ?
01:40 Oui, tout à fait, bien sûr.
01:43 Parce qu'à travers le fait d'écrire des chansons pour lui,
01:48 de manière isolée, au sens pas avec le groupe,
01:52 il me renvoyait à mon nom et à continuer à aller de l'avant.
01:58 Il m'a poussé, il m'a même montré un certain chemin, une certaine manière de travailler,
02:04 sans l'énoncer, juste parce que j'étais à ses côtés.
02:07 Il n'a pas verbalisé pour autant ?
02:08 Non, ce n'était pas quelqu'un qui avait cette démarche-là, mais j'ai beaucoup appris.
02:14 Merci.