Lors d'une visite surprise sur le marché de Dôle dans le Jura avant de se rendre dans le Doubs, Emmanuel Macron s'est fait interpeller Fabrice Schlegel, une figure du mouvement des gilets jaunes.
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00:00 Est-ce que vous voulez me dire que vous prenez moins d'impôts aux Français aujourd'hui ?
00:02 Je peux vous dire les yeux dans les yeux que je prends moins d'impôts qu'il y a 5 ans.
00:06 Ah non, vous prenez...
00:07 Vous payez plus de taxes d'habitation ?
00:09 Ah ben là, je paye beaucoup plus de taxes financières.
00:13 Vous payez... c'est pas l'État qui a fait la collectivité.
00:15 Non, non, non, mais j'ai bien compris.
00:16 Oui, mais enfin, vos taxes, elles ont diminué, donc ils sont bien obligés de prendre l'argent.
00:20 C'est pas vrai ce que vous dites.
00:21 Ah ben si, c'est vrai.
00:21 Et même quand on regarde au niveau du pays, les impôts ont baissé.
00:25 Non, vous prenez combien ? Vous prenez 1080 milliards dans nos poches tous les ans.
00:30 Où va tout cet argent ?
00:32 Où va... non mais les faits...
00:33 Il y a un document qui est sorti hier, les programmes de stabilité, vous verrez.
00:36 Écoutez, je sais lire.
00:37 Et après, vous me dites qu'il faut s'attaquer à la dépense publique.
00:39 Oui.
00:40 Qu'est-ce que c'est la dépense publique ?
00:41 Oui.
00:42 Vous dites que vous allez...
00:43 Il n'y a pas d'efficience.
00:44 Il n'y a pas d'efficience.
00:45 Vous avez vu notre hôpital dans l'état où il est.
00:46 Mais bien sûr qu'il y en a.
00:47 On avait soi-disant le meilleur système de santé du monde.
00:49 Vous avez vu où on en est.
00:50 Mais pourquoi on fout ?
00:51 Vous voyez, on est ici, vous êtes là à l'improviste.
00:53 Vous voulez que je réponde ?
00:54 Oui, attendez.
00:55 Ou vous voulez juste arranger ?
00:56 Non, non, non.
00:57 Ah bah tiens, répondez-moi.
00:58 Notre système de santé.
00:59 Alors notre système de santé, ce que vous dites qui est formidable, c'est qu'en fait
01:03 vous me demandez plus de dépenses en disant ça.
01:05 Ah non ? Meilleure dépense ? Là c'est là où vous n'avez pas compris.
01:08 C'est là le petit truc.
01:09 L'efficience dans la dépense.
01:10 Oui, mais il faut les deux.
01:11 Parce que si notre hôpital est dans cette panade-là, c'est qu'on a sous-investi massivement
01:15 pendant des décennies.
01:16 Je suis pas d'accord avec vous.
01:17 On a fait les deux.
01:18 Je suis pas d'accord avec vous.
01:19 On l'a désorganisé avec les 35 heures.
01:20 Ah ça je suis d'accord.
01:21 Et on l'a sous-investi et sous-investi dans les salaires et les bâtiments.
01:25 Donc là on fait les deux.
01:26 On a lancé la réforme structurelle en début d'année.
01:28 C'est la feuille de route que j'ai donnée à Corbeil-Essonne.
01:31 En revenant sur les rythmes de travail, l'organisation, etc.
01:33 Et on réinvestit parce que l'hôpital, vous ne le ferez rien à l'hôpital tant que vous
01:37 aurez des gens.
01:38 Il y a des postes qui ne sont pas pour vous.
01:39 Monsieur, j'essaie juste de finir.
01:40 Oui, allez-y.
01:41 Tant que vous aurez...
01:42 On dit qu'on ferme des lits.
01:43 C'est pas vrai.
01:44 C'est qu'on n'arrive pas à pourvoir des postes parce que les gens ne sont pas payés.
01:46 Donc il faut revaloriser les salaires.
01:48 Et alors vous donnez 1,50€ au médecin à l'IAF.
01:50 Non, ça c'est des médecins libéraux.
01:52 C'est l'arbitrage.
01:53 Justement, vous avez déjà tué la fonction hospitalière.
01:56 Vous allez tuer la médecine de proximité.
01:59 Non, mais moi je vous dis.
02:00 1,50€ le monde.
02:01 On a donné par mois à l'hôpital des salaires qui ont augmenté de 180 à 400€ par mois.
02:08 Dites-moi quel employeur fait ça ? Et ça on l'a fait à l'hôpital.
02:12 Donc ça c'est parti.
02:13 On augmente.
02:14 Les enseignants...
02:15 Mais vous avez 40% de personnes qui ne voient pas un patient.
02:19 C'est peut-être le problème aussi.
02:20 Le problème c'est que vous avez dit ça.
02:21 La masse musculaire diminue.
02:22 Mais après ce que je trouve formidable, c'est quelqu'un comme vous qui vient me chercher
02:25 sur les dépenses publiques.
02:26 Oui.
02:27 M'accuse sur les retraites.
02:28 Mais quand vous regardez le gros bloc qu'on a, ce sont nos dépenses sociales.
02:31 Mais 12 milliards c'était quoi ?
02:32 L'un des seuls moyens de faire de l'économie sur les dépenses courantes, c'est justement
02:37 les retraites.
02:38 Et il se trouve que les retraites, vous faites les deux.
02:40 C'est que vous réduisez vos dépenses, vous traitez votre déficit et vous créez plus
02:44 de richesses parce qu'il y a plus de gens qui travaillent.
02:46 Mais je vous invite à regarder et regarder les documents statistiques et vous verrez
02:52 que vous dites beaucoup de bêtises sur les chiffres, sur les faits.
02:54 Vous vous dites beaucoup de bêtises tous les jours.
02:56 Tous les jours depuis 5 ans.
02:58 Je vous rassure.
02:59 Vous me battez.
03:00 Un peu de respect s'il vous plaît.
03:02 C'est monsieur le Président.
03:04 Non mais il est respectueux.
03:05 On n'est pas d'accord mais il est respectueux.
03:07 Mais je vous dis sincèrement que ça boucle pas votre truc.
03:10 Ça marche pas.
03:11 Ah non mais votre truc ça marche pas avec moi.
03:13 Eh regardez les télés, nous regardent mais ça marche pas avec moi.
03:16 Non mais vous pouvez enfumer les français.
03:18 On est quelques-uns entre les clés.
03:20 Je suis en train d'essayer d'enfumer.
03:22 Je suis en train d'essayer de travailler et d'avancer.
03:23 Vous essayez pas.
03:24 Vous nous enfumez depuis 5 ans.
03:25 Non, non monsieur.
03:26 Si, si, mais vous avez encore 4 ans c'est bon.
03:27 C'est le jeu, c'est la démocratie par contre.
03:29 Vous avez été élu.
03:30 Voilà, les français, c'est eux qu'ont fait les cons.
03:33 Allez, bonne journée à Adol.
03:35 — Bonne journée à vous. Regardez le chiffre sur les impôts mouvés, à ce que je vous dis. — Merci beaucoup de venir.