Madïn Koroghli un autre Zizou est né

  • il y a 15 ans
Son père Mohand assure : «Pour nous, il jouera pour l’Algérie».
Des «ghoraf», des roulettes et des reprises comme un grand !

Sur ce terrain synthétique du Centre sportif de Roubaix, le seul parmi une batterie de terrains en gazon, Madïn ignore la ribambelle de gosses qui jouent sur le même terrain. Il n’a d’yeux que pour ce ballon qui le fascine et qu’il a déjà apprivoisé à un âge précoce. Il est là en cette fin d’après-midi hivernale pour jouer au ballon avec son frère aîné Lyès, 14 ans, car, en ce mardi, il n’a pas entraînement à Wasquehal. «A chaque fois que j’ai du temps, je l’amène pour s’amuser», explique son papa. «C’est un hyperactif du foot ! Il est capable de jouer toute la journée sans se fatiguer !» Cela se voit à l’œil nu : il «dévore» les espaces. Comme tout Algérien qui se respecte, il adore tripoter la balle, la conserver, foncer avec, non pas tête baissée, mais avec le sens du dribble aux aguets. Le dribble ? C’est son dada. Son coup imparable ? Le râteau, plus connu chez nous sous l’appellation «ghoraf» que Salah Assad a su magnifiquement élever au rang d’art. Lorsqu’il conclut son «ghoraf» par un double contact, l’adversaire est dans le vent, sinon à terre. Autre geste qu’il accomplit avec une adresse inouïe pour son âge : la reprise de volée. Que le ballon vienne de gauche, de droite ou de face, il sait comment le reprendre avant qu’il ne touche terre. Son père lui sert d’entraîneur pour améliorer sa technique.