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SportTranscription
00:00 Alors si vous aimez le basket, il y a une date que vous ne pouvez pas oublier si vous nous écoutez,
00:04 chers auditeurs d'Europe 1, 15 avril 93.
00:07 93, le CSP Limoges battait le Benetton Trévis sur le score de 59-55,
00:16 c'était à Athènes en finale de la Coupe d'Europe des clubs champions.
00:19 Et le CSP devient ainsi le premier club français,
00:22 toute compétition confondue, à décrocher le Graal continental,
00:25 un mois et demi à peine avant l'OM à Munich, il faut le rappeler.
00:29 Donc vous étiez les premiers, à jamais les premiers.
00:32 À jamais les premiers, c'est bien de souligner. Merci Céline.
00:34 Richard Dakouri, vous étiez l'un des artisans de cette victoire historique,
00:38 Flying Dak, c'est votre surnom.
00:41 30 ans après, vous n'avez pas bougé,
00:43 le temps glisse sur vous comme l'eau sur les plumes d'un canard,
00:46 je tiens à le dire pour nos auditeurs qui nous écoutent et qui ne voient pas Richard Dakouri.
00:51 Il est comme vous l'avez laissé il y a 30 ans.
00:53 Qu'est-ce qu'il reste de cette épopée formidable ?
00:55 Plus de plumes du tout.
00:56 Il reste tout, les souvenirs, on a encore fêté ça la semaine dernière à Limoges,
01:06 je peux vous dire que ce titre était encore très présent,
01:09 les anciens de cette victoire étaient pratiquement tous revenus,
01:13 et on a partagé ça avec le public Limoges, avec tous les amoureux du club,
01:19 de Limoges et des alentours, et c'était même 30 ans après,
01:23 encore très très fort, et j'ai adoré.
01:26 Oui parce que Jacques, vous l'avez vécu ça aussi,
01:31 vous étiez parti du club vous à ce moment-là,
01:33 mais cette épopée 93, c'est quelque chose qui est immuable, immortel, non ?
01:41 Oui, au-delà de la victoire qui est juste une performance sublime,
01:48 un coup parfait au final four,
01:51 je trouve que ça a été sous l'égide de Bozidar Malkovic,
01:57 des garçons comme Richard qui se mettaient au service de l'équipe,
02:00 qui faisaient abstraction de leurs désidératas, de leurs envies de jeu,
02:06 qui acceptaient la discipline de fer de Bozidar Malkovic,
02:10 et ils ont été au bout avec une méthode, et une méthode fantastique,
02:13 et ils ont donné cette culture un petit peu, sans faire les malins,
02:18 mais une forme de culture de la victoire, en tout cas de faire attention au ballon,
02:23 de savoir que c'est une chose sérieuse, que ceci, que cela,
02:26 et ça restera comme un virage dans,
02:29 enfin je ne sais pas ce qu'on pense Richard ou Bastien,
02:32 mais je pense que c'est un virage dans le basket français,
02:34 c'est quelque chose après la victoire en elle-même, elle est fantastique.
02:38 On peut rappeler aussi que Limoges a gagné toutes les Coupes d'Europe.
02:41 La Coupe Corail tu vois.
02:43 On a gagné ensemble avec Jacques, on a gagné en 88 à Grenoble la Coupe des Coupes.
02:47 Oui, j'allais le dire, 88 vous étiez ensemble.
02:50 Et je crois que Borges l'a fait en basket féminin,
02:53 je crois qu'en basket on arrive à faire ça,
02:55 je crois que Montpellier va essayer de le faire en balle,
02:57 voilà, voilà, on en gagne les Coupes d'Europe.
03:01 Et Richard Dacouric est avec nous au studio, si vous nous rejoignez sur Europe 1,
03:04 légende du basket français et au-delà, un peu comme Buzz l'éclaire.
03:07 Il ne vieillit pas, 30 ans après, 15 avril 93,
03:11 si vous étiez fondu de sport à ce moment-là, vous n'avez pas pu rater ce moment-là.
03:15 C'est rigolo parce qu'en 83, les années en 3 sont bonnes,
03:18 il y a eu Yannick Noah, on va fêter les 40 ans de la victoire de Yannick Noah.
03:21 10 ans après, il y a vous Richard Dacouric.
03:24 Et on espère qu'en 2023, puisqu'on est une année en 3,
03:27 on va peut-être avoir quelqu'un qui va être champion du monde de rugby,
03:30 on va avoir un français qui va gagner Roland-Garros, moi je le dis.
03:33 Là c'est un petit peu osé.
03:34 Ah ça peut oser, vous croyez ?
03:36 Tu le souhaites.
03:37 Il risque d'y avoir des cadors qui ne sont pas là, peut-être que...
03:40 Il faudrait vraiment une grosse écatte en bas.
03:42 Quelques cadors de la terre battue, si.
03:44 On sait jamais, je dis ça, je dis rien.
03:45 C'est une petite digression qui n'était absolument pas prévue.
03:47 En attendant, oui, j'imagine que pour vous,
03:51 Jacques Moncler le disait, il y a eu un avant et un après.
03:54 Cette date, elle marque le début d'une nouvelle façon de jouer au basket ?
04:00 Je ne sais pas s'il y a eu un avant et un après.
04:02 Ce qui est sûr, c'est que...
04:06 Comment dirais-je ? Je suis d'accord avec Jacques en disant qu'il y avait une méthode,
04:09 mais au-delà de la méthode, il y avait aussi des super joueurs qui constituaient cette équipe.
04:12 Il ne faut surtout pas perdre de vue que chacun des joueurs qui constituait cette équipe
04:17 étaient des joueurs qui pouvaient cartonner et marquer énormément de points s'ils le voulaient.
04:22 Il y avait Bilba, Michael Young, à ne pas confondre avec Michael Youn, je le précise, pour nos auditeurs.
04:28 Il y avait Zdoce, il y avait Willie Redden, il y avait des joueurs incroyables,
04:33 qui auraient pu être des joueurs numéro un de n'importe quelle équipe,
04:35 et qui s'étaient mis totalement au service du collectif et de cette méthode.
04:39 Avant cela, on avait énormément gagné.
04:43 L'IMAGE avait déjà gagné énormément de titres, dont faisait partie ou était sans doute
04:46 l'une des équipes la plus victorieuse de l'histoire du basket français,
04:52 en gagnant tous les titres possibles, imaginables.
04:55 Coupe d'Europe, Coupe de France, Coupe de la Fédération, parce que cette coupe a eu beaucoup de noms.
05:00 On a absolument tout gagné.
05:02 C'est vrai que le summum de ce parcours a été ce titre de Champion d'Europe.
05:09 Après, ça a été un peu plus compliqué, même s'ils ont gagné jusqu'en 2000,
05:12 et un peu après le Championnat de France.
05:14 Il reste ce club phare qui a éclairé toute l'Europe de cette lumière,
05:21 et qui a fait rejaillir un peu, connaître la ville de Limoges partout dans l'Europe.
05:27 C'est vrai qu'avant Limoges, en 1993, très peu de gens étaient capables de pointer du doigt Limoges sur une carte.
05:36 D'autant que quand cet entraîneur, Milkovic, dont vous parliez, est arrivé,
05:42 vous avez aussi changé la couleur du maillot.
05:45 Il a tout changé. C'est vrai, en termes de marketing, c'était génial.
05:48 On a changé de sponsor, changé de maillot. On n'est pas assez du vert au jaune et au grenard.
05:52 On a du mal à vous imaginer jouer en vert, parce qu'on voit la sevelle.
05:57 Ça lui allait très bien.
05:59 Jacques a beaucoup joué en vert entre Willemstown et Limoges.
06:04 Mais j'aimais bien parce qu'au-delà de la couleur, on avait aussi une coupe de short et de maillot qui était un petit peu américaine.
06:12 Donc Nike avait vraiment fait très bien les choses, et ça donnait un petit coup de jeune au basket français.
06:18 C'est pour ça que Jacques disait, à très juste titre, qu'il y a eu un changement à la fois sur le fond et la forme.
06:24 En revanche, on ne jouait pas l'américaine, Jacques.
06:27 Non, c'était plutôt la torture aux mains.
06:30 C'était la torture aux mains de Jacques.
06:33 C'était la torture aux mains pour les adversaires, mais pas forcément pour les amateurs de basket, parce qu'on jouait bien au basket.
06:39 Non, mais c'était poussé à l'extrême. Il faut reconnaître aussi que les règles du basket ont changé.
06:44 Et la qualité d'une équipe, c'est d'avoir savoir aller au bout des règles. Ils allaient au bout des règles de l'époque.
06:50 Je trouve que le débat sur le nombre de points marqués, on se souvient...
06:56 Il y a eu des ambiances dans cette aventure. Je pense que le match qui a qualifié pour le Final Four, le CSP, Richard peut nous en parler.
07:04 Quand on a Piacos, je te veux dire.
07:05 Quand on a Piacos, je crois que Ediossec Boblan a hurlé et hurle encore.
07:11 Mais ce jour-là, le plafond a vraiment failli tomber.
07:16 Imaginez un peu, c'est une salle qui contient à priori aujourd'hui 4500 places.
07:22 C'est plus petit qu'Houbertin.
07:24 Il y avait 9000 personnes ce soir-là. C'était invraisemblable.
07:28 Vous aviez fait du surbooking.
07:31 Oui. Et il y avait autant dehors, voire plus.
07:35 C'était génial. J'ai vibré. Il y a 30 ans, j'étais petite, mais j'étais là.
07:41 D'ailleurs, Bastien Fontagneux, qui est directeur de publication chez Trash Talk, vous aviez quel âge il y a 30 ans ?
07:47 Je m'en souviens très bien, j'avais 3 ans. J'étais à fond devant la finale.
07:50 Plus sérieusement, c'est difficile d'avoir quelques souvenirs.
07:53 Par contre, vu que je suis né en 1990, n'importe quel basketeur qui s'intéresse à l'histoire du basket en France grandit avec cet arc-en-ciel de Limoges.
08:01 Après, on a pu se déplacer, aller dans la ville. Il y a cette fierté qui est intacte.
08:05 Et tu es obligé de grandir avec ce souvenir de ce titre parce que c'est le seul, et parce qu'il y a cette envie d'avoir quelqu'un d'autre qui puisse le faire.
08:13 Mais tant que personne ne l'a fait, ça maintient aussi cette légende qui est un des troncs d'appel.