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Sur France 2, David Ginola et Tony Parker ont évoqué la relation avec l'argent et le succès en France et à l'étranger, lors de leur venue dans "Quelle Époque" animée par Léa Salamé ce samedi 22 avril 2023.

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Transcription
00:00 Gagner autant d'argent, ça fait péter les plombs, l'un et l'autre.
00:03 – J'aime trop cette question en France.
00:06 – Mais tu sais, justement, je la pose parce que…
00:08 – Parce qu'on ne la pose pas aux États-Unis, par exemple.
00:10 – Parce que vous dites les deux la même chose dans vos interviews,
00:11 vous dites la différence entre les États-Unis et Londres, etc.
00:13 C'est qu'on ne pose jamais la question de l'argent.
00:15 – C'est le rêve américain.
00:16 Le rêve américain, c'est…
00:17 – Au contraire, plus t'en vas.
00:18 – Qu'est-ce qu'on dit à nos enfants ? Les enfants, on les envoie à l'école.
00:20 On envoie nos enfants à l'école, pourquoi ?
00:22 Pourquoi on dit aux enfants, il faut que tu travailles bien l'école, que tu aies un super boulot ?
00:29 – Pour gagner de la thune.
00:30 – Mais c'est une problématique en France.
00:31 En France, on ne dit pas combien on gagne.
00:33 Moi, en Angleterre, c'était affiché.
00:35 Tout le monde savait combien les personnes gagnaient.
00:38 Aux États-Unis, bon, je ne sais pas si…
00:39 – Pareil.
00:40 – Voilà.
00:41 – Donc vous trouvez que les Français ont un problème avec ça ?
00:43 Avec la réussite ou avec l'argent ?
00:44 – Avec la jalousie.
00:45 – Avec la jalousie, vous vous dites quoi ?
00:47 – Ouais, pareil, la jalousie.
00:48 – Vous êtes d'accord, Christine ?
00:51 [Applaudissements]
00:53 Les Français ont un problème avec l'argent des autres, le leur.
00:58 – Ils le cachent.
00:59 – Ils le cachent.
01:00 Et la jalousie, bien sûr.
01:02 La jalousie face au succès, c'est très français.
01:06 – Il y a peut-être un truc culturel aussi, un peu, non ?
01:08 Moi, mon père, par exemple, quand il posait des billets sur la table,
01:11 ça rendait ma mère folle.
01:12 Il cachait, il fallait que je disais pas.
01:14 On ne savait pas, la génération de mon père,
01:15 ils ne savaient pas combien ils gagnaient.
01:17 On ne savait pas qui votait.
01:18 On ne savait pas.
01:19 Non, il n'y a pas un truc comme ça.
01:20 Alors qu'aux États-Unis, plus t'es riche, plus t'es fier,
01:23 et plus les gens sont fiers de toi.
01:24 C'est ça, vous vivez.
01:25 – Ils sont fiers de la réussite.
01:26 Ils sont fiers de la réussite.
01:27 – Moi, j'ai pris la responsabilité sur vous.
01:28 – Et ils n'ont pas peur d'en parler.
01:29 Ce n'est pas un sujet tabou.
01:30 – C'est quelque chose qui vous saoule, en France,
01:32 qu'on repose la question de l'argent ?
01:33 – Non, pas du tout, parce que moi, j'ai toujours été très clair avec ça.
01:36 – Vous vous assumez.
01:37 – Moi, j'assume.
01:38 – J'ai fait des documentaires sur lui, pour le coup, j'étais très jaloux.
01:41 [Rires]
01:43 [Applaudissements]
01:45 – Attention, moi, je vais juste vous raconter une petite anecdote
01:50 qui va résumer, en fait, je n'ai pas décidé de jouer au football pour gagner de l'argent.
01:55 Quand j'ai signé mon premier contrat professionnel à 19 ans, j'ai signé.
01:59 J'étais tellement fier parce que j'ai réalisé mon rêve.
02:01 Je suis sorti, j'ai appelé mon père, j'ai dit "Papa, ça y est, je réalise mon rêve".
02:05 "Ton fils vient de signer professionnel, tu sais qu'on a galéré".
02:08 Et j'y suis arrivé.
02:10 Il m'a dit "Et tu vas gagner combien ?"
02:12 Et je suis retourné dans le bureau parce que je n'avais pas vu combien j'allais gagner.
02:16 [Rires]
02:17 [Applaudissements]
02:19 – Non, mais parce que la passion était plus forte que tout.

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