Le 13 avril, un scooter monté par trois mineurs, âgés de 17, 14 et 13 ans, dont l'un ne portait pas de casque, a été poursuivi par une voiture de police et a chuté dans le XXe arrondissement de Paris. La conductrice, une jeune fille de 17 ans, a été hospitalisée et son pronostic vital était toujours engagé ce jeudi. Son frère de 13 ans a été blessé au foie et un autre passager, âgé de 14 ans, touché au genou. Arié Alimi, avocat des familles des victimes était l’invité de BFMTV.
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00:00 D'abord, oui, on demande aux témoins,
00:01 d'abord on les empêche de se concerter ou de se parler lorsqu'ils sont là.
00:05 Il y a plusieurs témoins qui ont le sens civique
00:08 de s'échanger leur numéro de téléphone et de filmer les faits.
00:12 Et puis ensuite, il y a effectivement toutes ces volontés de dissimulation de l'affaire.
00:16 Et encore une fois, je vous le dis, si lundi matin,
00:18 les familles n'avaient pas été elles-mêmes et spontanément à l'IGPN,
00:21 cette affaire aurait pu être enterrée.
00:22 On avait saisi un service d'accident de la circulation
00:26 qui n'est pas du tout un service compétent pour ce type d'affaires.
00:29 Et voilà, je regrette, nous regrettons tous.
00:32 Les familles sont dans une...
00:35 Elles n'ont pas pu venir ce soir parce qu'elles sont vraiment
00:37 dans un état de traumatisme absolu.
00:40 Les enfants n'en parlent pas.
00:41 Je pense que cette affaire, elle est suffisamment grave
00:44 parce qu'on a franchi un cap.
00:47 Quand on percute un scooter avec des enfants lorsqu'on est policier,
00:54 moi, je me demande ce qui se passe dans la tête d'une policière
00:56 ou d'un policier qui fait ça.
00:58 Et je vais vous dire, je m'occupe de beaucoup d'affaires de violence policière.
01:02 J'ai rarement vu une telle violence et une telle volonté de dissimulation.
01:06 J'en ai vu un dans le passé.
01:07 Ce que je veux dire aujourd'hui, c'est qu'on vit dans une frénésie de violence
01:10 dans notre société.
01:11 Il y a une crise démocratique, bien évidemment,
01:13 mais cette crise démocratique, elle entraîne une frénésie de violence
01:16 avec beaucoup, beaucoup de blessés.
01:18 Moi, je pense d'abord aux familles de victimes,
01:21 mais vous savez, je pense aussi aux policiers.
01:23 Il y aura probablement des policiers ou des policières
01:25 qui vont aller en garde à vue, qui vont peut-être être mis en examen,
01:29 qui vont avoir leur avenir au béret parce qu'on leur a donné
01:33 de mauvaises instructions.
01:34 Suivre un scooter et essayer de prendre en chasse un scooter
01:38 avec des enfants dans la rue, c'est quelque chose qui est strictement interdit.
01:41 Sauf que lorsqu'on s'adresse à la préfecture,
01:43 les consignes ne sont pas claires.
01:44 Ah oui, on peut, on peut pas véritablement.
01:46 Je crois qu'il y a un problème de consigne, il y a un problème d'ordre.
01:49 Et je vous dis aujourd'hui, je pense aussi aux policiers
01:52 qui sont pris dans ces décisions improbables.