« Bonjour », « Ça va, bien dormi ? », « Salut, moi c’est Franck ». Dans les allées de son camping, entre les tentes lodges flambant neuves et les camping-cars, Franck Couderc multiplie les sourires et les salutations. Neuf mois après les incendies ravageurs en Gironde, les vacanciers sont enfin de retour aux « Flots Bleus », pour son plus grand bonheur. Un « pari fou » que le gérant, haut en couleur, du célèbre camping a réussi à relever. Pour lui, il devenait urgent de remettre au plus vite d’aplomb son terrain, ravagé à près de 90 % par les flammes. « Pour le moral » plus que par nécessité financière, assure-t-il. « On est venu là par solidarité », explique Ludovic, venu de Bretagne pour passer quelques jours de vacances dans le camping. Avec sa femme et ses deux enfants, ils profitent d’un espace tout juste rénové. Pour l’instant, environ 50 % du terrain est accessible. Le reste, toujours en travaux, rouvrira dans quelques semaines, espère Franck Couderc, co-auteur du livre « Bienvenue au camping ! » (City Edition), publié quelques jours après la rouverture. « Un an après, il n’y a plus beaucoup d’arbres, tout est en travaux, c’est impressionnant », commente Yoann, un vacancier venu lui aussi pour montrer son soutien et profiter du paysage qu’offre la Dune du Pilat. Le terrain, presque à nu à certains endroits, devrait retrouver sa végétation après des plantations prévues en octobre prochain.
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00:00 On est à l'entrée, c'est la seule partie qui a été parniée par le feu.
00:03 On s'est dit c'est incroyable.
00:04 Voilà.
00:05 C'est peut-être parce qu'on est des mecs sympas, ça nous a épargnés.
00:09 Il y a camping des flots bleus.
00:18 On n'attend pas Patrick.
00:19 Ça va ? C'est normal.
00:32 Ça je vous avais prévenu.
00:34 C'est une duvet d'été que t'as.
00:37 Non, elles ont brûlé les golfettes.
00:40 Oh, puis ça fait du bien de marcher.
00:42 Il fait beau.
00:43 Là, c'est la partie qu'on a ouverte en premier, qu'on a refait totalement.
00:46 Et puis là, c'était brûlé, c'était le désert.
00:51 Donc là, on a reconstruit à l'identique.
00:53 Des tent lodges, on en a 14 d'opérationnel.
00:56 Les emplacements, on doit avoir une trentaine.
00:58 Au niveau des emplacements camping-cars, on est quasiment plein tous les jours.
01:02 On a pas mal de gens aussi qui viennent nous soutenir.
01:05 On est venus là parce que vu que ça avait brûlé, puis bien sûr, ça avait été.
01:09 On est bien content qu'ils puissent réouvrir et puis on espère qu'ils vont tous réouvrir d'ailleurs.
01:13 Là, c'est un très gros coup dur pour eux quand même.
01:16 Mais voilà, il faut les aider.
01:18 Il faut venir.
01:19 Il ne faut pas avoir peur.
01:20 L'eau, elle est chaude.
01:21 Il y a tout ce qu'il faut.
01:22 Juste derrière, là, on a un sanitaire qui n'a pas brûlé.
01:26 Donc, énorme avantage pour nous.
01:28 C'est pour ça qu'on a pu reprendre plus tôt que nos petits camarades à côté.
01:33 C'est impressionnant parce qu'on voit qu'un an après, les dégâts sont encore là.
01:37 Les arbres, tout est coupé.
01:38 Il n'y a vraiment plus beaucoup d'arbres.
01:40 Tout est en travaux.
01:42 C'est impressionnant.
01:43 Et du coup, ça nous a donné encore plus envie de rester deux nuits de plus.
01:47 Là, c'est pareil.
01:48 C'est les bâtiments sauvés, sauvés des flammes.
01:51 Ça nous permet d'offrir la restauration à nos clients.
01:53 Moi, je vais boire mon petit café parce que je n'ai pas eu le temps ce matin.
01:56 Il a monté la dune aussi.
01:57 C'était bien là-haut ?
01:58 Oui.
01:59 C'était beau ?
02:01 Oui.
02:02 Est-ce que tu peux avoir un café en porté s'il te plaît ?
02:03 Bien sûr.
02:04 On est dans une très bonne ambiance parce qu'en plus, il fait beau.
02:07 On a des clients qui sont adorables, qui sont là pour nous soutenir.
02:10 On est très heureux de reprendre à travailler.
02:13 Ça fait du bien.
02:14 Tous les salariés qui sont présents en début de saison étaient là l'année dernière.
02:17 Donc, ils ont vécu l'incendie.
02:19 Ça crée des liens.
02:20 On va faire un petit tour.
02:21 Je veux juste dire bonjour.
02:22 Salut, moi c'est Franck.
02:23 Ça va ?
02:24 Moi, j'habite là en attendant.
02:25 Donc là, on a toute la partie qui est fermée, qui est encore en travaux.
02:29 On espère une ouverture de deuxième partie d'ici 15 jours, 3 semaines.
02:33 C'était très arboré.
02:34 Il n'y a plus rien.
02:35 Il n'y a plus rien du tout.
02:36 On va attendre octobre, novembre pour pouvoir replanter.
02:39 Par rapport au risque d'incendie même, il n'y a rien qui a changé ?
02:42 Non, il n'y a rien qui a changé.
02:44 On va faire des pare-feux, type pare-feux autour du camping.
02:48 On les avait déjà.
02:49 Mais t'en aurais qu'on brûle une deuxième fois.
02:51 Déjà, on n'a plus d'arbres.
02:52 Il faut faire attention, il faut être prudent.
02:54 On a plus ouvert, je dirais, pour nous, entre guillemets pour le moral,
02:58 plus que pour l'argent.
03:00 Ça va ?
03:01 Ça va.
03:02 Mais il fallait absolument qu'il y ait un des cinq campings qui ouvrent.
03:04 Ça, c'était vachement important.
03:06 Et les autres vont suivre.
03:07 Psychologiquement, on en avait tous besoin.
03:08 Donc, on a sauvé notre emploi.
03:09 Donc, on est heureux.
03:10 [Bruit de la mer]