Lydia Guirous : "Emmanuel Macron n’a plus le choix, il doit avancer et réformer coûte que coûte"

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Transcript

00:00 L'édito politique avec vous Lydia Kirouz, bonjour Lydia. Bonjour Patrick, bonjour à tous. On revient donc sur l'allocution du président de la République Emmanuel Macron.

00:08 Il n'a pas le choix selon vous Lydia, le président doit réformer encore et encore.

00:16 Eh oui, hier on a assisté à une allocation très pédagogique en première partie.

00:21 Il est juste les quelques premières minutes qui ont été consacrées à la réforme des retraites.

00:25 Une pédagogie, je me suis dit, qui aurait dû être faite dès le mois de décembre puisque la communication était désastreuse sur la présentation de cette réforme.

00:33 Alors il a acté puis il a regretté qu'il n'y ait pas eu de consensus autour de ce texte.

00:38 Mais a quand même rappelé que le processus démocratique a été jusqu'au bout.

00:42 Donc en gros c'était douloureux mais il faut maintenant tourner la page et ouvrir d'autres chapitres, écrire d'autres pages ensemble.

00:49 Oui, il a dit ensemble et il n'a pas utilisé le "je" mais beaucoup plus le "nous", ce que disait Élodie Mielzarek tout à l'heure que nous avions là, c'est mieux.

00:57 Mais avec qui aussi ?

00:58 Eh oui, c'est la question. Emmanuel Macron a bien sûr tracé les priorités des mois à venir, ou plutôt des 100 jours, avec un rendez-vous premier bilan au 14 juillet.

01:07 Donc service public amélioré, une école de l'excellence, souveraineté économique retrouvée, le chantier sur le travail,

01:14 la réindustrialisation qui est aussi une thématique de la campagne présidentielle.

01:19 Autant de chantiers qui sont des préalables pour retrouver l'excellence à la française et la souveraineté.

01:24 Mais la question c'est avec qui ? Ok, il trace une trajectoire qu'il veut dans la Concorde, mais avec quelle force politique ?

01:32 Mais la question aussi, et la seule question, c'est qui le suivra ?

01:36 Ah là, il n'y a pas de majorité en effet au Parlement et les partenaires sociaux sont quand même plutôt échaudés.

01:42 Après ce qu'il considère être un simulacre de démocratie.

01:45 À ce moment-là, nos yeux évidemment se tournent vers les Républicains.

01:49 Après tout, son discours hier pouvait être doux aux oreilles de droite.

01:53 Il y avait le travail qui paye plus, ça c'est quand même très LR.

01:57 La question du déclassement, c'est aussi très connoté à droite, voire très à droite avec Éric Zemmour.

02:03 L'excellence, les classes moyennes, la fraude sociale également, on est encore plus à droite.

02:08 Alors comment LR pourrait encore s'opposer et se distinguer quand Macron lui ressemble de plus en plus ?

02:14 C'est vraiment la question.

02:15 Oui, rassemblés par des coalitions, mais les Français continuent de manifester.

02:19 Oui, le plus difficile pour le Président de la République, ça va être de renouer le lien avec les Français.

02:24 Même s'il va faire quelques déplacements et se mettre en difficulté,

02:28 les Français attendent et jugent sur les résultats et ils sont impatients.

02:33 Et parfois, ils ne voient pas les résultats, puisque le chômage est quand même au plus bas.

02:36 Alors oui, certains Français continuent de manifester, même parfois très violemment, on a pu le voir encore hier soir.

02:42 Mais cette opposition qui est entretenue par l'extrême droite et par l'extrême gauche surtout,

02:48 Emmanuel Macron ne doit pas céder, car il ne faut pas céder à la rue.

02:52 Et il ne faut pas céder en sortant le chéquier, ça serait une erreur,

02:56 puisque le pays deviendrait totalement ingérable, ingouvernable.

03:00 Il ne faut pas non plus renoncer en reculant.

03:03 En fait, le Président n'a plus le choix, il doit avancer, réformer coûte que coûte,

03:07 pour éviter que ce second quinquennat soit un quinquennat pour rien.

03:11 - Et rassembler, rassembler avec qui ? Vous avez parlé des LR, je recevrai tout à l'heure Philippe Juvin,

03:16 le député LR des Hauts-de-Seine, qui sera mon invité politique à 8h15.

03:20 - Il fait quelques appels du pied à Emmanuel Macron.

03:22 - Oui, c'est cela, on va voir s'il continue de faire ses appels du pied.

03:26 Merci Lydia Girouz.

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