En Alsace, Laurent Dupuy avait fait le choix de convertir toute sa flotte de camion au GNL (gaz naturel liquéfié). Des véhicules 40% plus cher à l'achat, mais dont le coût doit être compensé par un carburant censé être moins onéreux. Or, le conflit entre l'Ukraine et la Russie a entraîné une explosion des prix du carburant, mettant l'entrepreneur au bord de la faillite. Le ministère de l'Économie s'est engagé d'étudier les cas particuliers pour d'éventuelles aides.
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00:00 Lorsqu'en 2020, Laurent Dupuis fait le choix de convertir toute sa flotte de camions au GNL,
00:05 gaz naturel liquéfié, ce chef d'entreprise de 56 ans est sûr d'avoir pris la bonne décision pour la planète.
00:12 Même si chaque véhicule coûte 40% plus cher à l'achat,
00:15 ce surinvestissement doit être compensé par des moteurs qui consomment moins et un carburant meilleur marché.
00:21 Les 15 camions flambant neuf sont livrés au début du mois de février 2022,
00:25 mais le 24 du même mois, l'armée russe envahit l'Ukraine.
00:30 Au même moment, le prix du gaz s'est envolé et a atteint des prix qui ont été jusqu'à 4,50 euros au plus cher,
00:39 alors qu'on l'achetait à moins d'un euro deux ans auparavant.
00:43 Son budget gaz représente plus de 30% de son chiffre d'affaires,
00:47 intenable pour le transporteur qui a perdu 900 000 euros depuis le début de la crise.
00:52 Aujourd'hui, il est contraint de demander pour son entreprise de 50 salariés son placement en redressement judiciaire.
00:58 "J'étais content du travail que je faisais et de l'image qu'on avait.
01:04 Aujourd'hui, mettre un genou à terre à cause d'une guerre qui ne nous concerne pas ou qui est lointaine, c'est un peu triste."
01:14 L'entreprise de Laurent Dupuis n'a bénéficié d'aucune aide.
01:17 Cela pourrait changer. Le ministère de l'Economie s'est engagé à étudier les cas particuliers afin d'ajuster les aides de l'Etat quand cela est nécessaire.
01:25 (Générique)