RETRAITES / Quelle stratégie pour les syndicats après la validation du Conseil Constitutionnel ?

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00:00 La majorité présidentielle qui garde le sourire,
00:02 le Conseil constitutionnel vient de trancher.
00:05 La réforme des retraites est conforme.
00:08 Nouvelle étape vers une promulgation rapide de la loi.
00:11 Un coup dur pour les syndicats ?
00:13 Y croit-il encore notre invité ?
00:14 Bonsoir, Cyril Baudier. -Bonsoir.
00:16 -Vous êtes secrétaire général de la CGT en Indre-et-Loire.
00:20 Est-ce que c'est perdu ? -Non.
00:21 Très clairement, c'est pas perdu.
00:23 Effectivement, il y a le Conseil constitutionnel
00:26 qui a validé le fait que cette loi ait été acceptable,
00:31 mis à part l'article 2 et 3, il me semble.
00:33 -Notamment l'index senior. -Voilà, tout à fait.
00:36 Mais absolument, rien n'est perdu.
00:38 Des lois qui ont été votées et non mises en application,
00:41 il y en a eu par le passé.
00:43 -Le président veut la promulguer rapidement.
00:45 -Oui, tout à fait, mais je pense qu'il faut quand même
00:49 mesurer les choses. Je pense pas qu'un président
00:53 doit gouverner contre son peuple.
00:55 Aujourd'hui, on est quand même dans une situation
00:58 où ça n'a toujours pas changé depuis le début
01:00 des actions qu'on a menées.
01:02 -Toujours une majorité de Français.
01:04 -Il y a 93 % des salariés qui sont contre cette contre-réforme
01:08 et près de 75 %, il me semble, de la population qui est contre.
01:11 On peut pas gouverner contre un peuple.
01:14 -Quelle forme la contestation va-t-elle prendre
01:16 maintenant que la réforme est validée démocratiquement
01:19 pour reprendre les propos du gouvernement ?
01:22 -Je pense que c'est aux salariés de décider
01:25 quelles méthodes ils vont employer,
01:27 et plus largement les citoyens de ce pays.
01:30 Après...
01:31 -Ce sera pas la même mobilisation qu'aujourd'hui ?
01:34 On voit que ça n'a pas marché ?
01:35 Le gouvernement a tenu le cap et n'a pas craqué ?
01:38 -Écoutez, qu'il ait pas craqué,
01:40 je sais pas si c'est le terme qui convient.
01:43 Moi, ce que je constate, surtout,
01:45 c'est qu'il y a un mépris total de la population française,
01:48 et je pense que là, ils jouent un jeu, effectivement,
01:51 qui est extrêmement dangereux.
01:54 Je pense qu'il serait de bon ton,
01:55 de la part du président de la République,
01:58 de proposer au peuple français
02:00 de pouvoir s'exprimer par le moyen d'un référendum.
02:03 -Alors, justement, ce référendum d'initiative partagée,
02:06 l'un d'eux a été retoqué par le Conseil constitutionnel,
02:10 il y en a un autre qui arrive,
02:12 qui permettrait, selon ses promoteurs,
02:14 un maintien de la retraite à 62 ans.
02:16 Est-ce que le RIP, c'est du sérieux, selon vous ?
02:19 -Bah, écoutez, le RIP, c'est un moyen de plus
02:22 pour nous d'accentuer le rapport de force.
02:25 Il est évident que nous, on va s'organiser
02:27 pour pouvoir faire en sorte que ce RIP soit signé
02:30 le plus rapidement possible, parce qu'effectivement...
02:34 -Il faut 4,8 millions de voix des électeurs.
02:36 -Tout à fait, oui. -Signature d'électeur.
02:39 -Tout à fait, pour pouvoir faire en sorte
02:41 de déclencher un référendum.
02:43 Et plus ces signatures seront signées rapidement,
02:46 et plus la question sera précise
02:48 sur le fait de rejeter cette contre-réforme.
02:51 -Une rapidité d'action, parce que ça n'aurait pas
02:54 le même poids ni la même symbolique
02:56 si ce RIP est adopté rapidement.
02:58 -Oui, tout à fait, oui. Aujourd'hui, il y a...
03:01 Je suis pas un grand fan des sondages,
03:03 mais à priori, il y a quand même 9 millions de personnes
03:07 qui se sont prononcées à être prêts,
03:09 c'est un sondage IFOP, il me semble,
03:11 à être déterminées à signer ce RIP.
03:15 -74 % des Français, selon le Figaro.
03:17 -Donc, effectivement, il y a toutes les raisons
03:20 pour lesquelles ces 4,8 millions de signatures
03:23 soient atteints rapidement.
03:24 -Et elles permettraient d'organiser une consultation populaire
03:28 sur une proposition de loi. Une invitation a été lancée
03:31 au syndicat par le président pour, mardi,
03:33 il faut-il discuter avec le président de la République ?
03:37 -Mais écoutez, comment on pourrait aller discuter
03:39 avec quelqu'un qui veut pas nous entendre ?
03:42 Il y a quand même eu une demande de l'intersyndicale nationale
03:46 d'être reçue, qui a été refusée, je le rappelle.
03:49 Pour parler de quoi ? Nous, le sujet qui nous occupe
03:51 c'est la problématique des retraites.
03:54 A partir du moment où on n'écoute pas 93 % des salariés
03:58 et 75 % de la population, comment on peut aller discuter
04:01 avec quelqu'un qui veut pas nous entendre ?
04:04 -Merci beaucoup, Cérile Baudier, d'être venue ce soir.
04:07 -Merci encore.
04:08 [SILENCE]

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