A l'occasion de la sortie de Salade Grecque à la télévision, Michel et Michel dédient ce Faux Raccord à la trilogie de Cédric Klapisch : L'Auberge Espagnole, Poupées Russes et Casse-Tête Chinois.
Pour retrouver tous les Faux Raccords, c'est par ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLAUaCoiUsxl5dhnCco7joRMFs1ydrqbXN
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#fauxraccord #romainduris #aubergeespagnole
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Court métrageTranscription
00:00 - Ah bonjour Michel ! - Bonjour Michel !
00:02 - Je me dépêche. - Bah non mais prenez le temps de poser vos affaires quand même.
00:05 - J'ai pas d'affaires. - Non mais prenez le temps d'arriver quoi.
00:07 - Bah je suis déjà là ! - C'est une façon de parler Michel.
00:10 Je sais pas, comme si je vous disais "prenez le temps de respirer" quoi.
00:13 - C'est con comme façon de parler. Si j'avais arrêté je serais mort.
00:16 - Non mais qu'est-ce que vous comprenez pas ? C'est une manière de dire "prenez votre temps".
00:19 - Alors pourquoi vous me dites pas "prenez votre temps" ? - Ouais, c'est pas faux.
00:22 - Bonjour à tous et bienvenue dans Forts-un-Corps, votre analyse d'après-film en compagnie de Michel,
00:26 spécialiste technique de l'émission. Bonjour Michel ! - Bonjour Michel !
00:30 Des figurants très indiscrets, une caméra dans un reflet, un méchant.
00:33 - Et aujourd'hui Michel, c'est une spéciale "L'Auberge Espagnole".
00:36 - Je sais, ça vend du rêve. - Avec trois films. - Exact.
00:39 Et je commence avec "L'Auberge Espagnole" tant qu'à faire.
00:41 Et cette scène dans laquelle cette passante, qui ne doit pas faire partie des figurants,
00:46 on espère en tout cas, se retourne pour regarder la caméra.
00:49 - Ah oui, en effet, ouais. - Bah ouais, mañana.
00:51 - Tandis que ces deux messieurs s'incrustent dans le plan pour faire quelques pas avec l'équipe.
00:55 - C'est génial, j'ai trouvé un appart. C'est cool.
00:58 - Ouais, ça devait pas être super bien d'organiser tout ça.
01:01 - Je sais pas... C'était bien quoi.
01:05 - Bah non, c'était pas bien. Et ça non plus, regardez bien.
01:08 Romain Duris affiche une photo de lui enfant. J'avance un peu...
01:13 - Et de lui aussi.
01:14 - À ce moment du film, Romain Duris a récupéré la photo ici.
01:18 - La photo qui est la même qu'au début de la scène. - Exact. Sauf que...
01:22 - Bah sauf que quoi ? - C'est pas la même là.
01:24 - Si, c'est la même. - Je vous mets les deux côte à côte ?
01:26 - C'est pas la même. - Et y a autre chose ?
01:28 - Ah, j'ai vu ! - Dites-moi. - Revenez en arrière là.
01:33 - Là, pose. Il tient la photo avec une main. Remets tes lectures. Pose. Avec deux mains.
01:39 - Bravo, Michel. - Bonjour. - Bonjour.
01:42 - Je continue avec ce drapeau allemand ici. - Bah, attendez, c'est pas les bonnes couleurs, ça ?
01:46 - Alors si, mais elles sont dans le mauvais ordre.
01:48 - Ouais, noir, jaune, rouge au lieu de noir, rouge, jaune.
01:51 - TA GUEULE ! - Ça t'avancera à rien de m'agacer.
01:54 - I have not revised for a whole day.
01:56 - Dans cette séquence, le mec de droite prend un stabilo et une règle.
02:00 - Problème, sur le gros plan suivant...
02:02 - Et là...
02:03 - Il utilise un stylo bic et une règle.
02:05 - Ouais, ok, bien vu, ça. Bon petit faux raccord.
02:07 - Faux raccord évitable avec un peu plus d'attention de l'équipe et surtout du comédien.
02:11 - Vous en voulez une dernière ? - TA GUEULE !
02:13 - Je préfère mourir libre que me taire. - Je retire ce que je viens de dire.
02:17 - Je termine avec cette scène dans laquelle Romain Duris arrive les mains dans les poches au ministère.
02:22 - Alors qu'un peu plus loin...
02:24 - On m'a dit que tu étais arrivé ? - Bienvenue au club.
02:27 - Il tient une mallette. C'est fou, c'est un plus et gros moins on le voit.
02:30 - Bon, maintenant Michel, on quitte l'auberge espagnole.
02:32 - Sure, cool, understand, no problem.
02:34 - Et on passe au poupé russe.
02:36 - Avec un beau reflet de caméra...
02:38 - Ah, pas vous plaît. - Juste ici.
02:40 - Et aussi...
02:41 - Ah, pas vous plaît. - Et aussi...
02:43 - Ah, pas vous plaît. - Juste là.
02:46 - Ah, ça vous savez que j'adore.
02:48 - Même si c'est un peu injuste parce que 1) ça passe très vite, 2) personne le voit et 3) c'est difficile de faire autrement.
02:53 - Y'en a qui arrivent. - C'est pas fou.
02:55 - Et à la limite, si on peut pas éviter un reflet, on peut éviter ça.
02:59 - Oui, sauf que Michel, si vous me dites pas ce qu'il faut regarder, je vais pas y arriver là.
03:02 - C'est simple, il faut regarder l'image. - Merci Michel.
03:04 - Les deux sont dans la même rue. Sauf que pour elle, la rue est totalement ensoleillée.
03:08 - Alors que pour lui, elle est à moitié à l'ombre.
03:11 - Bah oui... C'est vrai...
03:13 - Bah évidemment que c'est vrai.
03:15 - Je termine sur ce film avec ça. Le train, là, c'est l'Eurostar.
03:18 - Et elle est venue le chercher. C'est gentil me direz-vous, mais encore...
03:25 - Ah, mais je sais ce que vous allez dire là. Impossible.
03:27 - On peut pas venir chercher quelqu'un sur le quai de l'Eurostar puisque la sortie nécessite de passer par la douane.
03:32 - Merde...
03:33 - Bah oui, ça arrive. Finissons cette émission en beauté avec "Casse-tête chinois".
03:36 - Excellent film aussi. - Avec 2-3 bourdes.
03:38 - À commencer par celle-ci. - Non, c'est juste pas possible.
03:41 - Romain Duris prend deux raisins. - Faut que j'aille à un endroit à moi.
03:43 - Il mange le premier. Changement de plan...
03:46 - Ça me fera plaisir.
03:48 - Bah en tout cas...
03:50 - On voit manger aucun autre raisin et y'a plus sa main.
03:53 - Il a pu la baisser. - Changement de plan...
03:55 - Vous voulez m'aider à trouver un endroit ?
03:57 - Bah, tu... - Y'a plus de raisin.
03:59 - Oui, bon bah là, d'accord, oui, y'a une petite coquille.
04:01 - Petite en comparaison de celle qui arrive.
04:03 - Qui a-t-il de mieux que le reflet d'une caméra sur une vitre ?
04:06 - Bah, je sais pas, le reflet de deux caméras ?
04:08 - Non, le reflet d'un véhicule caméra sur plusieurs vitres.
04:11 - Ici par exemple, ou encore...
04:13 - Ici. De film en film, les mecs font encore mieux.
04:18 - T'as raison, on a fait des progrès.
04:21 - Et bah merci Michel, c'est la fin de cette émission.
04:23 - On se retrouve très bientôt pour un nouveau Faux Raccord.
04:25 - Et j'aurai du lourd. Du très très lourd.
04:27 - Bon, faut que je file Michel, j'ai une répète.
04:28 - Ah bon ? Vous faites du théâtre ?
04:29 - Non, pas du tout, non non. Je suis le parrain de l'amical de l'humour de mon quartier.
04:32 - Vous savez, Faux Raccord, Allô Ciné, tout ça,
04:34 - ils voulaient quelqu'un de célèbre, donc j'ai dit oui.
04:36 - Mais vous allez faire quoi ?
04:37 - Je suis l'amical de l'humour, je me suis dit je vais raconter 2-3 blagues.
04:39 - Vous m'en faites une ?
04:40 - Oh bah si vous voulez, ouais ouais.
04:41 - Alors, ça se passe à la caserne militaire,
04:43 - les nouvelles recrues arrivent, le caporal les fait mettre au garde à vous.
04:46 - Bon, non, et prénom ?
04:47 - Alors les recrues répondent.
04:48 - Vous venez de quelle région ? Niveau d'études ? Etc, etc.
04:50 - Ils continuent.
04:51 - Toi, ta profession ?
04:52 - Boulanger, chef.
04:53 - Excellent.
04:54 - Affecté aux cuisines, et toi ?
04:55 - Facteur, chef.
04:56 - Excellent. Il nous manque un vague-mestre, toi ?
04:58 - Glutier.
04:59 - Quoi, grutier ?
05:00 - Non, pas grutier, caporal, glutier !
05:02 - Le caporal, du coup, il voit pas très bien ce que c'est, mais il veut pas perdre la face.
05:05 - Il fait "glutier, ah oui, bien sûr, glutier, excellent ça !"
05:07 - Le caporal décide quand même d'en référer à l'adjudant.
05:09 - Mon adjudant, je vous signale que parmi les nouvelles recrues, nous avons un glutier.
05:12 - Un grutier ?
05:13 - Oui, alors ?
05:14 - Non, pas grutier, mon adjudant, un glutier !
05:16 - Alors l'adjudant non plus, il voit pas trop ce que ça peut être.
05:18 - Glutier ?
05:19 - Euh, oui, bien sûr, bien sûr, glutier, c'est très très bien ça !
05:21 - L'adjudant en réfère alors au capitaine.
05:23 - Mon capitaine, je tiens à vous informer que parmi les nouvelles recrues, nous avons un glutier !
05:26 - Nous avons donc un grutier, la belle affaire !
05:28 - Non, non, pas un grutier, mon capitaine, un glutier !
05:31 - Le capitaine voit pas du tout ce que ça peut être ce métier bizarre,
05:33 - et du coup, il répond "glutier, oui, bien sûr, oui, glutier, voilà qui n'est pas commun de nos jours !"
05:39 - J'ai pas compris.
05:40 - Non mais c'est normal, c'est pas fini.
05:41 - Donc le capitaine en réfère alors au colonel, le grade au-dessus.
05:44 - Mon colonel, j'ai le devoir de vous informer présentement de la présence parmi nous d'une nouvelle recrue dont le métier serait glutier !
05:49 - Hmm, un grutier sans doute ?
05:50 - Non, pas grutier, mon colonel, glutier !
05:52 - Le colonel n'a jamais entendu parler de cette profession !
05:55 - Glutier !
05:56 - Mais oui, bien sûr, glutier, voilà qui est un honneur pour notre régiment, je vous remercie capitaine de m'en avoir informé !
06:00 - Alors le colonel du coup se précipite vers son téléphone et tente de joindre son général.
06:04 - Mon général, je suis désolé de vous déranger à cette heure, mais je tiens à vous signaler que nous avons recruté un glutier !
06:09 - Oui, un grutier, pourquoi faire, la caserne est en travaux ?
06:11 - Non, non, mon général, la caserne n'est pas en travaux et il ne s'agit pas d'un grutier, mais bien, tenez-vous bien, d'un glutier !
06:16 - C'est cela, oui, mais c'est extraordinaire cela, vous avez bien fait de m'en aviser !
06:20 - C'est pas fini, hein ?
06:21 - Non, c'est pas fini. Donc le général téléphone au chef d'état-major de l'armée de terre.
06:24 - Monsieur, on vient de me faire remonter une information que je pense importante pour la nation, car l'information c'est que, à la caserne de Mazamay, ils ont recruté un glutier !
06:31 - Pardon ? Vous êtes en train de me téléphoner en pleine réunion d'état-major pour me dire qu'il y a un grutier à Mazamay ?
06:36 - Non, mon général, un glutier, pas un grutier !
06:38 - Un glutier... Ah oui, un glutier ! Vous avez fort bien fait de m'en avertir, vous aurez des instructions dans quelques temps.
06:44 Le chef d'état-major des armées est bien embarrassé, on vient de lui faire part d'une nouvelle qui paraît importante et il ne sait pas comment la traiter.
06:49 Il décide donc d'en aviser le ministère.
06:51 - Un glutier ? Un glutier, me dites-vous ?
06:53 Le ministre ne voit pas trop ce que ça peut être, il réserve sa réponse. Il cherche dans des dictionnaires, des encyclopédies, sur Internet, il demande à sa maîtresse, téléphone au renseignement...
07:01 Pas de réponse. Et pourtant, il se dit, glutier, ça doit être un truc super important.
07:05 Quelques jours après, il convoque son chef de cabinet.
07:07 - Bon, il faut absolument laisser travailler ce type. Allouez-lui un budget quotidien de 10 000 euros, qui commande ce dont il a besoin, qu'on le dispose de toute instruction militaire, mais qu'on me tienne au courant de ses travaux. Je veux un point, disons, dans un mois.
07:17 De là, l'information redescend. Le chef de cabinet du ministère en informe son chef de service, qui joint le chef d'état-major de l'armée de terre, qui joint le général commandant la région militaire sud,
07:25 qui à son tour contacte le colonel responsable de la caserne de Mazamay. Celui-ci fait descendre l'information jusqu'au glutier.
07:30 Le glutier se met donc immédiatement à utiliser son budget. Il commence par commander de quoi se faire une baraque en préfabriquée au plein milieu de la caserne.
07:36 Il commande des meubles, une chaîne IFI, un MP3, la télé, une console de jeu, un écran plasma, plusieurs ordinateurs.
07:43 Une fois installés, il commande spécialement ses repas chez un traiteur. Il fait venir plein de bouteilles, mais aussi des Blu-Ray, des influenceurs.
07:50 Il commence à mener la grande vie, allant jusqu'à faire venir de temps à autre des call-girls.
07:53 - Mais c'est bientôt fini, la lictoire ? - Presque. Vous allez voir.
07:55 Alors au bout d'un mois, le colonel demande au capitaine de faire un rapport sur ses activités.
07:59 Donc le capitaine demande à l'adjudant qui demande au caporal qui rédige un rapport.
08:02 Le rapport remonte donc par la voie hiérarchique et finit par atterrir chez le ministre.
08:06 Un canapé ? Un traiteur ? Des influenceurs ? Des filles ? J'ai soudain des doutes.
08:10 Que l'on demande à ce glutier la raison de ses dépenses insolites qui ne me paraissent pas avoir un rapport direct avec l'activité d'un glutier.
08:16 Tout en disant ça, le ministre est conscient de prendre des risques, mais on est ministre ou on ne l'est pas.
08:20 La réponse redescend, toujours aussi hiérarchiquement, jusqu'au caporal.
08:23 Glutier ! L'adjudant voudrait savoir la raison pour laquelle toutes ses dépenses ont été engagées alors qu'a priori elles n'ont pas grand chose à voir avec l'activité d'un glutier.
08:30 Caporal, si je fais toutes ces dépenses, c'est pour conserver le moral qui me permettra d'aboutir dans ma tâche.
08:34 Le caporal retransmet la réponse à l'adjudant, et ça remonte jusqu'au ministre.
08:37 Monsieur le ministre, il nous est répandu que les dépenses du glutier ont pour motif que celui-ci tient à conserver un excellent moral afin de finaliser sa production.
08:44 Ah ! Me voici rassuré. Que l'on me refasse un point dans un mois. Le mois suivant, même rapport.
08:48 Bon, ça commence à être long. Trouver le moyen de voir le résultat de son travail le plus tôt possible.
08:52 La réponse redescend jusqu'au général de région qui, tenant à sa réputation, appelle le colonel.
08:56 Je me rendrai dans 8 jours en visite dans votre caserne, et ce jour-là, je saluerai le glutier. J'espère voir enfin le résultat de son travail.
09:01 Je sais pas si c'est encore long parce que j'ai un train à prendre pour...
09:04 Non, non, Michel, là c'est bientôt fini, c'est la fin.
09:05 Le colonel, donc, fait donner des ordres pour savoir si le glutier sera prêt, mais apparemment il le sera pas.
09:10 Il se déplace donc lui-même, le type est en train d'écouter une musique d'enfer en fumant un énorme cigare sur son canapé en cuir et en sirotant un excellent whisky.
09:16 Quel honneur, co-co-colonel !
09:18 Oh, vous m'avez l'air dans un drôle d'état. Vous voulez un whisky ?
09:21 Non merci. Un glutier ça fait quoi ?
09:23 Bah un glutier ça fait des glutes.
09:24 Et vous avez fait combien de glutes depuis que vous êtes là ?
09:25 Aucun.
09:26 Comment aucun ?
09:27 Ah bah c'est très long, il faut beaucoup de préparation psychologique.
09:29 Et vous avez l'intention d'en finir un pour quand ?
09:31 Bientôt, bientôt.
09:32 Ça ne me va pas, je veux une date.
09:33 Puis, saisie d'une idée subite, de toute façon le général viendra visiter notre caserne la semaine prochaine,
09:37 il m'a fait savoir qu'il serait particulièrement honoré si vous consentiez à lui offrir un glute.
09:41 Offrir un glute au général, pas de problème, mais 8 jours ça fait court.
09:44 Combien il vous faut alors ?
09:45 Je dirais 15 jours.
09:46 Le colonel doit alors user de trésor de diplomatie pour retarder la visite du général,
09:50 une nouvelle date est fixée et quelques jours après le colonel revient voir le glutier.
09:53 Alors, c'est prêt le glute ?
09:55 Pas vraiment, j'ai eu des difficultés de dernière minute, il me faut 8 jours de plus, répond le glutier qui est dans un état lamentable.
10:00 Là évidemment le colonel est vert, il essaye de renégocier la date avec le général, qu'il va aussi faire.
10:04 Il n'en est pas question, je suis pressé par l'état-major et par le ministère.
10:07 Donnez lui 24 heures supplémentaires, mais c'est tout !
10:09 Le colonel en avise le glutier et la veille de la visite il vient s'assurer que le glute destiné à être offert au général est prêt.
10:14 C'est complètement angoissé qu'il rend donc visite à notre glutier.
10:17 Je suis presque fini, plus que 2 ou 3 détails à régler, le glute sera prêt pour la visite du général.
10:21 Bien sûr le colonel ne dort pas de la nuit rongé par l'appréhension et le matin le général arrive.
10:25 Le colonel essaye de le temporiser.
10:27 Mon général, je vous propose de visiter la caserne et d'assister à quelques opérations et nous rendrons visite au glutier à la fin de votre visite.
10:33 Pas question, j'ai trop attendu avec tous ces reports, allons tout de suite chez le glutier.
10:36 Le colonel est livide et les deux hommes se rendent chez le glutier, ce dernier apparemment en pleine forme.
10:40 Alors glutier, nous venons voir le résultat de votre travail.
10:42 Ah bah justement je viens de finir un glute, je me proposais de l'offrir à mon général.
10:45 Soulagement des deux militaires et le glutier s'en va quelques instants pour revenir avec un paquet cadeau assez petit de la taille d'un oeuf entouré d'un joli ruban rouge.
10:52 Quelle délicate attention de vouloir m'offrir un glute, je vais donc l'ouvrir.
10:56 Faites venir du champagne pour fêter l'événement.
10:58 Mon général, je suis désolé ça ne servira à rien, le glute ne peut fonctionner qu'en pleine campagne.
11:02 Qu'à cela ne tienne mon garçon, je l'ouvrirai ce week-end quand nous irons à la campagne avec mon épouse.
11:06 Mais mon général, il faut que je sois là pour le faire fonctionner.
11:08 Ah, bon.
11:09 Écoutez colonel, préparez une escorte en tenue camouflée et dans une heure en direction de la campagne avec le glutier.
11:14 À vos heures mon général.
11:15 Une heure après, une petite troupe prend la direction de la campagne en convoi militaire et s'arrête à l'oreille d'une forêt.
11:19 La troupe descend, pénètre dans la forêt, une centaine de mètres ayant été franchis, le général donne l'ordre de stopper et il s'apprête à ouvrir son paquet cadeau.
11:26 Ah, mon général, ça ne marchera pas, il faut que nous soyons près d'un cours d'eau ou à défaut d'un étang.
11:30 On s'inquiète donc de la présence d'un étang dans le coin, il n'y en a pas, on retourne donc au camion, on se dirige vers un autre endroit où il y a une petite rivière.
11:36 La troupe se rapproche de la rivière et le général interrogatif se tourne vers le glutier.
11:40 Je peux y aller maintenant ?
11:41 Ah bien sûr mon général.
11:42 Le général défait son paquet cadeau et il dévoile un objet assez laid ressemblant vaguement à une boîte d'allumettes criblée de trous ovale.
11:48 Ah, voici donc un glute.
11:50 Euh, pouvez-vous me rappeler comment cela fonctionne car il y a des années que je n'en ai point vu.
11:53 Le glutier prend alors le glute, le pose à la surface de l'eau, le glute semble hésiter à flotter puis il se met rapidement à couler en émettant un petit bruit.
12:00 Glute, glute, glute.
12:02 Putain, vous dormez Michel ?
12:04 !