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La guerre en Ukraine a rendu évident la nécessité de souveraineté. Relancer la fabrication de munitions et d'obus en France est donc un enjeu majeur. Les Forges de Tarbes s'y attèlent.

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00:00 Voici un obus de 155 mm qui est fabriqué sur le site à partir de la réception d'acier.
00:05 La particularité c'est que ce sont des pièces forgées qui font une cinquantaine de kilos
00:09 et que nous forgeons comme de la pâte à modeler.
00:11 La situation en Ukraine a rendu évident la nécessité de souveraineté et donc de renforcer
00:23 la filière industrielle qui permet de fabriquer les munitions, les obus de 155 mm.
00:28 L'effort de TARB a pleinement son rôle dans cette filière-là.
00:32 Ça nous a permis de prendre la décision d'augmenter notre capacité de production
00:35 justement pour répondre à ce marché et à la souveraineté.
00:38 Il y a plusieurs axes qui sont en place.
00:40 Un axe évidemment technique industriel avec des investissements
00:43 et aussi un axe de recrutement et de formation du personnel.
00:46 Lorsque les pièces sortent du tunnel de chauffe,
00:56 elles sont manipulées par le robot à plus de 1000 degrés,
00:59 mises en place dans la forge.
01:00 Cette forge fait plus de 1500 tonnes de pression.
01:03 La spécificité des forges de TARB c'est que c'est la seule.
01:12 Donc aujourd'hui c'est la seule forge française capable d'alimenter
01:16 la délégation générale de l'armement en obus de 155 mm fabriqués en France.
01:21 Donc la souveraineté de la fabrication des obus et donc de la défense française,
01:24 elle passe d'abord par les forges de TARB.
01:26 On est passé d'un marché qui était un marché de la demande
01:35 où vous aviez effectivement des clients,
01:37 généralement les États qui passaient des commandes d'obus,
01:39 à un marché de l'offre.
01:40 C'est-à-dire qu'aujourd'hui la demande est tellement importante
01:43 du fait de la crise en Ukraine qu'il faut à la fois reconstituer le flux,
01:47 parce qu'il n'y a plus suffisamment de flux vers l'Ukraine.
01:49 En tout cas on risque de ne plus avoir suffisamment de flux
01:51 vers l'Ukraine très rapidement.
01:53 Et puis il va falloir aussi reconstituer le stock.
01:55 Ceux qui sont disponibles maintenant sur des volumes importants,
01:58 de toute façon ils vont obtenir les marchés.
02:01 Pourquoi ? Parce que la demande ukrainienne,
02:03 qui est de l'ordre de 2 millions d'unités par an,
02:05 aujourd'hui c'est plus de 5 000 par jour,
02:07 représente beaucoup plus que la capacité de production agrégée
02:11 de tous les pays de l'OTAN.
02:13 [Générique de fin]
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