• l’année dernière
Transcription
00:00 T'as vu toutes les séries qu'on voit là ?
00:01 Y'a pas de meuf, meuf, vraiment, que des meufs.
00:04 Y'a que des meufs où elles sont les personnages centrales.
00:08 C'est lui qui a percuté un policier de 37 ans.
00:10 Je voulais pas te mêler à tout ça.
00:12 Tu te fous de ma gueule ?
00:13 La série est née parce que, comme tout le monde en a été enfermé,
00:17 on en a bouffé de la série.
00:18 Je vois la succession.
00:20 On l'a recommandée, c'est ce qui nous a donné envie de faire de la série.
00:22 Ouais.
00:23 Succession.
00:24 Et puis cette histoire de famille, des méchants,
00:27 mais en même temps pour qui on a de l'empathie.
00:29 Même s'ils sont blindés, on les aime bien.
00:31 Logan.
00:33 Ils voulaient qu'on l'appelle Logan pendant deux mois.
00:36 Logan.
00:37 C'était quoi ta réplique ?
00:38 Take the fucking money.
00:39 À chaque fois, il disait "Take the fucking money, bitch".
00:43 T'as oublié le "bitch" ?
00:44 Non, non, non.
00:45 On adorait Logan.
00:47 Et du coup, on a mangé de la série.
00:49 On est passé de Succession à Snowfall, à Valider, comme tout le monde.
00:52 Et moi je me suis dit "Mais attends, t'as vu toutes les séries qu'on voit là ?
00:55 Y'a pas de meuf, meuf, vraiment, que des meufs.
00:58 Y'a que des meufs où elles sont les personnages centrales.
01:03 Les femmes courageuses, déterminées, tu vois.
01:05 C'est elles qui sont la famille au cœur du récit,
01:07 mais c'est les femmes, les femmes comme on peut voir.
01:10 C'est vrai qu'on parle de banlieue,
01:12 mais quand on rentre dans les foyers,
01:15 c'est elles qui sont en première ligne.
01:18 C'est elles qui gèrent l'économie, l'éducation.
01:21 Je me suis dit "Tiens, je sors aussi des misérables
01:24 et je dis "Elles sont en haut les meufs".
01:27 Et là on se dit "La vrèche, la vrèche, on va raconter des meufs".
01:31 Et du coup, comme moi j'ai deux sœurs et un petit frère,
01:35 on s'est dit "On va parler de trois sœurs et un petit frère".
01:37 Et voilà, c'est parti comme ça.
01:41 On est parti en cacahuète un peu.
01:46 Ça a commencé par une petite comédie,
01:48 puis on a commencé à tuer des gens.
01:50 Et puis, il voulait pas jouer dedans,
01:54 parce que Monsieur était sur la série d'Xavier Dolan.
01:56 Non, c'est pas pour ça.
01:58 Il me dit "Je fais une série, j'en fais pas deux.
02:00 Après, les gens vont m'enfermer dans les séries".
02:03 Et là, je lui ai dit "Je suis ta femme,
02:06 c'est moi le soutien d'abord".
02:07 Non mais la vérité...
02:09 Il se faisait du sur-mesure.
02:10 Non mais la vérité...
02:11 Avoue, maintenant on est devant un caméraman.
02:13 Je vais dire la vérité, parce que ça vait très bien.
02:16 La comédienne, on en rajoute un peu, mais c'est pas grave.
02:19 Ça ramène de l'oseille, donc on va rien dire.
02:22 Non, non mais...
02:23 En plus, t'es plus que mes vannes.
02:24 Non, comment ça ?
02:25 Oh putain !
02:26 C'est mes vannes !
02:27 T'as pas honte ?
02:28 La réalité, c'est que...
02:30 C'est vrai qu'elle m'a proposé, et merci d'ailleurs,
02:34 parce qu'elle pense toujours à moi.
02:36 Donc ça, c'est incroyable d'avoir la chance
02:39 d'avoir une femme qui pense toujours à vous dans ses projets.
02:42 Donc elle me propose le rôle, et au début, je dis non,
02:46 tout simplement parce qu'on est aussi producteur de la série
02:49 et elle avait déjà énormément de casquettes.
02:52 Et je me suis dit tout simplement qu'on n'allait pas
02:55 tout mélanger et je préférais rester en retrait.
02:58 Et c'est vrai que j'avais aussi peur...
03:00 J'ai toujours un rapport avec l'oseille, tu verras, tu vas tout comprendre.
03:04 J'avais aussi peur de jouer un méchant,
03:07 un méchant dans une série, parce que c'est vrai que moi,
03:13 faire que le méchant, c'était pas ce que je voulais.
03:16 Donc il fallait qu'on...
03:18 Qu'on peaufine le personnage.
03:19 Qu'on peaufine le personnage.
03:23 Mais c'est clair que Yasmina, moi, c'est avec elle que je me suis le plus éclatée.
03:27 Sincèrement.
03:28 Y'a beaucoup de moi en Yasmina.
03:30 Elle m'a... J'ai adoré.
03:31 Déjà Karima était extraordinaire.
03:33 - Les enfants. - Les enfants.
03:35 Les enfants. Le mec...
03:36 Ça fait 19 ans qu'on est ensemble, presque, tu vois.
03:39 On te regarde plus à un moment donné.
03:41 Des fois, je change de couleur de cheveux.
03:43 Je passe comme ça, je fais des chorégraphies devant lui.
03:48 Et il voit pas.
03:49 Je me dis mais comment ?
03:51 J'ai des cheveux roses, mec.
03:52 Tu vois ce que je veux dire ?
03:54 Il me dit y'a un truc qui a changé.
03:55 T'as acheté de nouvelles chaussures ?
03:56 Tu vois ?
03:57 Et quand ça fait 20 ans, on te regarde plus.
04:00 Limite, même quand t'as...
04:02 Des fois, je me cogne, je te jure.
04:04 Y'a des trucs qui me marquent.
04:05 Tu sais, au début, je sortais avec lui et tout, je me cognais.
04:06 Je faisais "Aïe !"
04:07 Il venait.
04:08 "T'as quoi ?
04:09 Tu t'es fait mal ?
04:11 Tu veux de l'ernie-car ?
04:12 Tu veux de la bombe de tigre ?
04:13 Maintenant, j'ai la commode, elle me tombe sur le pied longtemps.
04:16 "Aïe !"
04:17 Il dit "Chut, oh !
04:18 La petite, elle dort."
04:20 Est-ce que tu vois comment ça ?
04:21 Avec les années...
04:23 Et moi, je lui dis "Purée, à l'époque, tu montais les deux étages."
04:25 Parce qu'on a deux étages.
04:26 "Tu montais les deux étages, tu me mettais de la pommade
04:29 et tu faisais une prière pour pas que ça revienne,
04:31 là, c'est une cicatrice."
04:33 Là, t'as changé.
04:34 Il fallait que je...
04:35 Y'a ce ménage, je lui ai tout donné.
04:37 - Mais si vous voulez qu'on se fasse embarquer,
04:44 continuez à goûter de constipés, là.
04:46 - Tu veux qu'on fasse quoi ? Qu'on twerk ?
04:48 Sous-titrage Société Radio-Canada
04:50 [SILENCE]

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