Manifestation à Tivaouane - Gouda Mboup _ «  Mon grand frère a été arrêté chez lui »

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Transcript
00:00 notamment les détenus politiques.
00:02 Ils l'ont introduit, déclaré légalement, formellement.
00:09 Ce que le préfet a accepté et l'a autorisé.
00:13 La marche devait commencer de 16h à 19h.
00:17 On m'a toujours entendu, écouté et vu
00:23 dire que le président Ousmane Sonko était séquestré
00:27 en langage des droits de l'homme.
00:29 Parce qu'il n'y avait aucun document ni un titre
00:34 délivré par le juge
00:36 pour mettre un blocus autour de sa maison, de son domicile.
00:41 Et sur ce fait, le parti PASTEF, au moment du déroulement
00:47 de la marche, vers 18h, a sorti un communiqué pour demander
00:52 à ses militants de se mobiliser et de rester sur place
00:56 jusqu'à ce que le président Ousmane Sonko puisse juer de toutes ses libertés.
01:00 C'est en ce moment que la réserve policière,
01:06 c'est une réserve policière qui n'encadrait même pas la marche,
01:09 qui est venue, je ne sais d'où, et qui les a chargées
01:14 et en même temps a chargé même les autres policiers.
01:16 C'était la confusion totale.
01:19 Il y a eu des jets de pierre, etc.
01:25 Et par la suite, le calme est revenu.
01:28 Aline Badr Mbouf, Bintou Sambou
01:30 et les autres sont partis chez eux, tranquillement, dans leur domicile.
01:35 Et pendant la nuit, la police s'est déplacée
01:40 au domicile des signataires, c'est-à-dire Aline Badr Mbouf, Bintou Sambou
01:45 et un autre de leurs collègues qui ont été arrêtés chez eux.
01:51 Pendant le jugement d'ailleurs,
01:55 Mme Bintou Sambou disait que sa porte a été défoncée.
02:00 Mon grand frère a été arrêté, il n'a pas opposé de résistance ni quoi que ce soit.
02:10 Mais c'est là où c'est important.
02:13 Parce que quand vous arrêtez quelqu'un,
02:15 il doit y avoir des chefs, d'inculpation, d'accusation.
02:20 Il faudrait au moins que vous le reprochiez quelque chose
02:24 parce que nous sommes dans un système d'état de droit.
02:26 L'infraction doit reposer sur une base légale.
02:30 C'est la moindre des choses.
02:32 Ils ont dit qu'il y a eu rébellion,
02:36 outrage à la police.
02:40 Et ils ont dit "troubles à l'ordre public".
02:43 Vous voyez des gens qui marchaient et qui lisaient un communiqué à 18h20
02:49 qui se font charger, on dit qu'ils ont troublé l'ordre public.
02:54 Et par ricochet, même, ils ont dit que le vitinéraire a été dévié.
02:58 Mais c'est normal, quand vous chargez les gens ici,
03:01 par des grenades lacrymogènes, les gens partent dans tous les sens.
03:05 Alors à ce niveau, ils ont été arrêtés, mis en garde à vue.
03:11 Et je me suis déplacé pour aller les voir.
03:14 J'ai essayé quand même de voir leur état de santé pour tout aller bien.
03:21 Je pensais que ça allait s'arrêter à ce niveau
03:24 et je me suis dit que la police devait faire son travail.
03:27 C'était une façon de leur dire qu'il faut prochainement...
03:33 A ma grande surprise, on leur a notifié leur garde à vue.
03:39 Présentés au substitut du procureur.
03:43 Automatiquement, on soit transmis à être envoyés.
03:50 Ils ont été acheminés à Thièze pendant un déferlement.
03:54 Ils sont partis là-bas, au commissariat du 1er arrondissement.
03:58 Je me suis déplacé aussi pour aller les voir.
04:01 En même temps, ces 4 autres camarades, notamment Mme Bintoussam
04:05 qui allait être un enfant.
04:08 Alors moi, je ne comprenais pas et j'ai essayé d'en savoir beaucoup plus clair.
04:15 Alors quand je leur ai demandé ce qui s'est passé,
04:18 ils m'ont dit qu'ils étaient en attente de présenter leur procureur.
04:22 Ils ont bénéficié d'un retour de parquet.
04:26 Je voudrais d'abord dire qu'on ne peut pas bénéficier d'un retour de parquet.
04:31 Par commodité de langage, on le dit.
04:33 Mais vous devez combattre ça.
04:35 Parce que c'est une attente aux libertés.
04:38 Le recours de parquet n'existe pas dans notre dispositif répressif.
04:46 Et quand vous êtes en garde à vue, c'est le code de procédure pénale qui s'applique à vous.
04:53 On a l'habitude de dire que le code de procédure pénale est fait pour les honnêtes gens.
04:57 Et ce qui s'est passé à la suite de ce recours de parquet,
05:04 ils ont été mis sous mandat de dépôt à Diès.
05:10 En attente d'être jugés en flagrant délit.
05:16 En bon réputé républicain, légaliste,
05:18 je suis parti assister au jugement.
05:22 Où les avocats ont plaidé.
05:25 Mais le délibéré a été ajourné.
05:30 Nous nous sommes dit que c'est le cours normal de la justice
05:37 parce que la justice a son temps.
05:39 Et donc les magistrats doivent décider avec sérénité.
05:43 On l'a accepté.
05:46 A notre grande surprise,
05:48 le jour du délibéré,
05:52 c'est mon père qui a assisté au délibéré parce que moi-même, j'avais flairé ça.
05:57 Je rappelle que notre papa est un officier supérieur de la police à la retraite.
06:03 Nous nous sommes de Thiawane mais nous avons grandi dans plusieurs camps du Sénégal.
06:07 Donc nous connaissons l'ordre, la loi, la république et la justice.
06:12 Aline Badiroumboub et ses camarades ont été condamnés à deux mois de prison ferme.
06:17 Alors moi qui enseigne la justice,
06:22 qui enseigne le droit et donne des décisions de justice,
06:25 d'ailleurs Guy Marissa Nian, l'honorable député vient de le dire,
06:29 même dans les facultés, nous enseignons l'arrêt barel de 1954.
06:32 Ca concernait les communistes en France qui étaient persécutés et il a parfaitement raison.
06:42 Nous avons accueilli ces décisions avec dignité.
06:44 Pourquoi? Parce que Aline n'est pas un bandit,
06:49 il n'est pas un criminel, il n'est pas un hors-la-loi.
06:53 C'est quelqu'un qui a des convictions fortes,
06:56 qui respecte les lois de la république, qui est un citoyen honorable.
07:01 Mais cela n'est pas nouveau pour nous.
07:05 J'aimerais dire que nos grands-parents ont été emprisonnés à Thies.
07:12 Parce que tout simplement, un fils de Sering Baba Karsi était persécuté en ce moment.
07:19 En l'occurrence, Cheikh Tigian Al Bantoum.
07:22 Dieu lui a donné la paix.
07:26 Et pourtant, sous cette base, ils ont été arrêtés et mis en prison à Thies.
07:33 Donc l'histoire ne fait que se répéter.
07:36 Nous n'avons pas honte de sa situation.
07:41 Mais ce que j'aimerais dire, et j'ai l'habitude de le dire,
07:45 et c'est pourquoi les gens doivent savoir que nous parlons avec conviction.
07:49 Moi je suis jeune dans ce que je fais.
07:52 Je suis incorruptible.
07:55 Je parle sans ménagement de qui que ce soit.
07:59 Parce que je parle au nom de la justice, comme je l'ai dit tantôt.
08:02 Je ne parle pas de la politique à Thieu Hawan, parce qu'il y a mon grand frère qui fait de la politique là-bas.
08:07 C'est pour être objectif.
08:10 Ce que j'aimerais dire par là,
08:12 c'est deux choses.
08:17 Quand la citoyenneté est malmenée,
08:21 quand l'état de droit n'est pas respecté,
08:24 quand la démocratie est bafouée,
08:26 il faut que tout le monde, que toute personne ait prise de justice
08:32 et qu'il pense que la république, c'est tout ce qui nous est spécifique
08:38 et qui nous est propre.
08:40 Moi je considère que la république est à côté de moi.
08:44 Parce qu'il y a un élu de la république qui est là.
08:47 Mais moi je considère aussi que la république a été trahie.
08:52 Parce que mon frère est un élu de la république, parce que c'est un conseiller municipal.
08:56 J'aimerais dire par là
09:01 que nous vivons ce que nous appelons une répression judiciaire.
09:09 L'honorable député Kimari Sagnan l'a bien dit.
09:12 Mais cette répression judiciaire est-elle sélective?
09:15 Nous tous nous étions là lorsque
09:20 M. Gibril Ngom volait les listes de Yéhué Askanwi.
09:25 Il y avait une plainte de la coalition Yéhué Askanwi.
09:28 Où est-il? Le monsieur est en train de boire son thé
09:32 et certainement il est en train de prendre son petit-déjeuner.
09:38 Pas récemment, une personne qui ne fait que insulter
09:42 a été reçue par le président de la république.
09:46 En grande pompe.
09:48 Il a eu Maye à partir avec une fille.
09:54 Qu'est-ce qui a été retenu?
09:57 11 blessures volontaires.
10:00 Il a été condamné à un mois d'emprisonnement.
10:07 Cherchez l'erreur.
10:08 Récemment,
10:10 quelqu'un qui s'appelle Ahmad Souza Kamara
10:14 a appelé au meurtre du leader de mon frère.

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