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NewsTranscription
00:00 C'est justement Culture Média jusqu'à 11h avec Philippe Bandel et avec votre invité Philippe, vous recevez une comédienne humoriste à la tête au premier rôle d'une série.
00:07 Bonjour Nicole Ferroni.
00:08 Bonjour Philippe Bandel.
00:10 Année Salady, humoriste, chroniqueuse radio également, vous avez arrêté la radio, vous avez créé votre seule en scène, l'œuf, la poule, Nicole.
00:15 Vous avez votre émission de télé à vous, piquante, sur TVA, c'est tous les vendredis, talk show, mais un talk show particulier, il n'y a quasiment que des filles avec vous.
00:23 C'est la combientième de saison ?
00:25 C'est la troisième et franchement j'aimerais pouvoir vous dire qu'il va y en avoir une quatrième.
00:29 Voilà, si la directrice m'entend.
00:31 Voilà, inutile de m'écrire pour dire combientième, ne se dit pas, je ne sais pas par quel mot on peut le remplacer.
00:36 Quantième.
00:37 Quantième, c'est votre quantième saison ?
00:39 Tout à fait.
00:41 Votre actualité c'est Aspergirl, c'est une série à voir sur OCS en ce moment.
00:45 Alors Aspergirl c'est un mot valise américain, c'est la contraction de "girl" qui veut dire "fille" et de Hans Asperger, pédiatre autrichien qui a travaillé autour de l'autisme.
00:53 On va commencer par la définition, qu'est-ce qu'une Aspergirl ?
00:56 C'est une "girl", une femme qui présente des troubles du spectre de l'autisme.
01:03 Mais pourquoi mettre dans son nom le fait qu'elle soit de sexe féminin ?
01:06 Parce que les femmes autistes sont généralement diagnostiquées plus tardivement,
01:12 parce que globalement les femmes ont une capacité d'adaptation aux moules sociales plus importante,
01:19 et c'est aussi le cas chez les personnes autistes,
01:21 et donc elles présentent statistiquement un diagnostic qui est beaucoup plus tardif,
01:26 parce qu'elles masquent socialement plus les symptômes de l'autisme.
01:31 À la fin de chaque épisode, il y a un carton avec ces informations.
01:34 Les femmes autistes sont souvent diagnostiquées tardivement,
01:36 elles présentent une meilleure capacité à masquer leur trait autistique que les hommes,
01:39 elles souffrent d'une pression sociale plus importante,
01:41 elles ont des intérêts spécifiques plus socialement adaptés.
01:44 Voilà pour l'information, maintenant ce que je n'ai pas encore dit,
01:47 c'est que c'est une série qui est à la fois informée, très touchante et très très drôle.
01:51 Parce que là on parle gravement, vous prenez là, vous pensez que vous êtes dans une émission médicale.
01:56 Pas du tout !
01:58 Pourquoi le sujet, l'objet d'une série autour de l'autisme ?
02:03 Alors ça c'est vrai que c'est le choix, à la fois de la production et des auteurs,
02:08 Adrien Cousin et Judith Godineau,
02:10 d'avoir fait incarner ce personnage principal sous les traits d'une femme,
02:16 notamment pour en aborder la spécificité.
02:19 Pourquoi après ce sujet là ?
02:21 C'est parce qu'il permet d'interroger vraiment toutes les questions de la marge,
02:27 de l'acceptation de la société, des différences des personnes.
02:31 Alors c'est vrai que là c'est par le biais de l'autisme,
02:33 mais en fait au travers des divers personnages,
02:35 on voit qu'il n'y a pas que la question de l'autisme,
02:37 sur la notion de la différence et qu'est-ce qui est acceptable ou pas.
02:41 En tout cas c'est une belle porte d'entrée pour parler de l'acceptation sous toutes ses formes.
02:46 - D'accord, je vais faire un compliment, c'est pas moi qui vais le faire,
02:48 c'est Paris Match, numéro du 5 avril,
02:50 la série Asperger réussit ce que beaucoup avaient bâclé avant elle,
02:53 mettre en lumière et humaniser une communauté.
02:55 Et puis je croyais qu'on se mettait d'accord sur les mots,
02:57 il s'est même écrit, ce sont des cartons,
02:59 "Louison", votre personnage est autiste, Asperger,
03:01 si le terme n'est plus utilisé médicalement,
03:03 cette dénomination continue de parler au plus grand nombre.
03:07 Je sais qu'il y a plein d'autres dénominations,
03:09 mais comme ça par facilité de langage, on pourra dire ceci, on va se le permettre.
03:12 Alors, qu'est Louison ?
03:14 Qu'est-ce qu'elle fait autant rire que pleurer ?
03:16 Comment elle est cette Louison ?
03:18 - Alors cette Louison,
03:20 elle est, comment dire,
03:22 elle présente une adaptation sociale
03:24 suffisamment forte
03:26 pour être passée sous les radars des diagnostics.
03:28 Donc on va dire
03:30 qu'elle a une forme de normalité
03:32 mais un peu décalée.
03:34 Je travaille au tripostal,
03:36 effectivement,
03:38 dans les décalages, je ne comprends pas toujours,
03:40 par exemple le second degré,
03:42 j'ai des quelques
03:44 petites obsessions
03:46 sur le classement
03:48 des choses par couleur.
03:50 - Qu'on pourrait appeler des TOC en fait.
03:52 - Tout à fait.
03:54 L'autisme, après, c'est évidemment
03:56 variable entre les différentes personnes,
03:58 il n'y a pas un prototype d'autiste.
04:00 Mais en tout cas, dans le cas de Louison,
04:02 elle a par exemple un grand amour de la météo,
04:04 des phénomènes météorologiques,
04:06 et de la précision autour de ça.
04:08 Ça peut varier,
04:10 mais ce sont des traits qu'on peut retrouver
04:12 chez des personnes autistes.
04:14 - Alors elle est en instance de divorce,
04:16 elle a un petit garçon, je vois qu'on entend un extrait
04:18 qui dit beaucoup de sa personnalité.
04:20 Elle est convoquée au collège de son fils,
04:22 il s'appelle Guilhem, parce que
04:24 il a planté une fourchette dans la main de son camarade.
04:26 Pourquoi ? Parce qu'il était obsédé par le blanc.
04:28 Il y a des semaines blanches, des semaines rouges,
04:30 et les semaines blanches, vous ne mangez que du blanc.
04:32 Donc des bananes, des yaourts, et il restait
04:34 un dernier riolet à la cantine.
04:36 Et son pote prend le riolet,
04:38 le petit n'est pas content,
04:40 c'est un casus belli, et il lui plante une fourchette
04:42 dans la main.
04:44 Du coup, vous êtes convoquée au collège.
04:46 - Et à la maison,
04:48 comment ça se passe ?
04:50 - Le mercredi, on fait une balade au parc
04:52 jusqu'à 17h, ensuite on rentre,
04:54 on goûte, et Guilhem joue
04:56 dans son carton pour se mettre à l'abri, parce qu'il est dans sa période
04:58 volcan. Et à 19h30,
05:00 on dîne, et le mercredi soir,
05:02 c'est des choux fleurs avec du riz,
05:04 et en dessert, des petits suisses.
05:06 C'est utile de varier, parce que Guilhem ne mange que des aliments blancs,
05:08 et après on regarde un petit peu la télé.
05:10 Et ça c'est nouveau.
05:12 Parce qu'avant, on ne pouvait pas regarder la télé le mercredi soir,
05:14 parce que c'était le soir où on faisait l'amour.
05:16 Avec son père.
05:18 Pas avec Guilhem.
05:20 - Est-ce que les scénaristes ont forcé le trait,
05:24 ou est-ce que c'est sa manière profonde de penser ?
05:26 - Dans le cas de Louison, c'est sa manière profonde
05:28 de penser, en fait,
05:30 elle répond à ses premiers degrés
05:32 aux questions, et donc avec
05:34 des explications, et puis surtout que là, elle est face à des
05:36 gens qui représentent
05:38 une institution, donc elle essaye de faire bien.
05:40 En fait, la réadaptation sociale, c'est aussi ça,
05:42 c'est vouloir faire bien, que ça soit auprès
05:44 des enseignants, auprès
05:46 de l'enquêteur social, donc
05:48 elle essaye de faire au mieux.
05:50 - Oui, mais manger que des aliments blancs, ça vient d'où ?
05:52 Évidemment qu'on essaie tous de
05:54 paraître le mieux possible devant les profs.
05:56 - C'est vrai, mais bon, c'est à dire
05:58 qu'à ce moment-là, pour elle,
06:00 ça ne présente pas, je pense,
06:02 une marginalité qui soit
06:04 trop particulière, donc pour elle,
06:06 c'est juste un détail
06:08 de sa vie. - Nicole Ferroni,
06:10 dans le studio bleu d'Europe 1, on continue
06:12 de parler d'Asperger, Culture Média continue.
06:14 - Vous écoutez Culture Média
06:16 sur Europe 1, avec Philippe Vandel
06:18 et avec votre invitée, vous recevez Nicole Ferroni.
06:20 - Nicole Ferroni, qui à l'affiche,
06:22 est son premier rôle d'Asperger, une série
06:24 sur OCS, comment vous avez travaillé le rôle ?
06:26 Il y a quelque chose qui m'a surpris, et vous avez dit,
06:28 pour une fois, j'ai essayé de ne pas trop me préparer.
06:30 - Oui, oui,
06:32 et ce n'est pas par flemme,
06:34 c'est par volonté, parce que
06:36 j'avais peur qu'en regardant
06:38 trop de documentaires,
06:40 j'avais peur de
06:42 mimer quelqu'un, j'avais peur de me calquer
06:44 vraiment sur la gestuelle et le phrasé
06:46 d'une seule personne, et d'en faire
06:48 les talons
06:50 ou le prototype de ce que j'aurais pu
06:52 estimer être
06:54 l'autiste modèle, et donc
06:56 justement, je n'ai pas voulu faire ça,
06:58 et c'est que je suis arrivée au casting avec
07:00 une proposition de ma personne
07:02 qui était à mi-chemin entre
07:04 ce que je pensais être quelqu'un
07:06 de classique
07:08 et quelqu'un qui présente un petit décalage
07:10 permettant de susciter le pressionnement.
07:12 - Et vous-même, par exemple, vous êtes comment sur ce sujet-là ? Vous faites des listes, par exemple ?
07:14 - Vous dites ça
07:16 parce que vous m'avez vu faire des listes.
07:18 - Je me suis dit, mais est-ce qu'elle est dans son rôle ?
07:20 Ou est-ce qu'elle est...
07:22 Qui est-elle ? Est-ce que c'est Nicole ? Ou est-ce que c'est son personnage
07:24 qui fait des listes et des listes et des listes ?
07:26 Elle avait un gros carnet avec des listes !
07:28 - C'est vrai, j'ai quelques petites obsessions, moi aussi.
07:30 Non mais alors, pour...
07:32 Je vous donne
07:34 une petite info, c'est vrai que
07:36 quand j'ai passé le casting, en fait, mon agent
07:38 m'a dit que la directrice de casting
07:40 s'était demandé si j'étais pas autiste.
07:42 - Ah oui ? - Oui. - Bien sûr.
07:44 - Quoi, bien sûr ? Ah oui, vous dites aussi ?
07:46 - Bah évidemment, en vous entendant, évidemment.
07:48 Je ne dis pas que vous êtes autiste, mais il y a des points communs,
07:50 évident, et des obsessions pour des
07:52 sujets choisis par vous seul, ça aussi,
07:54 c'est quelque chose qui est raconté. À la suite
07:56 de l'événement de la fourchette, avec
07:58 votre petit garçon, dans la série,
08:00 qui pique
08:02 la main d'un camarade de son école,
08:04 votre ex-mari vous impose d'aller voir
08:06 une psy, et voici comment cette
08:08 psy décrit le phénomène de
08:10 l'autisme. - Donc l'autisme, c'est
08:12 un trouble du développement neurologique.
08:14 Les autistes ont
08:16 une perception atypique du monde.
08:18 Par exemple, ils vont
08:20 avoir du mal à comprendre
08:22 les différents codes sociaux.
08:24 Ou ils vont avoir du mal à lire
08:26 les émotions sur un visage.
08:28 C'est des personnes souvent hypersensibles
08:30 qui vont surtout développer des
08:32 intérêts spécifiques,
08:34 des passions qui vont leur accaparer
08:36 beaucoup de temps. - Comme les volcans.
08:38 - Par exemple, ou la météo.
08:40 - Pourquoi moi aussi, j'ai rempli un questionnaire ?
08:44 - Pour vérifier une intuition.
08:50 - Si peut-être je suis... - Oui.
08:52 Très probablement.
08:54 - Vous l'avez rempli le questionnaire ?
09:02 - Non, j'ai pas
09:04 fait de diagnostic au cours
09:06 de cette scène. - Mais après,
09:08 à un moment donné ? - Non, alors,
09:10 pour l'instant, j'ai pas
09:12 encore fait de diagnostic à ce sujet.
09:14 - La production s'est approchée
09:16 d'associations de personnes autistes.
09:18 - Oui, tout à fait. - Ça n'a pas été fait ex nihilo,
09:20 hors sol, au contraire. - Non, non, non.
09:22 Les deux auteurs ont fait d'abord
09:24 un très gros travail d'information
09:26 en amont, beaucoup en travail
09:28 aussi de rencontres, d'associations
09:30 de personnes autistes, et notamment, ils sont allés
09:32 dans des groupes de parole
09:34 de jeunes dans
09:36 ce qu'on appelle un C.R.A., c'est-à-dire le Centre
09:38 Ressources Autisme, puisque
09:40 d'ailleurs, il y a une des scènes dans la série
09:42 où on est vraiment dans
09:44 le cadre d'un groupe de parole, et d'ailleurs où les comédiens
09:46 qui jouent les personnes autistes le sont
09:48 dans la vie.
09:50 Et ensuite, ils ont
09:52 fait
09:54 relire la totalité
09:56 des scénarios par Julie Dachez,
09:58 qui est une personne autiste
10:00 qui elle-même est une référente
10:02 en la matière. - Aux Etats-Unis, en ce moment,
10:04 il y a des polémiques dans le cinéma quand on fait un jouet à un
10:06 homosexuel, à un hétérosexuel, ou une personne
10:08 trans à quelqu'un qui ne l'est pas. Vous vous êtes posé
10:10 la question de jouer une autiste alors que vous ne l'êtes pas ?
10:12 - Oui, oui, ça a été une grosse
10:14 question pour cette série,
10:16 la question de la légitimité, de me dire est-ce que je suis
10:18 légitime pour représenter
10:20 une personne autiste ?
10:22 Alors, pour être honnête,
10:24 c'est vrai que d'abord, j'ai eu cet appétit
10:26 incroyable d'avoir
10:28 la chance d'incarner
10:30 un personnage principal, et un personnage principal
10:32 qui me plaisait beaucoup. Vous savez que, voilà,
10:34 Louis-Zon Pierre-Enchari, j'ai beaucoup aimé ce personnage
10:36 qui permet de se déployer
10:38 dans la joie, dans la tristesse, dans la colère, tout ça.
10:40 Et après,
10:42 ce qui a fait que je
10:44 me suis quand même sentie
10:46 suffisamment entourée pour accepter le rôle,
10:48 d'abord, il y a le fait de voir que le scénario était
10:50 quand même sous la vigilance
10:52 de personnes
10:54 qui se sentaient concernées
10:56 et experts en la matière, pour pas
10:58 qu'il y ait trop de maladresse,
11:00 pas de choses totalement erronées.
11:02 Donc ça, c'est ce qui a fait aussi que j'ai dit
11:04 oui, et puis l'accompagnement de la réalisatrice
11:06 Lola Roquepeau, dont je trouvais que la sensibilité
11:08 permettait d'apporter
11:10 de la nuance au personnage et de ne pas être caricatural.
11:12 - Le petit garçon lui-même n'est pas autiste ?
11:14 - Karel Brown, non. Dans la vie,
11:16 non, il ne l'est pas. - Voilà, et j'ai vu que la production
11:18 ne voulait pas tourner avec un petit garçon
11:20 qui l'aurait été, parce que même les associations
11:22 disaient que ça pourrait être
11:24 maltraitant pour un enfant autiste,
11:26 le contexte du tournage. On fait refaire
11:28 50 fois la même chose et les contraintes.
11:30 - En fait, la première idée de Lola,
11:32 donc la réalisatrice, c'était d'abord
11:34 d'aller quand même chercher des personnes
11:36 qui soient autistes, notamment pour ces questions
11:38 de présentation. Sauf que c'est vrai que dans le cas
11:40 de Karel et aussi dans mon cas,
11:42 il faut savoir que les tournages
11:44 de séries comme ça, c'est des rythmes
11:46 très très importants.
11:48 C'est-à-dire, on est sur
11:50 le plateau de 8h à 18h,
11:52 on ne tourne pas dans le bon sens,
11:54 et donc, en fait, c'est
11:56 très sollicitant et c'est vrai que c'est
11:58 un rythme qui aurait été peut-être difficile pour un
12:00 enfant autiste. - Et je vais dire
12:02 un mot de celui qui joue votre fils,
12:04 Guilhem, il est incarné par Karel Brown,
12:06 c'est extraordinaire, il a même reçu le prix
12:08 d'interprétation masculine dans la compétition française
12:10 à Série Mania. Vous restez avec nous, Nicole Ferroni,
12:12 on parle d'Asperger, on va parler de musique,
12:14 on va parler de jeux vidéo, on va parler de vous.
12:16 Culture Média continue sur Europe 1.