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La mort peut inspirer les photographes à capturer la beauté et l'éphémérité de la vie, tout en leur rappelant la fragilité de l'existence humaine.

Kmar, une photographe immigrée de Tunisie, relate l'impact considérable que la disparition de son ami le plus cher a eu sur sa pratique photographique.

Merci à Kmar Douagi d'avoir accepté de partager son aventure artistique.
Transcription
00:00 ma présence elle n'est pas légale en France sur le territoire. C'est juste que j'ai pas de papiers,
00:03 mais sinon j'ai une vie exactement comme vous, je vais travailler, voilà quoi. J'ai une vie normale.
00:09 Juste dans ma tête à moi, à un moment, c'était hyper lourd parce qu'on crée cette image de "oh,
00:15 être sans papiers c'est grave", alors que vous ouais, si tu veux. C'est un gros fuck à l'état
00:21 en vrai, mais si tu veux. Et du coup, je sais que j'ai perdu pied à ce moment-là et que là,
00:26 maintenant j'ai des dettes que je dois payer parce qu'à ce moment-là, j'arrive pas à trouver de
00:30 travail parce que j'étais trop mal dans ma tête et voilà. J'ai un projet qui s'appelle "Saint but
00:34 trash", journal d'une immigration en papier, où j'essaye, où il y a plusieurs volets. Donc le
00:39 premier c'est de dire "ok, je suis un être humain".