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Réforme des retraites : le Conseil constitutionnel «doit dire le droit», estime Jean-Louis Debré
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Transcription
00:00 de faire de la politique.
00:01 Il y a un horizon, il y a une date, c'est le 14 avril, avec la décision du Conseil constitutionnel,
00:08 qui sera aussi une décision politique de fait, pas juridique.
00:12 Remettons les choses au point.
00:13 Le Conseil constitutionnel n'est pas là pour rendre des services.
00:18 Il ne juge pas en opportunité, il doit dire le droit.
00:22 C'est clair.
00:23 Il le fait dans un contexte particulier, il le fait dans un contexte social infirmaire.
00:27 Toute grande saisine du Conseil constitutionnel est toujours dans un contexte particulier.
00:33 Parce que s'il est saisi, c'est qu'il y a des oppositions.
00:36 Là, elle est particulièrement grande.
00:38 Donc, attention, je ne sais pas ce que va faire le Conseil constitutionnel,
00:42 mais encore une fois, il prend ses décisions, il doit les fonder en droit.
00:47 Et le rôle du Conseil constitutionnel n'est pas de rendre service à qui que ce soit,
00:51 mais à dire si la Constitution a été...
00:53 On a besoin de le rappeler qu'il ne rend pas service.
00:55 Vous pensez que là, à l'aune de sa décision, on va tous analyser...
00:58 Non, parce que j'entends beaucoup de gens qui disent "il va faire ça, il va faire ça".
01:02 Attention, je ne sais pas ce qu'il va faire,
01:04 mais ce qu'il doit faire, et il doit le faire par le droit,
01:08 et grâce au droit, parce qu'il y a quelque chose qui tient encore en France,
01:11 c'est l'état de droit.
01:12 Et vous dites qu'il va se prononcer sur le droit.
01:14 Les griefs qui sont formulées par les différentes oppositions,
01:17 vous les avez vues, vous les avez entendues,
01:19 est-ce qu'ils vous paraissent fondés ?
01:20 Est-ce que sur le texte, le projet de loi vous paraît fragile d'un point de vue constitutionnel ?
01:24 Je ne suis pas un spécialiste.
01:25 Vous êtes juriste, donc.
01:27 Il y a plusieurs questions qui se posent.
01:29 La première question, c'est la question du véhicule législatif.
01:34 Est-ce qu'on peut faire une réforme des retraites
01:39 en utilisant une loi de finances pour assurer le total rectificative,
01:45 c'est-à-dire une loi qui modifie ?
01:47 Ça, c'est une question.
01:49 Alors, il paraît que dans la loi, il y a des dispositions qui pourraient s'appliquer.
01:54 Ça, c'est une première question.
01:56 Est-ce que le véhicule législatif est le bon véhicule ?
02:00 Oui ou non.
02:01 Mais permettez-moi une question politique.
02:03 Si le Conseil constitutionnel remettait en question
02:06 ne serait-ce qu'un aspect de la réforme,
02:08 est-ce que ce ne serait pas l'occasion, de votre point de vue,
02:10 pour Emmanuel Macron, de rebrasser les cartes
02:12 et de recréer le dialogue dont vous parlez ?
02:14 Cher monsieur, je vais finir, mais je voulais en arriver là.
02:17 Car l'important sera l'interprétation de la décision, quelle qu'elle soit.
02:21 Deuxièmement, alors, il y a ce qu'on appelle les cavaliers.
02:24 C'est une jurisprudence que je connais bien,
02:26 que j'avais appliquée pour les lois de finances.
02:28 Est-ce qu'un certain nombre de dispositions,
02:31 oui ou non, se trouvent leur place
02:35 dans cette loi de financement de la sécurité sociale rectificative ?
02:38 Ça, c'est une décision.
02:40 Mais l'important, c'est l'interprétation que l'on va donner.
02:45 Alors, tout le monde va dire qu'il a gagné.
02:48 Je pense que, quand on est au pouvoir,
02:51 ça doit être l'occasion de retendre la main.
02:56 De retendre la main et de dire,
02:59 "Bah, écoutez, voilà, le Conseil Constitutionnel me fait un certain nombre d'observations.
03:04 Remettons-nous autour de la table et rediscutons."
03:08 Imaginons juste l'hypothèse d'un texte
03:10 qui serait jugé entièrement anti-constitutionnel.
03:13 Ce serait un coup de tonnerre. Vous l'imaginez ?
03:17 Vous savez, au point où j'en suis, j'imagine tout.
03:22 Il y a eu une fois, dans l'histoire du Conseil Constitutionnel,
03:26 où on a annulé toute une loi.
03:29 Mais je pense qu'il sera plus vraisemblable que le Conseil va...
03:35 Parce qu'il faut répondre aux moyens invoqués par les requérants.
03:39 Et donc, point par point, il va répondre à...
03:43 — Et sur la procédure, vous en parliez, vous disiez que c'était le premier point.
03:46 Vous, la procédure, est-ce qu'elle vous paraît très contestable ?
03:49 — Non. Alors, c'est deux choses, entre le constitutionnel et la politique.
03:53 Le constitutionnel, il n'a rien à dire.
03:57 Le 47.2 peut être utilisé.
04:00 Et pour les lois de financement rectificatif d'assets judiciaires,
04:03 on peut utiliser le 49.3.
04:05 Donc au point de vue constitutionnel.
04:07 Moi, je parlais au niveau politique.
04:09 Quand vous avez des difficultés, ne cherchons...
04:13 C'est une pratique... Je connais un peu l'Assemblée nationale.
04:16 Ne cherchons jamais à brusquer les choses.

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