La Matinale Week-End du 09/04/2023

CNEWS

l’année dernière

Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

Category

🗞

News

Transcript

Display full video transcript

00:00:00 Il est 6h55, bonjour à tous, merci d'être avec nous sur CNews dans votre matinale week-end.

00:00:06 Bon réveil à vous en ce dimanche de Pâques, joyeux Pâques d'ailleurs au passage.

00:00:09 Bonjour Michel Taubes, vous êtes avec nous ce matin, joyeux Pâques à vous.

00:00:12 Joyeux Pâques.

00:00:13 Vous êtes fondateur d'Opinion International, William Tay également.

00:00:16 Bonjour, merci d'être avec nous ce matin, président du Cercle de réflexion le millénaire.

00:00:21 Tout de suite, on va faire le point sur la météo du jour et des jours à venir avec l'ère de l'or,

00:00:25 mais avant, l'Ephéméride.

00:00:28 [Musique]

00:00:32 Chers amis, bonjour.

00:00:34 C'est un jour de grande joie pour les chrétiens du monde entier qui célèbre Pâques.

00:00:38 Alors bien sûr, on parle de cloches volantes, de lapins au chocolat, de poules et d'œufs.

00:00:43 Les plus petits s'apprêtent à partir à la chasse aux sucreries dans les parcs et les jardins.

00:00:48 Tout ceci est bien sûr très sympathique,

00:00:50 mais il ne faudrait pas que tout cela nous fasse oublier ce que signifie vraiment cette fête de Pâques

00:00:55 qui trouve ses origines dans la fête juive de Pessar.

00:00:58 Trois jours après avoir été crucifié sur la croix,

00:01:02 Jésus, vrai homme et vrai Dieu, est ressuscité d'entre les morts.

00:01:07 Son corps physique, matériel, a repris vie.

00:01:10 Il a quitté son tombeau.

00:01:12 Par sa résurrection, il dit à l'humanité que la mort n'aura pas le dernier mot.

00:01:17 Pour dire les choses de manière plus imagée,

00:01:20 Pâques rouvre à l'homme et à la femme les portes du paradis.

00:01:24 Saint Paul le dira plus tard,

00:01:26 "Si le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine."

00:01:31 Tout est là.

00:01:32 Pour celui qui a la foi donc,

00:01:34 Pâques est synonyme d'une joie immense et d'une espérance sans fin.

00:01:39 Je vous souhaite à tous de très joyeuses fêtes de Pâques.

00:01:42 A demain chers amis.

00:01:44 Ciao !

00:01:45 Allez, bonne nouvelle, vous allez pouvoir aller chercher les œufs dans le jardin aujourd'hui.

00:01:50 On va se faire avec Claire Delorme.

00:01:53 Notre programme avec les déménageurs bretons.

00:01:55 Des déménagements d'exception.

00:01:57 On dit chapeau les bretons.

00:01:58 Information sur déménageurs-breton.fr

00:02:01 Bonjour à tous.

00:02:03 Un temps radieux en effet pour ce dimanche pascal avec oui, certes,

00:02:07 quand même des brouillards en matinée sur bon nombre de nos régions.

00:02:09 Surtout allant des Hauts-de-France en direction de la vallée de la Garonne.

00:02:13 Bon, ça reste quand même assez nuageux éventuellement vers le quart nord-ouest.

00:02:16 Et puis on voit déjà aussi quelques voiles apparaître à l'ouest.

00:02:19 Mais vous allez voir, cela n'entachera pas du tout la sensation de Breton.

00:02:22 D'ailleurs, de très belles éclaircies vont pouvoir se confirmer dans le courant de l'après-midi.

00:02:27 Regardez d'ailleurs, le soleil s'impose encore, que ce soit vers la Méditerranée,

00:02:31 en remontant vers le bassin parisien.

00:02:33 Donc, comme je vous le disais, encore quelques voiles, mais qui n'entachent pas du tout l'impression de Breton.

00:02:37 Quelques nuages qui seront quand même persistants en direction des Ardennes.

00:02:40 Et puis un petit bémol en direction de la Corse avec un petit peu d'instabilité sous forme d'averses à caractère orageux.

00:02:45 En revanche, pour les températures, et bien une très belle amplitude thermique entre la fraîcheur du matin.

00:02:50 Vous allez voir 6 degrés à Paris, encore 0 degré au lever du jour pour le Massif central, 6 degrés pour Biarritz.

00:02:56 Et la douceur de l'après-midi, d'ailleurs une douceur qui s'accentue par rapport à la veille en direction du sud-ouest.

00:03:01 Regardez jusqu'à 25 degrés pour la région de Bordeaux, 23 degrés pour la veille de la Garonne, 16 degrés pour Metz, 16 degrés également pour Brest.

00:03:09 Et jusqu'à 17 degrés pour les régions du nord.

00:03:11 Donc, vous allez voir une belle amplitude thermique.

00:03:13 Cela va être difficile pour vous de savoir comment vous couvrez aujourd'hui.

00:03:17 C'était votre programme avec les déménageurs bretons, des déménagements d'exception.

00:03:21 On dit chapeau les bretons.

00:03:23 Informations sur déménageurs-breton.fr

00:03:25 Il est bientôt 7h.

00:03:27 Bonjour à tous, merci d'être avec nous dans votre matinale week-end en ce dimanche de Bac.

00:03:31 Et surtout, bon réveil à la une de l'actualité.

00:03:34 Ce matin, Elisabeth Borne qui pense être encore utile dans la crise que traverse le pays.

00:03:39 La Première Ministre s'est entretenue aux Parisiens.

00:03:42 Elle entend bien rester à Matignon.

00:03:44 On voit cela avec Elisa Lukavski dans un tout petit instant.

00:03:47 Va-t-on vers la fin des dark stores à Paris, notamment ?

00:03:51 Après le feu vert donné par le Conseil constitutionnel,

00:03:54 la municipalité a annoncé attaquer 25 de ses locaux

00:03:57 où sont stockés des produits livrés en quelques minutes.

00:04:00 Il y a de moins en moins de croyants en France.

00:04:03 C'est le résultat d'un sondage IFOP fiducial.

00:04:05 Selon l'étude, 44% des Français admettent croire en Dieu.

00:04:13 Avant de développer ces titres de l'actualité,

00:04:15 cette information qui est tombée en pleine nuit.

00:04:17 Au moins 5 blessés, 33 personnes impliquées dans l'effondrement d'un immeuble.

00:04:21 Cette nuit à Marseille, le maire de la ville s'attend à ce qu'il y ait des victimes.

00:04:25 La piste d'une explosion est à l'étude selon les autorités.

00:04:28 Un important incendie empêche pour le moment les équipes sinophiles,

00:04:32 notamment, de procéder au secours d'éventuelles victimes.

00:04:34 Un immeuble voisin menace toujours de s'effondrer.

00:04:37 Il a été évacué.

00:04:39 Nous serons sur place dans nos prochaines éditions à Marseille.

00:04:42 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur,

00:04:44 a annoncé qu'il se rendrait également à Marseille en fin de matinée.

00:04:49 Après une interview où elle semblait prendre ses distances avec Emmanuel Macron,

00:04:53 Elisabeth Borne s'exprime aujourd'hui dans Le Parisien.

00:04:56 Elisa Lukavski, bonjour à vous.

00:04:58 Un entretien dans lequel elle fait comprendre, en quelque sorte,

00:05:01 qu'elle compte bien rester à Matignon.

00:05:02 Je pense être encore utile.

00:05:04 Voilà ce qu'affirme Elisabeth Borne quant à sa fonction de Première ministre.

00:05:08 Elle n'entend pas être débarquée de Matignon.

00:05:11 Elle parle des potentiels noms pour la remplacer.

00:05:13 Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou encore Sébastien Lecornu.

00:05:16 Elle affirme, avec ironie, n'avoir que des amis avant d'ajouter.

00:05:20 Je suis à ma tâche, pas pour répondre à un plan de carrière, j'ai pas assez l'âge,

00:05:23 mais parce que je pense être encore utile dans la crise que traverse notre pays.

00:05:28 Elisabeth Borne qui assure avoir reçu des garanties de la part d'Emmanuel Macron

00:05:32 avec le président de la République.

00:05:34 Nous avons convenu qu'on se donnait de la visibilité sur les prochains mois.

00:05:38 Elle est proche du président, cela signifie qu'elle resterait en poste au moins jusqu'au mois de septembre.

00:05:43 Et quand vient la question d'un possible remaniement, la Première ministre balaie l'idée.

00:05:47 Ce n'est pas le sujet, il n'y aura pas de grand soir avec une nouvelle majorité

00:05:50 que personne n'a vu venir.

00:05:52 Elisabeth Borne déterminée à conduire la réforme des retraites jusqu'au bout,

00:05:57 au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel,

00:05:59 vendredi prochain, elle donnera sa feuille de route au président de la République.

00:06:02 Elle promet de tirer les enseignements de cette période.

00:06:05 Elle va donner du sens et du souffle à l'action.

00:06:08 On ne passe pas d'une situation comme celle-là à « business as usual » du jour au lendemain.

00:06:13 Merci Elisa.

00:06:14 William Tay, Elisabeth Borne estime qu'elle pensait être encore utile à ce poste.

00:06:21 On est satisfait, on est soulagé d'entendre ça.

00:06:24 On est soulagé et je comprends pourquoi est-ce qu'on ne célèbre pas qu'il y ait la résurrection du Christ.

00:06:28 Parce qu'apparemment même les morts politiquement essaient de renaître de leur cendre.

00:06:32 Elisabeth Borne dit qu'elle peut être utile au pays et à Emmanuel Macron.

00:06:36 Moi je pose la question, à quoi servait Elisabeth Borne pendant un an ?

00:06:39 Elle a été nommée il y a un an après une campagne législative calamiteuse,

00:06:44 quand même il faut le dire, parce que c'est elle qui a mené campagne pour la majorité présidentielle

00:06:48 et ils ont perdu leur majorité absolue.

00:06:49 C'est le premier point, donc son talent de campagne électorale est très faible.

00:06:52 Le deuxième point, c'est qu'elle a été nommée en place pour à la fois élargir la majorité présidentielle

00:06:57 et pour pouvoir dialoguer avec les syndicats.

00:06:59 Elle a tellement bien dialogué avec les syndicats, c'est ce qu'elle évoquait,

00:07:03 sa capacité à dialogue social, qu'elle a réussi à mener tous les syndicats contre elle lors de la réforme des retraites.

00:07:07 On avait un front syndical uni contre elle.

00:07:09 Elle devait élargir la réforme, donc élargir la majorité présidentielle,

00:07:12 au parti socialiste, aux Républicains.

00:07:14 Vous avez vu qu'il y a des Républicains qui normalement étaient naturellement portés sur la réforme des retraites

00:07:18 et qui ont voté à la motion de censure.

00:07:19 Il n'y a aucun député PS qui a rejoint la majorité présidentielle,

00:07:22 alors que c'est son camp d'origine, parce qu'elle vient de la gauche originalement.

00:07:25 Elle devait également mener une réforme technique sur la réforme des retraites.

00:07:28 On aura une décision du Conseil constitutionnel qui va arriver à la fin de la semaine.

00:07:31 Vraisemblablement, le Conseil constitutionnel va à minima prononcer une censure partielle.

00:07:35 Une censure, c'est une partie des textes, donc une censure qui est technique.

00:07:38 La question que je pose, c'est à quoi sert Elisabeth Borne, à la fois pour Emmanuel Macron, son président,

00:07:44 parce qu'elle ne le protège pas dans la mesure où à chaque fois qu'elle fait une déclaration,

00:07:47 à chaque fois qu'elle prend la parole dans les médias, Emmanuel Macron baisse dans les sondages.

00:07:51 Il est quand même passé de 40 % d'opinion favorable en un an à actuellement moins de 25 % d'opinion favorable.

00:07:56 En plus, elle n'est pas en capacité de parler au français.

00:07:58 Je ne vois pas son utilité pour la France, de la mesure où son poids politique est tellement faible,

00:08:02 elle n'a pas d'incarnation, que je pense que le meilleur choix pour Emmanuel Macron,

00:08:05 c'est de s'en débarrasser, parce que s'il continue à garder,

00:08:07 je pense qu'Emmanuel Macron va tomber tellement bas qu'il va finir par trouver du pétrole.

00:08:10 Michel Taubes.

00:08:11 En fait, la principale collaboratrice du chef de l'État va très bien ainsi au président de la République.

00:08:18 Effectivement, Emmanuel Macron n'a pas voulu d'une politique à Matignon.

00:08:22 Et il est vrai que, comme vous l'avez dit, Mme Bande, c'est une technocrate, ce n'est pas une politique,

00:08:28 c'est une réalité.

00:08:29 Et il est vrai qu'elle n'a pas su gérer politiquement notre pays.

00:08:33 Pas de majorité élargie, effectivement, à l'Assemblée nationale.

00:08:37 Un mode opératoire de préparation de la réforme absolument catastrophique.

00:08:41 Elle a quand même réussi, effectivement, alors qu'elle se disait fière du dialogue social,

00:08:46 elle se mette la CFDT à dos.

00:08:48 Et donc, effectivement, l'échec politique est battant.

00:08:50 Mais le problème, c'est qu'Emmanuel Macron ne veut certainement pas,

00:08:53 et je pense qu'elle a dû préparer cette interview avec l'accord de l'Élysée,

00:08:57 après les petites musiques dissonantes entre l'Élysée et Matignon.

00:09:01 Je pense qu'Emmanuel Macron ne veut absolument pas la remplacer pour le moment.

00:09:04 Je pense qu'il ne veut pas agir sous la pression.

00:09:06 Je pense que je suis convaincu, et c'est ce qui transparaît également dans l'interview,

00:09:10 c'est que la Macronie est convaincue que la loi va passer,

00:09:15 que la pression sociale est en train de décroître.

00:09:18 Il est vrai qu'il y a de moins en moins de manifestants dans les rues,

00:09:21 dans la 11e journée, et je pense que jeudi prochain,

00:09:24 ça va encore être compliqué pour les manifestations de peser ce choix de gouvernement.

00:09:30 Et vendredi, lorsque le Conseil constitutionnel, que je vois mal censurer globalement la loi,

00:09:35 il va peut-être censurer un ou deux articles qui ne sont pas des dispositions financières.

00:09:40 Mais la réalité, c'est qu'ils sont peut-être sur le point d'obtenir ce qu'ils voulaient,

00:09:43 c'est-à-dire le vote de cette satanée loi de réforme des retraites.

00:09:47 Et donc ce serait quand même anachronique qu'ils cèdent à la pression politique

00:09:51 au moment où la loi va passer.

00:09:53 Donc je pense que le président de la République veut certainement laisser passer l'orage

00:09:57 et se dire peut-être qu'il fera un remaniement après, à l'été, peut-être à l'été.

00:10:02 La question c'est qui voudrait aussi prendre la place d'Elisabeth Warren ?

00:10:05 Parce qu'étant démonétisée et ne pouvant pas se représenter en 2027,

00:10:09 la Macronie va peut-être commencer à tanguer de tous les côtés

00:10:12 et les appétits de succession et de rivalité vont s'aiguiser très fortement.

00:10:18 Elisabeth Warren, qui n'est pas du tout une politique,

00:10:20 elle est un petit peu au milieu du guet.

00:10:21 Je pense que c'est la plus collaboratrice du président de la République

00:10:24 des premiers ministres qu'on a eus sur la Ve République.

00:10:26 Justement Michel Taubes, dans le même temps,

00:10:28 le parti des Républicains serait en train de préparer une sorte de tribune

00:10:31 pour réclamer un premier ministre de leur propre camp,

00:10:34 donc un premier ministre des Républicains, du camp des Républicains.

00:10:37 Alors nous sommes allés à votre rencontre

00:10:39 et si Elisabeth Warren venait à partir, qui pourrait la remplacer ?

00:10:42 Écoutez.

00:10:43 Je pense que la personne la plus à même aujourd'hui

00:10:46 de reconstruire vraiment une politique cohérente

00:10:48 avec le consensus général politique qu'il y a en France,

00:10:51 ça pourrait être Édouard Philippe.

00:10:53 Aucune idée, j'avoue que je ne suis pas beaucoup à la politique pour le moment.

00:10:56 De toute façon, ça serait probablement un premier ministre

00:10:58 qui est facile à contrôler par le président,

00:11:00 donc ça ne m'intéresse pas tant que ça en fait.

00:11:03 Non, aucune idée.

00:11:05 Je ne veux pas d'elle, mais je n'ai aucune idée de qui peut la remplacer actuellement.

00:11:09 Aucune idée, ça ne m'intéresse pas.

00:11:11 Je ne m'intéresse pas à la politique.

00:11:13 Ces quelques personnes ne sont pas représentatives de l'ensemble des Français,

00:11:19 parce que ce sont cinq personnes que nous avons interrogées dans la rue.

00:11:22 Néanmoins, sur ces personnes que nous avons interrogées,

00:11:24 ça prouve quand même que les Français, d'une certaine sorte,

00:11:29 prennent du retrait par rapport à...

00:11:32 Ils ne s'intéressent plus trop à la politique au final.

00:11:34 Ils n'ont peut-être pas tort,

00:11:35 parce que si ce système français est totalement anachronique,

00:11:38 d'avoir un premier ministre qui n'est pas élu,

00:11:40 qui est nommé par le président de la République,

00:11:42 quelle est sa légitimité démocratique ?

00:11:44 Et donc, quelque part, ils ont bien raison de se dire,

00:11:46 peu importe le nom de celui qui est à Matignon,

00:11:48 on sait très bien que le pouvoir, il est à l'Élysée.

00:11:51 Et donc, cette fameuse formule de Nicolas Sarkozy

00:11:54 à l'endroit de François Fillon, en disant

00:11:57 « c'est mon principal, c'est mon premier collaborateur »,

00:12:00 elle est très pertinente puisqu'elle correspond en fait

00:12:03 à la réalité du fonctionnement de notre pays.

00:12:04 Quant à l'initiative de quelques députés LR,

00:12:08 qui sont un peu les frondeurs de LR,

00:12:11 je crois que c'est Philippe Juvin qui en est à l'initiative,

00:12:14 LR était complètement en crise sur l'impossibilité

00:12:18 de sceller cette alliance entre LR et la Macronie

00:12:21 pour faire passer positivement une réforme des retraites.

00:12:25 C'est nouer également l'échec de la Macronie

00:12:28 à élargir le spectre de sa capacité de gouverner.

00:12:32 Ça ne va pas changer dans les mois qui viennent.

00:12:34 William Tay.

00:12:35 Moi, je trouve que l'enquête que vous avez faite

00:12:38 n'est certes pas représentative,

00:12:39 mais elle représente beaucoup ce que pensent les Français.

00:12:41 Dans la mesure où en fait, le problème qui a été porté

00:12:44 sur la réforme des retraites, ce n'est pas Elisabeth Borne

00:12:46 auquel on crie son nom sur la contestation

00:12:50 sur la réforme des retraites.

00:12:51 Dans les dernières manifestations, les gens ont ciblé

00:12:53 non pas Elisabeth Borne, mais Emmanuel Macron.

00:12:55 C'est Emmanuel Macron qui était ciblé,

00:12:58 ce n'était pas Elisabeth Borne.

00:12:59 Le point qui se pose sur Emmanuel Macron,

00:13:01 c'est quelle option de sortie de crise.

00:13:03 S'il retire son texte, est-ce que ça calmera

00:13:05 pour autant les manifestants ?

00:13:06 Est-ce que ça baissera son impopularité ?

00:13:08 Comme le cas de Jacques Chirac avec le CPE en 2006,

00:13:11 ce n'est pas totalement sûr.

00:13:12 Vraisemblablement, ça peut le faire,

00:13:14 mais ce n'est pas totalement sûr.

00:13:15 Si par cas, il dissout l'Assemblée nationale

00:13:17 pour conserver Elisabeth Borne,

00:13:18 il vraisemblablement qu'il arrive sur le même sénat

00:13:19 que Jacques Chirac en 1997,

00:13:20 et donc il perdrait encore plus de sièges

00:13:22 que ce qu'il en a actuellement.

00:13:23 Si par cas, il change Elisabeth Borne,

00:13:25 il y a deux questions qui se posent.

00:13:27 Est-ce que ça calmera les Français ?

00:13:29 Est-ce que ça permettra de le relancer ?

00:13:31 Et surtout, qui pourra la remplacer ?

00:13:33 Est-ce qu'il y a quelqu'un venu de la gauche,

00:13:34 dans la mesure où la NUPES est bien constituée,

00:13:36 donc un Premier ministre plutôt venu de la gauche

00:13:38 ou ancien venu de la gauche,

00:13:39 qui pourra parler et récupérer des députés

00:13:41 socialistes ou écologistes ?

00:13:43 Ce n'est pas sûr.

00:13:44 -Bardac-Caseneuve ?

00:13:45 -Bardac-Caseneuve, par exemple.

00:13:47 Si vous émettez quelqu'un de la droite...

00:13:49 -Quand on en parle, c'est très fort peu probable.

00:13:51 -C'est très fort peu probable, exactement.

00:13:52 -En rupture complète...

00:13:53 -C'est pas sûr qu'il accepte.

00:13:54 -La malédiction de Matignon, entre guillemets.

00:13:56 -Si vous mettez quelqu'un de droite,

00:13:58 on a vu que le groupe des Républicains était divisé.

00:14:00 Donc, le Premier ministre de droite,

00:14:02 est-ce qu'il pourra réunir

00:14:03 à la fois le groupe des Républicains,

00:14:05 mais à la fois le groupe de Renaissance,

00:14:06 donc 240 de siège,

00:14:07 et les 60 des Républicains ?

00:14:09 Et là, c'est pas totalement certain non plus,

00:14:10 parce que le groupe des Républicains est divisé.

00:14:12 Moi, je pense qu'il y a un point,

00:14:13 et c'est pour ça qu'Elisabeth Bande se maintient en place,

00:14:15 pour deux raisons.

00:14:16 Parce qu'il n'y a pas de remplaçant évident.

00:14:17 Et en plus, vous avez la malédiction de Matignon

00:14:20 avec le cas d'Édith Cresson,

00:14:21 qui lui permet de se maintenir, au moins jusqu'à l'été,

00:14:23 pour pas qu'Emmanuel Macron brise le record d'Édith Cresson

00:14:25 et donne l'idée que les femmes soient un poste maudit à Matignon.

00:14:28 -Non, mais très concrètement,

00:14:30 le chef de l'État n'a plus de majorité parlementaire.

00:14:33 Et il n'est pas prêt d'en avoir.

00:14:34 Lorsqu'il assigne à Elisabeth Bande la mission

00:14:37 d'élargir sa majorité,

00:14:39 il sait très bien que c'est impossible.

00:14:41 Sur le 49-3, sur le fait de ne pas pouvoir faire voter

00:14:45 positivement cette loi,

00:14:46 c'est nouer définitivement l'impossibilité

00:14:49 tant à gauche qu'à droite pour la Macronie

00:14:52 d'élargir de quelques dizaines de députés sa majorité

00:14:55 pour pouvoir gouverner.

00:14:56 Donc, la réalité, c'est qu'on est dans une situation

00:14:59 d'impasse politique.

00:15:00 On n'a jamais eu une assemblée autant ingouvernable.

00:15:03 Grosso modo, on est revenu sous la 4e République.

00:15:05 On est dans un paradoxe inouï.

00:15:07 C'est-à-dire qu'en fait, le chef de l'État n'a plus les moyens

00:15:10 de faire passer de grandes lois.

00:15:11 Donc, sur cette réformette des retraites,

00:15:15 c'est nouer pour moi les prochaines années

00:15:17 de quasiment vacances pour le chef de l'État,

00:15:19 puisqu'encore une fois, il n'a pas de majorité suffisante

00:15:22 et que le Premier ministre s'appelle Elisabeth Borne,

00:15:24 Sébastien Lecornu, Gabriel Attal, quelqu'un de LR,

00:15:28 peut-être un Éric Ciotti, on ne sait jamais.

00:15:30 Non, la réalité, c'est qu'aucun ne serait capable

00:15:33 de gouverner la France, de donner au chef de l'État

00:15:35 cette majorité impossible que l'Assemblée nationale contient.

00:15:39 Les prochaines semaines, prochains mois,

00:15:41 prochaines années même, seront intéressantes

00:15:43 à analyser justement dans ce contexte.

00:15:46 Gérald Darmanin, de son côté, est à nouveau sur le front

00:15:49 contre les rodéos urbains.

00:15:51 Le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet

00:15:53 de renforcer les mesures de lutte contre ce fléau.

00:15:56 Il recommande notamment d'optimiser l'usage

00:15:58 de la vidéosurveillance, de conduire des opérations

00:16:01 de contrôle coordonnées dans les secteurs concernés

00:16:04 et de systématiquement saisir les véhicules utilisés.

00:16:08 William Tay, ça tombe sous le sens.

00:16:11 Néanmoins, ça devient malheureusement, tristement

00:16:14 un marronnier tous les ans.

00:16:16 L'arrivée des beaux jours, les rodéos urbains,

00:16:19 mais toujours est-il qu'ils existent toujours.

00:16:21 Est-ce qu'on en fait assez ?

00:16:23 De toute façon, tant qu'on ne changera pas

00:16:25 de doctrine d'intervention sur les rodéos,

00:16:27 on arrivera dans ces situations.

00:16:29 Moi, je pense que le point essentiel, c'est

00:16:31 est-ce qu'on considère que les rodéos sont un fléau

00:16:33 pour la société ? Si on considère que ce sont

00:16:35 un fléau pour la société, et pour les riverains

00:16:37 et pour les habitants de ces quartiers,

00:16:39 il faut changer de doctrine.

00:16:41 Le seul moyen de limiter les rodéos,

00:16:43 c'est de dire aux personnes qui fassent le rodéo,

00:16:45 ça leur coûte plus cher de faire le rodéo

00:16:47 que de ne pas le faire.

00:16:49 À ce titre, il existe une méthode qui a été utilisée

00:16:51 au Royaume-Uni, qui est de percuter

00:16:53 les auteurs de rodéos et de permettre

00:16:55 aux forces de l'ordre de pouvoir intervenir directement.

00:16:59 Si par cas vous mettez en place cette doctrine,

00:17:01 vous aurez de la casse dans un premier temps.

00:17:03 Évidemment, vous aurez de la casse.

00:17:05 Mais ensuite, les personnes, est-ce qu'elles

00:17:07 feront des vidéos pour les diffuser sur les sociaux,

00:17:09 pour exister dans leur groupe restreint ?

00:17:11 Est-ce qu'elles prendront le risque,

00:17:13 après le modèle des rodéos, si par cas vous risquez

00:17:15 d'être blessé ou d'avoir une altercation

00:17:17 avec les forces de l'ordre, de manière

00:17:19 beaucoup plus... avec un contact réel ?

00:17:21 Moi, je pense qu'il faut décourager les personnes.

00:17:23 Les personnes agissent comme des acteurs rationnels.

00:17:25 Ils rasionnent sur le fait, est-ce que ça me rapporte

00:17:27 plus de le faire que ça me coûte ?

00:17:29 Et tant que ça ne leur coûtera pas plus cher

00:17:31 de faire des rodéos, ils continueront.

00:17:33 Vous avez raison de poser la question.

00:17:35 Ils vous poseront la question dans deux semaines,

00:17:37 dans trois semaines, dans trois mois,

00:17:39 je ne vous le prépare pas, mais ce ne sera pas

00:17:41 seulement le cas. - Michel Thaube ?

00:17:43 - L'hypercommunication de mises intérieures continue.

00:17:45 Dès qu'il y a un sujet sur lequel il peut s'exprimer,

00:17:47 il ne manque aucune occasion de le faire.

00:17:49 Oui, les rodéos urbains n'ont pas fondamentalement baissé,

00:17:51 malgré toutes les affaires qu'il y a pu y avoir

00:17:53 dans les années qui viennent.

00:17:55 On se rappelle les Dalton,

00:17:57 qui sont un groupe de rap

00:17:59 qui a fait quasiment son business

00:18:01 sur des défis à l'autorité,

00:18:03 des rodéos urbains,

00:18:05 où ils ont bloqué l'autoroute

00:18:07 qui va de Lyon à Saint-Exupéry,

00:18:09 par exemple, pendant de longues heures.

00:18:11 C'est devenu malheureusement

00:18:13 un phénomène de société extrêmement répandu.

00:18:15 C'est vrai que les moyens

00:18:17 techniques existent,

00:18:19 les moyens de surveillance notamment existent,

00:18:21 mais sont-ils véritablement mobilisés ?

00:18:23 Les juges, ensuite, derrière,

00:18:25 valident-ils les interventions policières ?

00:18:27 C'est une autre question.

00:18:29 Mais oui, ça reste un problème de société majeur,

00:18:31 et avec les beaux jours, qui va revenir fortement.

00:18:33 - Le système à l'anglaise,

00:18:35 le "de william's tay",

00:18:37 vous en pensez quoi ?

00:18:39 - Aucun problème. Pourquoi ce qui marche en Angleterre

00:18:41 ne marcherait pas en France ?

00:18:43 - Ils n'utilisent pas ça contre les rodéos,

00:18:45 notamment en Angleterre.

00:18:47 En tout cas, pour le moment, c'est vraiment très contrôlé.

00:18:49 Mais vous, ça ne vous poserait pas

00:18:51 de problème, a priori, ce genre de...

00:18:53 - Écoutez, on a des forces de l'ordre qui sont des troupes

00:18:55 républicaines, qui sont là pour faire respecter

00:18:57 l'ordre. Je pense qu'autant emprunter

00:18:59 des pays voisins, qui sont des pays

00:19:01 démocratiques comme l'Enoch,

00:19:03 qui ont des traditions spécifiques.

00:19:05 Mais vous savez, en Angleterre,

00:19:07 en matière de maintien

00:19:09 de l'ordre public,

00:19:11 ils sont plutôt très efficaces, et sont souvent

00:19:13 donnés en exemple. Donc pourquoi ne pas emprunter

00:19:15 à nos voisins britanniques ce qu'ils ont

00:19:17 de meilleur, notamment en matière de sécurité ?

00:19:19 La réalité, c'est que dans les quartiers

00:19:21 populaires, la sécurité

00:19:23 est une revendication,

00:19:25 une demande des habitants absolument principale,

00:19:27 tout aussi importante que le respect

00:19:29 des droits fondamentaux.

00:19:31 La sécurité, c'est la première

00:19:33 des libertés, ou c'est une des premières

00:19:35 libertés qu'il faut mettre en avant

00:19:37 coûte que coûte. - Il est 7h15

00:19:39 dans 7 secondes. Tout juste,

00:19:41 l'essentiel de l'actu avec Elisa Lukowski.

00:19:43 - L'information principale de cette matinée,

00:19:51 c'est qu'il y a au moins deux blessés dans l'effondrement

00:19:53 d'un immeuble d'habitation. Ça s'est passé

00:19:55 cette nuit à Marseille. 33 personnes

00:19:57 sont impliquées, 5 sont en urgence

00:19:59 relative. Ça s'est passé

00:20:01 à minuit 40, aux 17 rues de Thivoli.

00:20:03 Il y a de fortes suspicions

00:20:05 qu'une explosion ait provoqué l'effondrement

00:20:07 d'après le préfet des Bouches du Rhône.

00:20:09 Un incendie empêche toujours les secours

00:20:11 d'aller à la recherche d'autres victimes éventuelles.

00:20:13 Gérald Darmanin est attendu

00:20:15 sur place ce matin.

00:20:17 Deuxième jour d'exercice militaire autour

00:20:19 de Taïwan. Des exercices d'encerclement

00:20:21 total et des manœuvres programmées

00:20:23 jusqu'à demain et présentées par

00:20:25 Pékin comme un sérieux avertissement aux

00:20:27 autorités de l'île après la rencontre

00:20:29 de sa présidente avec un haut responsable

00:20:31 américain. Aujourd'hui, le ministère

00:20:33 de la Défense taïwanais a rappelé avoir détecté

00:20:35 la présence autour de l'île de 9

00:20:37 navires et de 71 aéronaux

00:20:39 militaires la veille.

00:20:41 Et du foot avec la 30e journée

00:20:43 de Ligue 1 et le PSG qui se donnent

00:20:45 un peu d'air après deux défaites d'affilée

00:20:47 victoire 2-0 face à Nice.

00:20:49 Après une alerte avec la tête

00:20:51 de Danilo qui termine finalement sur le

00:20:53 poteau niçois, c'est Lionel Messi

00:20:55 qui signe le premier but de la rencontre.

00:20:57 Nice a failli égaliser avec Dante

00:20:59 à un quart d'heure du terme.

00:21:01 Sergio Ramos de la tête inscrit le deuxième

00:21:03 but parisien. Le PSG qui est

00:21:05 toujours leader et qui a désormais 6 points d'avance

00:21:07 sur son dauphin lance.

00:21:09 La ville de Paris

00:21:11 attaque en justice 25 dark stores,

00:21:13 ces locaux qui servent de dépôt

00:21:15 pour livrer ensuite les produits aux consommateurs.

00:21:17 Fin mars, le gouvernement

00:21:19 avait pris un décret considérant ces locaux

00:21:21 comme des entrepôts, ouvrant donc

00:21:23 la porte à leur fermeture.

00:21:25 Voyez ce reportage avec Alexis Vallée, Loïc Tontat,

00:21:27 Jules Bedot et Florent Ferro.

00:21:29 Les dark stores,

00:21:31 une activité économique

00:21:33 souterraine, critiquée pour ses nuisances.

00:21:35 Moi j'habite juste au dessus

00:21:37 et ça fait du bruit H24, que ça soit

00:21:39 les scooters qui passent tout le temps.

00:21:41 Ils fument devant les magasins,

00:21:43 ils jettent des choses devant les

00:21:45 meubles. On voudrait à la place

00:21:47 avoir un commerce

00:21:49 qui soit convivial.

00:21:51 A Paris, la municipalité

00:21:53 fait la chasse à ces locaux, où sont stockés

00:21:55 des produits du quotidien,

00:21:57 livrés en quelques minutes après

00:21:59 avoir été commandés sur internet.

00:22:01 Les dark stores à Paris, c'est fini.

00:22:03 25 procédures d'amende sont relancées contre

00:22:05 ces entrepôts fantômes qui se sont installés illégalement.

00:22:07 Tout nouveau dossier fera l'objet

00:22:09 d'une instruction immédiate par l'administration.

00:22:11 Des sociétés célèbres comme Burger King

00:22:13 ou McDonald's sont concernées.

00:22:15 À leur face au risque

00:22:17 qu'encourent les entreprises, certaines

00:22:19 comme celle-ci ont développé

00:22:21 des livraisons en scooter électrique

00:22:23 pour éviter les nuisances sonores.

00:22:25 Au total, environ

00:22:29 80 dark stores sont

00:22:31 implantées dans la capitale.

00:22:33 La foi religieuse

00:22:35 recule en France selon un sondage

00:22:37 IFOP fiducial. 44% des

00:22:39 Français disent croire en Dieu, contre

00:22:41 près de 50% l'an dernier.

00:22:43 Alors, où trouve-t-on le plus de croyants en France ?

00:22:45 Quelle tranche d'âge est la plus concernée ?

00:22:47 Les explications avec Maureen Vidal.

00:22:49 En France, plus de la moitié de la population

00:22:53 ne croit pas en Dieu.

00:22:55 Dans le détail, les plus pieux sont

00:22:57 les 65 ans et plus avec la moitié

00:22:59 de croyants. Chez les plus jeunes,

00:23:01 ce sont les 25-34 ans qui sont

00:23:03 les plus religieux, à 47%.

00:23:05 La foi des Français varie aussi

00:23:07 selon les territoires. Le milieu

00:23:09 rural compte seulement 37% de

00:23:11 croyants, alors qu'en agglomération

00:23:13 parisienne, on en dénombre 59%.

00:23:15 Autre critère, le

00:23:17 niveau social. Chez les plus pauvres,

00:23:19 on compte 39% de personnes

00:23:21 pieuses. Chez les plus riches, 40%.

00:23:23 Et ils sont le plus nombreux dans

00:23:25 la classe moyenne, avec près de la

00:23:27 moitié de croyants. Sur les dix dernières

00:23:29 années, ces chiffres sont en baisse constante.

00:23:31 En 2011, 44%

00:23:33 d'athées étaient dénombrés en

00:23:35 France.

00:23:37 - Sophie Gherardi, bonjour. Merci beaucoup

00:23:39 d'être avec nous dans la matinale

00:23:41 Weekend. Vous êtes directrice du Centre d'études

00:23:43 du fait religieux contemporain.

00:23:45 Qu'est-ce qui vous interpelle dans

00:23:47 ce sondage, dans cette étude ?

00:23:49 - Je pense

00:23:51 qu'elle va tout à fait dans le sens de ce

00:23:53 qu'on a constaté depuis déjà

00:23:55 au moins 30 ans, c'est-à-dire qu'il y a

00:23:57 une baisse tendancielle de la

00:23:59 croyance religieuse en général

00:24:01 et d'une déprise

00:24:03 catholique par ailleurs. On est

00:24:05 quand même un pays qui était

00:24:07 dans une très grande majorité

00:24:09 catholique, plus de 80%

00:24:11 de baptisés jusque dans les années 60

00:24:13 et puis tout ça commence à

00:24:15 décliner et puis continue de décliner.

00:24:17 Voilà, c'est pas si étonnant que ça.

00:24:19 - Comment

00:24:21 on peut expliquer le regain de

00:24:23 foi chez les 25-35 ans ?

00:24:25 - Alors

00:24:27 écoutez, je n'ai qu'une hypothèse parce que ça serait

00:24:29 assez difficile à...

00:24:31 Sur la base de ce sondage, on ne peut pas l'affirmer

00:24:33 mais mon hypothèse, c'est qu'il s'agit

00:24:35 d'une génération

00:24:37 qui a été marquée d'abord chez les

00:24:39 catholiques par les deux derniers

00:24:41 papes qui se sont intéressés à la France,

00:24:43 c'est-à-dire Jean-Paul II

00:24:45 et Benoît XVI. Si vous enlevez

00:24:47 20 ans à peu près à cette

00:24:49 classe d'âge, alors bon,

00:24:51 en tout cas ceux qui ont aujourd'hui 35 ans,

00:24:53 ils ont connu

00:24:55 Benoît XVI et même pour certains d'entre eux

00:24:57 dans leur enfance, Jean-Paul II qui

00:24:59 s'adressait à la France et à la jeunesse française

00:25:01 avec les JMJ. C'est aussi

00:25:03 une génération qui a

00:25:05 pris de plein fouet dans

00:25:07 son jeune âge les attentats

00:25:09 de 2015, c'est-à-dire un moment

00:25:11 où notre pays a été

00:25:13 agressé sur

00:25:15 la base de revendications religieuses

00:25:17 islamistes.

00:25:19 Et donc en tout cas, ça a d'une certaine façon

00:25:21 remis dramatiquement

00:25:23 sur le devant de la scène l'enjeu

00:25:25 religieux. Voilà, ça c'est mon hypothèse.

00:25:27 Je ne sais pas comment on pourrait la prouver.

00:25:29 Bien sûr. Sophie Guérardy,

00:25:31 quid des agnostiques,

00:25:33 des personnes agnostiques ?

00:25:35 Quelle serait la tendance ? Il y en a-t-il

00:25:37 de plus en plus au fil des ans ?

00:25:39 Oui, alors c'est très bien

00:25:41 d'utiliser le terme agnostique

00:25:43 plutôt qu'athée, parce qu'athée c'est déjà

00:25:45 une position, un engagement.

00:25:47 Agnostique c'est au fond des indifférents,

00:25:49 des gens qui ne se posent simplement pas

00:25:51 la question, et ça on le voit très bien dans le

00:25:53 sondage. La plupart des gens ne parlent

00:25:55 jamais de religion, ne parlent pas de Dieu,

00:25:57 en tout cas ni avec leur famille, ni

00:25:59 avec leurs proches. Est-ce que dans leur fort intérieur,

00:26:01 comme s'il leur arrive un drame, ils prient

00:26:03 un drame ? Alors même si c'est bien possible,

00:26:05 mais en tout cas c'est vraiment bien

00:26:07 d'agnosticisme qui les question,

00:26:09 plutôt que d'athéisme militant,

00:26:11 même si cette partie existe également.

00:26:13 Michel Thaube, vous vouliez réagir ?

00:26:15 Oui, deux-trois petites choses. Le pape François est annoncé

00:26:17 à Marseille, je crois en septembre,

00:26:19 pour venir justement

00:26:21 s'adresser aux Français, donc peut-être qu'il va

00:26:23 redonner la foi à beaucoup

00:26:25 de jeunes qui sont

00:26:27 en doute. Après, si je peux me permettre une nuance,

00:26:29 Mme Guérardy que je salue,

00:26:31 l'agnosticisme, ce n'est pas être indifférent,

00:26:33 c'est être dans le doute,

00:26:35 c'est une conviction

00:26:37 de "je ne sais pas,

00:26:39 je suis effectivement

00:26:41 dans le doute", donc je pense que

00:26:43 ce n'est pas forcément une indifférence.

00:26:45 Et puis ensuite, la question que je me pose aussi,

00:26:47 c'est quel est le degré

00:26:49 de foi selon

00:26:51 les cultes ? Parce qu'on parle beaucoup

00:26:53 des catholiques, mais il y a aussi en France,

00:26:55 beaucoup de musulmans, c'est la deuxième communauté

00:26:57 religieuse de France. Je ne suis pas

00:26:59 certain que

00:27:01 le doute soit aussi

00:27:03 développé dans la communauté musulmane,

00:27:05 il y a les juifs, il y a les bouddhistes, il y a d'autres

00:27:07 cultes, donc il faudrait voir aussi en fonction des

00:27:09 cultes. Et puis, dernier point, Pâques,

00:27:11 c'est aujourd'hui Pâques, il faut saluer

00:27:13 nos concitoyens catholiques

00:27:15 et chrétiens, mais c'est aussi la Pâques juive,

00:27:17 c'est aussi, on est en plein milieu de Ramadan,

00:27:19 c'est le week-end le plus écuménique, ça va peut-être

00:27:21 faire réfléchir tout le monde sur la question de

00:27:23 la foi. Très beau ce que vous venez de dire.

00:27:25 Merci Michel Taubes. William Tait.

00:27:27 Quand on regarde,

00:27:29 on est sur un processus de désenchantement,

00:27:31 des sucralarisations de la France et même des sociétés

00:27:33 occidentales depuis les années

00:27:35 50, les années 60. Sur la question

00:27:37 que vous avez posée sur pourquoi est-ce qu'on a un regain sur

00:27:39 les 25-34 ans, moi j'ai assisté, parce que c'est

00:27:41 ma tranche d'âge, à un regain et un retour

00:27:43 du fait religieux sur l'époque précise

00:27:45 2008-2020, en raison

00:27:47 de la crise financière qui a bouleversé notre modèle.

00:27:49 Donc quand vous perdez votre modèle économique qui était

00:27:51 le modèle néolibéral, vous perdez toute votre croyance

00:27:53 et donc du coup vous refugiez quelque part. Vous avez eu le

00:27:55 retour des attentats, et toutes les

00:27:57 vagues que nous avons connues qui ont conduit en fait les

00:27:59 personnes à réfléchir sur

00:28:01 elles-mêmes. Il faut ajouter sur un dernier point la crise

00:28:03 sanitaire qui a enfermé les personnes chez elles

00:28:05 et qui ensuite, après on cherchait un

00:28:07 modèle de repère, et en l'absence de repère

00:28:09 donné par l'État, les gens se sont réfugiés

00:28:11 vers la chose qui permet de donner une structuration

00:28:13 à un repère qui est la religion.

00:28:15 Sophie Gherardi, merci beaucoup d'avoir été avec

00:28:17 nous ce matin dans la matinale Weekend.

00:28:19 Vous restez bien autour de cette table. Dans notre prochaine

00:28:21 édition, nous serons à Marseille où un immeuble

00:28:23 s'est effondré en pleine nuit.

00:28:25 Il y a au moins

00:28:27 deux blessés, cinq blessés

00:28:29 pardonnez-moi. Un immeuble

00:28:31 voisin a lui été évacué.

00:28:33 Les secours ne peuvent toujours pas chercher d'éventuelles victimes

00:28:35 à cause d'un important incendie

00:28:37 qui s'est déclaré sur place.

00:28:39 Nous serons donc à Marseille avec l'or para.

00:28:41 A tout de suite.

00:28:43 Il est 7h30, tout pile. Merci beaucoup

00:28:49 d'être avec nous en direct sur CNews dans votre

00:28:51 matinale Weekend. A la une de l'actualité

00:28:53 ce matin, les agriculteurs de

00:28:55 Sainte-Sauline, encore sous le choc après la

00:28:57 violente manifestation fin mars.

00:28:59 Certains de leurs équipements ont été

00:29:01 vandalisés, ont été cassés.

00:29:03 Reportage à suivre.

00:29:05 Ce matin, nous vous emmenons dans les

00:29:07 coulisses de la police aux frontières à l'aéroport d'Orly.

00:29:09 CNews a pu suivre deux députés

00:29:11 du Rassemblement National, là où les

00:29:13 caméras sont d'habitude interdites.

00:29:15 Et puis en ce dimanche

00:29:17 de Pâques, les catholiques du monde entier attendent

00:29:19 la bénédiction Urbi et Torbi

00:29:21 du pape François après son

00:29:23 absence, forcément remarquée

00:29:25 lors du chemin de croix. Vendredi, nous serons sur place

00:29:27 avec notre correspondante Natalia Mendoza.

00:29:29 Avant de développer ces titres,

00:29:33 je vous le disais tout à l'heure, cette actualité

00:29:35 à Marseille, au moins 5 blessés, 33 personnes

00:29:37 impliquées dans l'effondrement d'un

00:29:39 immeuble cette nuit à Marseille.

00:29:41 Le maire de la ville dit s'attendre

00:29:43 à des victimes. L'or para,

00:29:45 vous êtes sur place. Est-ce

00:29:47 qu'on en sait plus à 7h30

00:29:49 sur ce qui se

00:29:51 dessine comme étant un drame à Marseille ?

00:29:53 Alors ce que l'on sait pour l'instant

00:29:57 c'est que des habitants ont entendu

00:29:59 une forte explosion, mais le fait

00:30:01 que ce soit l'explosion qui soit la cause de l'effondrement

00:30:03 du 17 rue Tivoli

00:30:05 de cet immeuble n'est pas encore

00:30:07 confirmé. La police judiciaire est

00:30:09 sur place. Ce que je peux vous dire c'est que

00:30:11 en s'effondrant, cet immeuble a

00:30:13 emporté en partie le numéro 15

00:30:15 et le numéro 19

00:30:17 de cette même rue Tivoli. Alors celle que je suis en train

00:30:19 de filmer là, c'est celle qui est

00:30:21 adjacente à cette rue, c'est la rue

00:30:23 Jaubert et vous voyez qu'il y a

00:30:25 déjà un fort dispositif

00:30:27 de marins pompiers sur place.

00:30:29 Des marins pompiers qui continuent à lutter contre

00:30:31 un incendie qui s'est déclenché cette nuit.

00:30:33 Un incendie qui était difficilement

00:30:35 atteignable parce que les conditions

00:30:37 étaient dangereuses vu que

00:30:39 les deux autres immeubles qui s'étaient effondrés

00:30:41 partiellement menacés de s'effondrer

00:30:43 encore plus. Donc les

00:30:45 soldats du feu avancent vraiment

00:30:47 peu à peu et avec prudence

00:30:49 sur la zone pour chercher

00:30:51 évidemment d'éventuelles victimes.

00:30:53 Et je précise aussi que

00:30:55 tout le quartier est bouclé et évidemment

00:30:57 c'est un drame pour Marseille puisqu'on est à 4 ans

00:30:59 et demi

00:31:01 d'un immeuble qui s'était

00:31:03 effondré, rue de Bagne, qui avait fait 8 morts.

00:31:05 Merci beaucoup Laure Parra.

00:31:07 On vous retrouvera bien évidemment dans nos prochaines éditions

00:31:09 sur CNews pour les derniers développements

00:31:11 de l'effondrement de cet immeuble

00:31:13 à Marseille en pleine nuit.

00:31:15 Deux semaines

00:31:17 après la manifestation

00:31:19 à Sainte-Sauline, la douzaine d'agriculteurs

00:31:21 qui seront accordés à la bassine

00:31:23 ont du mal à vivre avec la violence

00:31:25 dont ils ont été témoins, même s'il y a

00:31:27 très peu de menaces directes. Ils ne comprennent pas réellement

00:31:29 que le dialogue soit totalement rompu

00:31:31 avec les opposants au projet.

00:31:33 Mickaël Chaillot a rencontré un éleveur de chèvres et un céréalier,

00:31:35 futurs utilisateurs de la bassine.

00:31:37 L'eau lui est

00:31:39 indispensable pour faire pousser

00:31:41 la luzerne qui nourrit ces 220

00:31:43 chèvres pour fabriquer

00:31:45 le chat-bichou du Poitou.

00:31:47 Arthur Perrault est un des 12 irrigants

00:31:49 connectés à la bassine de Sainte-Sauline.

00:31:51 Leur accordement, justement,

00:31:53 a été incendié il y a deux semaines

00:31:55 par les manifestants. Coût de la réparation

00:31:57 autour des 10 000 euros.

00:31:59 Voir tant de violence envers notre profession,

00:32:01 envers nos familles,

00:32:03 c'est vraiment

00:32:05 vraiment pas facile

00:32:07 à vivre.

00:32:09 On a à cœur de bien faire notre travail,

00:32:11 de produire

00:32:13 une alimentation

00:32:15 de qualité pour

00:32:17 les Français.

00:32:19 Emmanuel Villeneuve est un céréalier irrigant

00:32:21 raccordé lui aussi à la bassine.

00:32:23 Il a suivi la manifestation

00:32:25 depuis son champ de colza

00:32:27 à 800 mètres de la réserve de Sainte-Sauline.

00:32:29 Ces dernières années,

00:32:31 il a divisé par deux le maïs gourmand

00:32:33 en eau pour s'orienter

00:32:35 vers d'autres cultures.

00:32:37 On vit sur ce territoire, moi, depuis 60 ans,

00:32:39 mes parents et mes grands-parents avant,

00:32:41 et mon fils s'installe.

00:32:43 Vous comprenez bien que ce territoire, on veut le préserver.

00:32:45 On a du mal à comprendre

00:32:47 exactement toutes ces réactions

00:32:49 nauséabondes, je dirais.

00:32:51 Ces deux irrigants reconnaissent qu'ils ont peut-être manqué

00:32:53 de pédagogie pour expliquer leur projet

00:32:55 en donnant des éléments simples

00:32:57 comme celui-ci, les 630 000 m3

00:32:59 de la bassine

00:33:01 correspondre à seulement 25 mm

00:33:03 de pluie tombées sur le territoire

00:33:05 de Sainte-Sauline.

00:33:07 William Tay, on a beaucoup parlé des violences

00:33:09 contre les forces de l'ordre, de ces manifestations,

00:33:11 mais on a presque oublié

00:33:13 les principaux intéressés, les agriculteurs.

00:33:15 Oui, ils sont victimes

00:33:17 souvent de ce que moi,

00:33:19 j'appelle le terrorisme écologiste.

00:33:21 C'est-à-dire que vous avez beaucoup d'écologistes

00:33:23 pour exprimer leurs moyens d'action

00:33:25 qui cassent les exploitations

00:33:27 et ça n'arrive pas uniquement à Sainte-Sauline,

00:33:29 ça arrive un peu partout.

00:33:31 Les méthodes d'action des écologistes sont de plus en plus radicales.

00:33:33 Et moi, je pose la question,

00:33:35 et Gérald Darmanin l'avait posé aussi récemment,

00:33:37 c'est lorsque vous exprimez par la violence

00:33:39 un message politique,

00:33:41 est-ce que vous ne rentrez pas dans la définition du terrorisme ?

00:33:43 C'est une définition qui est à la fois nationale

00:33:45 et internationale, comme elle est mise

00:33:47 également par tous les systèmes et tous les pays

00:33:49 des Nations Unies. Et moi, je pense que ça pose

00:33:51 une question essentielle. Un, c'est comment

00:33:53 on fait pour les arrêter ?

00:33:55 Et ça pose la question à la fois de l'arrestation,

00:33:57 de leur dissolution et des moyens

00:33:59 exceptionnels accordés à la police pour régler

00:34:01 ce cas de terrorisme, si par cas on accepte de les qualifier

00:34:03 par exactement ce qu'ils sont. Ensuite, après,

00:34:05 ça pose une autre question sur

00:34:07 les escrologistes et leur nuisance

00:34:09 envers la société française.

00:34:11 À cause d'eux, on a exploité

00:34:13 30 à 65 milliards d'euros

00:34:15 par an, en termes de fiscalité,

00:34:17 dite écologiste, pour dépenser ça

00:34:19 dans des daubes d'éoliennes et de

00:34:21 panneaux photovoltaïques qui nous ont permis, un,

00:34:23 ni d'assurer ni notre souveraineté énergétique,

00:34:25 parce qu'on est en période de délestage

00:34:27 cet hiver, ni d'assurer

00:34:29 la transition écologique,

00:34:31 parce que c'est le nucléaire

00:34:33 qui est l'énergie la plus décarbonée et la moins chère.

00:34:35 Et ensuite, après, ça pose leur question

00:34:37 sur le débat public. C'est qu'à chaque fois

00:34:39 qu'ils s'inscrivent dans le débat public,

00:34:41 ils sont là pour arnaquer et mentir aux Français

00:34:43 et c'est la même chose sur la bassine.

00:34:45 Qu'est-ce que c'est ce cas de bassine ? On a eu cet été

00:34:47 un cas de dérèglement climatique

00:34:49 qui provoque

00:34:51 des pluies dites irrégulières.

00:34:53 Donc, quand vous avez des pluies irrégulières,

00:34:55 vous pouvez stocker l'eau pour pouvoir la fournir

00:34:57 en quantité dite régulière aux agriculteurs.

00:34:59 Quel est le meilleur moyen pour le faire ?

00:35:01 C'est une bassine. Si Parc a les écologistes

00:35:03 qui ont une autre méthode pour réguler l'état de nature,

00:35:05 qu'ils la proposent plutôt qu'ils essaient de tout casser,

00:35:07 de polluer le débat public.

00:35:09 Très rapidement, je trouve ce reportage d'utilité publique,

00:35:11 parce que 15 jours après

00:35:13 les événements, on oublie souvent les principales

00:35:15 victimes qui sont les agriculteurs.

00:35:17 Et je trouve que dans ce reportage,

00:35:19 le premier agriculteur qui fabrique

00:35:21 du chabichou, c'est un jeune, c'est un petit

00:35:23 exploitant. Il y a d'énormes enjeux.

00:35:25 Il est l'illustration d'énormes enjeux

00:35:27 pour l'agriculture française de se renouveler,

00:35:29 de convaincre des jeunes de devenir

00:35:31 des paysans. Et avec

00:35:33 l'action ultra-violente

00:35:35 de black blocs

00:35:37 écolo-gauchistes,

00:35:39 ça risque de dissuader certains

00:35:41 de renouveler notre agriculture

00:35:43 française. Donc oui, et la question

00:35:45 enfin, c'est qui va payer la facture ?

00:35:47 Les 10 000 euros de fabrication,

00:35:49 qui va le prendre en charge ? Est-ce que c'est l'agriculture

00:35:51 qui lui-même a déjà des difficultés ?

00:35:53 Donc je pense que c'est très important de

00:35:55 mettre cela en avant. Et ça montre

00:35:57 bien qu'au-delà des postures idéologiques,

00:35:59 ce qui compte, c'est d'assurer

00:36:01 notre souveraineté alimentaire. Et ce sont

00:36:03 ces agriculteurs qui la

00:36:05 rendent possible. Alors justement, après les violences

00:36:07 à Sainte-Solide, Gérald Darmanin a pointé la

00:36:09 responsabilité d'une association

00:36:11 en particulier, Soulèvement de la Terre.

00:36:13 Le ministre de l'Intérieur a lancé une procédure

00:36:15 de dissolution de cette association. Alors,

00:36:17 comment cela se passe ? Comment cela se déroule ? On voit

00:36:19 cela avec Maxime Lavandier.

00:36:21 Une dissolution d'association

00:36:23 peut intervenir sous différentes formes.

00:36:25 Une dissolution administrative prise

00:36:27 en conseil des ministres par décret, comme pour

00:36:29 Soulèvement de la Terre, ou par décision

00:36:31 judiciaire, si l'activité de l'association

00:36:33 est jugée illicite par le tribunal de

00:36:35 grande instance. Plusieurs motifs peuvent justifier

00:36:37 cette condamnation. Promouvoir ou inciter

00:36:39 à la discrimination, à la violence ou à la

00:36:41 haine, la provocation d'actes terroristes

00:36:43 ou encore porter atteinte à l'intégrité

00:36:45 du territoire national. L'association

00:36:47 Génération Identitaire, groupe activiste

00:36:49 d'extrême droite, fut dissoute en mars 2021

00:36:51 pour provocation à la haine et à la

00:36:53 discrimination. Même cas de figure en septembre

00:36:55 2021 pour la Ligue de Défense Noire Africaine,

00:36:57 connue pour ses coups de force et

00:36:59 ses violences verbales. Si la dissolution est

00:37:01 demandée, elle peut être contestée devant le

00:37:03 Conseil d'État. Ce fut le cas en mai 2022

00:37:05 pour le groupe antifasciste Lyon et Environ.

00:37:07 Contrairement à l'avis du ministre de l'Intérieur,

00:37:09 le juge avait alors estimé que les éléments

00:37:11 avancés ne permettaient pas de démontrer

00:37:13 des troubles à l'ordre public. Depuis

00:37:15 1936, 162 associations

00:37:17 ont fait l'objet d'une procédure de

00:37:19 dissolution. Seulement 9 ont

00:37:21 obtenu gain de cause.

00:37:23 Michel Taubes, 33 associations

00:37:25 ont été interdites par Emmanuel

00:37:27 Macron. C'est un record sous la

00:37:29 Vème République. Oui mais comme vient de le dire

00:37:31 votre confrère, très peu finalement ont été

00:37:33 dissoutes parce que la justice

00:37:35 veille et l'état de droit qui est souvent

00:37:37 considéré comme étant, j'ai envie

00:37:39 de dire trop exigeant,

00:37:41 ne suit pas le mouvement.

00:37:43 La réalité c'est que c'est une arme effectivement

00:37:45 dont dispose l'état mais qu'il

00:37:47 est difficile de manipuler

00:37:49 et malheureusement encore une fois

00:37:51 les violences risquent fort de continuer

00:37:53 parce que comme il y a même une association

00:37:55 cette association pseudo-écologiste

00:37:58 était dissoute, elle se reconstituerait

00:38:00 certainement derrière.

00:38:02 Donc c'est certainement une arme dont dispose

00:38:04 l'état par laquelle il doit montrer

00:38:06 son autorité, c'est très important,

00:38:08 mais qui est loin d'être suffisante pour

00:38:10 prévenir et faire décroître

00:38:12 ces violences, encore une fois,

00:38:14 pseudo-écologistes. William Thay ?

00:38:16 Je pense que c'est une bonne initiative,

00:38:18 il faut le faire, on a été trop

00:38:20 clément envers une certaine

00:38:22 violence et un certain mode d'action qui

00:38:24 vient de l'extrême gauche et de l'ultra-gauche

00:38:26 et également sur les écologistes, j'en ai

00:38:28 parlé tout à l'heure. Et je pense qu'au-delà

00:38:30 de la dissolution d'associations qui est utile

00:38:32 mais comme l'a rappelé Michel Taubes, c'est assez limite

00:38:34 parce que les personnes peuvent s'y réorganiser en collectif

00:38:36 ou pas forcément dans le cadre d'associations,

00:38:38 il y a la question également qu'il faut

00:38:40 proposer des subventions publiques

00:38:42 accordées à certaines associations qui

00:38:44 agissent contre les intérêts des Français.

00:38:46 Ça pose notamment la question de la Ligue des droits de l'Homme,

00:38:48 ça pose également l'association

00:38:50 de certains de défense

00:38:52 de migrants qui utilisent l'argent de l'État

00:38:54 pour faire des procès contre l'État

00:38:56 sur les migrants et vous avez toute une ribambelle

00:38:58 d'associations qui sont payées donc du coup

00:39:00 par le contribuable et qui sont utilisées dans

00:39:02 le cadre associatif pour l'utiliser contre l'État

00:39:04 français. Moi je pense que c'est un point essentiel.

00:39:06 D'une part, un, dissoudre les associations

00:39:08 qui ne respectent pas les conventions et il y a

00:39:10 également la mention des actes terroristes

00:39:12 et je pense que ça concerne les écologistes radicaux

00:39:14 et en plus, interdire

00:39:16 les financements pour pas que le contribuable

00:39:18 français ait à payer des gens

00:39:20 qui luttent et qui combattent la France.

00:39:22 Michel Taubes, faut-il dissoudre

00:39:24 la Ligue des droits de l'Homme ?

00:39:26 Non, la Ligue des droits de l'Homme c'est

00:39:28 une grande organisation qui

00:39:30 historiquement a milité pour

00:39:32 les libertés fondamentales. Après

00:39:34 c'est certain qu'avec le temps,

00:39:36 j'ai bien connu dans le passé pour avoir été

00:39:38 moi-même un militant contre la peine de mort

00:39:40 dans le monde. C'est une association

00:39:42 qui s'est idéologisée et c'est certain

00:39:44 qu'elle prend partie dans des débats

00:39:46 qui ne sont pas des questions uniquement

00:39:48 de liberté fondamentale mais des débats politiques

00:39:50 sur la violence urbaine parce que

00:39:52 la Ligue des droits de l'Homme prend le parti

00:39:54 effectivement de ceux qui accusent

00:39:56 la police de violence urbaine.

00:39:58 Elle va à mon avis au-delà de son périmètre.

00:40:00 Ça c'est mon point de vue personnel.

00:40:02 Je pense qu'effectivement, les organisations

00:40:04 de défense des droits de l'Homme, de façon générale

00:40:06 c'est d'ailleurs le cas notamment en Angleterre,

00:40:08 elles sont indépendantes des pouvoirs publics

00:40:10 et cette indépendance, elle commence par les

00:40:12 financements. Elles vivent de leurs

00:40:14 dons et des soutiens de leurs adhérents

00:40:16 plus que des pouvoirs publics, ce qui leur donne

00:40:18 plus de liberté d'ailleurs

00:40:20 de critiquer quand elles le jugent nécessaire

00:40:22 les pouvoirs publics.

00:40:24 Que fait la France avec les personnes

00:40:26 qui arrivent sur notre sol par avion en

00:40:28 situation irrégulière ? Nos équipes ont pu suivre

00:40:30 deux députés du Rassemblement National

00:40:32 qui se sont rendus dans la zone d'attente

00:40:34 à l'aéroport d'Orly pour comprendre

00:40:36 les procédures pour les étrangers en situation

00:40:38 irrégulière. Ce reportage signé

00:40:40 à Maurébuco, Mathilde Couville et Fornoy

00:40:42 avec Maxime Lavandier.

00:40:44 C'est un endroit que peu de voyageurs

00:40:46 connaissent, les zones d'attente temporaires.

00:40:48 Ici à Orly, cette zone compte

00:40:50 24 places. Ils sont conduits

00:40:52 les voyageurs en situation irrégulière

00:40:54 à leur arrivée à l'aéroport.

00:40:56 Les gardes-frontières sont en charge

00:40:58 de procéder au contrôle des documents

00:41:00 des passagers. S'il y a un souci,

00:41:02 le passager va être conduit en seconde ligne

00:41:04 pour un examen approfondi.

00:41:08 Gérée par la police aux frontières,

00:41:10 la zone d'attente d'Orly voit transiter

00:41:12 chaque année 500 voyageurs en situation

00:41:14 irrégulière, majoritairement

00:41:16 originaire d'Afrique du Nord. Certains

00:41:18 d'entre eux arrivent sans visa, sans papier

00:41:20 ou encore avec de faux passeports. C'est le

00:41:22 cas de ces quatre jeunes femmes de nationalité

00:41:24 marocaine. Arrivées sur le territoire

00:41:26 avec de faux passeports allemands, elles

00:41:28 expliquent à notre micro avoir payé 8 000

00:41:30 euros chacune pour ces faux passeports et

00:41:32 le trajet de voyage qui va avec.

00:41:34 Si la majorité sont renvoyées avant les

00:41:36 20 jours réglementaires, certaines failles

00:41:38 existent. Ce sont ces failles que

00:41:40 deux députés du Rassemblement National

00:41:42 sont venus comprendre et dénoncer ce jour-là

00:41:44 en visitant la zone d'attente.

00:41:46 Ce qu'on a vu tout à l'heure avec

00:41:48 des personnes arrivant

00:41:50 du Maroc, eh bien, ce sont des personnes

00:41:52 qui avaient déjà fait une demande

00:41:54 d'asile, elles ont été déboutées et

00:41:56 pourtant elles arrivent quand même sur le

00:41:58 territoire national et puis maintenant

00:42:00 elles vont faire une demande d'asile. Sauf qu'on sait

00:42:02 très bien que la plupart des demandes d'asile

00:42:04 qui n'ont pas une issue favorable

00:42:06 eh bien n'entraînent pas

00:42:08 systématiquement l'expulsion de ces personnes.

00:42:10 Le projet de loi asile et immigration

00:42:12 voulu par Gérald Darmanin doit

00:42:14 notamment se pencher sur la question des zones d'attente

00:42:16 temporaires.

00:42:18 Michel Thauval, allez-y. Projet de loi immigration

00:42:20 qui n'aura pas lieu

00:42:22 puisque le gouvernement n'a plus de majorité

00:42:24 pour pouvoir la faire passer.

00:42:26 Donc le système ne risque

00:42:28 pas de changer de sitôt.

00:42:30 Mais ce reportage montre bien que malheureusement

00:42:32 nos frontières sont très

00:42:34 poreuses, pour ne pas dire plus,

00:42:36 à la venue de

00:42:38 migrants qui coûte que coûte, on a

00:42:40 vu les coûts qui sont totalement exorbitants,

00:42:42 veulent venir... 8 000 euros le passeport, le faux passeport.

00:42:44 Absolument. Et malheureusement, peu d'entre eux

00:42:46 vont être reboutés une fois qu'ils sont

00:42:48 sur le territoire. C'est très très difficile

00:42:50 de les faire expulser parce que la coopération

00:42:52 entre les pays d'origine est souvent compliquée.

00:42:54 William Thay. Les événements récents montraient que

00:42:56 les frontières étaient importantes, soit par la

00:42:58 guerre avec le retour du tragique en Europe,

00:43:00 soit par la crise sanitaire qui a montré que la maîtrise

00:43:02 des frontières était impérative pour un État.

00:43:04 Et malheureusement, l'État français est incapable d'assurer

00:43:06 ces frontières parce qu'elle est bloquée administrativement

00:43:08 et juridiquement par les textes internationaux

00:43:10 européens et par les décisions des juges.

00:43:12 Et qu'ensuite, les pouvoirs publics n'ont pas été capables

00:43:14 de pouvoir structurer une police aux frontières

00:43:16 capable d'assurer la sécurité à nos frontières

00:43:18 et la reconduite aux frontières. Et si par cas

00:43:20 vous ne maîtrisez pas vos frontières, est-ce que vous êtes

00:43:22 encore un État souverain selon la définition des organisations

00:43:24 des Nations Unies ?

00:43:26 Il est bientôt 7h45. L'essentiel de l'actu avec Elisa Lecafsky.

00:43:29 L'information principale de cette matinée,

00:43:34 au moins 5 blessés dans l'effondrement

00:43:36 d'un immeuble d'habitation. Ça s'est passé cette nuit

00:43:38 à Marseille. 33 personnes

00:43:40 à minima sont impliquées.

00:43:42 5 sont en urgence relative.

00:43:44 Ça s'est passé cette nuit à minuit 40

00:43:46 aux 17 rues de Thivoli. Il y a

00:43:48 de fortes suspicions qu'une explosion ait

00:43:50 provoqué l'effondrement. Citation

00:43:52 du préfet. Débouche du Rhône. Cette nuit,

00:43:54 un incendie empêchait et

00:43:56 empêcherait toujours les secours d'aller à la recherche

00:43:58 d'autres victimes éventuelles. Gérald

00:44:00 Darmanin est attendu sur place

00:44:02 ce matin. Je pense

00:44:04 être encore utile. Voilà ce qu'affirme

00:44:06 Elisabeth Borne aujourd'hui. Dans les colonnes du

00:44:08 Parisien, la Première Ministre qui n'entend pas

00:44:10 quitter Matignon avec le président

00:44:12 de la République. "Nous avons convenu qu'on se donnait

00:44:14 de la visibilité sur les prochains mois"

00:44:16 a-t-elle déclaré. D'après un proche

00:44:18 du président, elle resterait en poste au moins

00:44:20 jusqu'en septembre.

00:44:22 Israël frappe la Syrie après

00:44:24 des tirs de roquettes. Annonce faite

00:44:26 par Israël en riposte à des tirs de roquettes

00:44:28 vers la partie annexée du plateau du Golan

00:44:30 après des tirs similaires depuis le

00:44:32 Liban voisin et la bande de Gaza ces derniers

00:44:34 jours. Ces tirs non revendiqués

00:44:36 dans l'immédiat sont le dernier épisode en date

00:44:38 de violences accrues au Proche-Orient

00:44:40 alors que deux attentats anti-israéliens

00:44:42 ont fait trois morts vendredi.

00:44:44 Aroldyman,

00:44:46 je me tourne vers vous.

00:44:48 Bonjour, merci d'être avec nous autour de cette table.

00:44:50 La Chine a débuté hier donc ses manœuvres

00:44:52 militaires dans le détroit de Taïwan,

00:44:54 un exercice d'encerclement total

00:44:56 de l'île, mobilisant

00:44:58 au moins neuf navires de guerre

00:45:00 et 71 avions militaires. Expliquez-nous

00:45:02 quelles sont

00:45:04 peut-être les conséquences, pourquoi la Chine

00:45:06 fait cela également ? Alors la Chine

00:45:08 fait ça très souvent et la bonne

00:45:10 nouvelle c'est que les manœuvres cette fois-ci

00:45:12 sont moins grandes qu'il y a un an.

00:45:14 Il y a un an, Nancy Pelosi, vous vous rappelez ?

00:45:16 La présidente de la Chambre des

00:45:18 représentants des États-Unis

00:45:20 s'était rendue elle-même à Taïwan.

00:45:22 Elle a elle-même rencontré la présidente

00:45:24 de Taïwan, Tsai Ing-wen

00:45:26 et là Taïwan a eu

00:45:28 droit à des tirs de missiles dans son ciel.

00:45:30 Maintenant ce n'est que de l'artillerie.

00:45:32 Ouf ! Alors aujourd'hui,

00:45:34 l'essentiel vu de Washington

00:45:36 c'est que Xi Jinping

00:45:38 n'imagine pas que l'invasion de

00:45:40 Taïwan serait facile.

00:45:42 Là vous voyez la distance

00:45:44 de Taïwan au

00:45:46 continent, donc voilà

00:45:48 Taïwan, république de Chine, continent, république

00:45:50 populaire de Chine,

00:45:52 donc régime communiste. Voilà, les

00:45:54 Américains ont beaucoup, beaucoup de troupes,

00:45:56 une flotte entière

00:45:58 dans le Pacifique. Donc

00:46:00 il ne faut pas que la

00:46:02 Chine s'imagine que ce sera

00:46:04 facile comme je vous disais et bien sûr

00:46:06 il y a toujours des similitudes

00:46:08 entre le dossier ukrainien et le dossier

00:46:10 taïwanais. Donc voilà, si

00:46:12 ça tient en Ukraine, ça tient à Taïwan,

00:46:14 voilà l'idée de base.

00:46:16 Merci beaucoup cher Harold Iman. En ce dimanche

00:46:18 de Pâques, le pape François va donc s'adresser

00:46:20 à ses fidèles depuis la basilique

00:46:22 Saint-Pierre lors de la bénédiction

00:46:24 Urbi et Torbi. On le sait, le pape a été

00:46:26 hospitalisé récemment.

00:46:28 Natalia Mendoza, bonjour, vous êtes

00:46:30 notre correspondante à Rome.

00:46:32 Il était absent le pape François lors du

00:46:34 traditionnel chemin de croix vendredi, son apparition

00:46:36 est donc très attendue aujourd'hui.

00:46:38 Effectivement, une apparition

00:46:42 très attendue. On sait qu'au

00:46:44 lendemain de sa sortie de l'hôpital,

00:46:46 on l'a vu très actif.

00:46:48 Le pape François, on l'a vu présider

00:46:50 la messe du dimanche des rameaux,

00:46:52 de jeudi saint. Il s'est rendu

00:46:54 à une église, à une

00:46:56 prison pour le rite du lavement

00:46:58 des pieds. Tout cela a donné l'impression

00:47:00 que tout allait bien, mais

00:47:02 vendredi, alors qu'il devait conduire

00:47:04 le chemin de croix au colisée,

00:47:06 sa présence a été annulée

00:47:08 presque à la dernière minute en raison

00:47:10 du froid intense ressenti

00:47:12 ce jour-là à Rome. Son absence

00:47:14 à cette importante célébration

00:47:16 a sans doute réveillé

00:47:18 les inquiétudes concernant sa santé.

00:47:20 Aujourd'hui, il a une forte

00:47:22 attente pour savoir

00:47:24 comment va ce pape, comment

00:47:26 il parle, comment il se porte. Tout cela

00:47:28 sera scruté à la loupe

00:47:30 aujourd'hui pendant cette messe

00:47:32 de Pâques qui sera célébrée sur

00:47:34 la place Saint-Pierre au Vatican.

00:47:36 - Nathalia, à quel type de

00:47:38 message peut-on s'attendre lors de la

00:47:40 bénédiction Urbi et Torbi aujourd'hui ?

00:47:42 - Alors, cette

00:47:46 bénédiction, c'est un message de paix

00:47:48 dans un monde secoué

00:47:50 par la guerre et par la violence.

00:47:52 François passera en revue

00:47:54 les différents conflits qui secouent

00:47:56 la planète. Il invoquera

00:47:58 la réconciliation, le dialogue,

00:48:00 la pacification. Vraisemblablement,

00:48:02 il évoquera la guerre en Ukraine,

00:48:04 tout comme la situation dans des

00:48:06 pays comme Syrie, Yémen,

00:48:08 Irak, Soudan du Sud,

00:48:10 République démocratique

00:48:12 du Congo. Des dizaines de milliers

00:48:14 de fidèles sont attendus pour

00:48:16 participer à cette

00:48:18 bénédiction Urbi et

00:48:20 Torbi à la ville et au monde.

00:48:22 Une bénédiction transmise

00:48:24 en mondo-vision car le pape s'exprime

00:48:26 en tant que pasteur universel

00:48:28 de l'Eglise catholique.

00:48:30 - Merci beaucoup Nathalia

00:48:32 Mendoza pour toutes ces informations.

00:48:34 On vous retrouve un petit peu plus tard dans nos éditions

00:48:36 dans la matinale week-end sur

00:48:38 CNews. Je vous rappelle donc cette information

00:48:40 principale de la matinée.

00:48:42 Au moins 5 blessés et 33 personnes

00:48:44 impliquées dans l'effondrement

00:48:46 d'un immeuble.

00:48:48 Cette nuit à Marseille, le maire de la ville

00:48:50 s'attend à ce qu'il y ait des victimes.

00:48:52 La piste de l'explosion est à l'étude

00:48:54 selon les autorités. Un important

00:48:56 incendie empêche pour le moment

00:48:58 les équipes synophiles notamment

00:49:00 de procéder au secours

00:49:02 d'éventuelles victimes.

00:49:04 Un immeuble voisin menace de s'effondrer.

00:49:06 Les habitants ont été

00:49:08 évacués. Gérald Darmanin, lui, a annoncé

00:49:10 qu'il se rendrait sur place en fin de

00:49:12 matinée. Nous sommes également sur

00:49:14 place avec notre

00:49:16 correspondante à Marseille ce matin.

00:49:18 Donc à Marseille.

00:49:20 Michel Taume, merci beaucoup d'avoir été avec nous

00:49:22 ce matin. William Thay,

00:49:24 merci à vous de nous suivre sur CNews.

00:49:26 Les Sports, tout de suite.

00:49:28 Paris s'est donc relancé après deux

00:49:40 défaites de rang en Ligue 1 et garde ses distances

00:49:42 dans la course au titre. Parce qu'au moment de

00:49:44 se déplacer Rannis, Paris avait

00:49:46 la pression, celle de Lens,

00:49:48 notamment, revenu à trois points derrière.

00:49:50 Le PSG pousse en début de match

00:49:52 la tête de Danilo sur le poteau.

00:49:54 Puis l'ouverture du score dans la foulée.

00:49:56 Nuno Mendes sert Lionel Messi.

00:49:58 C'est le centième but du PSG cette saison,

00:50:00 toute compétition confondue. Beaucoup d'occasions

00:50:02 niçoises. L'une des plus grosses ici, reprise

00:50:04 de Dante sur la barre. Donnar Romo auteur

00:50:06 de très gros arrêts dans ce match. Mais le but

00:50:08 de Sergio Ramos permet aux Parisiens

00:50:10 d'assurer leur succès 2 à 0

00:50:12 en fin de match. Du coup, c'est une

00:50:14 première défaite pour Didier Diga

00:50:16 en tant qu'entraîneur de Nice. Puisqu'il

00:50:18 était invaincu depuis son arrivée sur le bon

00:50:20 janvier, cela faisait 14 matchs.

00:50:22 Vous avez regardé votre programme avec

00:50:26 Groupe Verlaine. Isolation thermique par l'extérieur

00:50:28 avec aide de l'Etat. Groupe Verlaine,

00:50:30 le climat de confiance.

00:50:32 Allez, restez bien avec nous sur CNews dans votre

00:50:34 matinale week-end. Dans un instant, nous serons

00:50:36 à Marseille avec l'Orpara

00:50:38 après l'effondrement de cet

00:50:40 immeuble qui a fait au moins 5

00:50:42 blessés en urgence relative.

00:50:44 Le maire de la ville s'attend à ce qu'il y ait

00:50:46 des victimes. On sera donc sur place avec l'Orpara.

00:50:48 A tout de suite.

00:50:50 De retour sur CNews, dans votre matinale week-end,

00:50:56 il va faire beau et bon

00:50:58 comme les chocolats. C'est la météo, tout de suite.

00:51:00 Bonjour à tous. En effet, une météo très agréable

00:51:12 en ce dimanche pascal. Tout de même,

00:51:14 avec un petit peu de patience en matinée puisque les brouillards

00:51:16 seront quand même assez nombreux des Hauts-de-France

00:51:18 en direction de la vallée de la Garonne.

00:51:20 Ça sera très ensoleillé en revanche de la région PACA

00:51:22 en remontant vers la Franche-Comté,

00:51:24 un petit peu plus nuageuse vers le quart nord-est

00:51:26 et puis déjà ce ciel voilé

00:51:28 à l'ouest mais qui n'entache pas du tout l'impression

00:51:30 de beau temps. D'ailleurs, vous allez voir que dans l'après-midi,

00:51:32 les éclaircies vont se confirmer sur

00:51:34 bon nombre de nos régions mais on voit déjà l'arrivée

00:51:36 d'une petite perturbation de très faible

00:51:38 activité. Ça se traduit surtout par des nuages car

00:51:40 on est encore sous l'influence du champ

00:51:42 de haute pression donc c'est très anticyclonique.

00:51:44 Et toujours ces nuages un petit peu récalcitrants

00:51:46 en direction des Ardennes vers le bassin parisien.

00:51:48 Petit bémol en direction de la Corse

00:51:50 avec un petit peu d'instabilité sous forme d'Avence

00:51:52 qui pourrait tourner à l'orage au fil

00:51:54 des heures. Pour les températures en revanche,

00:51:56 eh bien une belle amplitude thermique

00:51:58 entre la fraîcheur de ce matin, regardez

00:52:00 6 degrés à Paris, 3 degrés à Besançon,

00:52:02 8 degrés à Bordeaux et même jusqu'à

00:52:04 0 degré en direction des régions centrales.

00:52:06 On pourrait même encore avoir localement

00:52:08 quelques petites gelées très localisées

00:52:10 et par rapport à l'après-midi, eh bien place

00:52:12 à la douceur, vous voyez bien cette amplitude

00:52:14 thermique en l'espèce de quelques heures

00:52:16 on peut grimper, on peut avoir

00:52:18 jusqu'à 10 voire 15 degrés d'écart

00:52:20 donc ça se traduit par presque 20 degrés

00:52:22 du côté de Paris, 17 degrés à Lille,

00:52:24 16 degrés à Brest ou encore à Metz

00:52:26 et jusqu'à 25 degrés en direction

00:52:28 de la vallée de la Garonne.

00:52:30 C'était votre programme

00:52:32 avec les déménageurs bretons, des déménagements

00:52:34 d'exception, on dit chapeau les bretons.

00:52:36 Information sur deménageurs-breton.fr

00:52:38 Il est bientôt 8h

00:52:40 sur CNews dans votre matinale

00:52:42 week-end. Merci à vous d'être avec nous

00:52:44 et passez un bon réveil

00:52:46 si vous nous avez choisis. Ce matin

00:52:48 à la une de l'actualité, un immeuble

00:52:50 d'habitation de 4 étages qui s'est effondré

00:52:52 en pleine nuit à Marseille. Au moins

00:52:54 5 personnes sont en urgence relative

00:52:56 11 personnes évacuées. Les opérations

00:52:58 de secours sont toujours en cours.

00:53:00 Nous serons sur place avec leur para dans un instant.

00:53:02 Elisabeth Borne

00:53:04 pense être encore utile dans la

00:53:06 crise que traverse le pays. La Première ministre

00:53:08 s'est entretenue aux Parisiens

00:53:10 et elle entend bien rester à Matignon.

00:53:12 Il y a de moins en moins

00:53:14 de croyants en France. C'est le résultat

00:53:16 d'un sondage IFOP fiducial.

00:53:18 Selon cette étude, 44%

00:53:20 des Français admettent

00:53:22 croire en Dieu.

00:53:24 Et puis les agriculteurs de Saint-Sauline

00:53:26 sont encore sous le choc après la violente

00:53:28 manifestation fin mars.

00:53:30 Certains de leurs équipements ont été

00:53:32 vandalisés ou cassés notamment.

00:53:36 Je vous le disais donc dans les titres. Au moins

00:53:38 5 blessés, 33 personnes impliquées

00:53:40 dans l'effondrement d'un immeuble cette nuit à Marseille.

00:53:42 Le maire de la ville s'attend à ce qu'il y ait

00:53:44 des victimes. La piste

00:53:46 de l'explosion est à l'étude selon

00:53:48 les autorités. Leur para, vous êtes

00:53:50 sur place à Marseille. Que sait-on ?

00:53:52 Quelle est l'atmosphère

00:53:54 qui règne autour de vous ce matin ?

00:53:56 Alors ce que je peux vous dire c'est que le secteur

00:54:00 est toujours complètement bouclé.

00:54:02 Et ce qui est normal, les marins-pompiers quant à eux

00:54:04 tentent de lutter contre un incendie

00:54:06 qui s'est déclenché après l'effondrement

00:54:08 de l'immeuble du 17

00:54:10 de la rue Thivoli. Un effondrement qui

00:54:12 a entraîné aussi dans sa chute une partie des

00:54:14 numéros 15 et 19

00:54:16 de la même rue. Et il semblerait que

00:54:18 le 15 soit également tombé peu après

00:54:20 7h30. En tout cas de là où on se trouve, rue

00:54:22 Joubert qui est une rue adjacente, on a entendu

00:54:24 un bruit conséquent, semblable à celui

00:54:26 d'un effondrement. Et on a vu une fumée

00:54:28 blanche apparaître dans cette rue.

00:54:30 Je vous propose d'écouter

00:54:32 cette présidente de l'association

00:54:34 Marseille en colère qui était présente

00:54:36 à mes côtés au moment où on a vu cette fumée

00:54:38 arriver dans la rue. Écoutez-la.

00:54:40 Ça nous rappelle tous la rue de Vannes, c'est pour ça

00:54:42 que je suis là. Et en plus, même si

00:54:44 la cause semble être différente, parce que c'est une

00:54:46 explosion au départ qui a causé

00:54:48 l'effondrement du premier immeuble. Mais là, à l'instant,

00:54:50 il y a deux minutes, nous venons d'entendre le 15

00:54:52 qui s'est effondré en direct. Nous voyons

00:54:54 la fumée. La cause

00:54:56 n'est pas la même mais le traumatisme est le même.

00:54:58 J'ai une énorme pensée pour les familles

00:55:00 qui sont toujours bloquées sous les décombres.

00:55:02 Et je rappelle que là, aujourd'hui,

00:55:04 à 7h30 du matin, les équipes

00:55:06 ne semblent pas pouvoir encore débuter

00:55:08 les équipes de pompiers et les recherches

00:55:10 puisque l'incendie est toujours en cours sous les décombres.

00:55:12 - Et je confirme

00:55:16 ce que disait la personne que vous venez

00:55:18 d'écouter parce qu'en fait, je viens de discuter avec

00:55:20 un marin pompier qui me disait que les conditions

00:55:22 pour les sauveteurs étaient toujours

00:55:24 très compliquées eu égard à cet incendie

00:55:26 et à la menace d'un nouvel

00:55:28 effondrement. Toute la zone est

00:55:30 fragilisée donc ils avancent petit à petit.

00:55:32 Ils sont très prudents et

00:55:34 une chose est sûre c'est que dans le quartier,

00:55:36 les gens qui habitent

00:55:38 lorsqu'on les croise se mettent

00:55:40 en visage un petit peu

00:55:42 émus voire choqués

00:55:44 parce qu'évidemment, nous sommes

00:55:46 à 4h30 de ce triste

00:55:48 drame de la rue d'Aubagne qui avait fait

00:55:50 8 morts. Donc tous les Marseillais ici s'en souviennent.

00:55:52 - Merci beaucoup

00:55:54 Laura pour toutes ces précisions.

00:55:56 Gérald Darmanin qui sera donc

00:55:58 sur place en fin de matinée.

00:56:00 Le maire de la ville s'est exprimé également

00:56:02 sur Twitter. Renaud Muselier également.

00:56:04 Le président de la région Provençalpe-Côte

00:56:06 d'Azur. Au moment du combat

00:56:08 pour la vie menée par les marins pompiers

00:56:10 et de l'angoisse des familles, je leur adresse mes pensées

00:56:12 et ma solidarité profonde au nom

00:56:14 de toute la région sud.

00:56:16 Dit donc Renaud Muselier

00:56:18 ce matin. Voilà donc pour

00:56:20 ce qu'on pouvait vous dire sur cet immeuble qui s'est

00:56:22 effondré à Marseille cette nuit. Nous y

00:56:24 reviendrons bien évidemment dans nos prochaines

00:56:26 éditions. Tout autre chose, le

00:56:28 prix moyen des chocolats de Pâques a augmenté de

00:56:30 10% cette année comparé à l'an dernier.

00:56:32 Une hausse néanmoins inférieure

00:56:34 à l'inflation des produits alimentaires

00:56:36 qui atteint près de 16% en un an.

00:56:38 Et malgré la hausse du cacao, la hausse

00:56:40 du sucre et la hausse des emballages et

00:56:42 chocolatiers, veulent que Pâques reste

00:56:44 une fête pour les enfants et pour les gourmands.

00:56:46 Vous voyez ce reportage de Corentin Brion.

00:56:48 - Là le socle c'est un socle praliné

00:56:50 à la cacahuète. - Ouais.

00:56:52 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:56:54 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:56:56 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:56:58 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:00 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:02 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:04 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:06 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:08 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:10 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:12 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:14 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:16 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:18 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:20 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:22 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:24 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:26 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:28 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:30 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:32 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:34 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:36 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:38 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:40 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:42 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:44 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:46 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:48 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:50 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:52 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:54 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:56 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:57:58 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:58:00 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:58:02 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:58:04 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:58:06 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:58:08 - C'est un socle praliné. - Ouais.

00:58:10 - La situation se dégrade en ce qui concerne le pollen en France,

00:58:12 alors que 31 départements étaient placés en impact sanitaire élevé au pollen.

00:58:16 La semaine dernière, ce nombre est porté à 60 départements depuis vendredi.

00:58:20 Les précisions avec Alexis Vallée.

00:58:22 - Qui dit printemps dit pollen et risque d'allergie.

00:58:27 - On assiste à une augmentation ahurissante des allergies.

00:58:32 Quand on pense qu'on avait 1% de la population qui était allergique dans les années 60,

00:58:38 là en 2020, 2023, on est autour entre 25 et 30% selon les études.

00:58:45 - Le pollen de Boulot présente pour le moment le plus de risques.

00:58:48 Sur cette carte en rouge, les 60 départements placés en impact sanitaire élevé

00:58:54 par le réseau national de surveillance aérobiologique.

00:58:57 - On voit que cette évolution de l'allergie qui est de plus en plus fréquente

00:59:03 et de plus en plus sévère est expliquée par ce changement climatique

00:59:09 et dans la pollution environnementale.

00:59:11 - Pour faire face au pollen, le RNSA conseille notamment de se rincer les cheveux le soir

00:59:16 et d'aérer au moins 10 minutes par jour.

00:59:18 Il recommande aussi de conduire la fenêtre fermée

00:59:21 et d'éviter de faire sécher le linge à l'extérieur.

00:59:24 - Restez bien avec nous dans votre matinal week-end sur CNews dans un instant.

00:59:28 C'est Face à Bigo, à tout de suite.

00:59:31 - Bonjour à tous et bon réveil si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1.

00:59:37 8h10, c'est l'heure de Face à Bigo, 45 minutes d'analyse et de décryptage de l'info avec vous, Guillaume Bigot.

00:59:43 Bonjour cher Guillaume.

00:59:44 - Bonjour à tous.

00:59:45 - Avant d'évoquer l'actualité de ce dimanche de Pâques, on part à Marseille

00:59:51 pour développer cette information qui est tombée cette nuit,

00:59:55 cette immeuble qui s'est effondrée, au moins 5 blessés, 33 personnes impliquées

01:00:00 dans l'effondrement de cet immeuble à Marseille.

01:00:03 Le maire de la ville s'attend à ce qu'il y ait des victimes.

01:00:06 La piste de l'explosion est à l'étude selon les autorités.

01:00:09 L'or para, vous êtes sur place à Marseille, que s'est-il passé cette nuit ?

01:00:15 - Alors le secteur au moment où on se parle est toujours complètement bouclé.

01:00:21 Les marins pompiers tentent toujours de lutter contre un incendie

01:00:24 qui s'est déclenché après l'effondrement d'un immeuble, le 17 de la rue Thivoli.

01:00:29 Un effondrement qui a entraîné dans sa chute une partie du numéro 15

01:00:32 et du numéro 19 aux alentours de 7h30.

01:00:35 On a entendu un bruit semblable à celui d'un effondrement.

01:00:38 On a vu une fumée blanche arriver dans une rue adjacente, la rue Jobert.

01:00:43 Et d'après les témoignages, il s'agirait du numéro 15 de la rue Thivoli

01:00:48 qui se serait effondré à ce moment-là.

01:00:51 J'ai interrogé une Marseillaise qui était très mobilisée

01:00:56 lorsqu'il y a eu en 2018 les effondrements de la rue d'Aubagne.

01:01:00 Je vous propose de l'écouter.

01:01:02 - Ça nous rappelle tous la rue d'Aubagne, c'est pour ça que je suis là.

01:01:07 Et en plus, même si la cause semble être différente,

01:01:09 parce que c'est une explosion au départ qui a causé l'effondrement du premier immeuble,

01:01:13 mais là, à l'instant, il y a deux minutes, nous venons d'entendre le 15

01:01:16 qui s'est effondré en direct, nous voyons la fumée.

01:01:19 La cause n'est pas la même, mais le traumatisme est le même.

01:01:22 J'ai une énorme pensée pour les familles qui sont toujours bloquées sous les décombres.

01:01:26 Et je rappelle qu'aujourd'hui, à 7h30 du matin,

01:01:29 les équipes ne semblent pas pouvoir encore débuter,

01:01:32 les équipes de pompiers et les recherches,

01:01:34 puisque l'incendie est toujours en cours sous les décombres.

01:01:36 - Et les conditions pour les marins-pompiers pour chercher les victimes

01:01:40 sont toujours très compliquées,

01:01:42 en partant de la réaction des pompiers et des pompiers,

01:01:45 qui sont toujours très préoccupés par l'effondrement du numéro 19.

01:01:48 - Oui, c'est ça.

01:01:49 Et c'est ce qui est très important, c'est que les pompiers

01:01:52 et les pompiers de la région, ils sont toujours en train de chercher

01:01:55 les victimes, et ils sont toujours en train de chercher les victimes.

01:01:58 Et c'est ce qui est très important, c'est que les pompiers

01:02:01 et les pompiers de la région, ils sont toujours en train de chercher

01:02:04 les victimes, et ils sont toujours en train de chercher les victimes.

01:02:07 - Merci beaucoup, Laura Parra, en direct de Marseille.

01:02:10 Je vous propose de regarder la réaction de Martine Vassal,

01:02:13 présidente de la Métropole ex-Marseille,

01:02:16 qui s'est exprimée sur Twitter ce matin.

01:02:19 "Cette nuit, à minut 40, une explosion a eu lieu dans le 5e arrondissement,

01:02:22 touchant deux immeubles. C'est une nouvelle tragédie qui endeuille Marseille.

01:02:25 Nous craignons le pire, mais pensez-vous en premier lieu

01:02:28 aux victimes de ce drame et à leurs proches."

01:02:31 Des propos qui rejoignent en quelque sorte ceux du maire de la ville,

01:02:34 Benoît Payan, un petit peu plus tôt ce matin,

01:02:37 qui a évoqué de possibles victimes en l'effondrement de cet immeuble.

01:02:41 "Nous attendons un bilan complet", dit-il.

01:02:44 Je vous rappelle que les secours ne peuvent pas encore réellement

01:02:47 intervenir dans les décomptes parce qu'un incendie s'est déclaré.

01:02:50 Il est toujours en train d'être circonscrit

01:02:53 par les marins-pompiers de Marseille.

01:02:56 On commence cette émission face à Bigaud,

01:02:59 toujours avec vous, Guillaume Bigaud.

01:03:02 On va évoquer la Première ministre, qui a donné une interview

01:03:05 aux Parisiens, en tout cas qui s'exprime dans Le Parisien aujourd'hui.

01:03:08 Elle fait entendre qu'elle compte bien rester à Matignon.

01:03:11 "Je pense être encore utile", affirme Elisabeth Borne.

01:03:14 Quant à sa fonction de Première ministre,

01:03:17 elle n'entend pas être débarquée de Matignon.

01:03:20 Quand on lui parle des potentiels noms pour la remplacer,

01:03:23 Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou encore Sébastien Lecornu,

01:03:26 elle affirme avec ironie n'avoir que des amis avant d'ajouter.

01:03:29 "Je suis à ma tâche, pas pour les amis".

01:03:32 "Je suis à ma tâche, pas pour répondre à un plan de carrière".

01:03:35 "J'ai passé l'âge, mais parce que je pense être encore utile"

01:03:38 "dans la crise que traverse notre pays".

01:03:41 Elisabeth Borne assure avoir reçu des garanties

01:03:44 de la part d'Emmanuel Macron avec le président de la République.

01:03:47 "Nous avons convenu qu'on se donnait de la visibilité sur les prochains mois".

01:03:50 D'après un proche du président, cela signifie qu'elle resterait en poste

01:03:53 au moins jusqu'au mois de septembre.

01:03:56 Et quand vient la question d'un possible remaniement,

01:03:59 la Première ministre balaie l'idée.

01:04:02 "Ce n'est pas le sujet, il n'y aura pas de grand soir avec une nouvelle majorité"

01:04:05 "que personne n'a vu venir".

01:04:08 Elisabeth Borne, déterminée à conduire la réforme des retraites jusqu'au bout,

01:04:11 au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel qui aura lieu vendredi prochain,

01:04:14 elle donnera sa feuille de route au président de la République.

01:04:17 Elle promet de tirer les enseignements de cette période.

01:04:20 "On va donner du sens et du souffle à l'action".

01:04:23 "On ne passe pas d'une situation comme celle-là à business as usual"

01:04:26 "du jour au lendemain".

01:04:29 Merci beaucoup chère Elisa Lukawski.

01:04:32 Guillaume Bigot, la Première ministre estime qu'elle peut être encore utile à son poste.

01:04:35 Heureusement qu'elle ne dit pas le contraire.

01:04:38 C'est ça, c'est vraiment de l'antiphrase.

01:04:41 Quand un chef de gouvernement est obligé de préciser qu'il est utile,

01:04:44 déjà le terme est cruel, mais qu'il peut encore être utile,

01:04:47 c'est vraiment souligner au stabilo

01:04:50 cette idée de "s'assurer"

01:04:53 c'est un peu le fameux effet Barbaras Trezande.

01:04:56 Si on parle de quelque chose,

01:04:59 c'est vraiment qu'il y a une nécessité, un besoin.

01:05:02 Ce n'est pas qu'elle se met elle-même en difficulté,

01:05:05 c'est qu'elle a un message à faire passer,

01:05:08 c'est que le remaniement n'est pas pour tout de suite et qu'elle va rester.

01:05:11 Mais en faisant ça, elle se fragilise encore d'une certaine façon.

01:05:14 Elle admet qu'une coalition avec la droite ou la gauche sera difficile.

01:05:17 Néanmoins, est-ce que le salut du gouvernement

01:05:20 ne se trouve pas dans un élargissement de cette majorité ?

01:05:23 C'est compliqué parce qu'il y a donc une majorité relative,

01:05:26 c'est ce qu'ont voulu les Français après les législatives.

01:05:29 Il y a des forces d'appoint

01:05:32 et on a vu que même les forces d'appoint les plus faciles,

01:05:35 c'est-à-dire l'IOT par exemple,

01:05:38 les centristes, le Modem,

01:05:41 il y avait quand même des défections au sein du noyau dur.

01:05:44 Là, on a vu que les forces d'appoint sont plus faciles.

01:05:47 Là, on a vu que les forces d'appoint sont plus faciles.

01:05:50 Là où vraiment le président de la République aurait pu compter des alliés naturels.

01:05:53 Ensuite, la gauche est quand même sous l'emprise

01:05:56 de Jean-Luc Mélenchon.

01:05:59 Mais il n'est plus lui-même député.

01:06:02 Mais en tout cas, de LFI, c'est le dispositif NUPS

01:06:05 qui fait que LFI est une sorte de tutelle

01:06:08 ou de curatelle sur les autres formations de gauche

01:06:11 qui lui doivent son élection à cette coalition.

01:06:14 Ça tiraille un peu, mais tant que la gauche,

01:06:17 tant que la NUPS n'a pas explosé, ils ne peuvent pas nouer ses alliances.

01:06:20 Ils sont tenus par cette alliance.

01:06:23 Et donc, il reste la soixantaine de députés LR.

01:06:26 Mais là aussi, c'était déjà la mission de Mme Borne

01:06:29 que de dealer, puisqu'elle a bien compris

01:06:32 que le dispositif du gouvernement pour faire passer cette réforme des retraites,

01:06:35 c'était peut-être faire une croix sur M. Berger,

01:06:38 la CFDT, syndicat réformiste.

01:06:41 Le président de la République avait dit qu'il faut traiter M. Berger.

01:06:44 C'est-à-dire qu'il faut l'inviter, il faut lui passer un peu la brosse à reluire

01:06:47 et le caresser en sens du poil.

01:06:50 Et ça ira comme ça. En réalité, M. Berger l'a dit ensuite.

01:06:53 Il a dit "mais moi, on m'a contacté très tôt, avec d'autres syndicats d'ailleurs,

01:06:56 et j'ai dit que c'était de la folie et qu'on allait dans le mur,

01:06:59 on ne m'a pas écouté". Donc en réalité, il y avait déjà,

01:07:02 je pense, de la part de l'exécutif, Mme Borne et M. Macron,

01:07:05 l'idée de se passer des syndicats.

01:07:08 Mais par contre, la grande feuille de route de Mme Borne,

01:07:11 c'était vraiment ce qu'elle devait faire de plus important,

01:07:14 c'est d'arriver à "dealer", à faire un accord avec LR.

01:07:17 Et normalement, sur le papier, c'était très simple.

01:07:20 Pourquoi c'était très simple ?

01:07:23 Parce que LR voulait une réforme des retraites,

01:07:26 justement une réforme des retraites paramétrique,

01:07:29 uniquement jouant sur l'âge, jusqu'à 67 ans.

01:07:32 Et alors donc, en proposant 65, voire 64,

01:07:35 et en cédant à M. Ciotti énormément de choses,

01:07:38 normalement, l'affaire, si j'ose dire, était dans le sac.

01:07:41 Sauf que ça n'a pas été le cas. Et là, lorsque le président Macron

01:07:44 remet en selle, d'une certaine façon, sa première ministre,

01:07:47 il le fait de manière, j'allais dire, un peu paradoxale.

01:07:50 Il lui dit, en substance,

01:07:53 "écoutez, je vous demande, j'espère que Mme Borne

01:07:56 va élargir sa majorité".

01:07:59 Alors déjà, ce qu'elle devait faire, c'est-à-dire compter

01:08:02 sur le maximum de députés LR pour passer sans le 49-3.

01:08:05 C'est un échec. Alors comment peut-elle,

01:08:08 dans ces conditions, élargir sa majorité ?

01:08:11 Il lui aurait dit, "écoutez, Mme Borne, vous prenez des tongs

01:08:14 et on se retrouve dans 5 minutes en haut de l'Everest et vous montez à pied".

01:08:17 Il lui aurait pas dit quelque chose de plus encourageant.

01:08:20 Vous voyez, je caricature à peine.

01:08:23 Maintenant, on comprend la rationalité aussi de cette affaire.

01:08:26 C'est-à-dire que M. Macron, le président de la République,

01:08:29 a fait un peu constitutionnellement, mais c'est sans doute pas

01:08:32 son intérêt politique de changer maintenant Mme Borne,

01:08:35 de remanier maintenant. Alors pourquoi ?

01:08:38 D'abord parce que même si, et c'est tout le problème d'ailleurs

01:08:41 de cette réforme avec le quinquennat qui fait en réalité du président

01:08:44 de la République un super Premier ministre et du Premier ministre

01:08:47 un directeur de cabinet du super Premier ministre qui est à l'Élysée,

01:08:50 puisqu'il y a un alignement des planètes et de la durée

01:08:53 des mandats entre les députés et l'élection du président

01:08:56 de la République. Donc c'est vrai que Mme Borne

01:08:59 n'est pas infusible, mais il n'en reste pas moins que remanier

01:09:02 ou dissoudre d'ailleurs. Si la situation venait à se tendre

01:09:05 dans la rue, la situation de l'ordre public, la crise

01:09:08 entre guillemets qui n'est apparemment pas une crise démocratique

01:09:11 nous dit Mme Borne, venait vraiment à s'aggraver,

01:09:14 eh bien il y aurait toujours cette possibilité. Donc tirer cette cartouche

01:09:17 à blanc alors que la situation n'est pas vraiment incontrôlable

01:09:20 pour l'instant et que l'espoir de l'exécutif c'est d'attendre

01:09:23 vendredi décision du Conseil constitutionnel

01:09:26 et éventuellement le plus probable là encore

01:09:29 ce sera de trouver quelques incohérences ou quelques difficultés formelles

01:09:33 à la loi, mais grosso modo de la valider. Donc si la loi est validée

01:09:36 le calcul de Mme Borne et le calcul de M. Macron c'est de dire

01:09:39 la situation va lentement mais sûrement s'apaiser.

01:09:42 Et donc de se dire aussi Mme Borne va dépasser le fameux délai

01:09:48 de convenance pour une femme à Matignon,

01:09:52 puisque ça comptait beaucoup que ce soit une femme,

01:09:55 je ne sais pas bien pourquoi, il me semble que le pouvoir n'a pas de sexe

01:09:58 ni d'âge d'ailleurs, mais enfin dans cette post-modernité très américanisée

01:10:01 c'est très très important d'afficher des marqueurs sociétaux comme ça

01:10:04 et donc il ne faut pas débarquer Mme Borne avant la durée maximale

01:10:10 qu'avait atteinte Mme Cresson, c'est-à-dire pas avant l'été grosso modo

01:10:15 sinon le reproche serait fait au président de la République.

01:10:19 Ça me semble tout à fait léger comme motivation.

01:10:22 Vous avez évoqué à l'instant la crise démocratique,

01:10:24 ce sont les mots de Laurent Berger, le dirigeant de la CFDT.

01:10:29 Justement Elisabeth Borne estime qu'il est sorti de son rôle

01:10:32 en parlant de crise démocratique, néanmoins on peut légitimement

01:10:37 s'interroger, en tout cas quand une personnalité comme Laurent Berger

01:10:41 qui a le sens du mot, justement le sens des mots, évoque une crise démocratique.

01:10:45 On peut d'autant plus s'interroger que la crise elle est devenue

01:10:48 si vous voulez de facto démocratique parce qu'il y a dans le débat public

01:10:51 maintenant un questionnement sur l'opportunité du 49-3.

01:10:56 Je pense que le 49-3 c'est effectivement un instrument

01:11:00 qui est prévu par la Constitution, donc on peut se demander

01:11:02 pourquoi un syndicaliste finalement transforme la question

01:11:07 en un sujet politico-institutionnel, il n'a pas utilisé vraiment le 49-3

01:11:13 mais parce qu'en fait il y a, on pourrait dire, trois types

01:11:16 pour reprendre les termes de cheminement démocratique,

01:11:18 il y a une démocratie sociale, c'est même visé dans la Constitution

01:11:22 donc là ça consiste à négocier avec les syndicats.

01:11:24 Et là cette étape elle a été sautée.

01:11:26 Ensuite il y a une démocratie parlementaire, il y a un débat parlementaire

01:11:30 et cette étape elle a été largement chantée, elle a été chantée

01:11:34 parce qu'il y a eu le 49-3 mais d'autres articles

01:11:36 et que finalement le fameux accord avec LR qui devait permettre

01:11:41 de faire passer cette loi, je vous rappelle que jusqu'au dernier moment

01:11:44 c'est l'exécutif lui-même qui a expliqué qu'il ne fallait surtout pas utiliser le 49-3

01:11:50 que précisément ils avaient tout misé sur la représentation parlementaire.

01:11:54 C'est ça qu'on a servi comme argument à M. Vergé.

01:11:57 On lui a dit mais en fait on ne va pas parler avec les syndicats

01:11:59 nécessairement parce que voyez-vous on a des représentants

01:12:03 de la nation au Parlement et qu'en plus d'ailleurs, l'argument est un peu spécieux

01:12:07 mais grosso modo les Français nous ont donné une majorité très particulière

01:12:11 et il nous appartient de trouver quand même un chemin démocratique,

01:12:15 un chemin majoritaire dans cette configuration difficile.

01:12:19 Et les macronistes ont dit ça d'autant plus à l'aise qu'ils savaient pouvoir compter sur LR.

01:12:24 La grande surprise, la surprise du chef si j'ose dire pour Mme Borne,

01:12:28 c'est précisément que LR s'est dérobée sous ses pieds.

01:12:31 Et donc il n'y a pas eu de démocratie sociale, il n'y a pas eu de démocratie parlementaire

01:12:36 parce qu'il y a eu 49-3, ce n'est pas choquant tant tel.

01:12:38 Ce n'est choquant que dans un contexte général dans lequel il y a une opinion publique

01:12:42 à 70 ou à 80% qui est contre la réforme.

01:12:46 Donc il n'y a pas de démocratie on va dire directe non plus.

01:12:49 Et ce qu'avait rappelé une vidéo qui a tourné de l'INA de Michel Debré qui date de 1958,

01:12:55 un des grands rédacteurs de la constitution de la 5ème, donc de 1958,

01:13:01 il a dit mais lorsqu'il y a un conflit entre le président de la République et le Parlement

01:13:05 et lorsqu'il y a un conflit, d'ailleurs une tension, une incertitude,

01:13:08 quand on veut faire passer une retraite très importante et qu'on ne sait pas si l'opinion est favorable,

01:13:12 la constitution, donc celle qu'il a rédigée, celle qu'il a inspirée, celle qu'a voulu le général de Gaulle,

01:13:17 elle prévoit précisément un chemin qui est à la fois un chemin institutionnel et juridique

01:13:22 mais qui est aussi un chemin démocratique.

01:13:24 Et le point le plus court entre les deux points s'appelle la ligne droite de l'article 11,

01:13:28 c'est-à-dire du référendum.

01:13:29 Quand vous voulez passer une réforme très importante, que vous avez le peuple contre vous,

01:13:32 vous avez les syndicats contre vous, vous avez le Parlement contre vous,

01:13:34 vous utilisez l'article 11 et vous tranchez le débat.

01:13:37 Et là, évidemment, on enjambe, comme dit le président de la République.

01:13:41 Puisque vous évoquez l'opinion publique, Elisabeth Borne, dans cet entretien,

01:13:45 admet un besoin d'apaisement, la nécessité de montrer qu'on a de la considération pour les gens,

01:13:51 dit-elle. Comment faire de la part du gouvernement pour montrer qu'il a de la considération pour les gens,

01:13:58 sachant qu'il ne compte rien lâcher sur la réforme de retraite ?

01:14:02 On l'a vu avec cette réunion, avec l'intersyndical qui a duré 55 minutes top chrono,

01:14:07 et tout le monde est parti, chacun de son côté.

01:14:09 Alors, peut-être même que Mme Borne aurait pu parler de la considération.

01:14:15 Elle ne peut évidemment pas le faire dans son rôle.

01:14:17 Elle le fera sans doute quand c'est un... Dans un livre, je vous le donne en mille,

01:14:22 qu'elle va signer dans les six mois après son débarquement à Matignon

01:14:25 pour expliquer l'enfer de Matignon, d'une part, et probablement pour dire aussi

01:14:30 que peut-être elle n'a pas, elle, reçu toute la considération qu'elle pouvait attendre

01:14:36 de la part du chef de l'État.

01:14:38 Donc, cette question de la considération, vous remarquerez qu'elle revient toujours comme un serpent de mer.

01:14:44 C'est-à-dire, et le président de la République lui-même a dû s'en expliquer au lendemain des Gilets jaunes,

01:14:48 il a dû s'en expliquer au lendemain des confinements, il a dû s'en réexpliquer encore récemment.

01:14:54 C'est-à-dire que sans arrêt, le président de la République est obligé de dire

01:14:57 "Oh, mais finalement, je respecte les gens, ne croyez pas que je n'ai pas d'égard pour les Français,

01:15:04 ne croyez pas que je ne comprends pas leurs difficultés, etc."

01:15:07 Mais c'est exactement comme Mme Borne qui dit "Je peux être encore utile".

01:15:11 C'est précisément quand la chose... C'est le mot de Monterland,

01:15:14 le mot apparaît quand la chose disparaît, justement.

01:15:18 C'est précisément parce qu'il y a ce malaise, personne n'obligeait le président de la République...

01:15:23 Alors pour le coup, il avait physiquement pris du champ, c'est d'ailleurs souvent le cas,

01:15:28 lorsqu'il y a des jours de manifestation, de mobilisation pendant cette crise de retraite.

01:15:32 Regardez, on est, je crois, c'était le 11e jour, je ne serais pas étonné qu'au moins la moitié de ces journées,

01:15:38 le président de la République était, comme par hasard, à l'étranger.

01:15:41 Alors on ne va pas lui faire un procès d'intention, parce que surtout des visites d'État comme celle en Chine,

01:15:46 c'est des visites qui se préparent des mois et des mois à l'avance,

01:15:49 contre les enjeux de protocole, les enjeux de sécurité, etc.

01:15:51 Et la journée d'avant, elle était en visite d'État en Afrique.

01:15:54 Voilà, et encore avant, et encore avant.

01:15:55 Ce sont des voyages qui se préparent effectivement des mois à l'avance.

01:15:58 Voilà, donc là, le chef de l'État avait pris de la distance, physiquement.

01:16:01 Il était sur d'autres sujets, et des sujets quand même qui sont très importants,

01:16:04 au capitaux, les relations avec la Chine, la guerre en Ukraine, la paix dans le monde, tout simplement.

01:16:09 Et il a cru quand même bon, à distance, de riposter, si vous voulez, de réagir aux propos de Laurent Berger.

01:16:16 Et ça, c'est très gênant, parce que ça veut dire que le président de la République, d'abord,

01:16:20 il n'est pas à sa place.

01:16:21 Le président de la République, normalement, il surplombe les institutions.

01:16:23 Il est la clé de voûte de la Ve République.

01:16:25 Il est le garant de l'unité des Français, le garant de la Constitution.

01:16:28 Là, en l'occurrence, il est dans son domaine, dans son rôle de domaine réservé.

01:16:32 Il y aurait eu d'autres critiques à lui adresser, mais ce n'est pas le sujet,

01:16:35 le fait d'avoir un chaperon à côté de lui, parce qu'il ne peut pas parler maintenant tout seul

01:16:40 à un chef d'État chinois, il est obligé d'avoir le chaperon européiste.

01:16:43 Enfin, passons.

01:16:44 Revenons sur l'affaire.

01:16:46 Donc là, normalement, il n'est pas du tout dans ce rôle-là et il va répondre

01:16:50 à un dirigeant syndical à des milliers de kilomètres de chez lui.

01:16:54 Et il va lui répondre pour remettre une pièce dans le jukebox.

01:16:57 Donc c'est quand même très étonnant.

01:16:59 Ça veut dire que le président de la République, d'une certaine façon, était piqué au vif.

01:17:02 C'est lui qui va...

01:17:04 Admettons que M. Berger n'ait pas été complètement dans son rôle.

01:17:07 Le fait que le président de la République lui réponde, ça montre d'une certaine façon

01:17:11 qu'il y a bien et bien un malaise démocratique.

01:17:14 Dans le même temps, cher Guillaume Bigot, le parti Les Républicains

01:17:18 serait en train de préparer une tribune pour réclamer un Premier ministre

01:17:22 si jamais Elisabeth Borne venait à partir de Matignon.

01:17:26 Un Premier ministre qui viendrait donc du camp des Républicains.

01:17:29 Alors, nous sommes allés à votre rencontre.

01:17:31 Si Elisabeth Borne venait à partir, qui pour la remplacer ?

01:17:34 Écoutez.

01:17:35 Je pense que la personne la plus à même aujourd'hui de reconstruire vraiment

01:17:39 une politique cohérente avec le consensus général politique qu'il y a en France,

01:17:43 ça pourrait être Édouard Philippe.

01:17:45 Aucune idée. J'avoue que je ne suis pas beaucoup à la politique pour le moment.

01:17:48 De toute façon, ça serait probablement un Premier ministre

01:17:50 qui est facile à contrôler par le président.

01:17:52 Donc, ça ne m'intéresse pas tant que ça en fait.

01:17:55 Non, aucune idée. Je ne veux pas d'elle, mais je n'ai aucune idée

01:17:58 de qui peut la remplacer actuellement.

01:18:00 Alors, c'est un échantillon qui évidemment n'est pas représentatif.

01:18:05 Ce sont des personnes que nous sommes allés rencontrer dans la rue

01:18:08 à qui nous avons tendu notre micro.

01:18:09 Néanmoins, c'est assez symbolique de ces Français qui de plus en plus

01:18:15 se désintéressent entre guillemets de la politique en France.

01:18:18 Ça, c'est une augmentation constante que notent tous les observateurs

01:18:23 de la chose politique, que l'augmentation du niveau d'abstention

01:18:29 qui nous rapproche finalement d'une situation quasiment nord-américaine

01:18:33 où vous avez tout le temps quasiment au moins 40% du corps électoral

01:18:37 qui s'est détourné intégralement des élections.

01:18:40 Je pense qu'en dehors de l'influence des États-Unis,

01:18:43 de l'américanisation de notre société qui continue,

01:18:45 il y a un autre facteur clé, c'est quand même le fait que le référendum de 2005,

01:18:51 il n'en ait pas été tenu compte.

01:18:53 Il y a quand même eu un rejet à 56% d'un traité,

01:18:56 donc 99% du texte a été repris et passé en force ensuite

01:18:59 par les députés et les sénateurs au Congrès.

01:19:01 Alors certes, c'était constitutionnel, mais là, par analogie,

01:19:05 admettons que les représentants de la nation et la nation,

01:19:09 le peuple et les élus s'afforment comme une sorte de couple,

01:19:12 un couple démocratique, on va dire, là, c'est plus qu'un coup de canif

01:19:16 dans le contrat, si j'ose dire, dans le contrat social.

01:19:19 Là, c'est plus qu'une coucherie ou une tromperie avec Bruxelles.

01:19:23 Là, c'est un divorce en bonne et due forme.

01:19:26 Donc, à un moment, symboliquement, les symboles sont très forts,

01:19:29 mais aussi juridiquement, il y a quand même des députés et des sénateurs

01:19:32 qui ont disposé d'une souveraineté qui ne leur appartient pas en direct.

01:19:35 La souveraineté, ils l'expriment, comme le dit très bien l'article 3 de la Constitution,

01:19:40 la souveraineté appartient au peuple, qu'ils l'expriment par.

01:19:44 Et donc, cette souveraineté qui ne leur appartient pas, ils en ont disposé.

01:19:47 Donc, depuis lors, effectivement, il y a une abstention très forte,

01:19:50 ça me semble assez logique.

01:19:52 Et pour le reste, cette abstention, elle est due au fait

01:19:54 qu'il y a probablement un problème d'offre politique.

01:19:57 Il est 8h30 sur CNews et sur Europa.

01:20:00 L'essentiel de l'actu, c'est avec Elisa Lukavski.

01:20:03 C'est l'information principale de cette matinée.

01:20:08 Au moins 6 blessés dans l'effondrement d'un immeuble d'habitation,

01:20:11 cette nuit à Marseille.

01:20:13 Ça s'est passé à minuit 40 au numéro 17 de la rue Thivoli.

01:20:17 Les numéros 15 et 19 de cette rue sont fragilisés.

01:20:20 L'immeuble au numéro 15 serait même à 75% effondré.

01:20:24 Il y a de fortes suspicions qu'une explosion ait provoqué l'effondrement.

01:20:28 D'après le préfet des Bouches-du-Rhône,

01:20:30 un incendie empêche toujours les secours d'accéder

01:20:34 et d'aller à la recherche d'autres victimes éventuelles.

01:20:37 Gérald Darmanin est attendu sur place ce matin.

01:20:40 Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus ce dimanche.

01:20:44 Place Saint-Pierre au Vatican pour la messe de Pâques,

01:20:46 présidée par le pape François.

01:20:48 Il prononcera ensuite sa traditionnelle bénédiction

01:20:50 "Urbi et Orbi" à la ville et au monde,

01:20:52 depuis le balcon de la Basilique Saint-Pierre.

01:20:55 Hier soir, le pape a présidé pendant 2h30.

01:20:57 La messe de la Vigile Pascale dans la Basilique Saint-Pierre de Rome,

01:21:00 en présence d'environ 8000 fidèles.

01:21:03 Et du foot avec la 30e journée de Ligue 1.

01:21:06 Et le PSG qui se donne un peu d'air après de défaites d'affilée.

01:21:10 Victoire 2-0 sur la pelouse de Nice.

01:21:12 Après une alerte avec la tête de Danilo qui va terminer sur le poteau.

01:21:16 Niçois, c'est Lionel Messi qui signe le premier but de la rencontre.

01:21:20 Nice qui a failli égaliser avec Dante à un quart d'heure du terme.

01:21:24 A Sergio Ramos, de la tête, inscrit le deuxième but parisien.

01:21:27 Le PSG qui est toujours leader du championnat

01:21:29 et qui a désormais 6 points d'avance sur son dauphin, Lens.

01:21:32 Guillaume Bigot, vous vouliez revenir sur cette crise de confiance

01:21:38 des Français envers le politique et le pouvoir français.

01:21:42 Je pense que vous avez vraiment raison d'insister sur l'abstention

01:21:45 parce que c'est vraiment au cœur du malaise

01:21:47 et de la crise de la représentativité.

01:21:49 En fait, pour avoir une vision, un avis clair de ce malaise,

01:21:53 c'est deux éléments.

01:21:55 C'est l'élément abstentionniste.

01:21:57 La dernière législative s'est montée jusqu'à 52%,

01:21:59 donc plus d'un Français sur deux qui ne vote pas.

01:22:01 Et ensuite, que votent les Français qui votent, si j'ose dire ?

01:22:04 Eh bien, vous avez un éclatement en trois blocs,

01:22:07 c'est-à-dire un bloc autour du gouvernement,

01:22:10 adaptation de la France à la mondialisation eurolibérale,

01:22:13 un bloc de contestation de cette politique très, très à gauche

01:22:18 sur la question sociale, sur la question économique

01:22:20 et viennent se greffer tous les enjeux sociétaux

01:22:23 de wauquisme et d'écologie, etc.

01:22:25 C'est la nups.

01:22:26 Et une contestation au nom de la nation,

01:22:28 de la souveraineté nationale,

01:22:29 avec une aspiration régalienne de contrôle des flux migratoires,

01:22:32 c'est l'URN.

01:22:33 Donc, vous voyez, il y a un éclatement façon Peuze en trois,

01:22:36 et il n'y a vraiment aucun de ces trois pôles

01:22:39 qui est en mesure de gouverner seul.

01:22:41 C'est ça, l'éclatement démocratique en France,

01:22:44 avec la moitié des gens qui ne votent pas.

01:22:46 C'est pour ça que ça peut paraître surprenant,

01:22:48 cet argument d'offre politique,

01:22:50 mais il y a probablement un trou dans la raquette.

01:22:52 De son côté, Gérald Darmanin est de nouveau sur le front

01:22:55 contre les rodéos urbains.

01:22:57 Le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet

01:22:59 de renforcer les mesures de lutte contre ce fléau.

01:23:02 Il recommande notamment d'optimiser l'usage de la vidéosurveillance,

01:23:06 de conduire des opérations de contrôle coordonnées

01:23:08 dans les secteurs concernés

01:23:10 et de systématiquement saisir les véhicules utilisés.

01:23:13 Guillaume Bigot, ça tombe sur le sens de ce que dit Gérald Darmanin.

01:23:18 C'est presque, j'allais dire, malheureusement,

01:23:21 un marronnier quasiment tous les ans.

01:23:23 Les beaux jours arrivent et Gérald Darmanin évoque

01:23:26 les rodéos urbains.

01:23:28 Ça veut dire que ça continue.

01:23:30 Est-ce qu'on en fait assez aujourd'hui ?

01:23:32 D'abord, la mesure phare de M. Darmanin,

01:23:36 c'est la saisie des véhicules.

01:23:38 Je n'ai pas les statistiques du ministère de l'Intérieur,

01:23:41 mais je ne serais pas étonné que la plupart de ces véhicules

01:23:44 utilisés pour ces rodéos urbains sont des véhicules

01:23:46 qui ont été subtilisés, qui sont des véhicules volés.

01:23:49 Donc, priver des rosseleurs ou priver de ces gamins

01:23:56 qui exposent leur vie,

01:23:58 bon, ça c'est un peu leur responsabilité,

01:24:00 mais qui exposent parfois et surtout la vie des riverains

01:24:03 ou des gens qui passent à côté.

01:24:04 Il y a eu des accidents graves et même mortels

01:24:06 impliquant des enfants.

01:24:07 Ça, c'est autre chose.

01:24:08 Et donc, leur voler des motos qu'ils ont,

01:24:11 leur confisquer des motos qu'ils ont eux-mêmes volées,

01:24:15 je ne suis pas certain que ça leur fasse peur

01:24:17 ou que ça soit réellement dissuasif.

01:24:19 Alors maintenant, qu'est-ce qui peut être dissuasif ?

01:24:21 C'est ça la question.

01:24:22 Il y a ces fameuses interceptions par contact

01:24:25 autorisées en Grande-Bretagne,

01:24:27 pas exactement dans des rodéos,

01:24:29 mais on pourrait imaginer que ça vienne dans des rodéos,

01:24:31 puisque l'un des enjeux,

01:24:33 c'est intéressant de comprendre ce mécanisme des rodéos urbains,

01:24:35 le rodéo urbain, c'est un défi à l'autorité.

01:24:38 Les adolescents, souvent, sont dans le défi à l'autorité.

01:24:42 En plus, là, ils veulent exprimer une espèce de culture de gang,

01:24:45 une culture de quartier.

01:24:47 C'est assez complexe à appréhender.

01:24:51 Se mêle là-dedans la culture,

01:24:54 la contre-culture américaine du gang, du rap, etc.

01:24:58 Se mêle aussi, bien sûr, la culture assez violente du trafic de drogue

01:25:02 et se mêle en plus un élément un peu de ré-islamisation

01:25:05 dans lequel l'État, l'ordre public, la police, etc. sont des ennemis.

01:25:10 Et donc, on veut défier cette autorité-là.

01:25:12 Et en même temps, il y a quelque chose d'assez banal là-dedans.

01:25:15 C'est vraiment le fait, c'est une sorte de rite initiatique

01:25:19 que ces jeunes adolescents se donnent à eux-mêmes.

01:25:21 En fait, on est la première société humaine

01:25:23 qui n'a plus de rite initiatique,

01:25:25 parce qu'il y a quelque chose qu'on ne veut pas voir au XIXe siècle,

01:25:28 ce qu'on ne voulait pas voir, c'est la sexualité.

01:25:29 Aujourd'hui, la nouvelle pornographie,

01:25:31 c'est un coup des jeunes hommes pour la violence.

01:25:33 En fait, il y a une montée de hormones,

01:25:34 de testostérone à l'adolescence des jeunes garçons.

01:25:36 Alors, le wokisme, évidemment, interdit de parler de ce problème,

01:25:38 mais c'est quand même un problème réel dans toutes les sociétés humaines

01:25:41 et de la Nouvelle-Guinée en passant par les sociétés antiques

01:25:44 et jusqu'aux services militaires,

01:25:45 on faisait quelque chose de cette montée d'adrénaline,

01:25:48 puisque des jeunes garçons veulent souvent tester leur courage.

01:25:51 Et donc, on avait des rites initiatiques.

01:25:52 C'est le Maasai qui tue le lion, par exemple,

01:25:54 quand il est adolescent, qui va à la chasse au lion.

01:25:57 Donc là, on n'en fait plus rien.

01:25:58 Et donc, on voit un certain nombre, cette pulsion-là, elle existe.

01:26:01 Alors, elle se manifeste par, je ne sais pas,

01:26:03 ils sont accro à des jeux vidéo super sanguinolents,

01:26:05 mais c'est dans leur chambre d'ado, donc on ne le voit pas.

01:26:07 Ou alors, eh bien, ils vont faire des trucs fous.

01:26:10 Par exemple, ils vont prendre des motos

01:26:13 pour montrer qu'ils sont les plus courageux

01:26:15 et ils vont se défier entre eux

01:26:17 et les images vont circuler sur les réseaux sociaux.

01:26:19 Donc, de toute façon, tant qu'on n'aura pas réglé le problème sous-jacent

01:26:22 de faire quelque chose de cette montée un peu de force

01:26:25 pour qu'ils puissent exprimer leur courage,

01:26:27 mais en même temps, que cette violence ne soit pas une violence,

01:26:29 mais que ça soit une force mise au service de la société,

01:26:32 on ne réglera pas le problème.

01:26:34 Et ces jeunes, en tout cas, évidemment,

01:26:36 s'ils avaient des images qui n'étaient pas à leur avantage,

01:26:38 s'ils étaient percutés par exemple,

01:26:40 ça m'étonnerait qu'ils les diffusent sur les réseaux sociaux.

01:26:42 Mais évidemment, les autorités ont en tête

01:26:44 le fait que ça pourrait déclencher des émeutes.

01:26:46 Guillaume, faut-il que le pouvoir soit plus décentralisé ?

01:26:49 C'est en tout cas ce que souhaitent 68 élus de divers bords,

01:26:53 y compris de la majorité, dans une tribune publiée aujourd'hui.

01:26:56 Ils en appellent notamment à autoriser à nouveau

01:26:59 certains cumuls des mandats.

01:27:01 Les explications avec Maxime Lavandier.

01:27:03 Redonner toute leur place aux maires, avec cette tribune,

01:27:06 Karl Olive, député des Yvelines et 68 élus,

01:27:09 mettent en avant les incivilités commises sur les maires

01:27:12 et ses conséquences.

01:27:14 Depuis les élections municipales de 2020,

01:27:16 1293 maires ont démissionné de leur mandat,

01:27:19 soit près de 40 chaque mois en moyenne.

01:27:21 Plus d'un maire sur trois dit avoir déjà été victime

01:27:23 de menaces ou d'injures.

01:27:25 Pour remédier à ces violences, l'ancien maire de Poissy

01:27:28 voudrait que les élus aient un rôle plus important.

01:27:30 À l'heure où les fractures sociales et politiques

01:27:32 se creusent de jour en jour, il est grand temps

01:27:34 de reconsidérer le rôle et le pouvoir des maires,

01:27:37 clé de l'apaisement de notre pays.

01:27:39 Et redeviennent des acteurs clés de la vie démocratique.

01:27:42 Les maires doivent enfin, par des actes,

01:27:44 être considérés comme des acteurs majeurs de notre démocratie

01:27:47 et non de simples exécutants de celles qu'on leur impose.

01:27:50 Pour Karl Olive, l'expérience du maire est un atout indéniable

01:27:53 pour proposer aux citoyens des solutions de proximité.

01:27:56 Des solutions à chaque problème adaptées aux réalités locales

01:27:59 qui font consensus alors que trop souvent

01:28:01 les décisions suscitent crispations et incompréhensions

01:28:04 chez ceux à qui elles sont imposées.

01:28:06 Déjà favorable à un retour du cumul des mandats,

01:28:08 le député Renaissance espère que ce thème sera débattu

01:28:11 lors de la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron.

01:28:15 Guillaume Bigot, faut-il plus décentraliser en France ?

01:28:20 Il y a plusieurs questions.

01:28:21 Des questions larges, effectivement.

01:28:24 La décentralisation, c'est un sujet qui est lié aussi

01:28:32 à la capacité pour les citoyens de contrôler leur destin.

01:28:36 Je pense qu'il faut non seulement, peut-être,

01:28:39 réfléchir à la décentralisation, mais là, ce qu'on a vu

01:28:42 en matière de décentralisation, si on fait le bilan

01:28:44 de ce qui a été fait en matière de décentralisation,

01:28:46 c'est des fonctions relativement standards

01:28:48 qu'on confie aux différentes collectivités locales.

01:28:50 Et on se demande parfois si, je ne sais pas,

01:28:53 rénover les lycées, par exemple, c'est vraiment judicieux,

01:28:56 ou entretenir certaines routes, est-ce que c'est vraiment

01:28:58 judicieux que les collectivités locales le fassent ?

01:29:00 On donne aussi aux collectivités locales la gestion

01:29:03 d'un certain nombre de sujets sociaux très coûteux.

01:29:05 Je pense à l'aide aux mineurs non accompagnés,

01:29:08 avec toute la gestion de l'aide sociale à l'enfance.

01:29:12 Est-ce que c'est vraiment judicieux que ce soit

01:29:15 les collectivités locales qui le fassent ou pas ?

01:29:17 C'est très difficile à dire.

01:29:19 Ce qu'on a vu pendant la crise sanitaire, en tout cas,

01:29:21 c'est que les collectivités locales étaient capables

01:29:23 d'initiatives, elles étaient capables de prendre...

01:29:25 C'est plutôt une décentralisation dans ce sens-là,

01:29:27 c'est-à-dire de permettre aux collectivités locales

01:29:30 d'expérimenter, de permettre aux collectivités locales

01:29:32 de faire des choses par elles-mêmes, d'avoir une sorte

01:29:34 de pouvoir d'initiative.

01:29:36 Ensuite, la question de savoir s'ils ont une autonomie

01:29:39 ou pas, ça pose la question de leurs ressources.

01:29:42 Normalement, les collectivités locales, il y a un article

01:29:44 de la Constitution qui vise ça, doivent avoir leur propre...

01:29:47 Disposer de leurs propres ressources.

01:29:49 Or, on a vu que c'est... Enfin, on voit de toute façon

01:29:51 que ce n'est pas le cas. D'abord, sans les aides

01:29:53 de l'État central, les collectivités locales sont en déficit.

01:29:57 Et on a privé les collectivités locales et le gouvernement

01:30:01 qui voulait miser surtout sur, justement, cette démocratie

01:30:04 locale, les élus locaux, les maires, notamment les maires,

01:30:07 c'est quand même les maires qui ont sauvé le président Macron

01:30:10 de la crise des Gilets jaunes, il ne faut pas l'oublier.

01:30:12 Eh bien, ils ont été récompensés comment ?

01:30:14 Par la suppression de la taxe d'habitation,

01:30:16 qui était un de leurs leviers importants.

01:30:18 Ensuite, quand on parle de démocratie locale

01:30:20 ou de décentralisation, il faut...

01:30:23 C'est un problème plus général dans notre démocratie,

01:30:25 c'est d'arriver à avoir non seulement les moyens

01:30:29 de ces ambitions, donc là, les collectivités locales

01:30:32 sont endettées et on leur supprime des taxes,

01:30:34 et en plus, on leur demande d'avoir un équilibre budgétaire,

01:30:37 mais aussi de savoir pour les citoyens,

01:30:39 quand ils donnent un pouvoir à un représentant,

01:30:42 si les représentants en question ont réellement, eux,

01:30:45 le pouvoir pour ensuite pouvoir rendre compte

01:30:48 aux citoyens après les élections de ce qu'ils ont fait,

01:30:50 pas fait, bien fait, mal fait.

01:30:52 C'est comme ça que fonctionne la démocratie.

01:30:53 Vous donnez le pouvoir à quelqu'un,

01:30:55 il l'utilise bien ou mal, et ensuite,

01:30:57 vous le confirmez, vous changez d'élu.

01:30:59 Là, le problème, c'est qu'à l'échelon national

01:31:02 comme à l'échelon local, il y a une espèce de politique

01:31:05 d'une bonne taux, c'est-à-dire on vous donne

01:31:07 une responsabilité et ensuite, on mélange les cartes

01:31:10 et on ne sait plus où est cette responsabilité.

01:31:12 Je m'explique. Vous donnez un pouvoir aux maires

01:31:14 et on voit bien que les maires, dans le chamboule-tout

01:31:17 démocratique, c'est encore la figure qui tient debout.

01:31:20 Les sondages montrent que les maires sont encore

01:31:23 les élus les plus appréciés.

01:31:25 Donc, on donne un pouvoir aux maires,

01:31:26 on élit les maires, c'est vrai, mais ensuite,

01:31:28 on crée un échelon supplémentaire qui s'appelle

01:31:30 les collectivités de communes, justifiées par des questions

01:31:33 d'économie d'échelle, justifiées par des mesures

01:31:35 d'efficacité sur la même chose, la gestion,

01:31:37 le management, la comptabilité, etc.

01:31:39 Très bien, ça peut se justifier, mais le problème,

01:31:41 c'est que vous avez une dilution démocratique

01:31:43 où vous élisez des gens qui, ensuite, vont se retrouver

01:31:46 à l'intérieur de collectivités de communes

01:31:48 dans lesquelles ils n'ont plus vraiment le pouvoir.

01:31:50 Donc, comment vont-ils rendre compte, ensuite,

01:31:53 à leurs concitoyens de ce qu'ils ont pu faire ou pas faire ?

01:31:55 Donc, ça peut être vraiment décourageant.

01:31:57 Et ce phénomène, je vous invite à y réfléchir,

01:31:59 c'est le même phénomène à l'échelle nationale.

01:32:01 C'est-à-dire que vous votez pour une majorité,

01:32:03 vous votez pour un président de la République

01:32:05 qui, ensuite, va prendre, par exemple, des décisions

01:32:08 avec, pour ne citer que cet exemple,

01:32:10 il y en aurait d'autres, avec le Conseil européen,

01:32:12 avec d'autres chefs d'État.

01:32:13 Donc, finalement, il y a une dilution des responsabilités.

01:32:15 On ne sait plus très bien qui décide de quoi,

01:32:17 qui a le pouvoir de faire quoi,

01:32:19 et si vraiment ces maires ont le pouvoir.

01:32:22 Ensuite, il y a un autre sujet qui a été mis sur la table

01:32:26 par Karl Olli, mais je pense qu'il a tout à fait raison,

01:32:28 c'est l'interdiction du cumul des mandats.

01:32:30 Et, en fait, ça a créé, effectivement,

01:32:32 des députés vraiment hors sol.

01:32:34 Alors, bon, les députés ont le droit

01:32:37 de n'avoir jamais fait de politique,

01:32:39 et au contraire, c'est bien, d'ailleurs,

01:32:40 de rafraîchir les cadres, de renouveler les cadres.

01:32:43 Mais, en effet, le fait d'avoir une expérience locale

01:32:46 crée un contact, non seulement, je dirais,

01:32:50 humain avec la population, légitimité, bien sûr,

01:32:53 un contact avec le terrain, avec la réalité des choses,

01:32:55 mais surtout, ça crée, on peut dire,

01:32:58 une sorte d'expérience du gouvernement,

01:33:03 c'est-à-dire d'expérience...

01:33:05 On ne se prononce plus, en tant que député,

01:33:07 sur des éléments complètement idéologiques,

01:33:09 lorsqu'on a eu les mains dans le cambouis,

01:33:11 lorsqu'on a eu à gérer une police municipale,

01:33:13 lorsqu'on a eu à gérer un budget,

01:33:15 lorsqu'on a eu, entre guillemets,

01:33:17 comme disent les...

01:33:20 Le bloc élitaire, ils utilisent cette expression

01:33:22 de vrais gens ou du terrain, des vrais citoyens, etc.

01:33:26 Bon, je suis un peu déplacé, mais on voit bien,

01:33:28 quand même, l'idée d'avoir des gens en chair et en os

01:33:31 et pas simplement une circonscription abstraite.

01:33:33 - Mais, justement, ce que les gens veulent aussi,

01:33:35 ce sont des députés en chair et en os à l'Assemblée nationale

01:33:39 et des maires en chair et en os dans les municipalités,

01:33:42 d'où le non-cumul des mandats, cher Guillaume.

01:33:44 - Oui, vous avez raison, sauf que...

01:33:47 Sauf que la réalité pratique et démocratique de cette affaire,

01:33:52 c'est que les députés, en l'occurrence,

01:33:55 ont un pouvoir qui est très limité,

01:33:57 on l'a vu encore avec l'affaire

01:33:59 de la réforme des retraites sous la Ve République,

01:34:02 et souvent, la force qu'ils peuvent avoir,

01:34:07 c'est de relayer auprès de l'exécutif,

01:34:10 auprès du gouvernement, les attentes des citoyens.

01:34:13 Et s'ils sont déconnectés des citoyens, c'est très compliqué.

01:34:16 Parce que la légitimité du député, dans un système,

01:34:19 notamment avec le quinquennat, qu'est-ce que c'est ?

01:34:21 C'est d'appartenir à un parti politique,

01:34:24 et souvent, d'ailleurs, la mécanique s'est un peu cassée,

01:34:27 avec la dernière législative, mais normalement,

01:34:30 et c'était bien l'esprit, d'ailleurs, de cette réforme du quinquennat,

01:34:33 d'éviter la cohabitation, normalement, c'est appartenir à une majorité présidentielle.

01:34:37 Appartenir à un parti de majorité présidentielle,

01:34:39 autant les maires, on le voit, tiennent la route dans la crise démocratique,

01:34:42 autant les partis politiques ne tiennent plus du tout la route dans la crise démocratique.

01:34:46 Donc, qu'est-ce que c'est qu'un parti politique ?

01:34:48 C'est des gens qui partagent les mêmes convictions politiques,

01:34:50 qui se réunissent entre eux, et qui ensuite, en fonction de liens,

01:34:55 et on le voit à l'intérieur de la France Insoumise,

01:34:57 où M. Mélenchon et quelques personnes tiennent d'une main de fer

01:35:00 les mécanismes de financement du parti,

01:35:02 donc ils disent "toi oui, toi non",

01:35:04 et ils ne tiennent en aucun compte, par exemple, la légitimité démocratique,

01:35:08 le fait que les députés étaient plus ou moins bien élus, etc.

01:35:11 Ils imposent d'une main de fer ce qu'ils veulent,

01:35:13 et il n'y a pas que la France Insoumise,

01:35:14 tous les partis fonctionnent un peu de cette façon-là.

01:35:16 J'aimerais qu'on évoque, Guillaume Bigot, nos agriculteurs,

01:35:20 parce qu'on a tendance, peut-être, un petit peu à les oublier,

01:35:22 notamment, deux semaines après ces manifestations à Sainte-Sauline,

01:35:26 la douzaine d'agriculteurs qui seront raccordés à la bassine,

01:35:30 ces agriculteurs ont du mal à vivre avec la violence dont ils ont été témoins.

01:35:34 Alors, il y a très peu de menaces directes,

01:35:36 néanmoins, ils ne comprennent pas que le dialogue soit totalement rompu

01:35:40 avec les opposants au projet.

01:35:42 Michael Chahut en a rencontré quelques-uns d'entre eux.

01:35:44 L'eau lui est indispensable pour faire pousser la luzerne

01:35:49 qui nourrit ses 220 chèvres pour fabriquer le chabichou du Poitou.

01:35:54 Arthur Perrault est un des 12 irrigants connectés à la bassine de Sainte-Sauline.

01:35:59 Le raccordement, justement, a été incendié il y a deux semaines

01:36:03 par les manifestants.

01:36:04 Coût de la réparation, autour des 10 000 euros.

01:36:06 Voir tant de violence envers notre profession, envers nos familles,

01:36:12 c'est vraiment pas facile à vivre.

01:36:17 On a à cœur de bien faire notre travail,

01:36:20 de produire une alimentation de qualité pour les Français.

01:36:27 Emmanuel Villeneuve est un céréalier irrigant raccordé lui aussi à la bassine.

01:36:32 Il a suivi la manifestation depuis son champ de colza

01:36:35 à 800 mètres de la réserve de Sainte-Sauline.

01:36:38 Ces dernières années, il a divisé par deux le maïs gourmand en eau

01:36:42 pour s'orienter vers d'autres cultures.

01:36:44 On vit sur ce territoire, moi, depuis 60 ans,

01:36:47 et mes grands-parents avant, et mon fils s'installe.

01:36:50 Vous comprenez bien que ce territoire, on veut le préserver.

01:36:53 On a du mal à comprendre exactement toutes ces réactions nauséabondes, je dirais.

01:36:58 Ces deux irrigants reconnaissent qu'ils ont peut-être manqué de pédagogie

01:37:01 pour expliquer leur projet en donnant des éléments simples comme celui-ci.

01:37:05 Les 630 000 mètres cubes de la bassine correspondent à seulement 25 mm de pluie

01:37:11 tombée sur le territoire de Sainte-Sauline.

01:37:14 - Guillaume Bigot, on a beaucoup parlé des violences à l'encontre des forces de l'ordre,

01:37:20 de cette manifestation ultra-violente,

01:37:23 mais on n'a pas beaucoup parlé des principaux intéressés, les agriculteurs.

01:37:26 - C'est vrai.

01:37:28 Ces agriculteurs sont généralement partisans,

01:37:31 il y en a qui ne le sont pas, de l'utilisation de ces bassines.

01:37:35 Et je crains, même si on peut...

01:37:37 Il y a des arguments.

01:37:39 Le fond de l'affaire, le fond du débat sur les bassines

01:37:42 est un débat, on va dire, technique, assez complexe,

01:37:45 parce qu'il y a des avis tout à fait contradictoires.

01:37:47 Il y a eu d'ailleurs des décisions de justice dans un sens, puis dans un autre.

01:37:50 Le BRGM, à la fois, s'était prononcé en faveur des bassines

01:37:53 pour dire qu'effectivement, ça ne limitait pas les quantités d'eau dans les fameuses nappes phréatiques.

01:37:59 Les bassines, c'est le principe de récupérer de l'eau de pluie,

01:38:02 voire de temps en temps de fonctionner un peu dans les nappes phréatiques.

01:38:05 Alors là, hurlement, mais de toute façon, l'eau de pluie,

01:38:08 elle est alimentée des nappes phréatiques ou alimentée des rivières,

01:38:11 des sols, ce dont les espèces ont besoin, la terre a besoin.

01:38:14 C'est ce que disent les opposants aux bassines et les gens favorables aux bassines,

01:38:18 et notamment les agriculteurs, disent mais non,

01:38:20 puisqu'en fait, on prend de l'eau lorsqu'elle est abondante,

01:38:23 sachant qu'une grosse partie de cette eau se sera évaporée.

01:38:26 Et donc, ça nous évite précisément, en ayant des bassines,

01:38:29 de prendre de l'eau l'été, là où il y en a le moins,

01:38:32 là où il y a des véritables tensions.

01:38:34 Donc, le débat technique est assez complexe.

01:38:36 Il y a des pours, il y a des contres, mais grosso modo,

01:38:39 les agriculteurs disent qu'ils ne peuvent vraiment de plus en plus difficilement

01:38:43 se passer de ces bassines.

01:38:45 Et en face, on a un débat quasi religieux,

01:38:48 parce que les gens qui sont opposés à ces bassines

01:38:53 sont souvent des gens convaincus que le changement climatique irréversible

01:38:58 va aboutir à très court terme à des catastrophes apocalyptiques.

01:39:02 Donc, on est presque, j'allais dire, dans les mouvements millénaristes de l'an 1000

01:39:05 que les historiens connaissent bien, voilà,

01:39:07 au moment où il y a eu des grandes peurs paniques,

01:39:09 il y a quelque chose comme ça.

01:39:11 Mais attention, les responsabilités pour déclencher cette peur

01:39:14 et faire monter cette pression, parce qu'il faut bien se mettre

01:39:17 à la place de gens qui sont convaincus, de bonne foi d'ailleurs,

01:39:20 que demain, les êtres humains vont mourir faute d'eau.

01:39:23 Demain, toutes les espèces vont disparaître,

01:39:26 on entend ce discours, mais la première espèce qui va disparaître,

01:39:29 c'est l'être humain.

01:39:30 Si vous êtes convaincu que l'utilisation des bassines

01:39:33 va être responsable de votre mort, de la mort de vos proches,

01:39:36 à échéance d'une décennie, qu'est-ce que vous faites, à votre avis ?

01:39:40 Et là, il faut faire très attention, parce que regardons ce qui se passe

01:39:43 du côté des manuels scolaires.

01:39:45 Moi, j'ai des enfants, j'ai regardé très attentivement

01:39:47 ce qui se passe dans leurs manuels scolaires.

01:39:49 Il y a un bombardement constant sur le thème du caractère

01:39:53 absolument catastrophique, irréversible du réchauffement climatique.

01:39:58 Ça, c'est vraiment présent dans nos manuels scolaires.

01:40:00 Donc, d'une certaine façon, on a semé des ferments de peur

01:40:04 qui peuvent devenir des ferments de haine ensuite,

01:40:07 parce que quand vous créez cette conviction absolument anxiogène,

01:40:11 et encore une fois, il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a pas de réchauffement climatique

01:40:13 ou qu'il n'y a pas de problème écologique,

01:40:15 mais c'est une chose de dire qu'il y a un réchauffement,

01:40:17 c'en est une autre de dire que le réchauffement qui nous concerne,

01:40:20 en plus, dans les pays tempérés, c'est un réchauffement

01:40:23 qui va aboutir, si vous voulez, à des catastrophes épouvantables.

01:40:27 Donc maintenant, on récolte finalement ce qu'on a semé.

01:40:31 Après ces violences, justement, Gérald Darmanin, à Sainte-Soline,

01:40:34 a pointé la responsabilité d'une association,

01:40:37 Soulèvement de la Terre.

01:40:39 Le ministre de l'Intérieur a lancé une procédure de dissolution.

01:40:42 Justement, 33 associations ont été interdites sous Emmanuel Macron.

01:40:48 C'est un record sous la Ve République.

01:40:51 Qu'est-ce que cela veut dire, Guillaume Migaud ?

01:40:54 D'abord, ça veut dire qu'il y a une loi très importante,

01:40:57 et je pense qu'on peut saluer l'action du président de la République sur ce thème-là.

01:41:00 C'est une loi sur le séparatisme.

01:41:03 Cette loi sur le séparatisme, vous savez, les associations sont très protégées en France,

01:41:07 à la fois d'abord par les magistrats, puisque c'est une liberté,

01:41:10 la liberté de constituer des associations, et ce n'est pas si simple.

01:41:13 Il faut vraiment motiver les décisions de dissolution d'associations.

01:41:17 Et souvent, d'ailleurs, elles sont dissoutes, puis elles sont reconstituées après,

01:41:20 soit sous une autre forme, et là, l'État ne peut pas nécessairement grand-chose,

01:41:23 soit même parce que devant les tribunaux, la dissolution juridiquement ne tient pas.

01:41:27 Or, il y a un dispositif législatif, une loi pour être plus simple,

01:41:31 la loi dite séparatisme, qui a permis, qui a donné,

01:41:36 lorsqu'il y a une atteinte à l'intégrité de l'État à travers la diffusion d'idéologies salafistes, islamistes,

01:41:43 un pouvoir au préfet et à l'autorité administrative de dissolution.

01:41:46 Et là, les magistrats ne peuvent pas aller contre,

01:41:49 et il y a eu, je pense, je ne sais pas dans les 33 associations,

01:41:52 combien relevaient de la diffusion de l'islamisme et portaient un risque de séparatisme,

01:41:58 mais ça a été quelque chose d'à mon avis assez efficace pour dissoutre des associations.

01:42:02 Ensuite, ce pouvoir est de toute façon très mal assuré.

01:42:07 On se rend compte d'un comportement parfois un peu, non pas d'autorité,

01:42:16 parce que l'autorité justement, elle n'a pas vraiment besoin de claquer des talons

01:42:19 pour se faire respecter, mais d'autoritarisme.

01:42:21 Lorsqu'on pense que des gens qui ont insulté le président de la République,

01:42:24 ce qui est totalement illégal et ce qu'il ne faut pas faire,

01:42:26 ont été poursuivis devant les tribunaux, parfois dépôteront minet,

01:42:29 des gendarmes ont débarqué chez des gens qui avaient insulté le président de la République sur Facebook,

01:42:33 on voit bien qu'il y a quelque chose d'un peu autoritaire dans ce gouvernement

01:42:38 pensant qu'il faut taper du poing sur la table pour se faire respecter.

01:42:42 Moi, je pense qu'il faut taper du poing sur la table pour protéger l'ordre public,

01:42:46 la sûreté est la première des libertés, il faut vraiment que la paix règne,

01:42:50 mais en fait, pour se faire respecter et pour qu'il y ait un respect de l'autorité,

01:42:55 de l'autorité gouvernementale, je pense que ce genre de mesure n'est pas très efficace.

01:42:58 Merci beaucoup pour cet échange, cher Guillaume Bigot.

01:43:00 On va rejoindre Sonia Mabrouk dans les studios d'Europe 1.

01:43:03 Bonjour Sonia, quel est votre invité ce matin pour le grand rendez-vous CNews Europe 1 Les Echos ?

01:43:09 Bonjour Vincent, bonjour à tous.

01:43:11 Notre invité ce dimanche, c'est l'ancien président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré.

01:43:16 Il a été aussi président de l'Assemblée nationale et ministre de l'Intérieur.

01:43:20 Bref, il a occupé tous les postes et toutes les fonctions qui sont sous les feux des projecteurs en ce moment.

01:43:26 Jean-Louis Debré, rendez-vous à 10h sur CNews et Europe 1, bien sûr.

01:43:30 Allez, vous restez bien avec nous sur CNews, votre matinale week-end continue et sur Europe 1,

01:43:35 c'est l'heure de retrouver Elena Higmonier et Frédéric Taddeï.

01:43:38 C'est arrivé demain, excellente journée, excellent dimanche de Pâques.

01:43:42 A toutes et à tous sur CNews et sur Europe 1, à tout de suite.

01:43:46 Allez, tout de suite la météo et bonnes nouvelles. Il va faire beau et chaud pour ce dimanche de Pâques.

01:43:53 Votre programme avec les déménageurs bretons, des déménagements d'exception.

01:43:57 On dit chapeau les bretons. Informations sur déménageurs-breton.fr.

01:44:01 Bonjour à tous. En effet, une météo très agréable et ceci dû à cet anticyclone qui est encore bien présent sur l'ensemble de notre pays.

01:44:08 Mais tout de même à cela, quelques bémols à commencer par des brouillards assez nombreux en matinée,

01:44:12 circulant des Hauts-de-France en direction de la vallée de la Garonne.

01:44:15 Ce sera en revanche très ensoleillé, que ce soit pour la Corse, la Méditerranée en général,

01:44:19 en remontant vers la frange Comté, tout de même avec des petits nuages un petit peu plus récalcitrants vers le quart nord-est.

01:44:24 Quant à tout l'ouest du pays, ce sera un ciel plutôt voilé, mais bonne nouvelle,

01:44:28 cela n'entâchera pas du tout la sensation de beau temps.

01:44:30 D'ailleurs, les éclaircies vont se confirmer au fil des heures.

01:44:33 La preuve avec un très beau soleil allant une fois de plus de la Méditerranée en remontant vers le bassin parisien.

01:44:38 Mais toujours ces nuages à qui auront du mal à se dissiper, que ce soit des Hauts-de-France vers les Ardennes.

01:44:43 Et puis on voit poindre l'arrivée justement d'une nouvelle perturbation, mais elle sera très peu active,

01:44:47 surtout sous forme de nuages puisque nous sommes bien bloqués par le champ des hautes pressions.

01:44:51 Passons maintenant aux températures, et bien avec une belle amplitude thermique entre la fraîcheur matinale et la douceur de l'après-midi.

01:44:57 Déjà 6 degrés au réveil pour Paris, 3 degrés pour l'île, 8 degrés à Brest, tout comme à Bordeaux.

01:45:02 0 degré en revanche avec même peut-être localement encore quelques petites gelées vers les régions centrales.

01:45:08 Et donc dans l'après-midi, la douceur sera de mise, même un pic de chaleur en direction de Bordeaux avec la maximale de 25 degrés.

01:45:15 Je rappelle quand même que nous sommes au mois d'avril, il fera 16 degrés à Metz, tout comme à Brest.

01:45:21 19 degrés à Paris et de 19 à 21 degrés entre Corse et continent.

01:45:27 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.

01:45:31 Des déménagements d'exception, on dit.

01:45:33 Chapeau les bretons.

01:45:34 Informations sur déménageurs-breton.fr

01:45:37 Il est tout juste 9h. Bonjour à tous.

01:45:39 Merci beaucoup d'être avec nous en direct dans votre matinal weekend.

01:45:42 Bon réveil en ce dimanche de Pâques si vous nous avez choisis ce matin.

01:45:46 Guillaume Bigot, vous êtes toujours autour de cette table.

01:45:48 Nous accueillons Benjamin Morel.

01:45:49 Bonjour, merci d'être avec nous également ce matin.

01:45:52 Vous êtes maître de conférence en droit public.

01:45:55 À la une de l'actualité ce matin, un immeuble d'habitation de 4 étages qui s'est effondré en pleine nuit à Marseille.

01:46:01 Au moins 6 personnes sont en urgence relative.

01:46:04 80 personnes ont été évacuées.

01:46:06 Les opérations de secours sont toujours en cours.

01:46:08 Le maire de la ville s'attend à des victimes.

01:46:10 On sera sur place dans un instant.

01:46:12 Elisabeth Borne pense être encore utile dans la crise que traverse le pays.

01:46:16 La première ministre s'est entretenue aux Parisiens.

01:46:20 Elle entend bien rester à Matignon.

01:46:21 On voit cela avec Elisa Lukavski dans un instant.

01:46:25 Et puis, il y a de moins en moins de croyants en France.

01:46:28 C'est le résultat d'un sondage IFOP fiducial.

01:46:31 Selon cette étude, 44% des Français admettent croire en Dieu.

01:46:35 C'est donc l'information de cette nuit.

01:46:39 Au moins 6 blessés, 33 personnes impliquées dans l'effondrement d'un immeuble cette nuit à Marseille.

01:46:44 80 personnes ont été évacuées.

01:46:47 Le maire de la ville s'attend à ce qu'il y ait des victimes.

01:46:51 La piste de l'explosion est à l'étude selon les autorités.

01:46:54 L'or para, vous êtes sur place.

01:46:56 Vous êtes notre correspondante à Marseille.

01:46:58 À 9h01, quelle est la situation sur place ?

01:47:01 Ce sont toujours une centaine de marées pompiers qui sont engagées.

01:47:07 Et ce depuis une heure du matin, depuis que le 17 de la rue Thivoli s'est effondré.

01:47:11 Un bâtiment de 4 étages entraînant dans sa chute une partie du numéro 15 et du numéro 19.

01:47:16 Près de 80 personnes ont été évacuées.

01:47:19 8 habitants du numéro 15 s'étaient notamment réfugiés sur un balcon.

01:47:22 C'est grâce à un engin équipé d'une échelle qu'elles ont pu être extraites et mises en sécurité.

01:47:26 Peu de temps après, un incendie s'est déclaré, cette fois sous les décombres.

01:47:30 Un incendie difficile à atteindre et qui est toujours en cours.

01:47:33 Écoutez les précisions du commandant Laurent, chargé des opérations chez les marins pompiers.

01:47:38 La priorité c'est vraiment d'éteindre le feu, en tout cas de limiter son ampleur,

01:47:43 pour permettre d'engager les chiens, puisque les fumées liées à l'incendie perturbent l'odorat des chiens

01:47:50 et ne permettent pas d'être suffisamment efficaces pour découvrir des personnes.

01:47:55 Donc voilà, c'est ça notre priorité, c'est vraiment de pouvoir avoir accès en sécurité à la zone de travail,

01:48:03 pour éteindre le feu et ensuite pouvoir engager les chiens.

01:48:06 Des conditions difficiles pour les marins pompiers, d'autant plus que vers 7h30,

01:48:11 une partie du bâtiment adjacent, le numéro 15, s'est également effondré.

01:48:15 Quant aux origines du drame, les habitants disent avoir entendu une forte explosion dans la nuit,

01:48:20 mais les autorités à ce stade restent prudents.

01:48:22 La PJ a été saisie et à l'heure où on se parle, le quartier est toujours bouclé.

01:48:26 On croise quelques personnes inquiètes, le visage fermé qui regarde un petit peu ce qui se passe.

01:48:30 Impossible de voir le lieu du drame, un drame qui rappelle celui de la rue d'Aubagne,

01:48:34 puisqu'en 2018, 8 personnes avaient trouvé la mort suite à l'effondrement de deux immeubles ici à Marseille.

01:48:39 Merci beaucoup, cher Laure Parra.

01:48:41 Voilà donc ce qu'on pouvait dire sur ce drame à Marseille cette nuit.

01:48:45 On y reviendra bien évidemment dans nos prochaines éditions.

01:48:48 Après une interview où elle semblait prendre ses distances avec Emmanuel Macron,

01:48:52 Elisabeth Borne s'exprime à nouveau aujourd'hui dans Le Parisien.

01:48:56 Elisa Lukavski, un entretien dans lequel la Première Ministre fait comprendre

01:49:01 qu'elle compte bien rester à Matignon.

01:49:03 Je pense être encore utile.

01:49:05 Voilà ce qu'affirme Elisabeth Borne quant à sa fonction de Première Ministre.

01:49:08 Elle n'entend pas être débarquée de Matignon.

01:49:11 Quand on lui parle des potentiels noms pour la remplacer,

01:49:14 Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou encore Sébastien Lecornu,

01:49:17 elle affirme avec ironie n'avoir que des amis.

01:49:20 Avant d'ajouter, je suis à ma tâche, pas pour répondre à un plan de carrière, j'ai passé l'âge,

01:49:24 mais parce que je pense être encore utile dans la crise que traverse notre pays.

01:49:28 Elisabeth Borne qui assure avoir reçu des garanties de la part d'Emmanuel Macron.

01:49:33 Avec le président de la République, nous avons convenu qu'on se donnait de la visibilité

01:49:37 sur les prochains mois d'après un proche du président.

01:49:40 Cela signifie qu'elle resterait en poste au moins jusqu'au mois de septembre.

01:49:44 Et quand vient la question d'un possible remaniement,

01:49:47 la Première Ministre, elle balaie l'idée.

01:49:49 Ce n'est pas le sujet, il n'y aura pas de grand soir avec une nouvelle majorité

01:49:51 que personne n'a vu venir.

01:49:53 Elisabeth Borne déterminée à conduire la réforme des retraites jusqu'au bout.

01:49:57 Au lendemain de la décision du Conseil constitutionnel qui aura lieu vendredi prochain,

01:50:01 elle donnera sa feuille de route au président de la République.

01:50:04 Elle promet de tirer les enseignements de cette période.

01:50:07 On va donner du sens et du souffle à l'action.

01:50:10 On ne passe pas d'une situation comme celle-là à « business as usual » du jour au lendemain.

01:50:15 Et puisqu'on utilise des anglicismes, « breaking news » Benjamin Morel.

01:50:19 Merci de me faire du mal, on ne mange pas de thym.

01:50:21 Elisabeth Borne donc s'estime utile à son poste.

01:50:26 En tout cas, elle est moins inutile que beaucoup d'autres noms qui pourraient être envisagés

01:50:30 parce qu'il faut voir que le principal défi aujourd'hui pour un Premier ministre,

01:50:33 ce n'est pas seulement de faire plaisir à Emmanuel Macron et de ne pas apparaître comme lui faisant l'ombre,

01:50:38 ce qui lors du premier quinquennat a été leur principale qualité.

01:50:41 Mais c'est d'arriver à structurer une majorité, d'arriver à prendre langue avec les syndicats.

01:50:46 Avec tous les défauts qui sont ceux d'Elisabeth Borne aujourd'hui,

01:50:50 il faut se constater qu'en se démarquant quelque peu,

01:50:52 alors est-ce que c'était vraiment volontaire il y a quelques jours,

01:50:54 elle reste malgré tout une interlocutrice possible pour les syndicats.

01:50:59 Et du point de vue de la structuration de la majorité qui est aujourd'hui explosée façon puzzle,

01:51:03 je ne suis pas sûr que Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu ou Bourneau Le Maire,

01:51:06 qui triangulent à droite mais qui récupéreront assez peu de voix chez les Républicains en réalité,

01:51:10 et qui risquent de perdre le modem et une partie de l'aile gauche de Renaissance,

01:51:15 soient plus à même de faire ce calcul-là.

01:51:17 Donc là, on a un Emmanuel Macron qui visiblement se laisse le temps,

01:51:21 il espère que le pays ne va pas exploser en attendant,

01:51:23 et en espérant que les situations à la fois au sein de sa majorité et au sein des autres parties

01:51:28 sera assez décompté en septembre pour peut-être faire un autre choix stratégique.

01:51:33 Pour l'instant, c'est le choix du "ne bougeons pas", "wait and see".

01:51:37 Encore un anglicisme, bravo Benjamin Morel.

01:51:39 Je l'ai voulu.

01:51:40 Bon, on va tâcher d'éviter, mais ce qui est incroyable quand même,

01:51:44 c'est les termes qui sont utilisés, "utile", si un dirigeant politique,

01:51:48 un chef de gouvernement s'estime utile, c'est inquiétant quand même pour lui.

01:51:52 Ensuite, c'est "encore", c'est-à-dire non seulement utile, mais peut-être encore.

01:51:58 Et après, "je pense", donc il n'en est même pas sûr.

01:52:01 En fait, si vous voulez, l'accumulation, ces gens disent vraiment le contraire de ce qu'ils veulent dire.

01:52:06 Et quand, tout à l'heure, pour reprendre le fameux anglicisme "business as usual",

01:52:09 autrement dit, après ce qui s'est passé, on ne va pas reprendre le recours normal des opérations,

01:52:14 elle est en train d'essayer de vouloir dire précisément qu'on va revenir à la normale,

01:52:18 alors qu'elle souligne bien que rien n'est plus normal et rien ne sera plus comme avant.

01:52:22 Donc "je pense que je suis encore utile, donc je dure", ça va, à mon avis, être effectivement très dur.

01:52:28 Et enfin, dernier point, le sens et le souffle, tout en expliquant qu'il n'y aura pas de nouvelle majorité.

01:52:33 Ben voyons.

01:52:34 N'est-ce pas le signe qu'Elisabeth Borne s'accroche, envers et contre tout,

01:52:38 peut-être un peu contre tous également, à ce poste, Guillaume Bidot ?

01:52:41 Contre tous, je ne sais pas, contre un, probablement.

01:52:44 Il faut voir, non, là, la seule chance de Mme Borne, c'est la fameuse volonté de ne pas la débarquer,

01:52:53 parce que c'est une femme, avant le délai de convenance ou de galanterie, disons,

01:52:59 qui avait été utilisé par Mme Cresson.

01:53:01 Donc si M. Macron se débarrasse de Mme Borne avant, on va le lui reprocher.

01:53:05 Et ensuite, même si ce n'est plus vraiment infusible et que c'est le président de la République

01:53:09 qui est en première ligne, et ça c'est le quinquennat qui veut ça,

01:53:12 de toute façon, on peut se dire aussi que c'est une cartouche à tirer

01:53:15 au cas où la crise viendrait à s'aggraver.

01:53:18 Donc s'il la débarque maintenant et qu'il la remanie maintenant,

01:53:20 il tire cette cartouche, j'allais dire, un peu à blanc.

01:53:23 Juste pour Elisabeth Borne, elle a dépassé le 3 avril.

01:53:26 Elle a déjà dépassé, oui.

01:53:27 Le 3 avril, donc, de quelques jours.

01:53:30 J'ai dit une bêtise, mais il faudra m'attendre un petit peu.

01:53:32 Le record, peut-être plus, jusqu'à là, d'Elisabeth Cresson.

01:53:34 Donc elle est sur un siège éjectable, mais j'y reviens,

01:53:36 quel intérêt de lui trouver un successeur à ce stade-là ?

01:53:39 Par ailleurs, la vraie fausse opposition entre elle et Emmanuel Macron

01:53:44 il y a quelques jours dans le monde, paradoxalement,

01:53:46 pointe quelque chose qui aujourd'hui est pointé à la fois par la presse française,

01:53:49 mais également internationale, qui est qu'elle n'est pas le problème.

01:53:53 Qu'est-ce qu'elle dit, cette interview ?

01:53:54 Pourquoi, quoi qu'aient été les volontés et les intentions d'Elisabeth Borne,

01:53:58 elle a fait autant de bruit ?

01:53:59 Parce qu'en fait, elle pointe les deux problèmes essentiels

01:54:01 aujourd'hui d'Emmanuel Macron.

01:54:02 Absence totale, voire même animosité avec les syndicats,

01:54:05 notamment avec Laurent Berger.

01:54:07 Ça, c'est pas elle, c'est lui.

01:54:09 Et de l'autre côté, absence de cap.

01:54:10 C'est pas elle qui peut fixer un cap, c'est lui qui, l'autre jour à 13h, a dit

01:54:14 "Voilà, en fait, on va légiférer à la petite semaine,

01:54:17 on ne sait pas trop où on va, on n'a pas de majorité,

01:54:19 cessons de légiférer parce que je ne sais plus où je vais."

01:54:23 Ça, c'est un problème, évidemment, quand vous voulez embarquer de majorité.

01:54:25 C'est ce qu'elle pointe dans cette interview.

01:54:27 Et ce constat-là, il est fondamentalement profondément cruel.

01:54:30 Si demain, il la débarque, ça ne va pas régler la question du cap.

01:54:33 Ça ne va pas régler la question du lien avec les syndicats.

01:54:36 En revanche, on dira "En effet, le problème n'était pas Elisabeth Borne.

01:54:38 Elisabeth Borne avait pointé le problème.

01:54:40 Le problème, il est à l'Elysée et l'Elysée en a fait un bouc émissaire,

01:54:44 ce qui ne sera pas tout à fait faux."

01:54:45 Dans le même temps, le parti, les Républicains,

01:54:48 se demandent quel sera notre prochain coup.

01:54:51 L'idée qu'ils ont eue, c'est de, j'allais dire, faire une tribune

01:54:56 qui sera probablement publiée dans les prochains jours

01:55:00 pour pousser, entre guillemets, quelqu'un de leur propre camp à Matignon

01:55:05 si Elisabeth venait à partir en tant que Première ministre.

01:55:08 Alors nous, justement, nous sommes partis à votre rencontre

01:55:10 pour savoir quel serait votre choix, à vous, si jamais vous deviez choisir

01:55:14 un nouveau Premier ministre. Écoutez.

01:55:16 Je pense que la personne la plus à même aujourd'hui

01:55:20 de reconstruire vraiment une politique cohérente

01:55:22 avec le consensus général politique qu'il y a en France,

01:55:25 ça pourrait être Édouard Philippe.

01:55:26 Aucune idée. J'avoue que je ne suis pas beaucoup à la politique pour le moment.

01:55:29 De toute façon, ça serait probablement un Premier ministre

01:55:32 qui est facile à contrôler par le Président.

01:55:34 Donc ça ne m'intéresse pas tant que ça, en fait.

01:55:37 Non, aucune idée. Je ne veux pas d'elle, mais je n'ai aucune idée

01:55:40 de qui peut la remplacer actuellement.

01:55:42 Je ne suis pas trop à la politique en ce moment.

01:55:45 Ça ne m'intéresse pas. Aucune idée.

01:55:47 Est-ce que ce n'est pas...

01:55:49 Alors, évidemment, je veux préciser quand même que ce n'est pas représentatif.

01:55:52 Évidemment, ce sont des personnes que nous avons rencontrées dans la rue.

01:55:56 L'idée non plus, c'est de ne pas se moquer des personnes,

01:55:59 mais c'est symbolique néanmoins du désintéressement des Français

01:56:02 vis-à-vis de la classe politique.

01:56:03 Mais vous savez, je suis beaucoup à la politique en ce moment et aucune idée.

01:56:07 C'est-à-dire que le mouton à cinq pattes qui est cherché,

01:56:10 quelqu'un qui ne fasse pas de l'ombre d'Emmanuel Macron,

01:56:12 qui soit capable de structurer une majorité explosée et relative

01:56:16 et en même temps de renouer le dialogue avec les syndicats

01:56:19 alors qu'ils veulent autant parler que de retraite à 64 ans

01:56:23 et reconquérir une opinion qui n'a jamais été aussi défiante

01:56:26 depuis la crise des Gilets jaunes,

01:56:27 je ne vois pas le mouton à cinq pattes aujourd'hui.

01:56:30 Donc je suis beaucoup à la politique, mais encore une fois, aucune idée.

01:56:33 Guillaume Milot.

01:56:34 Très compliqué.

01:56:36 D'abord, il faut se souvenir qu'il y a eu beaucoup de refus

01:56:40 qui ont été essuyés par le chef de l'État ou son entourage

01:56:44 au moment de la nomination de Mme Borne.

01:56:46 Il y a quand même...

01:56:48 Et donc il y a au moins deux contraintes.

01:56:51 Il y a la macronie, parce qu'il ne peut pas se permettre de perdre sa base.

01:56:55 Enfin déjà les gens qui sont autour de lui.

01:56:56 Donc il y a des personnalités qui sont incompatibles.

01:56:58 La dernière fois, il avait envisagé de nommer une premier ministre

01:57:02 qui venait de LR et là, son entourage lui a dit non.

01:57:05 C'est tout le problème de lui en même temps.

01:57:06 C'est que s'il va un peu trop à gauche, on va lui dire que ce n'est pas assez à droite.

01:57:09 S'il va un peu trop à droite, on va lui dire que ce n'est pas assez à gauche.

01:57:11 Là, Mme Borne, normalement, elle cochet un peu à tout.

01:57:14 Donc elle ne fait pas d'ombre.

01:57:15 C'est une femme, ce qui pour le système post-moderne américanisé est très important.

01:57:19 Ensuite, c'est quelqu'un qui venait de la gauche

01:57:22 tout en ayant la feuille de route de draguer LR en réalité

01:57:25 et de faire une majorité avec LR.

01:57:27 Maintenant, s'il nomme quelqu'un qui vient des rangs directement de LR,

01:57:31 c'est-à-dire la stratégie que suggérait Nicolas Sarkozy,

01:57:34 c'est-à-dire, "Dealer avec nous, c'est votre seule chance de survivre,

01:57:38 c'est d'avoir une alliance en bonne et due forme".

01:57:40 Est-ce que ça va leur donner beaucoup de souffle ?

01:57:44 S'il n'y a pas de dissolution, peut-être, c'est une sortie.

01:57:48 S'il y a dissolution, ça m'étonnerait, parce que s'il y a dissolution,

01:57:51 alors les députés LR vont couler par le fond,

01:57:53 vu qu'ils auront fait alliance ou un deal avec le président de la République.

01:57:57 Un ancien des LR, justement, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,

01:58:01 est lui, pendant ce temps-là, de nouveau sur le front contre les rodéos urbains.

01:58:05 Le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet

01:58:07 de renforcer les mesures de lutte contre ce fléau.

01:58:09 Il recommande notamment d'optimiser l'usage de la vidéosurveillance,

01:58:13 de conduire des opérations de contrôle coordonnées

01:58:15 dans les secteurs concernés

01:58:17 et de systématiquement saisir les véhicules utilisés.

01:58:20 Benjamin Morel, ça tombe sous le sens.

01:58:23 Une circulaire à peu près similaire a été d'ailleurs envoyée au préfet l'année dernière.

01:58:29 Néanmoins, ça revient quand même tous les ans.

01:58:32 Ça veut dire peut-être qu'on n'en fait pas assez.

01:58:34 En tout cas, il y a des évolutions qui peuvent être envisagées d'un point de vue légal.

01:58:39 La question qui se pose, c'est la destruction des véhicules.

01:58:42 Le problème, ce n'est pas les véhicules qui n'ont pas été volés,

01:58:44 mais les véhicules qui ont été volés.

01:58:46 Là, on sait qu'aujourd'hui, on a des soucis à travers les déclarations de vol, etc.

01:58:49 Juridiquement, ça reste un imbroglio.

01:58:51 Ensuite, l'autre aspect, c'est qu'il faut arriver à signaler très rapidement ces rodéos

01:58:55 avant que les personnes aient le temps de s'enfuir.

01:58:59 On voit des dispositifs comme à Orléans

01:59:01 où la signalisation très rapide permet malgré tout une forme d'interpellation.

01:59:06 Mais ça reste compliqué.

01:59:07 L'idée d'interpeller en tapant la moto, comme c'est souvent évoqué,

01:59:15 est pratiquée en Grande-Bretagne et les policiers anglais

01:59:19 - il y avait un reportage notamment sur votre chaîne il y a quelques mois -

01:59:22 disent eux-mêmes que c'est très compliqué.

01:59:24 Parce que d'un point de vue éthique, entre interpeller quelqu'un,

01:59:27 mais risquer de le tuer, ou décider de le laisser partir,

01:59:30 c'est un dilemme qui est extrêmement compliqué pour le policier.

01:59:32 Aujourd'hui, on est face à un phénomène de fond.

01:59:35 Je pense que l'option de destruction des véhicules à ce stade

01:59:38 est probablement la plus efficace si on n'est pas dans l'idéologie.

01:59:41 Confisquer des motos volées, je pense que tout est dans...

01:59:44 - Et détruire même.

01:59:45 - Voilà.

01:59:46 Ou détruire même des motos volées,

01:59:47 ça ne va pas dissuader les gens qui s'adonnent à ce genre de pratiques.

01:59:51 Ça me paraît étonnant.

01:59:53 De toute façon, le bilan en termes de régalien ou de sécurité,

01:59:56 il est quand même catastrophique.

01:59:57 Hier, on parlait de Stalingrad.

02:00:00 On a déplacé les craqueux de la Porte de la Chapelle et de Forceval.

02:00:05 On les a déplacés, mais ils sont toujours là.

02:00:07 On parlait de renvoyer des gens sans titre de séjour.

02:00:10 Il y en a de plus en plus.

02:00:12 On parlait de démanteler des réseaux de stupéfiants.

02:00:16 Ça n'a que pour effet d'augmenter le volume de règlement de compte à la Kalachnikov.

02:00:20 Et maintenant, je pense que confisquer des motos volées

02:00:23 ou détruire des motos volées, ça n'a pas changé grand-chose au Rodeo Urbain.

02:00:26 - Il est 9h15, bientôt, dans 5 secondes, le séance-film de l'actu s'établit avec vous, Elisa Lukavski.

02:00:32 - L'information principale de cette matinée, c'est qu'il y a au moins 6 blessés

02:00:38 dans l'effondrement d'un immeuble d'habitation à Marseille.

02:00:41 Ça s'est passé cette nuit à minuit 40, au 17 de la rue de Tivoli exactement.

02:00:46 Les numéros 15 et 19 de la rue sont également fragilisés.

02:00:50 Il y a de fortes suspicions qu'une explosion ait provoqué l'effondrement,

02:00:54 d'après le préfet des Bouches-du-Rhône.

02:00:56 Un incendie qui s'est déclaré cette nuit est toujours en cours

02:01:00 et empêche les secours d'aller à la recherche d'autres victimes éventuelles.

02:01:04 Gérald Darmanin est attendu sur place ce matin.

02:01:08 Deuxième jour d'exercices militaires autour de Taïwan.

02:01:11 Des exercices d'encerclement total et des manœuvres programmées jusqu'à demain

02:01:15 et présentées par Pékin comme un sérieux avertissement aux autorités de l'île

02:01:19 après la rencontre de sa présidente avec un haut responsable américain.

02:01:23 Dimanche, le ministère de la Défense taïwanais a rappelé avoir détecté

02:01:27 la présence autour de l'île de 9 navires ainsi que de 71 aéronefs militaires.

02:01:33 Et puis du foot avec la 30e journée de Ligue 1.

02:01:36 Et le PSG qui s'est donné un petit peu d'air.

02:01:39 Ça s'est passé sur la pelouse de Nice après deux défaites d'affilée.

02:01:42 Victoire 2-0 après une alerte avec la tête de Danilo qui finit finalement sur le poteau niçois.

02:01:48 C'est Léonel Messi qui signe le premier but de la rencontre.

02:01:51 Nice qui manque de peu d'égaliser avec Dante à un quart d'heure du terme.

02:01:55 Sergio Ramos de la tête inscrit le deuxième but parisien.

02:01:58 Le PSG qui est toujours leader du championnat et qui compte désormais 6 points d'avance.

02:02:02 Sur son dauphin, Lance.

02:02:04 Allez la ville de Paris attaque en justice.

02:02:06 25 dark stores, ces locaux qui servent de dépôt pour livrer ensuite les produits aux consommateurs.

02:02:11 Fin mars, le gouvernement avait pris un décret considérant ces locaux comme des entrepôts

02:02:16 ouvrant ainsi la porte à leur fermeture.

02:02:18 Vous voyez ce reportage d'Alexis Vallée, Loïcton Tad, Jules Bedot et Florent Ferraud.

02:02:22 Les dark stores, une activité économique souterraine critiquée pour ses nuisances.

02:02:29 Moi j'habite juste au dessus et ça fait du bruit H24, que ce soit les scooters qui passent tout le temps.

02:02:35 Ils fument devant les magasins, ils jettent des choses devant les meubles.

02:02:39 On voudrait à la place avoir un commerce qui soit convivial.

02:02:44 A Paris, la municipalité fait la chasse à ces locaux où sont stockés des produits du quotidien

02:02:50 livrés en quelques minutes après avoir été commandés sur internet.

02:02:54 Les dark stores à Paris c'est fini.

02:02:56 25 procédures d'amende sont relancées contre ces entrepôts fantômes qui se sont installés illégalement.

02:03:01 Tout nouveau dossier fera l'objet d'une instruction immédiate par l'administration.

02:03:05 Des sociétés célèbres comme Burger King ou McDonald's sont concernées.

02:03:10 Alors face au risque qu'encourent les entreprises, certaines comme celle-ci ont développé des livraisons

02:03:15 en scooters électriques pour éviter les nuisances sonores.

02:03:21 Au total, environ 80 dark stores sont implantées dans la capitale.

02:03:26 La foi religieuse recule en France. Selon un sondage IFOP fiducial, 44% des Français disent croire en Dieu

02:03:34 contre près de 50% l'an dernier. Alors où trouve-t-on le plus de croyants en France ?

02:03:39 Quelle tranche d'âge est la plus concernée ? On voit cela avec Maureen Vidal.

02:03:42 En France, plus de la moitié de la population ne croit pas en Dieu.

02:03:48 Dans le détail, les plus pieux sont les 65 ans et plus avec la moitié de croyants.

02:03:53 Chez les plus jeunes, ce sont les 25-34 ans qui sont les plus religieux à 47%.

02:03:58 La foi des Français varie aussi selon les territoires.

02:04:01 Le milieu rural compte seulement 37% de croyants, alors qu'en agglomération parisienne, on en dénombre 59%.

02:04:09 Autre critère, le niveau social. Chez les plus pauvres, on compte 39% de personnes pieuses.

02:04:15 Chez les plus riches, 40%. Et ils sont le plus nombreux dans la classe moyenne, avec près de la moitié de croyants.

02:04:21 Sur les dix dernières années, ces chiffres sont en baisse constante. En 2011, 44% d'athées étaient dénombrés en France.

02:04:29 Guillaume Bigot, qu'est-ce qui vous interpelle dans cette étude, dans ce sondage ?

02:04:36 D'abord, il y a une lame de fond qui est la déchristianisation, qui est la déchristianisation de l'Europe,

02:04:42 qui touche beaucoup moins le reste des continents. Il y a un marqueur de ça en France qui m'a beaucoup étonné,

02:04:48 que j'ai trouvé en 1980. Il y a 1% des Français qui se faisaient incinérer. En 2022, ils sont quasiment 60%.

02:04:56 Et l'incinération, c'est totalement contraire aux us et pratiques du christianisme, des monothéismes d'ailleurs.

02:05:03 C'est une pratique qui vient du bouddhisme et d'Asie. Donc ça montre quelque chose, ça dit quelque chose de très puissant sur cette lame de fond.

02:05:09 Ensuite, il y a quand même un petit regain, on le voit aussi avec les jeunes générations.

02:05:14 Il y a moins de pratiquants, mais leur foi est plus intense. Et ça, c'est vrai dans toutes les religions, y compris dans le christianisme.

02:05:19 Et ensuite, moi aussi, il y a quelque chose qui est vraiment très frappant, qui n'est pas dans votre sujet, mais qui est sous-jacent,

02:05:24 qui est qu'en fait, ça touche principalement le christianisme, alors que les deux autres monothéismes apportant en France,

02:05:31 c'est-à-dire le judaïsme d'un côté et l'islam de l'autre, sont plutôt en regain de pratiques et en regain de ferveur, de croyance, etc.

02:05:42 Alors pourquoi cette différence ? Je pense que c'est parce que d'abord, le christianisme, c'est une religion très complexe et c'est une religion de l'intériorité.

02:05:51 Tandis que ces religions-là, ce sont l'islam et le judaïsme, ce sont des religions orthopraxies.

02:05:56 Ce sont des religions dans lesquelles on effectue des rites, et ce sont des rites familiaux, ce sont des rites qui scandent l'année et le calendrier.

02:06:04 Et dans un monde qui ne croit plus en rien, où il y a vraiment un problème de repères, comme on dit,

02:06:10 se raccrocher à ces rites familiaux et se raccrocher à des rites qui sont pratiqués en commun et qui sont finalement assez simples,

02:06:16 n'exige pas nécessairement une foi intérieure, qui est vraiment typique de cette problématique chrétienne.

02:06:22 Et c'est pour ça que ces religions, d'une certaine façon, fonctionnent mieux.

02:06:24 Toute chose égale, par ailleurs, le mouvement qu'on voit poindre dans le christianisme aussi, c'est le mouvement des évangélistes.

02:06:31 Pour cette même raison, parce qu'il y a une pratique et une ferveur sociale, d'une certaine façon.

02:06:36 Benjamin Morel ?

02:06:37 Oui, je suis absolument d'accord avec ce que vient de dire Guillaume.

02:06:41 Et si on analyse un peu la montée des évangélistes, d'ailleurs, vous avez un rapport, je dirais, de moins en moins réflexif à la religion.

02:06:47 C'est-à-dire que c'est tout le paradoxe de notre époque qui tend à se déchristianiser, à se déreligiositer.

02:06:53 Mais qui a besoin d'identité.

02:06:54 Mais qui en même temps a besoin d'identité, puis a besoin, pour une partie de la population, d'une forme de croyance auquel elle se rattache face à un monde qui bouge et face à un monde qu'elle a du mal à comprendre.

02:07:02 Mais justement, les religions, je dirais, traditionnelles, que ce soit le catholicisme, le protestantisme ou les courants libéraux du judaïsme ou de l'islam, sont des courants qui impliquent une réflexion, une critique des sources.

02:07:13 Bref, sont des courants d'incertitude dans lequel la foi est fondée, justement, sur un questionnement permanent et sur une incertitude.

02:07:20 En arrivant de manière relativement facile en disant "Crois, tu seras sauvé", eh bien, ces nouvelles versions des religions font d'une certaine façon un strike.

02:07:30 Et à terme, c'est extrêmement dangereux parce que justement, la réflexion, la capacité à revenir sur soi-même, à s'interroger, c'est la base du syncrétisme.

02:07:39 C'est la base également de l'œcuménisme.

02:07:41 C'est la base du dialogue entre les religions.

02:07:43 Et donc, tout ça, malgré ces chiffres en baisse de la pratique, eh bien, témoigne plutôt d'une lutte aujourd'hui et d'un clash des religions, ce qui ne cessera évidemment de nous inquiéter aujourd'hui.

02:07:52 Allez, avant de refermer cette demi-heure, nous repartons à Marseille, cette actualité principale de la journée de ce dimanche, cet effondrement d'un immeuble qui a fait au moins six blessés.

02:08:05 80 personnes ont été évacuées.

02:08:07 On s'attend à ce qu'il y ait des victimes.

02:08:10 Vous voyez les explications avec Maxime Lavandier.

02:08:12 Sous les gravats, les marins-pompiers de Marseille essayent de maîtriser un incendie.

02:08:19 Cette nuit, un immeuble de quatre étages s'est effondré aux 17 rues de Tivoli, dans le cinquième arrondissement de la deuxième ville de France, entraînant dans sa chute une partie des deux bâtiments voisins.

02:08:29 De manière préventive, les pompiers ont évacué 80 personnes.

02:08:33 Quelques heures plus tard, un des deux immeubles voisins s'effondre à son tour.

02:08:37 Malgré la mobilisation d'une centaine d'hommes, les équipes de recherche ne peuvent toujours pas être engagées.

02:08:42 La priorité, c'est vraiment d'éteindre le feu, en tout cas de limiter son ampleur, pour permettre d'engager les chiens, puisque les fumées liées à l'incendie perturbent l'odorat des chiens et ne permettent pas d'être suffisamment efficaces pour découvrir des personnes.

02:08:58 Marseille-Benoît-Payant a préparé les esprits.

02:09:04 Il y aura sans doute des victimes.

02:09:06 En novembre 2018, l'effondrement de deux immeubles vétustes rue d'Aubagne, dans un autre quartier du centre de Marseille, avait fait huit morts.

02:09:13 La cause n'est pas la même, mais le traumatisme est le même. J'ai une énorme pensée pour les familles qui sont toujours bloquées sous les décombres.

02:09:20 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, doit se rendre sur place dans la matinée.

02:09:24 Allez, restez bien avec nous sur CNews dans votre matinée à "Le Week-end". Dans un instant, nous reviendrons sur les derniers développements de cette actualité de la nuit.

02:09:31 Donc, c'est l'effondrement d'un immeuble à Marseille. À tout de suite.

02:09:34 Il est bientôt 9h30 sur CNews dans votre matinée à "Le Week-end". Bonjour à tous. Bon réveil en ce dimanche de Pâques.

02:09:44 Nous sommes toujours avec Guillaume Bigot et Benjamin Morel. Merci messieurs d'être avec nous.

02:09:49 Ce matin, à la une de l'actualité en ce dimanche de Pâques, un immeuble d'habitation de quatre étages s'est donc effondré en pleine nuit à Marseille.

02:09:56 Au moins six personnes sont en urgence relative. 80 personnes ont été évacuées.

02:10:01 Les opérations de secours sont toujours en cours. Le maire de la ville s'attend à ce qu'il y ait des victimes. Nous serons sur place dans un instant.

02:10:08 Les agriculteurs de Saint-Sauline sont encore sous le choc après la violente manifestation de fin mars.

02:10:14 Certains de leurs équipements ont été vandalisés, ont été cassés. Reportage à suivre.

02:10:19 Et puis justement, ce dimanche de Pâques, les catholiques du monde entier attendent la bénédiction Urbi et Torbi du pape François.

02:10:27 Vous voyez ces images en direct en face sur la place de la basilique Saint-Pierre.

02:10:32 Le pape François, qui après son absence, est forcément très attendu aujourd'hui à Rome, au Vatican.

02:10:38 On sera sur place avec Natalia Mendoza dans quelques instants.

02:10:42 Et donc, c'est cette information principale de ce dimanche.

02:10:48 Au moins six blessés, 80 personnes évacuées à la suite de l'effondrement d'un immeuble cette nuit à Marseille.

02:10:54 Le maire de la ville s'attend à ce qu'il y ait des victimes.

02:10:58 Laure Parra, vous êtes notre correspondante sur place. Quelle est la situation actuellement ?

02:11:03 Alors ce sont toujours plus d'une centaine de marins pompiers qui sont engagés.

02:11:09 Et ce depuis une heure du matin, depuis que le 17 de la rue Thivoli s'est effondré.

02:11:13 Un bâtiment de quatre étages entraînant dans sa chute une partie du numéro 15 et du numéro 19.

02:11:18 Près de 80 personnes ont été évacuées.

02:11:21 Huit habitants du numéro 15 étaient d'ailleurs réfugiés sur un balcon.

02:11:24 Et c'est grâce à un engin équipé d'une échelle qu'elles ont pu être extraites et mises en sécurité.

02:11:29 Peu de temps après, un incendie s'est déclaré sous les décombres.

02:11:32 Un incendie très difficile à atteindre et toujours en cours.

02:11:35 Écoutez le commandant Laurent, chargé des opérations, il précise les priorités.

02:11:40 Alors la priorité c'est vraiment d'éteindre le feu, en tout cas de limiter son ampleur,

02:11:46 pour permettre d'engager les chiens, puisque les fumées liées à l'incendie perturbent l'odorat des chiens

02:11:52 et ne permettent pas d'être suffisamment efficaces pour découvrir des personnes.

02:11:57 Donc voilà, c'est ça nos priorités, c'est vraiment de pouvoir avoir accès en sécurité à la zone de travail

02:12:05 pour éteindre le feu et ensuite pouvoir engager les chiens.

02:12:08 Des conditions difficiles pour les marins pompiers, d'autant plus que vers 7h30,

02:12:13 une partie du bâtiment adjacent, le 15, s'est également effondré.

02:12:17 Quant aux origines de l'effondrement, des habitants disent avoir entendu une forte explosion dans la rue,

02:12:22 mais pour l'instant les autorités à ce stade restent prudentes.

02:12:25 La police judiciaire a été saisie et le quartier est toujours bouclé.

02:12:29 Quelques personnes passent, regardent avec l'air inquiet.

02:12:32 Et puis il y a une demi-heure, plusieurs habitants d'une des rues adjacentes

02:12:36 ont également été évacués par mesure de précaution des odeurs de gaz,

02:12:41 disent ces personnes que l'on a croisé en train d'être évacués auraient été ressentis dans la zone.

02:12:48 Merci beaucoup Laure Parra.

02:12:50 Voilà donc ce qu'on pouvait dire à 9h32 sur cette situation à Marseille ce matin,

02:12:55 situation que l'on suit très attentivement et que l'on suivra évidemment toute la journée sur CNews.

02:13:01 Deux semaines après la manifestation de Sainte-Soline,

02:13:04 la douzaine d'agriculteurs qui seront raccordés à la bassine,

02:13:07 ces agriculteurs ont du mal à vivre avec la violence dont ils ont été témoins.

02:13:11 Et même s'il y a eu très peu de menaces directes,

02:13:14 ils ne comprennent pas réellement que le dialogue soit totalement rompu avec les opposants au projet.

02:13:18 Michael Chaillot a rencontré un éleveur de chèvres et un céréalier, futurs utilisateurs de cette bassine.

02:13:24 L'eau lui est indispensable pour faire pousser la luzerne qui nourrit ces 220 chèvres

02:13:31 pour fabriquer le chat-bichou du Poitou.

02:13:33 Arthur Perrault est un des 12 irrigants connectés à la bassine de Sainte-Soline.

02:13:38 Le raccordement justement a été incendié il y a deux semaines par les manifestants.

02:13:43 Coût de la réparation autour des 10 000 euros.

02:13:46 Voir tant de violence envers notre profession, envers nos familles,

02:13:51 c'est vraiment pas facile à vivre.

02:13:56 On a à cœur de bien faire notre travail, de produire une alimentation de qualité pour les Français.

02:14:06 Emmanuel Villeneuve est un céréalier irrigant raccordé lui aussi à la bassine.

02:14:11 Il a suivi la manifestation depuis son champ de colza à 800 mètres de la réserve de Sainte-Soline.

02:14:17 Ces dernières années, il a divisé par deux le maïs gourmand en eau pour s'orienter vers d'autres cultures.

02:14:23 On vit sur ce territoire moi depuis 60 ans, mes parents et mes grands-parents avant, et mon fils s'installe.

02:14:29 Vous comprenez bien que ce territoire on veut le préserver.

02:14:32 On a du mal à comprendre exactement toutes ces réactions nauséabondes je dirais.

02:14:37 Ces deux irrigants reconnaissent qu'ils ont peut-être manqué de pédagogie pour expliquer leur projet.

02:14:42 En donnant des éléments simples comme celui-ci, les 630 000 mètres cubes de la bassine

02:14:47 correspondent à seulement 25 mm de pluie tombée sur le territoire de Sainte-Soline.

02:14:53 Benjamin Morel, on a beaucoup parlé effectivement de ces violences, de cette manifestation ultra-violente.

02:14:59 On a quasiment oublié les agriculteurs au final.

02:15:01 Oui, alors qu'ils sont quand même les premières victimes.

02:15:03 Alors encore une fois, il faut bien s'interroger sur ces méga-bassines.

02:15:07 Est-ce qu'elles sont vraiment légitimes, nécessaires, est-ce qu'elles ne posent pas plus de problèmes à long terme ?

02:15:10 Je n'ai pas les réponses, je ne suis pas spécialiste en matière d'irrigation.

02:15:14 Néanmoins, derrière, vous avez un besoin. Et ce besoin, il ne faut pas le négliger.

02:15:19 Vous avez aujourd'hui une agriculture qui a été profondément affectée ces dernières années.

02:15:23 Il faut voir que la France qui était exportatrice, aujourd'hui est plutôt importatrice.

02:15:27 On a un modèle agricole fondamentalement fragilisé qui ne sait plus trop à quel sein se vouer.

02:15:32 Et que cette capacité, cette souveraineté alimentaire qui avait fait la force de la France

02:15:37 dans l'après-seconde guerre mondiale, on l'a en grande partie sacrifiée.

02:15:40 Donc il y a une réflexion à avoir. Ces agriculteurs, là sont, je dirais, les derniers maillons de la chaîne.

02:15:45 Une absence de volonté et de réflexion stratégique qui, qui plus est,

02:15:50 fait d'eux les principales cibles de groupes qui sont des groupes qui, pensant sauver la nature,

02:15:56 souvent attaquent ceux qui, au contraire, sont la plus proche d'elles.

02:15:59 Je rejoins ce que disait Benjamin Morel.

02:16:03 C'est-à-dire que le débat technique, il n'est pas du tout, du tout facile à éclairer.

02:16:07 C'est un débat quasiment d'experts sur l'impact réel de ces bassines sur les nappes phréatiques,

02:16:15 la quantité d'eau, l'environnement, etc. Il y a des pours et il y a des contres.

02:16:19 Ce qui est sûr, d'ores et déjà, c'est que lorsqu'on est dans un mouvement d'écologie,

02:16:25 en plus d'écologie là très vindicatif, très agressif, comme on l'a vu dans les manifestations de Saint-Sauline,

02:16:30 c'est qu'on a une grille de lecture à la fois apocalyptique mais même mondiale du problème.

02:16:35 En disant "c'est la terre", il y a presque une référence religieuse.

02:16:38 C'est-à-dire que la nouvelle religion, c'est la terre, c'est Gaïa.

02:16:41 Et il faut sauver la terre, etc.

02:16:43 Or là, ce qui est certain, c'est que si pour le coup on risque d'avoir une sorte de parallèle avec le nucléaire,

02:16:51 le nucléaire, on peut en discuter aussi, il y a des problèmes de déchets, etc.

02:16:55 Mais on est sûr d'une chose, c'est que si on n'utilise pas du nucléaire, et on l'a très bien vu,

02:16:59 alors on utilisera du charbon et alors on va encore plus polluer.

02:17:03 Là, c'est le même problème avec les bassines.

02:17:05 Si l'agriculture française, qui est grosso modo respectueuse de plein de normes, etc.,

02:17:09 n'utilise pas ses bassines, il y aura plus d'importations.

02:17:12 Et ceux qui dénoncent l'agriculture intensive et la pollution,

02:17:15 là, ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes,

02:17:17 parce que ça va aggraver encore l'agriculture intensive et l'utilisation des sols, etc.

02:17:22 dans des pays où il y a des tensions sur l'eau encore plus importantes.

02:17:25 Alors justement, après ces violences à Saint-Sauline, Gérald Darmanin a pointé la responsabilité d'une association en particulier

02:17:31 qui s'appelle "Soulèvement de la Terre".

02:17:33 Le ministre de l'Intérieur a lancé une procédure de dissolution.

02:17:36 Alors, comment cela se déroule ? On va cela avec Maxime Lavandie.

02:17:40 Une dissolution d'association peut intervenir sous différentes formes.

02:17:44 Une dissolution administrative prise en conseil des ministres par décret,

02:17:48 comme pour soulèvement de la terre, ou par décision judiciaire,

02:17:51 si l'activité de l'association est jugée illicite par le tribunal de grande instance.

02:17:55 Plusieurs motifs peuvent justifier cette condamnation.

02:17:57 Promouvoir ou inciter à la discrimination, à la violence ou à la haine,

02:18:01 la provocation d'actes terroristes, ou encore porter atteinte à l'intégrité du territoire national.

02:18:06 L'association Génération Identitaire Groupe Activiste d'Extrême-Droite fut dissoute en mars 2021

02:18:11 pour provocation à la haine et à la discrimination.

02:18:13 Même cas de figure en septembre 2021 pour la Ligue de Défense Noire Africaine,

02:18:17 connue pour ses coups de force et ses violences verbales.

02:18:19 Si la dissolution est demandée, elle peut être contestée devant le Conseil d'État.

02:18:23 Ce fut le cas en mai 2022 pour le groupe antifasciste Lyon et Environ.

02:18:27 Contrairement à l'avis du ministre de l'Intérieur,

02:18:29 le juge avait alors estimé que les éléments avancés

02:18:31 ne permettaient pas de démontrer des troubles à l'ordre public.

02:18:34 Depuis 1936, 162 associations ont fait l'objet d'une procédure de dissolution.

02:18:39 Seulement 9 ont obtenu gain de cause.

02:18:42 Benjamin Morel, faut-il dissoudre soulèvement de la terre ?

02:18:47 Il y a deux aspects.

02:18:48 Alors du point de vue jurisprudential, comme c'est bien expliqué dans le reportage,

02:18:51 il est vrai que soulèvement de la terre et pas ses militants,

02:18:53 de manière autonome et incontrôlable, ont eu la volonté de troubler l'ordre public.

02:18:57 Ce n'est pas évident.

02:18:58 Encore une fois, je ne suis pas en train de prendre par principe la défense de cette association,

02:19:02 mais ce n'est pas tout à fait évident, ce n'est pas vraiment dans son corpus.

02:19:05 De l'autre côté, est-ce que c'est réellement utile ?

02:19:08 La dissolution d'associations, souvent, c'est une façon pour l'État de dire

02:19:11 "Regardez, j'ai réglé le problème".

02:19:12 La réalité, c'est que les militants, ils se connaissent.

02:19:15 Et certes, ils n'ont pas le droit de restructurer l'association sous un nouveau nom derrière,

02:19:20 mais s'ils veulent continuer à agir et à défendre leur cause,

02:19:22 y compris par des voies qui sont des voies troublant clairement l'ordre public,

02:19:26 ils peuvent quand même.

02:19:27 Donc, l'histoire est faite d'associations qu'on a dissous et qui se sont recomposées.

02:19:34 La loi en question, elle a été créée pour la dissolution des ligues,

02:19:36 6 février 1934, etc.

02:19:38 Là, il y avait du sens, les croix de feu, c'était 500 000 adhérents, si vous voulez.

02:19:41 Là, on est sur des petits groupes structurés par les réseaux sociaux,

02:19:45 je doute de l'efficacité de la mesure.

02:19:47 - Et Amigo ? - Oui, on n'est pas du tout dans quelque chose de pacifique,

02:19:50 comme on l'a vu avec la fameuse bataille de Saint-Sauline.

02:19:53 On n'est pas non plus dans du terrorisme à la Kalachnikov,

02:19:57 qui fait des dizaines ou des centaines de morts en rafalant les gens.

02:20:01 Donc, c'est ça le problème, c'est que les terrorismes, c'est quand même, on voit ce que c'est,

02:20:05 c'est qu'une sorte d'action de guerre dirigée contre des civils.

02:20:09 Alors que là, ce n'est pas non plus du militantisme, c'est du militantisme violent agressif.

02:20:15 C'est une espèce de violence de moyenne intensité.

02:20:17 Il y a de la basse intensité, il fait des feux de poubelle, il y a la haute intensité,

02:20:20 vous tirez sur les gens, vous les tuez, et là, c'est de la moyenne intensité.

02:20:23 Le problème, là, c'est qu'on est dans un monde d'images, on le sait bien ici,

02:20:26 et donc Saint-Sauline, ça a fait des images.

02:20:29 Saint-Sauline, ça a fait une espèce de...

02:20:32 Pour les gens qui sont favorables à ces mouvements, et notamment au soulèvement de la terre,

02:20:37 ça fait une espèce de martyrologie, si vous voulez. Ils ont leurs images.

02:20:41 Et alors, on a bien compris que l'intérêt du gouvernement,

02:20:43 c'était un peu de faire diversion sur la réforme des retraites,

02:20:45 en mettant en scène un peu cette bataille de Saint-Sauline,

02:20:48 comme si on était à Barmoude, le président de la République parlant de guerre.

02:20:51 C'est très violent ce qui s'est passé, très choquant, c'est pas non plus la guerre.

02:20:54 D'un autre côté, évidemment, ça a eu cet effet de diversion, mais à quel prix ?

02:20:58 On peut se poser cette question, parce que quand vous regardez la vidéo de soulèvement de la terre,

02:21:02 vous vous rendez compte qu'eux aussi ont utilisé, finalement, cet événement

02:21:06 au service de leur propre cause, et là, vous avez une réelle convergence des luttes

02:21:10 qui était attendue depuis très longtemps, qui ne fonctionnait pas vraiment.

02:21:13 Là, il y a quasiment un catalyseur. Vous avez les féministes, les antispécistes,

02:21:17 les black blocs, l'extrême gauche, les verts, etc.

02:21:20 Tout le monde se retrouve ensemble. Vous avez des humoristes, vous avez des blogueurs,

02:21:23 vous avez Mme Tondelier, vous avez... Tout le monde est dans cette vidéo, d'une certaine façon.

02:21:28 Et donc là, ils ont créé une espèce de "eux" contre "nous",

02:21:31 et ils sont en train de feuilletoniser, si vous voulez, leur soulèvement au nom de la terre,

02:21:36 qui est un catalyseur de toutes ces violences-là.

02:21:38 Et là, je peux vous expliquer que Sainte-Soline, il va y en avoir deux, enfin, il va y en avoir trois,

02:21:42 il va y avoir dix Sainte-Soline d'affilée. Je ne sais pas ce que va faire le gouvernement.

02:21:45 C'est ce que disait Gérald Darmanin, en l'occurrence, face aux députés et aux sénateurs,

02:21:50 lorsqu'il a été auditionné la semaine dernière, parce qu'il y a effectivement, je crois,

02:21:54 39 projets qui vont, effectivement, cristalliser les tensions, comme à Sainte-Soline.

02:22:00 Benjamin Morel, 33 associations ont été interdites sous Emmanuel Macron.

02:22:05 C'est un record sous la Ve République. Que cela veut-il dire, selon vous ?

02:22:09 Ça veut dire que, comme je l'évoquais tout à l'heure, il y a une volonté de régler les problèmes

02:22:13 en étant dans la politique de communication, parce que, encore une fois,

02:22:16 vous ne réglez pas fondamentalement le problème à travers la dissolution d'associations.

02:22:20 Je ne dis pas que parfois, il ne faut pas le faire. Je ne dis pas que parfois, ce n'était pas fondamentalement,

02:22:24 et d'ailleurs, la plupart des fois, fondamentalement légitime.

02:22:27 Néanmoins, on est souvent dans l'effet d'affichage.

02:22:29 Regardez, j'ai réglé le problème, j'ai dissous l'association.

02:22:32 Ça, évidemment, c'est plutôt la marque et la preuve d'une impuissance à lutter, d'un côté,

02:22:36 contre les idées qui sont portées par ces associations.

02:22:39 On peut parler de la Ligue de défense nord-africaine, on peut évidemment parler d'extinction de la terre,

02:22:46 et de l'autre côté, ça montre également une déficience de la capacité à maintenir l'ordre public.

02:22:51 Parce que lorsque vous n'arrivez pas à maintenir l'ordre public,

02:22:54 dire que vous avez dissous pas le Black Bloc, mais l'association qui vous pose problème,

02:22:57 c'est une façon d'expliquer que, si si, vous avez puni, si si, vous avez agi.

02:23:01 Que fait la France avec les personnes qui arrivent sur notre sol par avion en situation irrégulière ?

02:23:08 Nos équipes ont pu suivre deux députés du Rassemblement national

02:23:11 qui se sont rendus dans la zone d'attente de l'aéroport d'Orly

02:23:14 pour comprendre les procédures pour les étrangers en situation irrégulière.

02:23:18 Voyez ce reportage signé Amaury Bucot, Mathilde Couvillier-Fornoy avec Maxime Lavandier.

02:23:23 C'est un endroit que peu de voyageurs connaissent, les zones d'attente temporaires.

02:23:28 Ici à Orly, cette zone compte 24 places.

02:23:31 Ils sont conduits les voyageurs en situation irrégulière à leur arrivée à l'aéroport.

02:23:36 Les gardes frontières sont en charge de procéder au contrôle des documents que présentent les passagers.

02:23:41 S'il y a un souci, le passager va être conduit en seconde ligne pour un examen approfondi.

02:23:48 Gérée par la police aux frontières, la zone d'attente d'Orly voit transiter chaque année 500 voyageurs en situation irrégulière,

02:23:55 majoritairement originaire d'Afrique du Nord.

02:23:57 Certains d'entre eux arrivent sans visa, sans papier ou encore avec de faux passeports.

02:24:01 C'est le cas de ces quatre jeunes femmes de nationalité marocaine.

02:24:04 Arrivées sur le territoire avec de faux passeports allemands,

02:24:07 elles expliquent à notre micro avoir payé 8000 euros chacune pour ces faux passeports et le trajet de voyage qui va avec.

02:24:13 Si la majorité sont renvoyées avant les 20 jours réglementaires, certaines failles existent.

02:24:18 Ce sont ces failles que deux députés du Rassemblement national sont venus comprendre et dénoncer ce jour-là en visitant la zone d'attente.

02:24:25 Ce qu'on a vu tout à l'heure avec des personnes arrivant du Maroc,

02:24:31 ce sont des personnes qui avaient déjà fait une demande d'asile, elles ont été déboutées,

02:24:35 et pour autant elles arrivent quand même sur le territoire national et puis maintenant elles vont faire une demande d'asile.

02:24:41 Sauf qu'on sait très bien que la plupart des demandes d'asile qui n'ont pas une issue favorable,

02:24:46 n'entraînent pas systématiquement l'expulsion de ces personnes.

02:24:50 Le projet de loi Asile et Immigration voulu par Gérald Darmanin doit notamment se pencher sur la question des zones d'attente temporaires.

02:24:57 Il est numéro 45, l'essentiel de l'actualité avec Elisa Lukawski.

02:25:01 L'information principale de cette matinée, c'est l'effondrement d'un immeuble d'habitation.

02:25:08 Ça s'est passé cette nuit à Marseille, 6 personnes au moins sont blessées.

02:25:13 Ça s'est passé aux 17 rues de Thivoli, les numéros 15 et 19 de la même rue sont également fortement fragilisées.

02:25:20 Il y a de fortes suspicions qu'une explosion ait provoqué l'effondrement.

02:25:23 D'après le préfet des Bouches-du-Rhône, un incendie qui s'est déclaré cette nuit,

02:25:28 empêche toujours les secours d'aller à la recherche d'autres victimes éventuelles.

02:25:31 Gérald Darmanin est attendu sur place ce matin.

02:25:34 Je pense être encore utile, voilà ce qu'affirme Elisabeth Borne.

02:25:38 Elisabeth Borne, aujourd'hui dans les colonnes du Parisien, la première ministre qui n'entend pas quitter Matignon.

02:25:43 Avec le président de la République, nous avons convenu qu'on se donnait de la visibilité sur les prochains mois, a-t-elle déclaré.

02:25:49 D'après un proche du président, elle resterait en poste au moins jusqu'en septembre.

02:25:54 Et puis Israël frappe la Syrie après des tirs de roquettes, annonce faite par Israël.

02:25:58 On riposte à des tirs de roquettes vers la partie annexée du plateau du Golan,

02:26:02 après des tirs similaires depuis le Liban voisin et la bande de Gaza ces derniers jours.

02:26:06 Ces tirs non revendiqués dans l'immédiat sont le dernier épisode en date de violences accrues au Proche-Orient,

02:26:12 alors que deux attentats anti-israéliens ont fait trois morts, c'était vendredi.

02:26:17 Alors on continue avec l'actualité à l'étranger, avec vous Harold Eman.

02:26:21 La Chine a débuté hier donc ses manœuvres militaires dans le détroit de Taïwan,

02:26:26 un exercice d'encerclement total de l'île. Que se passe-t-il sur place ?

02:26:31 Alors ce n'est pas aussi grave que par le passé et on n'encercle pas réellement,

02:26:36 on fait semblant de vouloir encercler mais quand même avec huit navires et une cinquantaine d'avions,

02:26:45 ce n'est pas un très bon signe.

02:26:48 Pourquoi maintenant ? Parce que la présidente de Taïwan a fait une visite aux États-Unis, privée,

02:26:55 mais elle a rencontré le président de la Chambre des représentants qui lui a dit "vous aurez du soutien,

02:27:00 c'est un républicain d'ailleurs". Il a dit exactement la même chose que Nancy Pelosi,

02:27:04 une démocrate qui est allée en 2022 à Taïwan, donc une unité bipartite complète sur la question.

02:27:11 Aujourd'hui l'essentiel, vu de Washington qui a quand même dénoncé cet encerclement,

02:27:18 c'est que Xi Jinping ne puisse imaginer qu'une invasion de Taïwan serait facile

02:27:24 parce qu'il y a tout autour de Taïwan une flotte américaine.

02:27:29 Il y a le Japon qui pourrait appuyer la flotte américaine si les eaux japonaises étaient violées

02:27:40 pour pouvoir envahir et encercler Taïwan.

02:27:43 Et puis la France, on est à Nouméa avec une toute petite flotte, on serait un peu condamné à regarder.

02:27:48 Mais l'essentiel c'est que Xi Jinping se moderne et c'est à peu près ce qu'il est en train de faire

02:27:55 parce qu'il veut envahir d'ici 2049 le premier centenaire du régime communiste.

02:28:00 Merci beaucoup cher Roldyman. En ce dimanche de Pâques, le pape François va s'adresser à ses fidèles

02:28:05 depuis la basilique Saint-Pierre lors de la bénédiction Urbi et Torbi.

02:28:10 Natalia Mendoza, bonjour. On voit ses images en direct devant la basilique Saint-Pierre.

02:28:15 Natalia, on le sait, le pape a été hospitalisé récemment.

02:28:18 Il était absent lors du traditionnel chemin de croix.

02:28:20 Son apparition aujourd'hui est donc très attendue par les fidèles.

02:28:25 Oui, effectivement, il faut dire qu'on a vu le pape François très actif pendant cette semaine sainte.

02:28:31 Dès le lendemain de sa sortie de l'hôpital, il s'est immédiatement remis au travail.

02:28:37 On l'a vu présider la messe du dimanche des Rameaux, de jeudi saint.

02:28:41 Il s'est rendu à une prison pour le rite du lavement des pieds.

02:28:45 Tout cela a donné l'impression que tout allait bien.

02:28:47 Mais vendredi, vous l'avez dit, alors qu'il devait conduire le chemin de croix au Colisée,

02:28:54 sa présence a été annulée presque en dernière minute en raison du froid intense ressenti à Rome ce jour-là.

02:29:02 Cette absence à une cérémonie si importante a sans doute réveillé les inquiétudes concernant la santé du souverain pontife.

02:29:10 Aujourd'hui, il y a une forte attente de voir comment va le pape, comment il parle,

02:29:15 comment il se tient, s'il tousse ou pas.

02:29:17 Tout cela sera scruté à la loupe pendant cette messe de pape ici sur la place Saint-Pierre au Vatican.

02:29:25 Nathalia, que peut-on attendre comme message de la part du pape François lors de sa bénédiction ?

02:29:32 Cette bénédiction, c'est un message de paix dans un monde secoué par la guerre et par la violence.

02:29:40 François passera en revue les différents conflits qui ensanglantent la planète.

02:29:45 Il invoquera le dialogue, la réconciliation, la pacification.

02:29:49 Vraisemblablement, il évoquera la guerre en Ukraine, mais aussi la situation dans des pays comme Yémen, Syrie,

02:29:56 Soudan du Sud ou République démocratique du Congo.

02:30:00 Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour assister à cette bénédiction urbie et orbie,

02:30:06 à la ville et au monde, transmise en mondo-vision, car le pape aujourd'hui s'exprime en tant que pasteur universel de l'Eglise catholique.

02:30:14 Merci beaucoup Nathalia Mendoza, notre correspondante.

02:30:17 Donc à Rome, en Italie, les sports tout de suite et la victoire du PSG face à Nice. C'était hier soir.

02:30:35 Paris s'est donc relancé après deux défaites de rang en Ligue 1 et garde ses distances dans la course au titre.

02:30:40 Parce qu'au moment de se déplacer à Nice, Paris avait la pression, celle de Lens notamment, revenu à trois points derrière.

02:30:47 Le PSG pousse en début de match, la tête de Danilo sur le poteau, puis l'ouverture du score dans la foulée.

02:30:53 Nuno Mendes sert Lionel Messi, c'est le centième but du PSG cette saison de toute compétition confondue.

02:30:58 Beaucoup d'occasions niçoises, l'une des plus grosses ici, reprise de Dante sur la barre,

02:31:02 donna Rome hauteur de très gros arrêts dans ce match.

02:31:05 Mais le but de Sergio Ramos permet aux Parisiens d'assurer leur succès 2 à 0 en fin de match.

02:31:10 Du coup, c'est une première défaite pour Didier Diga en tant qu'entraîneur de Nice,

02:31:15 puisqu'il était invaincu depuis son arrivée sur le banc mi-janvier. Cela faisait 14 matchs.

02:31:20 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine.

02:31:23 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.

02:31:26 Groupe Verlaine, le climat de confiance.

02:31:29 Guillaume Bigot, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.

02:31:32 Benjamin Morel également. Harold Eman également, je vous remercie d'avoir été avec nous.

02:31:36 Bonne chasse aux oeufs, messieurs, puisque c'est le dimanche de Pâques.

02:31:39 Vous y allez tout de suite ? Très bien. Bonne chasse aux oeufs également à vous.

02:31:42 Passez un bon dimanche de Pâques en famille, c'est ce qu'on a de plus précieux, donc profitez-en.

02:31:46 Moi, je vous dis à demain pour le meilleur de l'info.

02:31:48 (Générique)

02:31:53 Va-t-il faire beau pour votre chasse aux oeufs ? La réponse avec Claire Delorme.

02:31:57 (Générique)

02:32:06 Bonjour à tous. Une très belle journée, Pascal.

02:32:09 On vous attend, mais avancez-les un petit peu de patience car les brouillards seront assez nombreux en matinée.

02:32:13 Que ce soit des Hauts-de-France en direction de la Vallée du Rhône.

02:32:16 En revanche, ça sera très ensoleillé, que ce soit pour la Corse ou encore vers la région Pâques,

02:32:21 en remontant vers la Bourgogne-la-Franche-Comté.

02:32:23 Certes, avec des nuages un petit peu plus persistants vers le quart nord-est.

02:32:27 Et puis, ce voile assez léger au niveau du ciel, mais qui n'entachera pas du tout la sensation de beau temps.

02:32:32 La preuve, dans l'après-midi, de très belles éclaircies vont pouvoir se développer sur les trois quarts du pays.

02:32:36 Peut-être à l'exception, une fois de plus, des Ardennes en direction du bassin parisien,

02:32:40 où les nuages seront assez persistants.

02:32:42 Et puis, surtout, l'arrivée d'une nouvelle perturbation, mais elle sera très peu active,

02:32:46 surtout sous forme de nuages, car nous sommes toujours sous l'influence de l'anticyclone dernier bémol en direction de la Corse,

02:32:52 qui, elle, va tourner à l'orage, avec en effet des averses à caractère orageux au fil des heures.

02:32:57 Maintenant, aux températures.

02:32:58 Les températures, avec une belle amplitude thermique, que ce soit avec la fraîcheur du matin, 6 degrés pour Paris,

02:33:05 3 degrés à Lille, 8 degrés pour l'Aquitaine.

02:33:08 Et donc, dans l'après-midi, une belle douceur, même un pic de chaleur en direction de Bordeaux,

02:33:15 jusqu'à 23 degrés, 19 degrés à Paris, 17 degrés à Lille, tout comme à Brest.

02:33:20 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.

02:33:24 Des déménagements d'exception, on dit.

02:33:26 Chapeau les bretons.

02:33:27 Information sur déménageurs-breton.fr

02:33:30 Bonjour à tous.

02:33:32 L'information principale de ce dimanche, c'est l'effondrement d'un immeuble d'habitation de 4 étages à Marseille.

02:33:37 Ça s'est passé cette nuit à minuit 40.

02:33:40 6 personnes ont été blessées dans l'effondrement de cet immeuble.

02:33:44 Il y a de fortes suspicions qu'une explosion ait provoqué cet effondrement.

02:33:48 On va retrouver tout de suite sur place notre envoyée spéciale, Laure Parra.

02:33:52 Laure, est-ce que vous pouvez nous faire un point sur la situation et où en est l'avancée des secours ?

02:33:58 Alors, ce sont toujours plus d'une centaine de marins-pompiers qui sont engagés,

02:34:03 ce depuis une heure du matin, depuis que le 17 de la rue Tivoli s'est effondré.

02:34:08 Un bâtiment de 4 étages entraînant dans sa chute une partie du numéro 15 et du numéro 19.

02:34:13 Près de 80 personnes ont été évacuées.

02:34:16 Peu de temps après, un incendie s'est déclaré sous les décombres.

02:34:19 Un incendie difficile à atteindre et toujours en cours.

02:34:23 On peut voir des fumées blanches au loin.

02:34:26 Écoutez les précisions du commandant Laurent, chargé des opérations pour les marins-pompiers.

02:34:31 Alors la priorité c'est vraiment d'éteindre le feu, en tout cas de limiter son ampleur,

02:34:36 pour permettre d'engager les chiens, puisque les fumées liées à l'incendie perturbent l'odorat des chiens

02:34:43 et ne permettent pas d'être suffisamment efficaces pour découvrir des personnes.

02:34:48 Donc voilà, c'est ça notre priorité, c'est vraiment de pouvoir avoir accès en sécurité à la zone de travail

02:34:55 pour éteindre le feu et ensuite pouvoir engager les chiens.

02:34:59 Des conditions difficiles pour les marins-pompiers, d'autant plus que vers 7h30,

02:35:03 une partie du bâtiment adjacent, le 15, s'est également effondré.

02:35:06 J'ai pu voir les équipes synophiles se préparer, prêtes à intervenir,

02:35:10 comme le disait le commandant, quand les fumées seront plus faibles pour rechercher d'éventuelles victimes.

02:35:15 Quant aux origines de l'effondrement, le parquet confirme que les premiers éléments font état d'une forte explosion.

02:35:20 La police judiciaire a été cessée, une enquête du chef de blessure involontaire a été ouverte.

02:35:27 Au moment où on se parle, le quartier est toujours bouclé.

02:35:30 Les habitants des rues adjacentes, par mesure de sécurité, ont aussi été évacués.

02:35:35 Merci beaucoup Laure Parra pour toutes ces précisions.

02:35:39 Les Marseillais, pour qui cet incident rappelle forcément un mauvais souvenir,

02:35:43 écoutez à ce propos la présidente de l'association Marseille en colère.

02:35:47 Ça nous rappelle tous la rue de Vannes, c'est pour ça que je suis là.

02:35:51 Et en plus, même si la cause semble être différente,

02:35:53 parce que c'est une explosion au départ qui a causé l'effondrement du premier immeuble,

02:35:57 mais là, à l'instant, il y a deux minutes, nous venons d'entendre le 15 qui s'est effondré en direct.

02:36:01 Nous voyons la fumée. La cause n'est pas la même, mais le traumatisme est le même.

02:36:06 J'ai une énorme pensée pour les familles qui sont toujours bloquées sous les décombres.

02:36:10 Et je rappelle que là, aujourd'hui, à 7h30 du matin,

02:36:13 les équipes ne semblent pas pouvoir encore débuter les équipes de pompiers et les recherches,

02:36:17 puisque l'incendie est toujours en cours sous les décombres.

02:36:21 On vous tiendra évidemment au courant de l'avancée de cet incident,

02:36:24 cet effondrement d'un immeuble à Marseille, rue de Thivoli.

02:36:28 Je pense être encore utile.

02:36:30 Voilà ce qu'affirme Elisabeth Borne aujourd'hui dans les colonnes du Parisien.

02:36:33 La Première ministre qui n'entend pas.

02:36:35 Qui était matignon avec le président de la République.

02:36:37 Nous avons convenu qu'on se donnait de la visibilité sur les prochains mois,

02:36:41 a-t-elle déclaré.

02:36:43 D'après un proche du président, elle resterait en poste au moins jusqu'au mois de septembre.

02:36:50 Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus ce dimanche.

02:36:53 Place Saint-Pierre au Vatican pour la messe de Pâques, présidée par le pape François.

02:36:58 Il prononcera ensuite sa traditionnelle bénédiction,

02:37:01 "Urbi et Torbi" à la ville et au monde, et ce depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre.

02:37:06 Hier soir, le pape a présidé pendant deux heures et demie la messe de la Vigile Pascale,

02:37:10 dans la basilique Saint-Pierre de Rome, en présence d'environ 8000 personnes.

02:37:16 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.

02:37:19 Vous restez avec nous sur C News.

02:37:21 Dans un instant, le grand rendez-vous C News Europe 1 Les Echos,

02:37:24 avec aujourd'hui Sonia Mabrouk,

02:37:26 qui reçoit l'ancien président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré.

02:37:30 - Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandée

2:20

À suivre

Kevin Bossuet : «Ils sont unis pour lutter contre l’immigration»

CNEWS