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Dans le jour où, tous les soirs du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.

Retrouvez "Le jour où" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-jour-ou

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Transcription
00:00 Voici le général de Gaulle !
00:02 Pour la première fois, un clone d'animal adulte, une brebis.
00:06 Et maintenant, écoutez Yuri Gagarin, séjour de l'Europe.
00:09 Et à 7h22, c'est l'heure du jour où votre plongée quotidienne dans la boîte à souvenirs d'Europe.
00:15 Bonjour Laure d'Autriche. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:18 Demain, nous commémorons le 50e anniversaire de la mort de Pablo Picasso, le peintre.
00:23 C'était un... le 8 avril 1973 à Mougins, dans les Alpes-Maritimes.
00:27 Pablo Picasso aimait le sud de la France, tout particulièrement Valoris, sur la côte d'Azur.
00:32 Oui, Picasso a vécu à Valoris dans les années 50.
00:36 Le facteur de Valoris s'exprime au micro d'Europe n°1 le 22 octobre 1963. Tendez l'oreille !
00:42 J'ai eu l'occasion d'être le facteur du grand maître Picasso.
00:47 C'est une personne qui vraiment a quand même du cœur.
00:52 Et tout ce qu'il peut faire sur un tableau, sur une peinture, il a bien dans son cœur.
00:57 Alors pendant qu'il est à Valoris, Picasso réalise de nombreuses sculptures et peintures.
01:01 Et deux techniques le passionnent, la céramique et la lino-gravure.
01:05 Réaction d'habitants de Valoris en 1973.
01:08 La céramique, je ne comprends pas grand-chose, mais enfin j'estime que c'est bien pour la ville, pour Valoris surtout.
01:14 De la part des innocents comme moi qui n'y comprenons rien, ça paraît un peu bizarre, voilà.
01:21 Et le curé du village de Valoris dit aussi quelques mots.
01:24 Qu'est-ce que c'est pour vous Picasso ?
01:26 Mon Dieu, je pourrais dire qu'il est le plus illustre et le moins fidèle de mes paroissiens.
01:32 Oui, Picasso relance véritablement la ville de Valoris par sa seule présence.
01:37 Dans les années 70, 400 000 personnes viennent chaque saison découvrir la ville.
01:42 Oui, à cette époque, les gens viennent à Valoris pour Picasso.
01:46 Le peintre fait la fierté d'une partie des habitants.
01:49 Pour moi, Picasso, avant tout, sont des taureaux.
01:52 Picasso nous a fait l'amitié à Valoris d'être le président d'honneur de notre club taurin.
01:57 J'ai mon cousin qui est journaliste comme vous à Paris.
02:00 Et bien, vous savez ce qu'il a écrit dans un de ses articles ?
02:03 "Dieu a créé le monde et pour Valoris, il a laissé faire Picasso."
02:07 Et au début des années 70, Picasso n'est pas encore mort, qu'il a déjà une cote incroyable sur le marché de l'art,
02:13 raconte sur Europe 1 le peintre Philippe Léventhal.
02:16 "Cet homme se renouvelait constamment, mais déjà toute une partie de sa vie était entrée dans la mémoire des gens,
02:23 dans la mémoire de son époque, comme si c'était déjà de l'histoire de l'art."
02:27 Le fils de Picasso, Claude, racontera plus tard que dans l'atelier du maître,
02:31 les adultes étaient interdits d'entrer.
02:34 Picasso disait que seuls les enfants et les chiens avaient le droit de l'observer, de le regarder travailler.
02:40 Notez que plusieurs musées consacrent une programmation spéciale au maître du cubisme, en lien avec ce 50e anniversaire de sa mort.
02:47 Vous avez par exemple Picasso selon Paul Smith au musée Picasso à Paris,
02:51 Picasso et la préhistoire au musée de l'Homme, ou encore justement à Valoris, et lors d'Autriche nous en parlait,
02:56 la création céramique de Picasso.
02:59 Merci Laure pour ce grain de bain de mémoire grâce aux archives sonores d'Europe 1.