"Toulouse avait Naples et Maradona..., maintenant il y aura le Stade de France" constate Riolo

  • l’année dernière
Hormis trois titres de champion de Ligue 2 et une Coupe de France gagnée avec un ancien club dissous, le Toulouse Football Club n'a pas forcément réussi à faire garder dans la tête de ses supporters, des moments marquants et mythiques. Si l'on excepte la qualification face au Napoli du champion du monde de l'époque Diego Maradona, le club de la Ville Rose est longtemps resté orphelin de ces moments d'extase. Se qualifier pour le Stade de France et la finale de Coupe de France en est réellement un selon Daniel Riolo. 

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Transcript
00:00 pour ton parallèle avec les autres sports ou avec les autres divisions, c'est tout à fait ça.
00:03 C'est que tu n'arrives pas finalement à être toi-même, à ton niveau,
00:08 parce que tu es gêné psychologiquement par le niveau de ton adversaire.
00:12 Et après, il y a un effet caméléon,
00:15 ce que j'appelle caméléon, je ne sais pas si c'est tout à fait juste,
00:17 qui fait que tu te rapproches du niveau de ton adversaire.
00:20 C'est-à-dire qu'il y a une sorte de fusion des niveaux.
00:22 Et ça, au tennis, c'est un peu pareil.
00:24 Tu as beau avoir un 15-4 contre un 31,
00:26 le 15-4, il va moins bien jouer que d'habitude,
00:28 et le 31, il va mieux jouer, et à la fin, ça se finit plutôt à match 30 que 15-4 ou 31.
00:32 Oui, parce que l'autre se dit "si je joue à mon niveau, ça va passer",
00:34 mais l'autre se sublime un petit peu, il joue un peu sans peur,
00:37 alors que l'autre va avoir un petit peu de la peur.
00:38 Donc, c'est dans les têtes que ça se joue.
00:40 Et c'est souvent ce qu'on voit dans ces matchs de France-Pouvret.
00:44 Et je pense que le Toulouse de la finale ne sera pas celui de la demi-finale.
00:47 Ce sera meilleur.
00:48 Ce sera meilleur.
00:50 Ils ont quand même intérêt, puisqu'il y a beaucoup de choses,
00:52 il y a beaucoup de leurs cadres, notamment je pense à Dalinga,
00:54 ils ont quand même intérêt à se remettre un peu la tête à l'endroit,
00:57 parce que je trouve que Dalinga, par exemple...
00:58 Après, Toulouse n'est pas génial en ce moment, ils n'étaient pas dans une bonne période.
01:01 Et je dis quand même que par rapport à ce qu'on a vu hier,
01:03 où au moins en termes d'investissement, d'engagement,
01:05 les Nantais étaient au taquet,
01:07 avec Molet, Delors et Laffont sur le banc au coup d'envoi quand même,
01:11 les Toulousains ont quand même intérêt à retrouver toutes leurs vertus,
01:14 parce que je prends l'exemple de Dalinga, qui marque certes un début,
01:18 mais il va falloir être fort.
01:20 Mais voilà, en tout cas, bravo à Annecy,
01:23 qui en plus a eu un coup d'ascenseur émotionnel
01:25 et que le but refusé peu de temps avant la fin,
01:28 qui avec ses moyens,
01:31 je pense à Bozzetti notamment, je fais une petite parenthèse,
01:33 parce que pour moi c'est marrant, il a réussi quand même...
01:35 - Il a montré son tatouage de Jacques Médecin.
01:37 - Ouais !
01:38 - Il y a quand même Jacques Médecin de tatouer le gars.
01:39 - Absolument.
01:40 Et il a l'ancien joueur de...
01:42 - Je crois que c'est pas Djari, non ?
01:44 - Ah oui, il doit y avoir les deux.
01:45 - Ah oui, peut-être les deux, alors.
01:47 - C'est toi que c'est passé plutôt ?
01:48 - Ou Alain Marchal.
01:49 - Oui, le tatouage d'Alain Marchal,
01:52 je pense que tous les joueurs de l'OGC Nice devraient l'avoir.
01:54 - Ou alors c'est le tatouage de Marchal,
01:56 qui est le seul des enceintes de musique.
01:59 Mais pour revenir à Bozzetti,
02:01 ce qui est intéressant, c'est qu'avec ses 60 minutes dans les jambes, limite,
02:06 Bozzetti avait un objectif,
02:08 c'était de faire sortir son adversaire direct du match,
02:10 ce qu'il a réussi à faire.
02:11 - Enlevé son maillot pour qu'on voit les tatouages.
02:13 - Ouais, mais il a fait sortir son adversaire,
02:15 parce que sur l'action du pénalty,
02:16 ça ne cessait de se chauffer depuis le début du match.
02:19 Il a su faire en sorte que l'autre fasse faute
02:21 dans la surface, déjà en se mettant juste à côté.
02:22 Il est un peu rentré dans sa tête, comme il sait bien le faire.
02:26 Et voilà, ça a failli bien marcher pour Annecy.
02:29 - Toulouse en finale, Charles est là, supporter du TFC.
02:32 Salut Charles !
02:32 - Bonne nuit les gars !
02:34 Putain, incroyable, incroyable !
02:37 C'est moche, c'est dégueulasse, on s'en fout de la manière.
02:40 - C'est un bon !
02:41 - On ne s'en souviendra pas de la manière.
02:44 On est au Stade de France, ça fait 10...
02:47 J'attends de dire ça toute ma vie les gars !
02:49 C'est incroyable, c'est trop beau !
02:51 - C'est une première !
02:52 - Ben oui, on y est, c'est incroyable.
02:55 - Par ailleurs, il faut préciser un truc pour le foot.
02:57 - Oui, évidemment, alors on vit sur le Stade Toulousain.
03:00 - C'est incroyable, ce que je voudrais vraiment dire direct,
03:03 c'est que c'est enfin, enfin, on va enfin passer à un petit level up.
03:08 C'est enfin, on va pouvoir enfin, peut-être si on gagne,
03:11 avoir un nom inscrit quelque part.
03:13 Et c'est comme ça que les supporters pourront s'identifier à ce club.
03:17 Et c'est pour ça que ce club, il est beau,
03:20 parce que depuis 3 ans, ce qu'il est en train de réaliser, c'est magnifique.
03:22 Et il fallait qu'il soit marqué par quelque chose.
03:24 Et ce quelque chose, c'est ce groupe qui va sûrement être défait
03:27 et qui ne sera plus le même dans quelques mois.
03:30 Ce groupe-là, il va aller au Stade de France, il va nous amener,
03:33 il nous a sortis de la merde, il nous a maintenus,
03:35 parce qu'on va réussir à se maintenir.
03:36 Et en même temps, on va au Stade de France.
03:38 C'est trop beau, c'est magnifique.
03:40 Voilà, dans un contexte où on est sur une demi-finale audiovisuelle dégueulasse,
03:45 sur un stade où à quelques kilomètres, on pourrait être au Stade des Alpes,
03:50 où on pourrait être à Gerland, et on se retrouve sur un stade Omnisport
03:53 avec une piste d'athlétisme au milieu, mais c'est pas grave, je m'en fous,
03:56 je m'en souviendrai toute ma vie.
03:58 On est en finale sur un match dégueulasse.
04:01 On s'en fout. On s'en fout.
04:03 Moi, je m'en fous, parce que franchement, Van Den Boemen, c'est l'un des plus moches.
04:05 Mais là où ce que je voulais vous dire, vous parlez souvent de Data,
04:08 on parle souvent du TF avec la Data et tout ça,
04:10 mais là, celui qui débloque le match, celui qui nous fait un truc,
04:13 c'est qui ? Fares Saïbi.
04:14 Et si un jour, on se met dessus, deux secondes, sur Fares Saïbi,
04:17 Fares Saïbi, à la pré-saison, il est là, c'est un sparring partner.
04:20 Et à la pré-saison, il n'est même pas prévu pour faire ça.
04:23 Et là, ce qu'il fait, il prend sa place, il est là, il rentre dans ce 11,
04:27 il récupère une place, même avec l'Algérie,
04:30 et regardez ce qu'il est en train de faire.
04:31 Il est en train de nous débloquer ça.
04:33 À Bouclal, c'est magnifique.
04:36 Franchement, Nicolas Hyssen derrière, Nicolas Hyssen, quand ça va être revendu,
04:40 quand quelqu'un va nous prendre pour 12 ou 13 millions, ça sera magnifique.
04:43 Et là, on va pouvoir acheter des joueurs.
04:45 Vous vous rendez compte qu'avec des idées, ce n'est pas de l'argent, c'est des idées.
04:50 C'est ça que je veux vous faire comprendre avec ce club,
04:52 c'est qu'aujourd'hui, on prend avec des joueurs que n'importe quelle club de Ligue 1 pourrait prendre.
04:57 Daliga, il fait 15 buts cette saison en Ligue 1,
04:59 avec n'importe quelle porte-monnaie de Ligue 1, il l'avait.
05:03 Mais aujourd'hui, c'est avec des idées qu'on se démarque.
05:06 C'est ça qui est beau avec ce club. Moi, c'est ça qui me fait vibrer.
05:09 On ne peut pas faire le Chelsea, on ne peut pas faire le Real Madrid,
05:12 on est le Toulouse.
05:14 Mais avec ce qu'on a, on arrive à faire un petit peu, kiffer mon club.
05:19 Moi, aujourd'hui, c'est le plus bel effectif que j'ai vu.
05:22 Pas le plus beau si on commence à détailler tout,
05:26 mais le plus bel effectif ensemble.
05:29 Parce que cet effectif, il a créé quelque chose.
05:31 Il est en train de créer quelque chose.
05:33 Il crée une émulation.
05:34 Ce qu'ils font en termes de communication, ce club, c'est magnifique.
05:37 C'est magnifique. Qu'on aime ou on n'aime pas, c'est magnifique, les gars.
05:40 Franchement, moi, je suis heureux.
05:42 On sent que t'es heureux en tout cas.
05:44 Excusez-moi, les gars.
05:45 C'est bien, ça fait plaisir.
05:47 J'avais besoin d'une envolée d'iris, parce que ça fait du bien.
05:50 Ça fait du bien, les gars. Ça fait du bien, ça fait plaisir.
05:53 Tu vas aller au Stade de France ?
05:55 Oui, ce que j'expliquais.
05:56 J'ai de la chance d'avoir, pour ma part, les moyens.
05:59 Je disais dans le standard,
06:01 si il fallait vendre le frigo, je l'aurais fait pour monter.
06:03 C'est magnifique.
06:05 Moi, j'aime bien ta joie parce que tu sais, en plus,
06:09 Toulouse, dans le palmarès, il y a cette Coupe de France 57, c'est ça ?
06:16 Oui, je vais le raconter parce que ça ne compte pas dans leur palmarès.
06:18 Oui, parce que c'était un autre nom du club.
06:22 À Toulouse, il y a eu différents clubs de foot.
06:23 C'est un club qui a été dissous.
06:25 C'est ça.
06:25 Qui a gagné en 57, il a été dissous en 67.
06:28 Et en fait, pendant très longtemps...
06:30 Il y a un autre Toulouse FC qui a été créé après.
06:32 Pendant très longtemps, je disais,
06:34 il y a très peu de clubs en France,
06:36 les clubs connus qui sont au Ligue 1,
06:38 qui n'ont pas un vrai bon souvenir de foot.
06:41 Tu vois, si tu prends même un tour de Coupe d'Europe
06:46 qui a été marquant, une aventure, quelque chose qui reste.
06:50 Eux, ils ont Naples, mais bon.
06:51 Voilà. Mais non, mais c'était ça.
06:53 Toulouse avait ce truc-là.
06:54 À chaque fois, tu revenais sur cet événement-là.
06:59 Tu revenais sur cet événement.
07:00 Maradona, 86.
07:01 Maradona qui est venu là et que tu as éliminé,
07:03 même si tu avais été premier ou deuxième tour de Coupe UEFA.
07:07 En plus, avec Jacques Santini comme coach.
07:08 En plus, Maradona venait d'être champion du monde.
07:10 Un truc de fou. Ils avaient ce souvenir.
07:13 Et c'est vrai qu'à côté, ils n'ont rien.
07:15 Ils n'ont rien.
07:16 Ils ont la remontée quand ils sont en national et qu'ils remontent.
07:18 Mais enfin, bon, tu vois, ce n'est pas des trucs...
07:21 Et en dessous de Toulouse, jusqu'à la Coupe de France,
07:25 même Rennes, pareil, en Coupe d'Europe, n'avait rien.
07:28 Aucun souvenir jusqu'aux années récentes,
07:30 où maintenant, ils ont quelques matchs et tout.
07:31 Il n'y avait rien.
07:32 Et c'était rare, les clubs qui n'ont pas un truc...
07:34 Je ne sais pas, même Sochaux avait gardé son épopée de...
07:38 En Sochaux, ils ont sacré Palmarès.
07:40 Oui, mais pendant des années, on les ramenait un petit peu à...
07:44 A 82, à 67.
07:47 Après, ils avaient gagné...
07:49 Non, parce qu'en plus, ils avaient perdu la Coupe de France.
07:50 En cas, c'est le Boumada, on le rate le péno.
07:52 Ils ont gagné un titre de Ligue.
07:54 Oui, c'est venu après.
07:55 C'est le dernier titre.
07:56 Contre Pérennantes, avec Richard et Landro.
07:59 Non, je parle globalement sur les dernières années.
08:02 Certains clubs ont eu quelque chose petit à petit qui est venu.
08:05 Toulouse, il n'y avait pas grand chose qui venait.
08:08 Il n'y a rien, il n'y a pas un souvenir.
08:08 Et là, ils vont au Stade de France.
08:11 Pour eux, c'est vraiment un sacré événement.
08:14 C'est un des meilleurs moments de ma vie.
08:16 Merci à tous !
08:18 [SILENCE]

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