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00:00 J'ai écrit ce livre parce que quand j'étais moi-même un peu désorienté,
00:07 j'avais eu la chance de lire le livre de mon arrière-grand-père,
00:10 qui était médecin aussi, qui était parisien.
00:13 Il y a de tout dans la famille.
00:15 - Oui, oui.
00:16 - Et c'était extraordinairement instructif de voir toutes les étapes
00:21 par lesquelles il était passé, les difficultés par lesquelles il était passé.
00:24 Ça s'appelait "Du quartier à l'académie".
00:28 Donc il parlait au moment où il était étudiant.
00:30 Et donc j'ai trouvé que pour expliquer ou raconter comment les choses se passent
00:37 et comment il ne faut pas se laisser émouvoir ni impressionner
00:42 quand on croit qu'on fait les choses correctement,
00:46 il faut avoir une armature, si vous voulez.
00:49 Et moi, bien sûr, je suis très reconnaissant à ma famille
00:51 de m'avoir donné une armature qui permet de supporter tout ça
00:55 avec la plus grande indifférence.
00:58 - Alors, vous avez dit qu'il y a un instant,
01:00 vous avez dit "J'ai relu le livre de mon grand-père",
01:03 parce que c'est vrai que vous avez dit "J'étais un petit peu...
01:06 Je vous posais des questions avec tout ce qui se passait,
01:08 vous aviez besoin, vous étiez..."
01:09 Est-ce que vous avez vécu un moment de moins bien ?
01:12 C'est-à-dire vraiment, tout ce qui s'est dit sur vous,
01:14 est-ce que ça vous a vraiment affecté ou pas ?
01:16 - Non, absolument pas.
01:19 Moi, j'ai vécu ma scolarité de manière épouvantable
01:24 parce que je m'ennuyais d'une manière atroce,
01:26 je me faisais virer partout, j'étais un très mauvais élève.
01:29 - Alors justement, déjà, vous dites, dès votre enfance,
01:31 on remarque une chose,
01:32 vous aviez déjà une tendance à être irrévérencieux,
01:34 vous n'étiez pas fan de l'autorité.
01:37 L'autorité, ce n'était pas pour vous.
01:38 - Non, ce n'est pas pour moi.
01:39 - Dès le plus jeune âge, vous dites "Je ne comprenais pas
01:41 pourquoi les autres n'osaient pas faire des choses
01:43 qui, de mon point de vue, semblaient parfaitement naturelles,
01:45 comme la résistance à l'autorité et le refus de l'injustice".
01:48 Ainsi, à Maison Lafitte, alors que j'avais 7 ou 8 ans,
01:50 j'ai demandé un jour à aller aux toilettes, comme Raymond,
01:53 parce qu'une envie pressante pesait sur ma vessie,
01:55 face au refus catégorique de l'instituteur,
01:57 j'ai ouvert ma braguette au milieu de la classe
02:00 et uriné par terre pour me soulager.
02:02 Donc voilà, un professeur à Ouh, il avait déjà son petit caractère.
02:06 Non mais c'est vrai, c'est...
02:08 Et ça, c'est...
02:09 Elle est importante, cette anecdote dans le livre.
02:12 - Oui, oui, et puis, encore une fois,
02:14 moi, j'ai trouvé, avant de trouver mon équilibre,
02:17 je suis... j'ai honte de dire ça,
02:18 j'ai trouvé l'équilibre à partir du moment où j'ai travaillé comme une mule
02:22 et que donc je n'ai plus été oisif et que j'ai plus eu de questions.
02:25 J'étais content, j'apprenais, j'apprenais.
02:26 Et à partir du moment où je découvrais ça,
02:28 je n'ai plus jamais arrêté parce que...
02:29 Et j'ai arrêté de m'ennuyer et de faire des bêtises
02:32 parce que j'étais content de m'occuper, d'apprendre des choses.
02:36 J'avais l'impression de ne pas perdre mon temps.
02:38 - En tout cas, pour tous les jeunes qui nous regardent,
02:39 ça donne espoir de voir que le professeur à Ouh
02:42 était nul à l'école pendant longtemps.
02:44 Ça nous fait du bien.
02:45 On se dit bon, voilà, on va pouvoir peut-être faire quelque chose un jour.
02:48 On découvre aussi chez vous un réel mal-être dans le livre, plus jeune,
02:51 au point que vous avez été jusqu'à faire une fausse tentative de suicide.
02:54 C'est ce que vous racontez.
02:56 Vous dites "l'année de ma fausse tentative de suicide,
02:58 inconsciemment destinée à alerter mes parents sur mon mal-être
03:00 et sur le calvaire que je vivais au quotidien sur les bancs du collège".
03:03 Pourquoi vous... qu'est-ce qui se passait ?
03:06 - Je trouve que cette tendance de faire marcher tout le monde au même pas
03:13 était... c'est très difficile.
03:16 Beaucoup de gens de mon époque, moi, ont des souvenirs
03:20 extrêmement désagréables.
03:21 Moi, j'ai des souvenirs extrêmement désagréables du lycée.
03:23 Je pensais qu'une chose, c'est que ce soit fini ou à m'en aller.
03:26 C'est ce que j'ai fait.
03:27 Moi, je n'ai pas fait de première ni de terminale.
03:29 Je passais mon bac en candidat libre tellement je m'ennuyais.
03:32 Je voulais qu'une chose, c'est de m'en aller du lycée.
03:35 - Vous vous ennuyez parce que c'était...
03:36 Franchement, vous trouvez que c'était trop simple ?
03:40 Vous aviez des potes au lycée, tout ça ?
03:42 - Oui, oui, mais c'est-à-dire le lycée, les questions qu'on nous traitait
03:48 ou la vitesse à laquelle les choses se passaient n'étaient pas intéressantes.
03:52 Je m'ennuyais. C'est terrible, l'ennui.
03:54 C'est une des raisons pour lesquelles j'ai très peu participé
03:58 à des rencontres ministérielles ou à...
04:04 Parce que rester trois heures à écouter les bêtises, si vous voulez,
04:08 parce que chacun se croit obligé de dire quelque chose d'intelligent
04:11 qui ne l'est pas, si vous voulez, je ne peux pas le supporter.
04:14 - Je préfère rester chez moi.
04:16 - Voilà, c'est comme ça.
04:18 Et donc je m'ennuyais profondément.
04:22 Et donc l'ennui, c'était terrible pour moi.
04:24 Mais j'ai mis longtemps avant de me rendre compte,
04:26 quand je me suis rendu compte que la réponse était de travailler,
04:30 d'apprendre, d'apprendre, d'apprendre.
04:31 - La médecine, ce n'était pas votre grande passion au départ ?
04:34 - Non, mais c'était compliqué.
04:36 Vous savez, j'avais 16 ans en 68.
04:38 Donc c'est une époque très particulière
04:40 dans laquelle on considérait que c'était un péché mortel
04:43 de faire le même métier que son père, déjà.
04:45 C'était comme ça.
04:46 C'était des trucs, c'est une népotisme, c'est des trucs...
04:48 Donc en plus, on disait tous, "Les études, ça ne sert à rien."
04:52 Et en plus, moi, mon expérience du lycée,
04:54 c'était que vraiment, c'était ennuyeux.
04:57 Et donc tout ça a mené...
04:58 Et puis on avait un mythe breton de devenir marin.
05:01 Deux de mes frères sont devenus marins, d'ailleurs.
05:03 La marine à voile est la chose qui nous tenait à cœur.
05:05 Et puis voilà.
05:06 Et puis au bout d'un moment, je me suis rendu compte
05:08 que j'aurais fait un marin médiocre,
05:10 que je pourrais probablement faire quelque chose,
05:13 un domaine dans lequel je ne me sentirais pas médiocre.
05:16 – Si le grand public vous a découvert majoritairement en 2020,
05:19 avec la pandémie du Covid-19,
05:22 vous étiez déjà un véritable ponte de la médecine bien avant.
05:24 Parce qu'il faut savoir, la consécration pour vous,
05:25 ça a été notamment quand vous avez reçu la Légion d'honneur.
05:28 Pour vous, c'était une véritable continuité familiale.
05:30 Vous dites, "Dans ma famille, cette famille de héros,
05:32 j'ai trouvé ma place.
05:33 J'ai été très fier quand je suis devenu officier de la Légion d'honneur.
05:36 J'ai été la quatrième génération d'officier de la Légion d'honneur
05:39 quand Napoléon l'a créée.
05:40 Il disait qu'après deux ou trois générations,
05:42 le titre était définitivement acquis à la famille,
05:44 ce qui correspond à un titre de noblesse."
05:46 Ça, c'est votre plus grande fierté ?
05:49 – En tout cas, si vous voulez, comme tout le monde,
05:52 encore une fois, j'ai l'âge que j'ai,
05:54 je fais partie d'une génération, qu'est-ce qu'elle était ?
05:56 On avait un profond maîtris pour les médailles,
05:58 on disait, "Tout ça, c'est des bêtises, tout ça ne compte pas."
06:03 Il se trouve que j'avais beaucoup, beaucoup, beaucoup investi
06:06 dans les affaires collectives,
06:08 puisque j'étais devenu un très jeune président de l'université,
06:11 pour, dans des circonstances épouvantables,
06:13 l'université était dans un état épouvantable,
06:15 que j'ai dû redresser, j'ai dû m'y investir à un point très, très, très fort,
06:22 et j'ai fait, à l'âge de 42 ans, un petit infarctus,
06:25 vous voyez, donc je me suis arrêté.
06:27 C'était le 8 mai 95, et le même 8 mai 95,
06:33 j'ai été nommé dans l'ordre du mérite.
06:35 Et donc j'ai commencé à trouver que les médailles, finalement,
06:38 c'était pas mal, parce qu'en même temps,
06:40 quelqu'un s'était rendu compte, c'était ma première médaille,
06:45 que finalement, j'avais beaucoup donné pour essayer de faire quelque chose
06:50 au service collectif.
06:51 – C'est ça qui vous plaisait en fait ?
06:53 – Oui, ça me plaisait, et puis du coup, après, si vous voulez,
06:56 ça paraît stupide, mais c'est un peu ce que finalement,
06:59 en traduisant ce livre, je me suis rendu compte que c'est incroyable
07:03 que j'aie fait exactement ce que mon père voulait que je fasse,
07:06 sans jamais m'en être rendu compte, je m'en suis rendu compte à 44 ou 45 ans,
07:09 c'est terrible d'être aussi aveugle, être aveugle à ce point-là, c'est gênant.
07:14 – Dans votre livre, vous racontez beaucoup, beaucoup de choses,
07:16 vous êtes revenu, vous revenez longuement, bien sûr,
07:18 et c'est ce que vous attendez aussi, 20h50,
07:20 on est en direct avec le professeur Raoult sur TPMP,
07:23 vous revenez longuement, bien sûr, sur cette pandémie
07:25 qui vous a rendu célèbre dans le monde entier,
07:27 tout d'abord, vous étiez obligé de revenir sur un point primordial pour vous,
07:30 la chloroquine et toutes les polémiques au sujet de ce traitement que vous préconisiez,
07:34 et pour vous, c'est très clair, vous aviez raison depuis le départ,
07:37 vous dites "car au-delà de la satisfaction égoïste
07:39 que nous pourrions éprouver avec la démonstration
07:40 que nous avons bel et bien raison,
07:42 nous aurons toujours le regret d'avoir échoué à convaincre au bon moment,
07:45 au détriment des malades que le Covid a durement affecté".
07:48 L'hydroxychloroquine, ça soigne donc pour vous, réellement, le Covid ?
07:52 C'est ce que vous dites ?
07:53 Ah oui, et puis là, on est en train…
07:55 les difficultés à passer le message reviendront,
07:59 mais il se trouve que c'est très bien d'ailleurs,
08:01 vous voyez quand vous me dites "est-ce que j'ai souffert de ça ?"
08:03 pas du tout, parce que chaque obstacle, si vous voulez,
08:07 oblige à réfléchir et à tester sa propre capacité à répondre aux difficultés,
08:12 donc si on arrive à résoudre, on a l'estime de soi,
08:17 on est content d'avoir réussi à passer cet obstacle-là.
08:21 Et donc, vous le savez peut-être, mais il y a eu une télévision
08:25 qui a sorti des documents, je ne sais pas d'où ils sortaient,
08:27 disant que nos résultats étaient faux, ce n'est pas vrai, c'est bien,
08:31 donc ça nous a obligés, on a fait venir un huissier
08:33 pour faire saisir sur nos ordinateurs les résultats que nous avions reçus,
08:38 de façon à dire "attendez, vous ne pouvez pas raconter tout le temps n'importe quoi".
08:42 Et du coup, on a fait quelque chose qui a été fait pour la première fois,
08:47 qui est, on a traité un peu plus de 30 000 personnes à l'IHU,
08:51 aussi bien en ambulatoire, en hôpital de jour, qu'en hospitalier,
08:55 où il y en a eu un peu plus de 5 000 qui ont été hospitalisés.
08:58 Et on a décidé d'avoir une approche et une définition de ce travail
09:05 qui soit entièrement neutre, c'est-à-dire qu'on ne puisse pas,
09:08 qui ne puisse pas être rendu subjectif par notre analyse.
09:11 Donc on a pris 100%, on a fait contrôler par un huissier,
09:16 parce qu'on est accusé de mentir, d'inventer les malades.
09:19 – Vous avez tout fait dans les règles pour montrer que…
09:22 – Validé par un huissier officiellement, pour un, saisir tous les malades,
09:26 deuxièmement, tout leur traitement,
09:28 c'est directement la pharmacie centrale des hôpitaux, ce n'est pas nous.
09:31 On les a mis en face et pour évaluer l'efficacité thérapeutique,
09:35 on a regardé les morts sur l'INSEE, ce n'est pas nous qui avons défini les critères.
09:39 – D'accord, et alors ?
09:39 – Et quand on regarde comme ça, chez les patients hospitalisés,
09:42 on sauve 45% des gens avec de l'hydroxychloroquine,
09:45 chez les patients qui sont en traitement précoce, on en sauve 70%.
09:49 Ce qui veut dire qu'on estime qu'avec le traitement pour l'hydroxychloroquine,
09:52 on a sauvé entre 500 et 1000 personnes.
09:55 Si vous en faites une extrapolation au niveau du pays,
09:58 je ne sais pas si vous voyez pourquoi ça suscite des réactions aussi violentes,
10:03 parce que si j'ai raison, ça veut dire qu'il y a plusieurs milliers de personnes
10:06 qui auraient pu être sauvées quand même.
10:06 – Parce que ça a été très contesté, forcément, voilà.
10:09 Et donc c'est vrai que vous avez aujourd'hui, avec du recul,
10:13 vous êtes sûr de votre coût sur l'hydroxychloroquine ?
10:16 – Ah mais absolument, et puis encore une fois, on a déjà déposé ça,
10:20 on a déposé le papier et on a déposé pour qu'elle soit publique,
10:24 ce que personne ne fait, il n'y a pas une des études qui a été publiée
10:28 dans laquelle les données soient entièrement disponibles pour tout le monde.
10:31 Donc je pense qu'on va faire un pas,
10:33 vous voyez, encore aux États-Unis, c'est quand même pas assez récent,
10:36 et c'est le cas y compris pour Pfizer, pour le vaccin.
10:38 Les laboratoires avaient le droit de protéger de manière confidentielle
10:42 les résultats de leurs études pendant 10 ans.
10:45 Et nous, ce qu'on dit, c'est, dès que vous publiez votre étude,
10:49 les données doivent être immédiatement disponibles
10:51 pour que tout le monde puisse aller les regarder, et exhaustives.
10:54 – Alors, plus globalement, vous voulez au lobby pharmaceutique,
10:57 vous les défoncer dans le livre.
10:59 La corruption dans ce milieu, vous le dites, n'est pas un fantasme,
11:01 c'est très fort ce passage.
11:02 Les études peuvent être biaisées en fonction des pays où elles sont conduites,
11:06 des stratégies thérapeutiques qui ont été adoptées,
11:09 et des intérêts financiers des grands laboratoires pharmaceutiques
11:12 qui alimentent le marché.
11:13 Et le fait de le dire, pour l'avoir moi-même constaté,
11:16 ce n'est pas de mon point de vue du complotisme, mais du réalisme.
11:19 Ce sont des faits, pas des hypothèses.
11:21 La corruption est endémique, pas fantasmagorique.
11:24 Avec des passages comme ça, il y a de plus en plus de gens qui lisent
11:27 quand ils présentent le professeur Raoult.
11:29 Moi j'ai même vu des articles qui disaient,
11:32 "oui, TPMP reçoit même des complotistes dont le professeur Raoult".
11:37 Quand on vous dit que vous êtes un complotiste,
11:39 surtout quand vous écrivez des choses comme ça,
11:41 ça doit vous agacer quand même, non ?
11:44 – Non, je m'en fiche complètement.
11:46 Si vous voulez, il y a un exemple que j'ai donné récemment,
11:49 parce que ça m'intéresse.
11:50 Les deux points, dire que l'industrie pharmaceutique et de la corruption,
11:55 c'est une surprise pour les gens,
11:56 c'est parce que les gens ne s'intéressent à rien.
11:58 Globalement, à peu près toutes les grandes industries
12:00 ont été condamnées à plusieurs milliards, d'accord,
12:03 pour fraude aux États-Unis.
12:04 En France, on ne les condamne pas, mais aux États-Unis,
12:07 donc un de ceux qui a payé le plus, c'est pour l'histoire du Vioxx,
12:10 60 000 morts, personne en prison, mais quand même 5 milliards d'amendes.
12:15 – Ça, ça se vérifie ?
12:18 – Ah ben c'est partout, vous pouvez regarder, 5 milliards d'amendes.
12:21 Ne pas savoir que l'industrie est compliquée, c'est juste de l'ignorance.
12:25 L'histoire de l'Oxycontin, c'est pas moi qui dis ça, c'est Obama.
12:30 Considérer que ça faisait 100 000 morts par an, l'Oxycontin,
12:34 conseillé par McKinsey, il en s'en soit plusieurs milliards,
12:37 maintenant ils sont entièrement ruinés,
12:38 parce qu'ils faisaient croire que l'Oxycontin,
12:40 qui est un dérivé de la morphine, n'était pas addictif,
12:43 ce qui est quand même, il faut un culot terrible pour arriver à vendre ça.
12:46 Et ça a été publié dans le New England Journal of Medicine,
12:48 ça a été publié dans l'Onset, tout ça,
12:50 le Vioxx a été publié dans le New England Journal of Medicine.
12:52 – Mais vous l'aviez signalé, ça, à l'époque, vous ?
12:55 – Ah, moi je ne parlais pas du Vioxx,
12:57 parce que ce n'est pas un antibiotique, ce n'est pas un anti-infectieux,
13:00 mais vous savez, il y a un, le rédacteur en chef du Onset qui a écrit
13:05 qu'ils étaient complètement corrompus,
13:07 que leur financement majeur est celui de l'industrie pharmaceutique.
13:10 Dans les quatre derniers rédacteurs en chef du New England Journal of Medicine,
13:14 il y en a trois qui ont écrit un livre en disant,
13:16 écoutez, on ne peut plus faire de recherche normale actuellement
13:19 parce que le poids relatif, le coût relatif et la valeur relative
13:24 de l'industrie pharmaceutique est trop important.
13:27 Ce qui est d'ailleurs, ce n'est pas étonnant,
13:29 ce qu'il faut comprendre, c'est que l'industrie pharmaceutique,
13:32 ce n'est jamais qu'une industrie qui fait de l'argent.
13:35 Ce n'est pas, il ne faut pas être plus bienveillant
13:37 avec l'industrie pharmaceutique qu'avec celle des gens
13:40 qui vendent du papier, du pétrole ou de n'importe quoi.
13:42 La différence, c'est qu'on ne les traite pas de la même manière.
13:44 Est-ce que vous trouvez raisonnable de penser qu'en Europe,
13:47 on puisse n'avoir aucune trace de négociation d'un truc
13:51 qui a coûté 41 milliards de dollars ?
13:54 Il n'y a aucune trace de la négociation.
13:57 C'est inouï. Le Remdesivir a une signature d'Ursula
14:04 d'un milliard de dollars la veille du jour où l'OMS disait
14:07 "ça ne sert à rien". Et c'était les mêmes experts qui étaient dedans.
14:10 Donc après, si vous trouvez que c'est banal,
14:13 il n'y a aucun domaine dans lequel on passe des contrats
14:16 de cette manière-là.
14:17 Donc il faut traiter l'industrie pharmaceutique.
14:19 C'est utile, mais il faut le traiter.
14:21 Les gens qui dirigent des pharmaceutiques,
14:22 ce qu'ils font, c'est de l'argent.
14:24 Donc il faut le traiter comme une industrie
14:26 ou comme des marchands ordinaires.
14:29 – Ils sont traités d'une façon qui n'est pas logique pour vous
14:33 parce qu'ils ne sont pas traités comme les autres.
14:35 On oublie que l'industrie pharmaceutique,
14:37 c'est une entreprise, dans votre tête.
14:39 – En tout cas, c'est ce que l'on voit.
14:41 Encore une fois, vous imaginez un autre domaine.
14:44 Bien sûr, l'Europe n'a jamais fait un chèque pareil.
14:46 41 milliards de dollars, c'est hallucinant.
14:48 Vous imaginez qu'il y a un autre domaine dans lequel on puisse dire
14:51 "écoutez, on ne peut pas vous dire pourquoi on a pris ça,
14:54 c'est la santé, parce que la santé, on se dit voilà, c'est le…
14:58 – Donc pour ça, il n'y a aucune transparence,
15:00 il n'y a aucune trace, il n'y a rien.
15:01 Mais c'est inouï qu'on accepte ça.
15:04 – Alors au sujet des vaccins, alors que vous n'avez jamais été un anti-vax,
15:07 vous continuez à dire qu'on a été trop loin, trop fort, trop vite.
15:09 C'est donc avec un certain effarement que j'ai vu ces digues céder
15:13 sous la pression du Covid et de tous ceux qui en étaient responsables
15:17 avaient peur qu'on vienne un jour ou l'autre leur reprocher
15:19 de ne rien avoir fait ou pas assez ou trop tardivement.
15:22 Pourtant nous, c'est-à-dire les infectiologues, savions dès le départ
15:24 que vacciner absolument toute la population
15:26 n'empêcherait pas la transmission du virus.
15:29 Sur le vaccin, on s'est précipité ?
15:33 – Si vous voulez, pour analyser correctement l'efficacité
15:40 et la dangerosité d'un vaccin, c'est théoriquement impossible
15:45 de le faire en moins de trois ans.
15:47 Là, ça s'est passé en trois mois.
15:49 Donc la contagiosité n'a jamais été testée.
15:53 On a testé que les gens qui étaient malades,
15:54 pas les gens qui étaient porteurs, jamais.
15:57 Et en plus, toutes les populations n'ont pas pu être testées en trois mois,
16:04 c'est-à-dire qu'on n'a pas testé les enfants,
16:06 on n'a pas testé les femmes enceintes.
16:08 Et donc, si vous voulez, on est arrivé dans cette situation
16:12 d'affolement général dans laquelle on ne pouvait pas soigner les gens,
16:15 on ne pouvait plus rien faire, tout le monde allait mourir.
16:17 Je vous rappelle simplement la moitié des gens qui sont morts
16:19 avaient plus de 85 ans quand même,
16:21 et qu'avant 50 ans, il n'y avait pas de mort quand même.
16:24 Donc on a vendu une espèce de catastrophe éminente
16:28 pour laquelle il n'y avait aucune solution
16:30 et pour laquelle il fallait avoir tout de suite une solution.
16:34 Et généralisé, nous, on a été le premier endroit à vacciner à Marseille,
16:37 parce que bien entendu, on a vacciné quand les gens demandaient à être vaccinés,
16:40 on ne pouvait pas vacciner les gens de fort.
16:42 Vous ne pouvez pas savoir, les gens étaient tellement affolés
16:45 que les gens pleuraient de joie quand on les vaccinait.
16:48 C'est inouï, la demande qui avait été suscitée
16:52 était arrivée à un point absolument incroyable.
16:56 Et donc, toutes les barrières qui permettent de prendre le temps
17:01 d'évaluer quel est le risque et quel est le bénéfice, ont été rompues,
17:06 les digues ont été rompues pour pouvoir tout de suite répondre à ce besoin,
17:10 à cet affolement qu'il y avait à trouver une réponse immédiate.
17:14 – Vous en a voulu de dire des choses comme ça ?
17:17 – On m'en a voulu.
17:17 – Oui, vous en a voulu ou pas ?
17:18 Est-ce que vous êtes devenu persona non grata ?
17:20 Parce que c'était vraiment ce qui se passait à un moment.
17:21 C'est que le professeur Raoult, je vous le dis, même moi…
17:24 – On l'a vu partout et puis après on ne le voyait plus.
17:26 – C'est ça.
17:26 – On l'a vu partout, il n'y a plus plus de…
17:27 – Non, on voulait le voir partout.
17:29 C'est-à-dire que le professeur Raoult ne voulait pas faire beaucoup d'émissions,
17:31 il acceptait certaines émissions, il acceptait Laurence Ferrari,
17:34 il acceptait de faire des émissions avec nous,
17:36 mais tout le monde le voulait, il choisissait les émissions qu'il voulait faire.
17:39 Et c'est vrai que…
17:40 – A partir de Naguess.
17:41 – Nous, je vous dis, je vois souvent, il invite le professeur Raoult.
17:44 Oui, on invite le professeur Raoult et sachez qu'on continuera à l'inviter.
17:48 Voilà, parce que j'ai vu des journalistes qui disaient
17:50 "ils invitent le professeur Raoult, on préfère inviter le professeur Raoult
17:52 qui a des choses intéressantes à nous dire,
17:54 plutôt que des graves papiers qui disent des conneries sur des articles".
17:56 Donc je vous le dis, donc arrêtez de dire "Cyril Aouna invite le professeur Raoult".
17:59 Je continuerai à l'inviter le professeur Raoult et il viendra quand il veut ici.
18:02 Voilà, donc je vous le dis, donc arrêtez de mettre ça, c'est assez insupportable.
18:04 Voilà, comme ça, ça s'est dit.
18:06 Tiens, vous aussi, vous vous mettez dans la gueule des collègues dans le livre.
18:12 C'est vrai, pour les collègues, vous y allez aussi.
18:14 Vous faites plaisir sur de nombreux collègues,
18:16 vous dites "pendant que beaucoup de collègues faisaient de la politique
18:18 sur les plateaux de télévision à Paris,
18:20 nous avons continué à faire de la science à Marseille".
18:22 – C'est vrai ?
18:23 – Ouais, c'est pas mal ça.
18:25 C'est pas nul ça, je vais le reprendre.
18:27 Je ne sais pas comment, mais je vais le reprendre pour les gars.
18:29 Non, mais c'est vrai, franchement, vous en voulez à certains collègues,
18:33 parce que quand vous avez été mis à l'écart de vos fonctions,
18:37 c'est vrai qu'on a senti vraiment qu'il y avait, je ne sais pas,
18:41 on a demandé votre tête, on a l'impression vraiment qu'on a demandé votre tête,
18:45 qu'on s'est dit "le professeur Raoult prend trop de place,
18:48 il est trop populaire, il faut le casser".
18:51 C'est ce que vous avez senti ?
18:52 – Non.
18:54 Je ne sais pas, je pense que, si vous voulez, je ne veux pas surestimer mon rôle,
19:00 je pense que, si vous voulez, à un moment,
19:02 il y a des gens qui symbolisent ou qui incarnent un problème en soi.
19:08 Donc, je pense que j'ai été ça dans l'occasion.
19:12 Si vous regardez, il y a un truc qui est très…
19:14 il y a eu des choses très très positives dedans.
19:16 Moi, j'ai fait découvrir à beaucoup de journalistes, entre autres,
19:19 des sites pour aller voir les données réelles
19:21 et arrêter simplement de discuter avec des gens qui leur donnaient leur opinion.
19:25 Il y en avait un qui était facile, que tout le monde peut regarder,
19:27 qui s'appelle Europhordox, qui est…
19:30 l'industrie pharmaceutique est obligée de déclarer l'argent
19:33 qu'elle donne aux praticiens, aux médecins, en France.
19:36 Ça ne veut pas dire qu'elle peut leur donner ailleurs,
19:39 parce qu'elle peut toujours tricher, quand même, passer par-dessus,
19:41 d'ailleurs on peut leur donner en Angleterre ou en Espagne,
19:43 et ils ne le déclareront pas.
19:44 Ou on peut leur payer un congrès aux États-Unis et ne pas le déclarer.
19:48 Mais si vous regardez ça, vous savez, les choses étaient assez simples.
19:51 Dans les infectiologues, les seuls infectiologues qui n'avaient pas,
19:55 pour des raisons qui étaient des raisons de choix,
19:58 qui n'avaient pas de relation, qui n'avaient pas reçu d'argent
20:00 dans les six dernières années par l'industrie pharmaceutique,
20:03 c'était les gens de l'IHU et Perron.
20:04 Je ne sais pas ce que ça veut dire, si vous voulez.
20:07 Donc, quand on a dit, vous savez, il y a des biais,
20:10 il y a des conflits d'intérêts qui ne sont absolument pas déclarés,
20:12 c'est-à-dire il y a des gens qui touchent à la fois de l'argent.
20:14 Moi, le premier, c'est pour ça que ça a commencé très vite,
20:17 dès que j'ai commencé à parler de la cloquine,
20:18 j'ai reçu des coups de téléphone anonymes,
20:20 donc je sais maintenant qu'ils ne sont plus anonymes.
20:21 C'est le professeur Rafi de Nantes qui m'appelait,
20:24 on l'a identifié grâce à la police, il a été condamné, on peut le dire.
20:27 – Vous vous disiez quoi ?
20:28 – Et c'est lui, il m'a donné le téléphone la nuit à minuit,
20:30 pour me menacer.
20:32 Donc, c'est celui qui était le numéro un de tous les financements,
20:36 il avait reçu 600 000 euros de l'industrie pharmaceutique
20:38 les six dernières années, c'était le numéro un.
20:40 Après, vous pouvez toujours dire que vous êtes complotiste,
20:43 c'est possible qu'il y ait un lien,
20:44 ou c'est possible que ce soit une coïncidence,
20:46 vous voyez, mais ça amène à réfléchir sur le fait,
20:50 est-ce que c'est vraiment de la recherche médicale
20:53 de fournir des malades à des programmes écrits par l'industrie pharmaceutique
20:57 dont les données ne sont analysées que par l'industrie pharmaceutique,
21:01 qui fait écrire ça, parce qu'on l'appelle des "ghost writers",
21:03 c'est-à-dire des écrivains professionnels,
21:05 et qui sont acceptés à l'avance par les plus grands journaux,
21:09 parce qu'on sait que ça va rapporter un argent fou aux journaux même
21:12 qui les publient.
21:13 – Pour vous, c'est un grand complot ?
21:15 – Non, pas du tout, c'est une évolution de la société
21:20 auquel nous ne sommes pas préparés, il y a plusieurs éléments,
21:23 les gens n'ont pas l'habitude qu'une molécule puisse servir à plus d'une chose,
21:28 c'est un point, et donc les seuls qui vraiment ont travaillé là-dessus,
21:32 nous on a un peu travaillé dessus, mais c'est beaucoup les Chinois,
21:35 ils ont pris toutes les molécules qui sont considérées comme non toxiques
21:38 par la FDA, c'est l'équivalent de notre ANSM,
21:41 pour les tester sur le Covid,
21:42 ils ont trouvé 20 molécules qui n'ont strictement rien à voir
21:46 avec les antiviraux, qui sont efficaces,
21:48 donc des antidépresseurs, dont un anti-parkinsonien,
21:52 après on s'est rendu compte que les gens qui avaient les Parkinson
21:54 faisaient des formes moins graves ou pas de Covid,
21:56 et en réalité c'est parce qu'un des médicaments qu'on donne
21:58 pour la maladie de Parkinson,
22:00 est un médicament qui a une activité contre le virus,
22:02 si on teste l'activité sur le virus,
22:04 il y a des neuroleptiques qui ont une activité sur le virus,
22:07 donc l'idée que chaque molécule a une activité unique,
22:11 qui est juste celle pour laquelle on l'a testée au départ,
22:14 c'est un fantasme, ce n'est pas vrai.
22:16 Donc celles dont on sait au départ qu'elles ne sont pas toxiques
22:20 parce qu'on les utilise depuis 20, 30, 40 ans,
22:23 qui ne coûtent pas cher, parce que comme elles ont plus de 20 ans,
22:25 elles ne sont plus protégées par des brevets,
22:27 c'est celles qui devraient en priorité nous intéresser.
22:30 Par exemple, on a retrouvé des travaux pour ça,
22:34 quand on dit qu'il y a une très grande résistance des bactéries aux antibiotiques,
22:38 nous on a testé effectivement les 2 500 molécules qui sont non toxiques,
22:42 et parmi celles-là, on a redécouvert que l'AZT,
22:45 qui était le premier médicament qu'on donnait dans le sida,
22:47 était un merveilleux antibiotique contre l'échagolie,
22:50 ce que tout le monde avait oublié et que personne ne veut re-commercialiser,
22:53 ça ne rapporte rien.
22:55 Donc si vous voulez, on se heurte là,
22:58 si on fait passer une idée de cette nature-là,
23:00 je ne sais pas si vous vous rendez compte,
23:02 des enjeux financiers monstrueux pour tout le monde,
23:04 pour l'industrie, pour les journaux scientifiques.
23:06 – Mais que se vous dit Didier Raoult aux gens qui disent
23:09 "Didier Raoult il a la grosse tête", vous leur dites quoi ?
23:12 – Je ne sais pas, t'as mesuré, j'ai une taille de chapeau régulière.
23:16 – Non c'est vrai, il y en a qui disent "Didier Raoult,
23:19 le professeur Raoult il a la grosse tête, il a la grosse tête",
23:20 alors nous je ne l'ai jamais vu ici, parce que ça se passe très bien avec nous,
23:23 mais il y en a, ceux qui disent ça, c'est une manière de vous attaquer, c'est quoi ?
23:27 – Je n'en sais rien, il faut leur demander à eux ce qu'ils entendent.
23:32 – C'est quoi votre relation avec Emmanuel Macron maintenant ?
23:34 On a beaucoup parlé de votre relation avec le président de la République,
23:36 un coup vous étiez fâché, un coup il vous consultait tous les jours,
23:39 un coup vous dormiez chez lui, un coup il dormait dans un lit superposé,
23:42 c'est quoi la vérité ?
23:44 – Non, c'est ni l'un ni l'autre, c'est des choses…
23:49 – Il vous a consulté un moment ?
23:50 – Oui, un moment oui.
23:52 – Et après il est venu vous voir directement à Montréal.
23:55 Et après il y a eu un…
23:58 – Si vous voulez, je ne peux pas dire que j'ai été convaincu
24:02 par l'enthousiasme de la vaccination généralisée,
24:06 dont je pense qu'elle n'était pas…
24:08 – Il vous en a voulu pour ça ?
24:10 – Je n'en sais rien, mais en tout cas, je vous rappelais ce que je disais,
24:16 attendez, il faut aller prudemment là,
24:18 parce qu'il y avait au moins trois raisons qui laissaient penser
24:21 que ça ne marcherait pas comme on prédisait que ça marcherait,
24:26 c'est qu'il n'y a aucun vaccin qui marche pour les infections virales respiratoires,
24:29 zéro, si ça marchait, on n'aurait plus de grippe depuis longtemps.
24:32 Si ça ne marche pas pour la grippe tous les ans,
24:34 c'est parce qu'il y a un problème.
24:36 Deuxièmement, moi j'ai su un peu plus tôt que les autres
24:39 que ce virus mutait très très rapidement,
24:41 ce qui était l'inverse de ce qu'on pensait sur les coronavirus,
24:44 pour des raisons techniques sur lesquelles je ne veux pas m'étendre,
24:47 mais la véritable pandémie a commencé en Italie,
24:50 parce qu'il y a eu deux mutations qui se sont passées,
24:53 une mutation dans la machine à reproduire le virus
24:58 qui a fait qu'il fait 100 fois plus d'erreurs
25:00 que tous les autres coronavirus.
25:01 Et ces 100 fois plus d'erreurs, c'est ce qui explique toutes ces variants.
25:04 – Donc là, tous ceux qui vont faire le rappel du vaccin,
25:07 pour eux, pour vous, c'est inutile ?
25:10 – Je ne sais pas si c'est inutile de toute manière.
25:13 Pour tous les vaccins, il est question de…
25:16 et pour toutes les actions médicales que l'on a pour les patients,
25:21 c'est de faire la balance entre le bénéfice et le risque.
25:24 Si vous n'avez aucun risque, vous n'avez aucun bénéfice à espérer.
25:28 Donc il y a une étude, indépendamment de l'autre,
25:30 où on trouve la même chose.
25:31 Des Suédois, très complets, très carrés, comme les Scandinaves,
25:35 sur 10 000 personnes de moins de 45 ans qui font la maladie, il y a un mort.
25:42 Et pendant la période d'observation, il y avait 10% de gens qui ont la maladie,
25:46 donc ce qui veut dire que chez les moins de 45 ans,
25:48 il y avait un mort sur 100 000.
25:50 Donc vous ne pouvez pas évaluer un vaccin permettant de montrer
25:54 qu'il y a moins d'un mort sur 100 000.
25:55 Ce n'est pas possible, il faudrait que vous en testiez un million avant.
25:58 Mais en revanche, comme la moitié des gens qui sont morts ont plus de 85 ans,
26:02 si vous vaccinez les gens de plus de 85 ans,
26:05 vous ne faites pas quelque chose de fou quand même, vous faites quelque chose.
26:07 Et nous, on voit qu'effectivement, chez les gens qui sont très riches,
26:10 les gens de plus de 75 ans, toujours dans notre série de 30 000 personnes,
26:13 le vaccin a un effet protecteur, chez les gens de plus de 75 ans, des deux tiers.
26:19 Il y a deux fois, il y a un tiers des gens qui vont faire des formes mortelles
26:25 s'ils sont vaccinés, donc il y a une efficacité du vaccin chez les gens.
26:29 – Si on n'est pas à risque, pour vous, le bénéfice risque, il n'est pas positif.
26:33 Il a la balance, il est mauvais.
26:35 – Oui, et puis surtout, on sait que, et nous on a su ça très tôt,
26:37 on sait qu'il peut y avoir des porteurs sains dans le même nombre,
26:41 dans le même pourcentage chez les vaccinés et non vaccinés.
26:44 – Pourquoi, professeur, vous, on avait l'impression que le Covid,
26:46 c'était la fin du monde, il y a 2, 3 ans, et que maintenant, plus personne n'en parle, pourquoi ?
26:53 – Parce que, si vous voulez, la fin du monde était…
26:56 – C'est qu'il est toujours là, le Covid.
26:57 – Oui, mais la fin du monde était programmée, donc si vous voulez, ça fait…
27:01 je m'excuse, c'est une marque de l'âge, mais j'ai écrit, il y a 20 ans exactement,
27:07 un rapport pour le ministère de la Santé pour dire qu'il y en a assez des crises
27:10 en maladie infectieuse qui surviennent tous les deux ans, qui mettent la panique,
27:14 et on ne met pas en place les outils pour permettre d'y faire face,
27:19 c'est ce que j'ai essayé de faire avec l'IHU.
27:22 Et il y a un affolement répété, à l'époque, j'avais été sollicité,
27:26 vous vous rappelez, pour l'histoire du biothéorisme, qui était une énorme fantaisie,
27:29 c'était une manipulation affreuse des États-Unis pour attaquer l'Irak,
27:33 et j'en ai gardé un souvenir absolument affreux, parce qu'on s'est fait intoxiquer.
27:38 Moi, je recevais des informations grises qui disaient, ça y est,
27:41 on a trouvé en Irak, quand j'étais au ministère,
27:44 on a trouvé, on sait que c'est sorti en réalité de Fort Detrick,
27:47 les souches qui ont été utilisées aux États-Unis, on a analysé le génome,
27:52 et le génome, c'est celui de la bactérie qui avait été militarisée
27:56 par les Américains à Fort Detrick.
27:57 Et ils ont quand même, on avait quand même remué ça à l'ONU en disant,
28:01 regardez, avec cette poudre-là, vous vous rendez compte,
28:04 ils nous mettent des tonnes de cette poudre.
28:06 Donc le biothéorisme, ça a été pareil, infondable,
28:08 ça a coûté des milliards, et ça n'a jamais marché, ça ne marche pas.
28:13 – Est-ce que Didier Raoult déteste les journalistes ?
28:16 – Ah non, je ne déteste personne, pas du tout.
28:18 – Vous ne détestez pas les journalistes,
28:20 parce que c'est vrai que ce n'est pas votre truc, les plateaux télé ?
28:22 – Ce n'est pas mon truc, et puis je pense que ce n'est pas les journalistes,
28:26 les journalistes ne sont pas des extraterrestres,
28:29 ils émanent de la population ordinaire, donc c'est un sous-ensemble.
28:33 – Ils sont stupides et les journalistes, ignorants.
28:35 Vous les traitez de stupides et d'ignorants.
28:36 – Ils sont souvent ignorants, oui.
28:38 – Stupides et ignorants, oui, vous dites qu'ils sont stupides et ignorants,
28:40 mais vous dites un truc que j'aime bien,
28:41 les rares émissions auxquelles j'ai participé sont d'abord celles de Cyril Hallouna,
28:44 bravo professeur Raoult, qui a fait preuve d'une certaine bienveillance,
28:46 c'est un sens journalistique plus affirmé que nombre de ses confrères.
28:49 Alors moi, je ne suis pas journaliste, mais bon, ce n'est pas mes confrères, déjà.
28:52 En posant des questions non pas pour piéger qui que ce soit,
28:54 ou pour essayer par tous les moyens de démontrer, au moins d'affirmer,
28:56 que ce que je disais, forcément, c'est des bêtises,
28:58 mais pour essayer de comprendre ce qui se joue.
29:00 Merci à vous de m'avoir cité dans le livre, merci.
29:02 – J'ai eu une médaille qui a été reçue par le professeur,
29:05 c'est qu'il m'a appelé pour me dire que le sketch de la chauve-souris était typiquement,
29:10 exemple type de comment déclencher la panique sur un maximum de gens,
29:16 et j'étais très flatté de ça, c'est un grand surprise.
29:19 – Non, je voudrais juste vous reprendre une image, oui, ce journaliste,
29:23 ce n'est pas que les journalistes, il y a un ensemble, si vous voulez,
29:28 qui est que finalement tout ça défile très vite,
29:31 et on veut avoir juste quelques mots simples qui permettent,
29:35 soi-disant, de comprendre, et qui ne permettent pas du tout de comprendre,
29:38 parce que la plupart des choses, quand on les investit, sont complexes.
29:43 Et donc je pense qu'on vit dans un monde,
29:45 vous êtes un peu jeune pour avoir connu ça, mais c'est de mon âge,
29:47 on vit dans un monde de chat-docs, vous voyez ce que c'était les chat-docs ?
29:50 – Non mais…
29:51 – Les chat-docs c'était des petits animaux, c'était un dessin animé,
29:53 vous voyez, et il n'y avait que quatre cases dans la tête, vous voyez,
29:56 qui étaient gabuzomeux, et donc pour pouvoir leur faire rentrer quelque chose,
30:00 il fallait enlever une case pour pouvoir leur montrer.
30:02 Et donc on vit dans un monde de chat-docs,
30:04 on vit dans un monde dans lequel on ne peut dire que des choses très simples,
30:06 quand vous parlez du vaccin, c'est "on est pour ou contre les vaccins",
30:10 vous parlez de…
30:11 – C'est pas de nuance, c'est ça ?
30:12 – C'est même pas de nuance, les choses sont plus complexes,
30:14 mais on est des chat-docs avec des essuie-glaces,
30:18 c'est-à-dire qu'on dit une bêtise, et le lendemain on en dit une autre,
30:21 et on a oublié la bêtise qu'on avait dit la veille,
30:24 et donc ça, c'est le monde, ça, en revanche, c'est le monde des journalistes,
30:28 c'est-à-dire c'est la vérité du jour.
30:31 – Pas journaliste.
30:31 – C'est la vérité du jour.
30:33 Moi, je connais, j'ai une idée de journalisme
30:36 parce que j'ai dirigé une école de journalisme, d'accord ?
30:39 Ça fait partie des choses que j'ai faites.
30:41 J'ai restructuré l'école de journalisme de Marseille
30:43 qui faisait partie du périmètre de mon université,
30:45 et donc c'est les journalistes qui m'ont expliqué ça,
30:47 quand je leur disais "mais pourquoi vous ne faites pas de l'enseignement ?"
30:49 Ils m'ont dit "vous, l'enseignement, c'est vous, nous on vend des journaux,
30:52 si je ne vends pas de journaux, je ne mange plus".
30:54 Donc, si l'OM passe, c'était à Marseille,
30:57 donc dans le Provençal à l'époque, si l'OM gagne,
31:00 on vend 30% de journaux de plus, c'est ça notre métier.
31:03 Et après, très bien, après je dis "mais ça ne vous gêne pas,
31:06 vous avez dit un truc, c'est une bêtise,
31:09 une semaine après vous dites le contraire".
31:11 Ils disent "non mais pas du tout, monsieur Rangel, vous n'êtes pas raisonnable".
31:14 Journaliste quotidien, c'est-à-dire c'est la vérité du jour.
31:17 – C'est ça.
31:18 – Demain, il y aura une autre vérité.
31:19 Et donc c'est vrai que moi, mon monde, c'est exactement l'opposé de ça.
31:23 Moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir si ce que je dis sera encore fait dans 30...
31:26 Regardez, j'ai écrit, je passe mon temps à dire,
31:28 j'ai écrit un rapport de 450 pages il y a 20 ans.
31:31 Vous pouvez le lire, je n'ai pas honte.
31:34 – C'est toujours de l'actualité, non mais c'est vrai.
31:36 Merci professeur Raoult, Didier Raoult, autobiographie,
31:39 il dit énormément de choses.
31:40 – Passionnant.
31:40 – Et Michel Lafon très fort, c'est à l'autobiographie.
31:42 Didier Raoult, merci d'avoir été avec nous.
31:44 – Merci. – Et arrêtez de me dire, il y aurait envie de Didier Raoult.
31:45 Didier Raoult, il viendra quand il veut.
31:46 [Musique]