Adli : «Il n'y a pas de secret, c'est juste du travail» - Foot - ALL - Leverkusen

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Le Français qui évolue au poste d'attaquant au Bayer Leverkusen réalise une belle saison en Allemagne (4 buts et 7 passes décisives toutes compétition confondues). Le joueur était l'invité de L'Equipe de Greg ce jeudi.
Transcript
00:00 Amine Adli, le joueur du Bayer Leverkusen qui cartonne en ce moment en Bundesliga,
00:04 qui va disputer l'Euro Espoir avec nos Bleuets.
00:07 Bonsoir Amine, merci d'être avec nous.
00:08 Bonsoir.
00:10 Alors comment allez-vous ?
00:11 Parce que je disais qu'en ce moment c'était le feu en ce qui concerne au moins les stats, c'est vrai.
00:16 Vous avez été 7 fois décisif en 9 matchs, il y a 3 buts, il y a 4 passes décisives.
00:21 Franchement tout va bien là en ce moment ?
00:23 Ouais franchement ça va en ce moment, franchement il n'y a pas à se plaindre,
00:26 on va dire qu'on est sur une bonne dynamique.
00:29 Alors qu'est-ce qui fait que d'un coup un joueur explose ?
00:33 Qu'est-ce qui fait que la dynamique est bonne ?
00:34 On sait que vous avez connu quelques blessures.
00:37 Est-ce qu'il y a un secret, une préparation différente ? Racontez-nous.
00:40 Non, je ne pense pas qu'il y ait de secret, juste du travail.
00:44 Voilà, je pense qu'après mes deux blessures, j'ai déjà énormément travaillé pour revenir à mon meilleur niveau.
00:49 Et après on va dire que c'est comme tout le monde, il y a un déclic.
00:53 Quand on arrive à être décisif une fois, on prend goût et on a envie d'être décisif à tous les matchs.
00:57 Et après on va dire qu'on a cette réussite et cette chance qui va avec.
01:02 Alors peut-être que le grand public vous connaît un petit peu moins que Moussa Diaby,
01:05 Koen Konkoe, que Colombo Henny, d'autres Français qui brillent, qui réussissent aussi en Bundesliga.
01:10 On va très vite apprendre à mieux vous connaître, surtout avec des stades comme ça.
01:13 La Bundesliga, pourquoi ça réussit si bien à nos attaquants ?
01:17 Est-ce que ce championnat joue beaucoup plus qu'en France par exemple ?
01:21 Franchement je pense que c'est un championnat très offensif, très ouvert, avec beaucoup d'espace.
01:27 Et je pense que les joueurs français, c'est ce qu'on aime, on aime dribbler, on est souvent tous rapides.
01:32 Et on va dire que la Bundesliga, ça nous offre tout ça en fait.
01:35 Il y a beaucoup de contre-attaques, beaucoup d'un contre un.
01:38 Donc je pense que c'est pour ça que ça matche super bien avec les joueurs français.
01:40 Parce que, on va dire les offensifs français, si on regarde même les joueurs qui sont passés par ici
01:46 ou les joueurs dans nos championnats de Ligue 1, c'est tous des joueurs véloces, rapides, techniques.
01:50 Et je pense que c'est un avantage ici.
01:53 Alors il y a une histoire assez folle qui vous concerne ces derniers temps.
01:56 C'est que vous avez provoqué deux pénaltys contre le Bayern Munich.
01:58 Mais alors, ce n'est pas juste deux pénaltys, ce sont deux pénaltys qui au départ étaient tous les deux
02:03 des simulations, VAR et derrière pénalty.
02:06 On les comment à ce moment-là ?
02:08 Quand on sait qu'il y a faute et qu'on voit l'arbitre dire "simulation" dans un premier temps.
02:13 Sur le premier, j'étais beaucoup plus en couleur que sur le deuxième.
02:16 Parce qu'à 1-0 pour le Bayern, je sais clairement qu'il y a faute en fait.
02:20 Et je me dis que c'est un tournant du match.
02:22 Contre le Bayern, on sait qu'on ne va pas avoir forcément beaucoup d'occasion.
02:26 Il faut saisir le plus de chances possible.
02:28 Du coup, sur le moment, je suis très en colère.
02:30 Et après, grâce à la VAR, on va dire que cette fois, elle a fait du bon travail.
02:34 Ça nous a permis de corriger deux fois les erreurs de l'arbitre.
02:38 Ça nous a permis de l'emporter.
02:39 Donc à la fin, j'étais très content et j'allais rigoler.
02:42 Karim Benhania, une question pour vous.
02:43 Salut Amine, vous avez un grand entraîneur, enfin un entraîneur qui fut un grand joueur,
02:47 Xabi Alonso, qui commence à s'affirmer vraiment dans son nouveau métier.
02:53 On lui prédit un très grand avenir dans les très grands clubs.
02:55 Il est comment au quotidien, Xabi Alonso, l'ancien champion du monde, ancien joueur du Real Madrid ?
03:00 Et qu'est-ce qu'il vous apporte à titre personnel ?
03:02 Franchement, il est très simple, très humble.
03:06 Au quotidien, il n'apporte vraiment que de la positivité sur les séances d'entraînement,
03:10 que ce soit avec les joueurs en France Unif, les joueurs défensifs.
03:13 On va dire que quand on fait un exercice, par exemple, un truc on va dire un peu plus individuel,
03:18 comme de la finition, c'est quelqu'un qui ne va jamais te laisser rentrer au vestiaire sur un échec.
03:23 Il laisse toujours le joueur en confiance.
03:26 Il apporte énormément de confiance à tous les joueurs.
03:29 Et je pense que c'est ça qui fait sa caractéristique depuis qu'il est arrivé.
03:32 Il arrive à donner de la confiance à tout le monde.
03:34 Et je pense que c'est ce qui a fait la différence pour que le groupe reparte bien.
03:39 Amine, on a répertorié, bonsoir, tous vos matchs,
03:41 les postes auxquels vous avez disputé vos matchs professionnels.
03:45 Un coup en soutien de l'attaquant dans l'axe, un coup sur un côté gauche, un coup sur un côté droite,
03:50 quelques fois avant-centre.
03:52 On a du mal à savoir quel est, pour vous, votre poste, en tout cas celui à terme où vous voulez jouer.
03:59 Après, j'ai cette polyvalence qui permet au coach de pouvoir me mettre un coup partout, je peux m'adapter.
04:05 Après, c'est sûr que c'est forcément parfois plus simple de rester à un poste bien précis pour pouvoir performer.
04:10 Mais je n'ai pas trop de mal avec ça.
04:13 Mais après, je pense que je suis meilleur à droite.
04:16 Si je joue sur un couloir, je suis meilleur à droite.
04:18 J'ai plus de facilité à dribbler, à trouver une frappe.
04:22 Et après, sinon, où je me sens bien, c'est dans l'axe du terrain.
04:25 Question de Dominique Grimaud.
04:27 Oui, Amine, on vous compare beaucoup à Thème Ben Arfa à ses débuts.
04:33 Est-ce une bonne chose ou une mauvaise chose ?
04:36 C'est toujours élogieux parce que pour moi, c'est un très grand talent du football.
04:41 Même si je pense qu'il est beaucoup plus talentueux que moi.
04:44 Ça me faisait forcément plaisir quand on disait ça à Toulouse.
04:51 Mais bon, après, Ben Arfa a fait ce qu'il avait à faire.
04:54 Et je vais essayer de faire du moins aussi bien et essayer de répondre à ses éloges.
05:02 Bien sûr. Candice Roland a une question pour vous, Amine.
05:04 Oui, bonjour Amine. Au classement en championnat, vous êtes à 7 points de la quatrième place.
05:08 Mais bon, il peut y avoir des enjeux dans cette fin de saison.
05:10 Il y a surtout la Coupe d'Europe.
05:12 Comment vous vous abordez justement cette fin de saison
05:15 alors qu'il y a des enjeux quand même et même un titre à aller chercher ?
05:19 Franchement, on sait d'où l'on vient.
05:21 On fait un début de saison assez compliqué.
05:24 Ça veut dire qu'on est très modeste.
05:26 On joue les matchs les uns après les autres sans se mettre forcément de pression.
05:30 On sait qu'au championnat, on a réussi à faire une belle série
05:33 qui nous permet de revenir dans la course pour jouer les places européennes.
05:38 Et après, forcément, c'est clair qu'on a une quarte de finale à jouer.
05:41 Et forcément, quand on arrive en quarte de finale,
05:43 on se dit qu'on a toutes nos chances d'aller au bout.
05:46 Donc pour ma part, en tout cas, je pense que l'objectif même de tout le monde,
05:50 quand on joue une compétition comme celle-là,
05:52 à partir de quarte de finale, on peut se permettre de croire d'aller au bout.
05:56 Et on va essayer de tout faire pour y aller.
05:58 Je vous présente la gardien de but qui n'arrêtera plus l'un de vos tirs.
06:01 - C'est Girobalonzo. - Ça, c'est sûr.
06:03 Il pourra même tirer pas très fort.
06:06 Amine, bonsoir.
06:07 Juste une question rapide sur le niveau de la Bundesliga.
06:10 On sait qu'il est un championnat extrêmement attractif.
06:13 Comment tu pourrais le comparer au championnat de France ?
06:15 Est-il réellement, réellement beaucoup plus fort ?
06:19 Franchement, je pourrais pas te faire ce comparatif
06:22 parce que j'ai très peu joué en Ligue 1.
06:24 Quand j'ai commencé à jouer en Ligue 1, avant le Covid,
06:26 j'ai beaucoup plus joué en Ligue 2.
06:29 Après, de ce que je peux voir, quand on a joué contre Monaco,
06:33 je pense que ça joue surtout sur l'intensité.
06:36 Je pense que l'intensité ici, elle est un peu plus élevée
06:39 sur l'intensité des courses, le rythme de jeu.
06:42 Il y a beaucoup de transition.
06:43 Il n'y a pas beaucoup de matchs à pré, on va dire.
06:46 Quand on joue contre le dernier ou le premier,
06:48 je pense que les deux équipes jouent pour marquer.
06:50 Les matchs sont très ouverts.
06:52 Je pense que la différence, elle se fait sur l'intensité
06:54 et le niveau des courses.
06:56 Merci, Amine.
06:57 Deux derniers mots également, tout en rappelant
06:59 vos incroyables stats du moment, votre forme
07:01 du moment avec le Bernabé Verkuyzen.
07:02 Ça, c'est en club, mais il y a aussi les Bleuets.
07:04 Il y a l'Euro Espoir qui arrive.
07:06 J'imagine, Amine, que vous avez,
07:08 et puis nous, on l'espère, de belles et de grandes ambitions, non ?
07:12 Oui, bien sûr, avec l'équipe qu'on a, je pense qu'il est difficile
07:15 pour nous de dire très clairement qu'on souhaite le gagner.
07:19 Et très humblement, je pense que c'est un objectif
07:22 qui doit être clair pour nous.
07:23 Et sans se mettre trop de pression, ni être arrogant.
07:27 Avec, je pense, la qualité de l'effectif qu'on a,
07:29 on peut aller au bout, mais après, on ne sait jamais.
07:32 On l'a bien vu sur notre dernier rassemblement.
07:34 On sait qu'on doit faire beaucoup plus
07:36 pour arriver au bout de ce championnat d'Europe.
07:38 Oui, parce qu'on a quand même régulièrement
07:40 des mésaventures avec ces Espoirs.
07:42 On aimerait bien les voir briller et aller au bout.
07:45 Une dernière question, ce soir, Toulouse joue du côté d'Henzi.
07:47 Alors nous, on met beaucoup en avant Henzi,
07:49 et puis Antoine Damcourt, qui est du côté d'Henzi chez lui.
07:52 Vous, évidemment, Toulouse, c'est aussi le club de votre cœur.
07:55 Est-ce que vous avez encore des contacts avec eux ?
07:57 Est-ce que vous allez suivre le match ce soir ?
07:58 Est-ce que vous avez encore de l'amour
08:01 pour ce club et cette ville ?
08:04 Bien sûr, bien sûr.
08:05 Je suis obligé d'avoir toujours des contacts,
08:06 toujours de l'amour pour ce club.
08:08 C'est mon club formateur,
08:09 c'est celui qui m'a permis d'être ici aujourd'hui.
08:11 Forcément, je vais regarder le match ce soir.
08:13 J'espère pour eux une finale.
08:14 Et s'ils arrivent à rapporter un titre au club
08:16 après tout ce que le club a vécu,
08:18 ce serait magnifique pour les supporters.
08:20 Et je serai très content pour mes coéquipiers,
08:23 pour mes amis que j'ai encore là-bas,
08:24 comme Moussa Diarra, Stan Spiring,
08:26 ce type de joueur avec qui je suis encore en contact.
08:28 Je serai forcément content pour eux.
08:30 Je serai content pour vous, mais je serai pour Toulouse.
08:32 Non, mais nous aussi, on est neutre.
08:33 C'est pour Pierre-Antoine que ça ferait plaisir.
08:35 Mais ça, ça sent l'invitation.
08:36 Demandez si ça va au Stade de France.
08:37 Merci d'avoir été des nôtres, Amine.
08:40 Vous souhaitez une belle Coupe d'Europe,
08:41 un beau championnat, un bel Euro, plein de bonnes choses.
08:44 Merci pour votre bonne humeur.
08:45 On a été heureux de vous faire connaître davantage au grand public.
08:48 Salut, Amine Hadli.
08:49 Merci d'avoir été avec nous.

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