Laurent Nunez, préfet de police de Paris, était-ce lundi invité de TPMP pour revenir sur la polémique autour de la présence de policiers de la Brav-M vendredi sur le plateau.
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00:00 parce qu'il y a une enquête administrative qui est en cours, l'IGPN est saisie.
00:04 - Et même dans le cadre de l'enquête, vous ne pouvez pas nous demander ?
00:06 - Il y aura probablement une enquête judiciaire qui sera ouverte.
00:08 Moi, j'ai saisi la procureure, c'est elle qui va.
00:10 Moi, je vais vous dire comment j'ai vécu cette séquence.
00:12 Vous me demandez, ce sont des effectifs qui viennent sur votre plateau,
00:15 qui se revendiquent comme étant membres d'une unité que je dirige.
00:18 - Alors, il n'y en a qu'un.
00:19 - Il y en a un. - Mais ils n'étaient pas tous.
00:20 Je veux faire ce qu'il a dit tout de suite.
00:21 - En tout cas, il parle de la Bravem, des conditions d'emploi.
00:23 - Moi, je considère comme préfet de police, quand je vois cette séquence, que j'apprends d'ailleurs que,
00:29 finalement, vous avez convoqué un fonctionnaire qui a été révoqué et qui parle au nom de la Bravem.
00:33 - Oui. Non, il dit tout de suite qu'il ne parle pas au nom de la Bravem.
00:35 Il dit qu'il parle au nom des brigades d'intervention.
00:38 - Tous les gens qui ont vu cette séquence ont considéré que c'était des membres de la Bravem.
00:42 Et je considère que ça jette le discrédit.
00:44 - Non, mais tous les gens qui ont vu cette séquence, ils ont mal lu.
00:46 Alors, il faut qu'ils fassent un avis.
00:48 - M. Moulin, moi, je vous dis, vous me demandez, mais vous me demandez comment j'ai vécu cette chose.
00:52 Je vous le dis très franchement.
00:53 - Parce qu'il ne faut pas voir ce qui se passe sur les réseaux.
00:54 - Je l'ai vécu comme jetant, finalement, le discrédit sur l'ensemble des propos qu'ils ont tenus
00:58 et jetant aussi le discrédit sur la Bravem elle-même que je dirige, que j'emploie, dont je réponds seul.
01:03 - Oui, mais vous fréhentez.
01:04 - Et c'est bien pour ça que j'ai accepté, évidemment, de venir sur votre plateau.
01:11 Le ministre de l'Intérieur me l'a proposé pour que nous parlions comme nous l'avait fait de maintien de l'ordre.
01:16 Mais c'est pour ça, parce que c'est moi qui porte la voix de la Bravem
01:18 ou des fonctionnaires qui me demandent l'autorisation, qui veulent s'exprimer en plateau.
01:22 - Ils ne vous ont pas demandé l'autorisation, c'est vrai.
01:24 - Oui, mais...
01:24 - C'est pour ça qu'ils sont venus aussi masquer, parce qu'ils ne voulaient pas qu'on les reconnaisse.
01:26 - Le ministre a bien dit qu'on était très transparents, lui, évidemment,
01:30 mais moi aussi, qui suis sous son autorité.
01:33 Moi, quand j'ai des fonctionnaires de police qui veulent aller s'exprimer sur des plateaux,
01:35 je les laisse faire, surtout quand c'est pour expliquer la difficulté du métier.
01:39 - Mais leur discours, c'est le discours que n'importe qui aurait eu s'ils avaient été non masqués ?
01:45 - Je n'en sais rien. En tout cas, moi, ce qui me gêne...
01:47 - Ce n'est pas un discours contre vous.
01:48 - Ce qui me gêne, c'est qu'il y a non-respect du devoir de réserve.
01:50 Ça, c'est un problème en soi.
01:51 Et comme autorité d'emploi, je suis obligé de vous le dire, y compris ce soir, à une heure de grande écoute.
01:55 - Quand vous allez les identifier, ils vont être sanctionnés ?
01:56 - D'abord, c'est mon devoir de le dire. Le devoir de réserve, c'est important.
02:00 Et quand vous convoquez...
02:02 Enfin, quand vous avez un fonctionnaire...
02:04 Non, mais vous avez un fonctionnaire qui a été révoqué, M. Alhouna,
02:07 et qui parle au nom de la Bravem, pour moi, c'est un problème.
02:10 - Il ne parle pas au nom de la Bravem.
02:11 Il parlait au nom des brigades d'intervention et en tant qu'ancien, il l'a dit tout de suite.