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Valérie, femme mise en garde à vue après avoir insulté le Président de la République Emmanuel Macron : «Je ne suis pas inquiète pour mon procès».

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Transcription
00:00 - Vous pouvez le dire autrement, est-ce que vous regrettez ces mots ?
00:02 - En fait, c'est ce que j'ai expliqué lors de mon audition,
00:09 je suis quelqu'un qui joue beaucoup avec les mots,
00:11 et j'ai voulu marquer l'ordure, leur reste.
00:14 En fait, c'est la finance pour moi qui parlait à 13h, mais pas le président.
00:18 - Juste, on a André Bercoff qui est avec nous, Valérie.
00:23 Qu'est-ce que vous avez envie de lui dire, Valérie ?
00:25 - J'ai envie de lui dire qu'elle est courageuse,
00:27 et j'ai envie de lui dire qu'elle sache que ce n'est absolument pas illégal
00:32 que toute l'histoire de France est jalonnée d'injures beaucoup plus importantes
00:36 envers les présidents, envers les rois, envers les princes qui nous gouvernent,
00:40 toute l'histoire de France depuis des siècles est jalonnée,
00:43 il n'y a qu'à relire les pamphlets d'injures, etc.
00:46 - Mais on ne va pas faire la promo de l'injure, non plus.
00:48 - Pardon, ce n'est pas le problème, le problème, ce n'est pas illégal.
00:51 Ce n'est pas illégal.
00:53 - C'est la justice qui décidera, elle va être jugée, donc, a priori.
00:57 - Il y a un article qui est dit, je n'ai plus le nom et le numéro de l'article,
01:02 qui dit qu'on peut traiter le président de la République, l'insulter...
01:08 - Non, c'est un outrage envers une personne dépositaire de l'autorité publique,
01:11 donc c'est illégal.
01:13 - C'est-à-dire que si demain, comme il y a eu 400 personnes,
01:17 traite Macron ou Mitterrand, ou etc.,
01:21 je rappelle qu'on disait De Gaulle assassin,
01:23 on disait Mitterrand collabo,
01:25 on disait Sarkozy est un con,
01:27 on disait Hollande est une...
01:29 Eh bien, il y a eu des mises en garde à vue.
01:33 Écoutez, ça veut dire que si je traite quelqu'un de con,
01:36 il va m'attaquer en procès,
01:38 parce que, comme dépositaire de l'autorité publique.
01:40 - Bah, s'il est dépositaire de l'autorité publique,
01:42 si vous traitez le président d'ordure ou de con...
01:45 - Jean-Marc Mandini, donc on est en Corée du Nord.
01:47 On n'est plus en France.
01:49 La tradition française, il y a toujours eu ça.
01:51 - Non, mais la tradition française, ce n'est pas la...
01:53 - Alors, juste un, on va admirer Valérie.
01:55 - C'est pas la... - Attendez, on va continuer à parler.
01:57 On vous libère, Valérie. - C'est le débat d'idées.
01:59 C'est la confrontation d'idées. Ce n'est pas la jure.
02:01 - Valérie, juste un dernier mot.
02:03 Vous êtes inquiète avant votre procès
02:05 qui aura lieu en juin, je crois.
02:07 - C'est honteux d'être des moutons.
02:09 - Vous êtes inquiète, Valérie ? - Mais on n'est pas moutons.
02:11 - Si. - Non.
02:13 Mon procès se déroulera à Saint-Omer
02:15 le 20 juin à 13h30.
02:17 Je ne suis pas inquiète parce que
02:19 des insultes du président, nous, les Français,
02:21 on en a eu énormément.
02:23 [Musique]
02:25 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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