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Transcription
00:00 Alors moi personnellement, je n'en referai pas parce que ça m'a énormément traumatisé
00:06 et que je me suis acceptée telle que je suis.
00:08 Mais je ne suis pas là pour dire aux autres de ne pas le faire.
00:12 Après je pense qu'il faut vraiment faire de la prévention et leur dire d'aller
00:15 chez des médecins esthétiques.
00:16 C'est-à-dire que pas forcément aller sur les réseaux sociaux, etc.
00:18 Pourquoi pas aller sur des sites comme Doctolib, c'est vraiment agréé.
00:22 Et même par rapport à la dysmorphophobie, vraiment qu'elles en parlent, qu'elles
00:27 aillent chez des médecins pour parler de ça et pas directement.
00:32 Alors justement docteur, est-ce que vous dites à des jeunes "oui on peut le faire"
00:38 ou bien à des personnes qui veulent le faire "oui on peut le faire, c'est efficace et
00:42 si c'est bien pris en charge, si c'est bien fait, vous ne risquez pas grand-chose".
00:46 Est-ce que ça vous le dites ou pas du tout ?
00:47 Oui, alors on peut faire chez les jeunes.
00:49 Il faut savoir quelle est la limite qu'on met aux jeunes.
00:51 Il faut savoir qu'aujourd'hui, en dessous de 18 ans de toute façon, il y a maintenant
00:55 un règlement de l'Union Européenne qui interdit de le faire.
00:57 Même sur les plus âgés qui veulent le faire et qui nous regardent, est-ce que vous dites
01:01 "c'est catastrophique" ou est-ce qu'on peut le faire si c'est bien encadré, si
01:04 c'est bien fait et ça va vous rendre peut-être, voilà, ça va faire que vous allez vous trouver
01:09 pour ces buisons.
01:10 C'est une pratique qu'on fait depuis 40 ans sans problème.
01:12 Donc il y a bien sûr, il peut y avoir des complications, mais on n'avait pas ces complications
01:16 gravissimes des injections asiatiques.
01:17 Pourquoi on les a maintenant ?
01:19 Mais parce que sur les réseaux sociaux se sont développées ces injectrices illégales
01:23 et que les jeunes vont voir ces injectrices illégales et si je peux vous dire quelque
01:28 chose aux jeunes, il y a cinq raies de flagues, il y a cinq drapeaux rouges quand vous allez
01:32 sur les réseaux.
01:33 La première chose, c'est qu'un médecin, il a un nom et un prénom.
01:36 Si vous arrivez sur un compte, il y a beaucoup de médecins.
01:39 C'est-à-dire si vous voyez Nagui, on sait que c'est un médecin.
01:42 Si vous voyez juste un prénom, ça c'est un problème, un médecin il a un nom et un
01:47 prénom.
01:48 Un médecin, il a une adresse professionnelle.
01:49 Si vous êtes obligé de passer par un MP pour avoir l'adresse, il y a un problème.
01:53 Un médecin, il a un cabinet avec un numéro de téléphone fixe.
01:57 D'accord ? Parce que pour avoir une ligne fixe, il faut donner une pièce d'identité
02:00 avec un nom et un prénom.
02:01 Ça ce sont déjà trois raies de flagues énormes.
02:03 Ensuite, un médecin, il s'appelle docteur, ce n'est pas cosmétologue ou praticien,
02:08 c'est en général, enfin ce n'est pas en général, c'est un médecin, c'est un docteur.
02:11 Et le dernier raie de flague, si on vous oblige, je dis bien on vous oblige à payer de façon
02:19 autre que par carte bancaire ou par chèque, c'est qu'il y a un problème.
02:22 Une activité où on ne prend ni les cartes bancaires ni les chèques, c'est a priori
02:26 une activité qui n'est pas légale.
02:28 C'est bien ça.
02:29 Vous faites référence au docteur Casteldeau.
02:31 Non, non, c'est pas le cas.
02:32 Très bien.
02:33 Oui ?
02:34 Docteur, vous auriez opéré vous, Sarah, si elle était venue vous voir ?
02:36 J'ai ça, t'es intéressée.
02:37 Est-ce que vous lui aurez dit, mais non mademoiselle, vous êtes ravissante, ce n'est pas la peine,
02:40 vous l'auriez dissuadée ou au contraire vous l'auriez opérée malgré tout avec ses réticences ?
02:44 J'aurais d'abord discuté avec elle pour comprendre quelles sont ses motivations, pourquoi elle le fait.
02:50 Elle m'aurait dit, j'ai bien compris que vous faisiez pour aller sur Netflix, j'aurais dit
02:55 est-ce que vraiment c'est pertinent, on vous a choisi là tel que vous êtes, est-ce que
03:00 vous avez vraiment envie d'aller rajouter, est-ce que vraiment c'est l'image que vous
03:04 avez envie de donner ?
03:05 Donc déjà on aurait discuté et puis après, si vraiment elle avait voulu, j'aurais certainement
03:09 pas injecté 4 millilitres dans les lèvres, peut-être 1, voilà.
03:13 Delphine, est-ce que vous avez déjà pensé à faire ça ?
03:17 Non, non, non, jamais.
03:19 En revanche, je pense que ce qui est bien en préventif, c'est d'aller faire des massages
03:23 du visage, il y a plein de facialistes aujourd'hui qui reboostent le visage, et donc du coup
03:28 en faisant des massages, ça permet au collagène naturel de la peau d'être boosté.
03:32 Après c'est vrai que je trouve ça triste quand on est jeune de faire des injections,
03:35 mais bon, apparemment c'est un modèle.
03:37 Il y a plein de gens qui ont des complexes et qui veulent les corriger aussi.
03:41 Non mais là on le voit bien dans le cas de Mademoiselle, qu'en fait avant les injections,
03:45 elle est beaucoup mieux.
03:47 La leçon à retenir c'est d'aller voir un médecin, quelqu'un dont c'est véritablement
03:51 le métier, même si c'est un peu plus cher, et même si ça retarde éventuellement une
03:55 éventuelle opération, il vaut mieux mettre un peu de côté régulièrement et faire
03:59 une intervention peut-être un an plus tard, mais au moins on est sûrs.
04:02 Elle c'est ce qu'elle a fait, elle en fait elle a été voir un... elle est docteur.
04:07 Vous avez payé cash ?
04:08 Non.
04:09 Cash oui.
04:10 Vous avez payé cash ?
04:11 Non mais c'est pas un docteur que vous avez payé.
04:13 Non non.
04:14 Ils ont une clinique.
04:16 Ils ont une clinique ?
04:18 C'est pas un docteur, c'est un cosmétologue.
04:20 C'est ça.
04:21 C'est ça.
04:22 Non non c'est du t'ménique.
04:23 C'est payé cash.
04:24 Non une clinique c'est, je sais pas ce que c'est, c'est un institut de beauté en fait.
04:27 C'est du t'ménique.
04:28 On a compris.
04:29 En tout cas pour moi c'était, ça ressemblait à une clinique.
04:32 Mais est-ce que par rapport aux 5 red flags que je vous ai dit, il n'y avait rien ?
04:36 Il n'y avait ni un nom prénom, il n'y avait ni un docteur ?
04:39 Bah c'était un nom, en fait c'était un nom sur Instagram donc...
04:43 Et ça s'appelait comment ?
04:44 MCR Esthétique.
04:46 Ah oui, la logo.
04:47 La logo.
04:48 Mais c'est bon oui.
04:50 En fait docteur il y a un business c'est ça, il y a des chirurgiens notamment, enfin des charlatans
04:54 qui viennent de l'étranger, qui louent des parties de clinique ou des instituts de beauté
04:58 et qui s'installent là de manière tout à fait illégale.
05:00 Ce ne sont pas des chirurgiens.
05:01 Des charlatans.
05:02 Des charlatans.
05:03 Ah oui oui, il y a des charlatans et encore une fois, pas plus tard que la semaine dernière,
05:07 j'ai vu une patiente qui s'était faite injecter par une cosmétologue "russe" entre guillemets
05:14 qui travaillait chez une esthéticienne.
05:16 Oui c'est ça.
05:17 Il y en a qui louent des appartements Airbnb.
05:19 Airbnb absolument.
05:20 Pour leur donner une injection.
05:21 C'est 60 euros ça leur revient quand elles payent l'injection et ensuite elles font payer 200 euros
05:27 donc en une journée.
05:28 T'as réservé ou quoi ?
05:29 Non mais je me suis renseignée sur ce business parce que moi ça me rend malade.
05:34 Toi tu n'as jamais pensé à faire un truc ?
05:35 Jamais mais il y avait du boulot pour tout.
05:38 Non arrête.
05:39 Magnifique arrêt, tu es déprécié.
05:41 Par rapport à mademoiselle, excusez-moi s'il y en a une qui doit le faire.
05:44 Ce qui a vraiment changé c'est qu'en fait avant on venait pour une hypossution parce qu'on avait un nez comme ça.
05:49 Maintenant on veut être la version ++ de soi-même, c'est des filtres.
05:54 Et ce qui est quand même très hypocrite c'est que là il vient d'y avoir un nouveau filtre, Bold Glamour,
05:59 qui est encore plus formidable et tout ça.
06:03 Et voilà, on incite encore les jeunes.
06:04 Alors on est là en train de pleurer sur des dérapages et puis on continue à accepter ces filtres.
06:09 Ça ne devrait plus pas exister, ça devrait être interdit.
06:11 Le business est énorme, ces jeunes femmes qui font ça, de fausses injections,
06:16 elles gagnent jusqu'à 700 euros par jour donc 15 000 euros par mois.
06:19 Et ma question c'est, est-ce que puisque c'est légal de s'en procurer,
06:22 puisqu'elles jouent sur les mots, qu'elles ne sont pas chirurgiennes mais cosmétologues,
06:24 est-ce qu'elles sont dans l'inégalité ?
06:26 Pourquoi elles ne sont pas condamnées s'il y a 300 000 personnes qui les suivent et que tout le monde le sait au final ?
06:29 Alors il n'y a pas 300 000 personnes qui les suivent, il y a 300 000 followers.
06:32 C'est 10 euros les 10 000 followers, on reçoit des sollicitations tous les jours pour en acheter.
06:36 Donc 300 000 followers ça coûte 300 euros.
06:38 Enfin les gens les connaissent un peu quand même.
06:40 Qu'est-ce qu'elles risquent ? Est-ce qu'elles peuvent aller en prison ?
06:41 Alors bien sûr qu'elles risquent.
06:43 C'est de l'exercice illégal de la médecine.
06:45 Aujourd'hui il y a deux esthéticiennes à Rennes qui ont été condamnées pour de l'exercice illégal de la médecine à des peines de prison.
06:51 Et une interdiction professionnelle, elles n'ont plus le droit d'exercer la profession d'esthéticienne pendant 3 ans je crois.
06:58 Donc bien sûr, et c'est aussi de la tromperie en matière de santé, ça c'est beaucoup plus grave,
07:02 ce qu'on appelle de la tromperie en matière de santé.
07:04 Et ça c'est des peines qui peuvent aller jusqu'à 7 ans de prison et plusieurs centaines de milliers d'amendes.
07:08 milliers d'amendes.

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