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00:00 *Musique*
00:02 Depuis deux ans, Lucille, une jeune femme d'une vingtaine d'années,
00:05 est harcelée et menacée sur les réseaux sociaux par un inconnu.
00:07 - Je vais tout faire pour te retrouver, d'accord ?
00:09 Donc fais pas la c***, moi je te le conseille.
00:11 Et hier soir, Lucille était sur notre plateau pour crier son désarroi
00:14 et lancer un appel à l'aide.
00:15 - J'ai l'impression d'être tout le temps en cavale,
00:17 alors que c'est pas à moi de fuir, c'est pas à moi de changer de pays.
00:20 Un témoignage effroyable qui a bouleversé de nombreux téléspectateurs.
00:23 - J'ai envie de vomir.
00:24 Le système judiciaire refuse de protéger les femmes
00:26 et laisse les agresseurs sévir dans l'impunité.
00:30 Et selon certains, son agresseur qui lui fait vivre un enfer
00:31 aurait un profil un peu particulier.
00:33 - Dans le dossier, on parle du fait que cette personne soit protégée.
00:36 Alors qui est donc cet homme qui la harcèle ?
00:38 Lucille poursuivie par un harceleur en liberté.
00:40 Les révélations de Michel Marie sur le suspect, ce soir dans TPMP.
00:45 - Merci Michel Marie d'être avec nous.
00:48 Vous êtes là pour nous en dire un peu plus sur le profil du harceleur de Lucille,
00:51 parce que depuis hier, j'ai plein de messages de gens qui me disent
00:54 "ça peut m'arriver à moi aussi si je réponds, si je fais un truc".
00:57 Donc c'est vrai que c'est assez troublant.
01:00 Lucille est une jeune femme de 20 ans, depuis 2 ans elle vient d'enfer.
01:02 Un homme la harcèle, la suit, la menace et s'en prend à ses proches.
01:05 En fait, ça a démarré, il a commencé un peu à lui parler,
01:09 à l'attaquer un peu sur les réseaux.
01:11 Elle lui a répondu en message privé.
01:14 Et derrière, ça a été un déferlement et un acharnement.
01:17 Alors malgré ses nombreux appels à l'aide, l'homme est actuellement en liberté.
01:20 Il a fait plusieurs séjours en prison,
01:22 mais il n'a jamais fait la totalité de sa peine malgré les récidives.
01:25 Elle a été obligée de déménager plusieurs fois.
01:27 Aujourd'hui, elle en est à un stade où elle n'ose même plus partir,
01:30 tellement elle a peur pour sa famille.
01:31 Elle se dit "si il ne s'attaque pas à moi, il va s'attaquer à ma famille".
01:35 Michel Marie, qui est cet homme ?
01:37 C'est un garçon de 23 ans maintenant,
01:41 qui n'est pas débordé par l'activité professionnelle.
01:44 En d'autres termes, il n'a jamais rien fait.
01:47 Il vit en famille dans le Val d'Oise.
01:51 Il passe beaucoup de temps, à priori, sur les réseaux sociaux.
01:54 Il ne fait rien de ses journées ?
01:55 À priori, il ne fait pas grand-chose,
01:56 à part harceler un certain nombre de filles.
01:59 Parce que Lucille n'est pas la seule victime de ce garçon.
02:04 Il y en a eu d'autres.
02:05 Et d'ailleurs, avant l'affaire qui concerne Lucille, dont on va reparler,
02:09 il a été condamné à trois reprises.
02:12 Son casier judiciaire mentionne trois condamnations.
02:15 Pour quels motifs ?
02:16 Alors, la première, c'est quand il était mineur.
02:19 Mais à priori, ça a l'air de coller avec une affaire
02:23 où il serait rentré dans un lycée
02:25 pour tenter de kidnapper son ex-petite amie,
02:28 celle qui l'avait quittée.
02:30 On doit être en 2014 ou 2016.
02:32 Donc, il est très jeune, il est mineur.
02:34 Et les autres affaires semblent être du même acabit.
02:38 Ce type est obsessionnel.
02:39 Je pense que le problème est plus psychologique,
02:42 voire psychiatrique, que judiciaire.
02:45 Enfin, il est les deux, d'ailleurs.
02:47 Et là, en fait, on ne traite rien.
02:48 Et je pense, d'ailleurs, je lance un peu un cri d'alarme
02:51 parce que tous les signaux sont en rouge
02:54 pour qu'il arrive un drame.
02:55 Ce mec n'a pas de frein.
02:58 Ce mec n'a pas de frein.
03:00 Il est en prison, il n'est pas sorti de prison,
03:02 qu'il a déjà le projet de tuer Lucille.
03:05 Il le dit au téléphone à un de ses amis.
03:08 La conversation est écoutée.
03:11 Elle est rapportée, évidemment.
03:15 C'est quand même un drôle de comportement
03:17 quand on est incarcéré pour des faits graves,
03:20 de menaces de mort.
03:22 On peut imaginer que quelques mois derrière les barreaux
03:25 vont vous calmer.
03:26 Lui, apparemment, ça ne le calme pas
03:28 puisqu'avant même de sortir,
03:29 il a déjà le projet de commettre un crime.
03:32 Donc, je pense honnêtement que...
03:34 - Moi, je vais vous dire, j'ai une question
03:36 qui est vraiment peut-être complètement con.
03:39 Moi, quand on...
03:41 Alors, bien sûr, il y a des peines qu'on fait.
03:42 On prend, par exemple, deux ans parce qu'on a harcelé quelqu'un.
03:44 Donc, lui, il a fait combien de 10 mois, je crois ?
03:46 - Il a fait 8 mois une première fois et 3 mois la deuxième.
03:49 - Alors, il a fait 11 mois. Voilà, c'est bien dit.
03:51 Mais à un moment, quand il y a un mec comme ça qui dit en prison,
03:54 "Quand je vais sortir, je vais tuer la personne que j'ai harcelée",
03:58 même si sa peine, elle est de 8 mois,
04:01 à un moment, on va se dire,
04:02 "Bon, on va quand même le garder ici, lui, non ?"
04:04 Le principe d'être en prison,
04:07 c'est parce que parfois, on peut représenter un danger
04:09 pour les autres et pour la société.
04:11 Là, typiquement, le mec...
04:13 J'ai plein de potes en prison,
04:16 je le dis, au placard, et qui me regardent,
04:17 alors je leur fais de gros bisous,
04:18 qui représentent beaucoup moins un danger pour la société
04:21 qu'un gars comme ça et qui sont au placard.
04:22 Donc, à un moment, il n'y a pas aussi un problème...
04:24 Tu n'as pas un problème avec la justice, toi ?
04:26 Non, mais c'est vrai.
04:27 - Tu es une dame de jukebox.
04:28 - Non, mais c'est vrai.
04:30 Non, mais Michel...
04:31 - Oui, il y a un problème.
04:34 Maintenant, il y a également les règles de droit.
04:38 Là, en l'occurrence, il n'y a pas eu de suite judiciaire
04:42 à cette affaire parce qu'il s'est défendu.
04:43 Il a été entendu sur ce point.
04:45 Il a dit "mais non, je dis ça pour déconner,
04:48 j'étais pas sérieux, j'étais en colère,
04:50 mes nerfs ont craqué, etc."
04:52 - Le mec, il a des antécédents, à un moment.
04:54 Alors, on ne va pas croire des gars...
04:57 Je vous le dis, j'ai des potes, moi,
04:58 qui se sont retournés au placard, je vous jure que c'est vrai,
05:00 pour des simples rendez-vous.
05:02 Moi, j'ai un pote, je vous dis la vérité,
05:03 il avait fait 18 ans de placard.
05:05 Il y a un copain à lui qui s'est fait un petit peu emmerder
05:09 par des gars, il a juste fait un rendez-vous pour dire
05:12 "on calme l'histoire", ils l'ont remis direct au placard.
05:15 C'est un très bon ami à moi qu'il est actuellement,
05:17 et je peux vous dire que ça...
05:19 Donc, il représentait plus un danger pour la société,
05:22 je vous le dis, il était vraiment rangé
05:23 et il voulait juste vivre une vie normale.
05:26 Donc, il est retourné au placard.
05:27 Donc là, un gars comme ça, truc, lui, il est dehors.
05:30 - Alors, l'autre aspect de ce dossier,
05:31 c'est que ce n'est pas en prise directe.
05:34 C'est-à-dire que si je vous dis "vous Cyril, je vais vous tuer",
05:38 c'est une menace de mort.
05:40 Si je dis à Gilles Verdez "Cyril Hanouna, je vais le tuer",
05:44 ce n'est pas à vous que je parle, c'est à lui,
05:45 et on peut considérer que...
05:47 - Si il me dit après "Cyril Hanouna, Michel Marmy va le tuer".
05:51 Donc là, non, c'est vrai, non, d'accord.
05:52 - Et personne ne le croira.
05:53 - Non, mais c'est incroyable ça, Michel.
05:55 - C'est une...
05:56 - Tu sais que je te jure, mais...
05:58 Je te jure, mais on marche sur la tête, donc.
06:01 - C'est une menace en direct, si vous voulez.
06:03 Et je pourrais bien m'en défendre en disant "mais non,
06:05 j'ai dit ça pour rire, j'adore Cyril Hanouna et tout va bien".
06:10 Donc, voilà, et puis après, il y a un contexte.
06:12 - Il faut que j'ai une raison de vous en vouloir.
06:15 - Non, mais oui, mais lui, donc, je vous dis, franchement,
06:17 c'est fou, cette affaire, oui.
06:19 - En plus, là, les preuves, elles sont là.
06:20 En plus, il a franchi la barrière du virtuel
06:22 parce qu'il s'est pointé chez elle.
06:23 Il y a beaucoup de menaces qui restent virtuelles.
06:25 Là, il est venu chez elle, il s'est pointé chez elle.
06:27 Il y a un problème en France, et c'est triste à dire,
06:28 mais malheureusement, tant qu'il n'arrive pas un drame,
06:30 c'est-à-dire une agression extrêmement grave,
06:32 un viol ou pire, un meurtre, on ne prend pas...
06:33 - J'en voulais à la justice.
06:34 - Oui, moi aussi, j'en voulais à la justice.
06:35 Non, mais en vrai, on ne prend pas les menaces au sérieux.
06:37 Et ça, les harcèleurs le savent.
06:38 Lui-même, il dit dans ses notes vocales,
06:39 "De toute façon, je sais que je n'irai pas 20 ans au placard."
06:41 Et même les gens qui voient ça se disent aujourd'hui,
06:42 "Moi, je peux menacer de mort n'importe qui,
06:44 il ne m'arrivera rien."
06:45 Et c'est terrible, ces mecs-là,
06:46 ils doivent rester au moins 10 ans, 20 ans en taule.
06:47 C'est extrêmement grave, ce qu'il fait.
06:49 Le mec, il est avec un couteau, il se filme.
06:50 On a toutes les preuves.
06:50 Qu'est-ce qu'on attend ?
06:53 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous réponde ?
06:55 En droit, l'intention ne vaut pas forcément l'action.
06:58 - Lui, il a agi quand même.
07:00 - Là, on est sur des menaces de mort.
07:02 Il a, pour l'instant, et fort heureusement d'ailleurs, tué personne.
07:05 Moi, je pense vraiment que la réponse dans cette histoire,
07:07 et je pense qu'il faut vraiment que les gens se bougent,
07:09 enfin, les services compétents se bougent.
07:14 Il y a une solution, c'est de le faire expertiser psychiatrique,
07:20 une expertise psychiatrique, et l'interné d'office, ce type est fou.
07:25 Ce type est complètement dingue.
07:27 - Il n'est pas coupable pour vous.
07:28 - J'aimerais qu'on parle juste de sa famille,
07:32 parce qu'il y a Lucille qui me disait hier
07:34 que son père est policier ou gendarme et son oncle aussi.
07:40 - Oui, alors, c'est des informations que je n'ai pas pu recouper.
07:45 On me l'a dit.
07:45 - On me l'a dit aussi.
07:46 On me l'a confirmé.
07:47 On me l'a dit, mais moi, j'ai pour habitude quand même
07:50 d'essayer de recouper au moins deux fois mes infos avant de…
07:54 ça rassurera peut-être la chaîne que vous évoquiez tout à l'heure.
07:56 - Ce n'est pas comme Thierry Tudy.
07:58 - Donc, on m'a dit effectivement que son père avait un poste important dans la police.
08:04 Maintenant, je pense qu'il faut aussi calmer un peu les fantasmes de la protection.
08:08 Aujourd'hui, on l'a vu pour Dupond-Moreti,
08:11 on l'a vu pour un certain nombre de gens importants,
08:14 on ne peut plus rien arranger.
08:16 C'était facile dans les années 80, 90, un coup de fil, tout s'arrangeait,
08:20 ou alors pour des choses pas importantes.
08:23 Mais là, pour une affaire comme ça,
08:24 je ne vois pas quel magistrat va abandonner les poursuites contre cet individu
08:29 au prétexte que le père est commissaire de police et qu'il a passé un coup de fil.
08:32 - Oui, sauf que Michel, alors, il n'y a peut-être pas de protection directe,
08:36 mais il y a quand même chez ce harceleur une connaissance parfaite de tout le système.
08:39 C'est ça aussi qui…
08:41 - Tu confirmes que la fausse selon laquelle son père…
08:45 - Pareil, on me l'a dit, je suis comme vous.
08:46 C'est-à-dire qu'on n'a pas pu le confirmer, mais oui, on nous l'a dit.
08:50 Dans le dossier, on n'a pas trouvé les termes qui le stipulent,
08:53 mais avec Michel, on a enquêté.
08:55 Effectivement, on nous répète ça.
08:56 Alors, s'il n'y a pas de protection directe,
08:58 il y a quand même chez lui une connaissance parfaite de toutes les procédures,
09:01 ce qui crée les possibilités d'un entourage très au fait de tout ça.
09:04 Il a des obligations de soins, il ne les respecte pas.
09:06 Il ne doit plus entrer en contact, il ne respecte pas.
09:08 Obligation de trouver un travail, jamais.
09:11 - À chaque fois, dans la procédure, quand on l'ennuie trop, lui, il porte plainte.
09:16 Donc, la justice est face à deux plaintes.
09:18 Et donc, la justice est un peu perdue.
09:19 Il est extrêmement malin.
09:21 - Bien conseillé par un avocat peut-être aussi.
09:23 - Oui, ou bien conseillé, c'est une hypothèse,
09:26 par des membres de sa famille qui savent comment jouer et louvoyer entre les procédures.
09:31 - Lucie me disait hier, elle me disait que quand elle vient faire des plaintes
09:35 à mon commissariat, sa famille est directement au courant.
09:37 Ils lui disent, et il lui dit, tu as porté plainte, tu vas voir ce qui va t'arriver.
09:42 - Si le père est dans la police, effectivement, par le biais des fichiers,
09:46 on arrive à savoir par le tâche notamment,
09:49 à chaque fois qu'il y a une plainte, c'est enregistré le tâche.
09:53 Je ne me rappelle plus des infractions en temps réel ou un truc comme ça.
09:58 Non, ce n'est pas ça du tout d'ailleurs.
10:01 En bref, vous avez déposé plainte au commissariat.
10:04 Une fois que vous avez terminé de déposer votre plainte,
10:07 vous êtes inscrit sur un fichier comme quoi vous êtes auteur ou victime
10:12 d'un crime ou d'un délit.
10:14 - D'accord.
10:15 - Vous êtes impliqué dans une affaire.
10:16 - Ça se fait directement, c'est direct par le Tagine.
10:18 - Donc voilà, si un policier fait des vérifications via l'ordinateur,
10:23 enfin via les fichiers...
10:24 - Le Tagine nous le dit.
10:26 - D'accord.
10:26 Alors, un jeune homme qui semblait être totalement obsédé par lui-même,
10:30 si il regardait ce qu'il envoie.
10:32 - Il faut que tu saches un truc.
10:33 Là, en juillet, rien qu'en juillet, j'ai été condamné à de la prison ferme.
10:36 Et regarde où je suis.
10:37 Je suis libre comme l'air.
10:38 Je fais ce que je veux.
10:39 Il y a toujours un moyen.
10:40 Moi, je veux toujours me démerder.
10:42 C'est-à-dire que là, même si j'arrive, je te vois, je t'égore, je te viole,
10:45 je sais que je ne prendrai jamais.
10:46 J'en ai rien à foutre.
10:48 Je m'en bats les c*****.
10:49 Moi, là, tout ce que je veux, c'est ton gros c*****.
10:52 Tu as compris ça ?
10:53 Je vais rester poli.
10:54 - Quel violeur ?
10:55 - Mais qu'est-ce qu'il a en fait avec Lucille ?
10:58 Qu'est-ce qu'il a avec Lucille ?
10:59 Qu'est-ce qu'il...
11:00 Il est amoureux d'elle ?
11:00 - Qu'est-ce qu'il a flashé sur elle ?
11:01 Il y a le procureur, à l'occasion d'un procès à Pontoise,
11:04 qui a requis contre lui deux ans de prison,
11:07 là où il a pris huit mois.
11:10 Il dit quand même qu'il a des troubles de la personnalité,
11:13 un comportement dangereux.
11:15 Il harcèle, il menace.
11:17 Il poursuivra Lucille aussi longtemps qu'il l'aura dans la peau.
11:21 - Ah d'accord.
11:21 Mais qu'est-ce qu'il a...
11:22 Il a dit quoi au procureur quand il a été entendu ?
11:24 Il a dit quoi ?
11:24 Il a dit voilà...
11:26 - Ah là, c'est son procès.
11:26 - D'accord.
11:27 Et moi, je sais ce qu'il a dit.
11:28 Il a dit quoi d'autre ?
11:29 - Alors, je n'étais pas au procès.
11:30 Je ne sais pas ce qu'il a dit exactement,
11:32 mais en tout cas, il a dû bien se défendre,
11:34 ou il a été bien défendu, puisqu'effectivement,
11:36 il a pris une peine sur deux ans requis.
11:39 Il est condamné à huit mois.
11:40 - Alors, la question que tout le monde se pose, c'est que là, il continue.
11:42 Comment se fait-il qu'il soit dehors encore ?
11:44 - Alors ça, c'est une vraie question.
11:48 Logiquement, à partir du moment où il est sous contrôle judiciaire,
11:51 qu'il a l'interdiction de voir cette jeune fille,
11:56 logiquement, avec ce qu'il a fait le week-end dernier,
11:58 c'est-à-dire de tenter de s'introduire à son domicile
12:01 et de prendre la fuite ensuite,
12:03 il devrait être immédiatement incarcéré.
12:06 Donc, je ne sais pas pourquoi il ne l'est pas.
12:09 Alors, je sais par...
12:11 J'ai eu une avocate dans cette histoire.
12:14 Je sais qu'il...
12:16 J'ai perdu le fil.
12:17 Oui, qu'il y a des...
12:18 Ils sont en appel.
12:20 Donc, est-ce que l'appel est suspensif ?
12:22 C'est possible, mais je n'ai pas...
12:25 Ça a été très vite.
12:26 Si vous voulez, je n'ai pas eu...
12:27 - Vous n'avez pas d'info ?
12:27 - J'ai pas eu le temps nécessaire
12:29 pour vous ramener cette information.
12:30 - Jean-Michel.
12:31 - Oui, et là, on peut se demander
12:32 si la justice protège suffisamment les victimes.
12:34 C'est qu'il a retrouvé la trace de ses parents
12:36 grâce à la plainte déposée.
12:37 Du coup, il y avait l'adresse de ses parents
12:39 sur le procès verbal.
12:41 Et du coup, il s'est rendu immédiatement chez les parents.
12:43 La justice devrait protéger quand même les victimes.
12:45 C'est quand même délirant.
12:46 Il a retrouvé leur trace grâce à ça.
12:47 - Il y a un problème avec la justice.
12:48 - Ah, il y a un problème.
12:49 - Oui, je suis le verdaire.
12:50 - Quand on l'entend dire, il y a toujours un moyen,
12:52 je vais me démerder, ça rejoint ce que dit Jean-Michel.
12:54 C'est-à-dire qu'il a une connaissance parfaite,
12:56 il sait comment jouer tout ça.
12:58 Et il n'arrête pas de faire ça.
13:00 Et effectivement, moi, je pense que comme il avait
13:03 une peine de huit mois, il en a fait trois.
13:05 Je ne comprends pas.
13:06 Là, c'est inadmissible qu'il ne soit pas immédiatement
13:08 remis au trou pour les cinq mois restants.
13:10 C'est impossible.
13:10 Là, souvent, je défends la justice,
13:12 mais là, il y a un vrai problème.
13:13 C'est impossible que la justice n'agisse pas.
13:15 - Au moins, un bracelet pour qu'on sache où il est
13:16 et qu'il ne puisse pas s'approcher du domicile de lui.
13:19 - Je pense qu'il est vraiment dans la toute-puissance.
13:21 C'est-à-dire qu'il se sent totalement invincible.
13:24 Il le dit d'ailleurs.
13:25 Il dit, moi, il ne m'arrivera rien.
13:26 Je peux te tuer, je peux te violer, je peux t'égorger.
13:29 Je ne ferai même pas 20 ans.
13:30 Donc, il s'en fout complètement.
13:31 Mais une fois de plus, je pense qu'il a un problème psychiatrique
13:34 et que le préfet du Val-d'Oise peut le faire interner
13:38 si on a un psychiatre qui dit qu'il faut le faire.
13:41 - Lucie, il a dit hier qu'il avait porté plainte,
13:42 lui aussi, contre elle.
13:43 Gilles Laudy, il a porté plainte.
13:44 Pourquoi ? Il estime qu'il est victime de quoi, lui, en fait ?
13:47 - Alors, en fait, ce qui apparaît dans le dossier,
13:48 je mets du conditionnel, c'est qu'à un moment, des gens auraient retrouvé,
13:52 il y a en 2021, des gens auraient retrouvé son adresse
13:55 et auraient monté sans, sans, Lucie, il soit au courant,
13:59 sans du tout, je la dédouane totalement,
14:01 auraient monté une sorte de petite équipe pour aller là-bas
14:04 et pour lui dire calme-toi, prendre des photos, etc.
14:08 Et ce qui se dit aussi, j'en plains encore un conditionnel,
14:10 c'est qu'à ce moment-là, les parents sortaient du domicile,
14:12 qu'il y aurait eu un petit heurt, qu'ils auraient failli être renversés
14:16 et qu'ils auraient porté plainte à ce moment-là, voilà.
14:18 Donc, la famille s'est soudée et de ce que je sais,
14:22 la famille ne prend aucun recul avec lui et la famille fait bloc avec lui.
14:26 Voilà, je mets du conditionnel quand même.
14:27 - Est-ce que la médiatisation de cette affaire à la télévision,
14:30 ça peut accélérer le processus judiciaire ?
14:32 - Oui, j'espère, parce qu'aujourd'hui,
14:34 tous ceux qui sont concernés sur un plan judiciaire
14:38 ne prient le ciel qui n'arrive rien à l'usine.
14:41 Si par malheur, il lui arrivait quelque chose,
14:45 tous ceux qui ont le pouvoir de neutraliser cet individu
14:49 et qui ne l'ont pas fait auront des comptes à rendre.
14:52 Donc, là, tout le monde le sait.
14:55 On ne peut pas dire "ah bah tiens, on découvre un dossier".
14:57 Non, ça fait deux jours qu'on parle de cette histoire.
15:01 - Vous avez vu déjà dans des féminicides, par exemple,
15:04 des gens qui ont des comptes à rendre, la justice.
15:06 On ne les voit jamais, on ne les entend jamais, on ne les connaît pas.
15:09 - Je peux vous citer une affaire il n'y a pas longtemps,
15:10 le policier de Blois, cette femme qui a été battue à mort,
15:14 qui appelle la police au secours et ce policier qui lui dit
15:18 "écoutez, rappelez-moi demain, le lendemain elle était morte".
15:21 Le policier, je peux vous dire qu'il est plus dans les polices.
15:22 - C'est un policier, mais c'est pas un juge.
15:24 - Il y a Lucille, on lui avait demandé sur Twitter,
15:31 la police ne t'a pas contacté comme ils ont dit dans leur tweet.
15:33 Si, mais il est toujours dehors apparemment.
15:35 Voilà, c'est un tweet de Lucille, il y a une heure.
15:39 Donc là, il est toujours dehors et forcément,
15:41 la vie de Lucille, c'est un enfer.
15:44 - Merci Michel-Marie d'avoir été avec nous, toujours très clair
15:47 et toujours un bonheur de vous voir avec des vraies infos,
15:50 ça change des autres chaînes.
15:51 Allez, on va...
15:52 [Musique]