Jean-Philippe Tanguy, député "Rassemblement Nationale"
Il est l'une des révélations de la nouvelle Assemblée. Ses envolées lyriques l'ont fait remarquer dans l'hémicycle. Difficile d'imaginer que Jean-Philippe Tanguy se définit comme "un techno plutôt timide".
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
Il est l'une des révélations de la nouvelle Assemblée. Ses envolées lyriques l'ont fait remarquer dans l'hémicycle. Difficile d'imaginer que Jean-Philippe Tanguy se définit comme "un techno plutôt timide".
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
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00:00 -Il est l'une des révélations de la nouvelle Assemblée.
00:03 Ses envolées lyriques l'ont fait remarquer dans l'hémicycle
00:06 et pourtant, mon invité se définit
00:08 comme un techno plutôt timide.
00:10 Musique de tension
00:13 ...
00:24 -Bonjour, Jean-Philippe Tanguy. -Bonjour, M. Méric.
00:27 -Vous avez découvert, à l'occasion d'un discours
00:30 que vous avez prononcé vers 5h du matin,
00:32 après une longue nuit de séance consacrée au texte
00:35 sur le pouvoir d'achat, avec ce moment qui est devenu célèbre.
00:39 -Alors, alors, alors...
00:42 Silence !
00:43 Alors...
00:44 Acclamations
00:46 -Ce cri du coeur !
00:47 J'avoue, ce cri du coeur... -M. Tanguy, s'il vous plaît.
00:50 -Je pense beaucoup de gens parmi nous.
00:53 Je vous en prie, collègues de gauche.
00:55 -M. Tanguy, s'il vous plaît.
00:57 -Silence pour la France !
00:59 Acclamations
01:00 -Pour un peu rigoler.
01:01 -Attendez. -Un peu de légèreté.
01:04 -Alors, c'était un moment un peu inattendu, on va dire.
01:07 On a vu que ça a fait beaucoup rire Marine Le Pen,
01:10 mais pas seulement. On a vu la présidente de séance
01:13 qui rigolait aussi. Mais quand vous vous mettez
01:15 dans cet état, est-ce que vous ne risquez pas
01:18 le bon mot de trop, celui qui pourrait vous conduire
01:21 au dérapage ? Vous êtes en roue libre.
01:23 -Oui, c'est pas faux. Je vais pas vous mentir
01:26 en disant que c'était tout organisé.
01:28 Nous étions très fatigués. Après, je pense que l'humour,
01:32 le recul sur soi-même permet de se sortir
01:35 de ces situations compliquées.
01:37 C'était une improvisation totale,
01:39 puisque je ne devais pas faire l'explication de vote.
01:42 -Ce devait être Marine Le Pen. -Oui, et pour différentes raisons,
01:45 notamment la tension qu'il y avait dans l'hémicycle,
01:48 l'heure qu'il était. Elle m'a demandé de la remplacer,
01:51 donc c'était une improvisation.
01:53 Là où vous avez raison, c'est que, aussi, de l'extérieur,
01:56 on n'entend pas à quel point c'était bruyant
01:59 et à quel point c'est une fournaise,
02:01 l'Assemblée nationale. On ne comprend pas toujours
02:04 pourquoi je suis obligé de dire cela,
02:06 mais sincèrement, si on avait le son qu'on entendait,
02:10 on comprendrait mieux pourquoi je l'ai dit.
02:12 Les Français ont bien compris, à ma surprise,
02:15 parce que j'étais assez inquiet... -De la façon dont ça allait être
02:19 reçu, perçu. -Je n'ai eu presque que des retours
02:22 positifs, parce que les Français étaient vraiment exaspérés
02:25 de l'attitude de la NUPES, et sur les retraites,
02:28 je me suis retenu de le redire. -Ce qu'on voit aussi
02:30 dans cet extrait de prise de parole, c'est votre sens du spectacle,
02:34 le plaisir que vous prenez à prendre la parole dans l'hémicycle.
02:38 Vous n'avez pas toujours été comme ça.
02:40 Vous avez dû faire un travail sur vous-même pour en arriver là.
02:43 Ca a été... -Oui, moi, je trouve
02:45 que ça se voit encore, en fait. C'est gentil qu'on me dit
02:49 que... Comment dire ? Que ça se passe bien.
02:52 Moi, je sens toujours... Je déteste me regarder, d'ailleurs.
02:55 Voilà, j'ai eu beaucoup de mal à parler,
02:58 j'ai encore des difficultés d'élocution.
03:01 On me dit que non, mais je les sens une par une.
03:03 -Vous avez travaillé là-dessus ? -Oui, depuis très longtemps.
03:07 Depuis presque mon enfance. Je suis quelqu'un de très timide,
03:10 pour ne pas dire plus, dans mon coin.
03:12 Je me fais vraiment violence pour prendre la parole.
03:15 Je parle d'ailleurs très vite.
03:17 Là, je fais un effort énorme pour parler.
03:20 -Vous-même, hein. -Oui, mais il faut
03:22 que les gens comprennent. Si je parlais de ma façon naturelle,
03:25 j'aurais du mal à dialoguer avec vous.
03:28 Et en fait, j'ai tendance à parler très vite
03:30 pour dire très vite ce que j'ai à dire
03:33 pour retourner à la solitude.
03:36 -Si on remonte à votre adolescence,
03:38 un événement m'a étonné, c'est la façon dont vous êtes arrivé
03:41 au lycée Henri IV à Paris. Vous avez grandi à Bursurivette,
03:45 votre mère dans un milieu modeste. Vous n'étiez pas programmé
03:48 pour arriver dans ce type d'établissement.
03:51 Avez-vous forcé le destin, en quelque sorte ?
03:53 -Ah oui, sincèrement, oui, oui.
03:55 De toute façon, ma scolarité a été une épreuve
03:58 avec vraiment le système de reproduction des élites.
04:01 C'est aussi des rencontres. J'ai fait deux grandes rencontres,
04:05 des opportunités, des séances, et ma prof de piano,
04:08 dont les filles... -Elle vous a parlé du lycée ?
04:10 -Oui, dont les filles avaient des prédispositions,
04:13 et j'ai placé Henri IV, j'ai appris l'existence de ce lycée.
04:17 -Et comment vous êtes arrivé là ?
04:19 -J'ai envoyé, avec mon meilleur ami,
04:21 qui est toujours mon meilleur ami,
04:23 à qui je dois beaucoup dans le parcours,
04:25 dans la confiance qu'il m'a permis d'avoir en moi-même
04:28 durant toutes ces années, on s'est dit qu'on allait envoyer
04:32 notre dossier, on l'a fait tout seul.
04:34 -Vous avez fait une lettre de candidature.
04:36 -Mes parents ne voulaient pas que j'aille à Henri IV,
04:39 qu'ils ne voulaient pas que je quitte Bursurivette
04:42 comme une personne affectueuse,
04:44 ils pensaient que c'était trop difficile,
04:46 qu'il fallait prendre tous les matins le RER,
04:49 que je n'y arriverais pas, d'ailleurs, j'ai eu beaucoup de mal.
04:52 Donc, c'est vrai que s'extraire,
04:54 j'aime pas trop ce mot, il n'y a pas d'autre mot,
04:57 je le trouve à brûle pour point,
04:59 s'extraire de son milieu, rompre avec le destin
05:02 qu'a été écrit par la sociologie, c'est très difficile,
05:05 et je le dis, d'autant plus qu'aujourd'hui,
05:07 c'est encore plus difficile.
05:09 -Dans votre parcours, après le bac,
05:11 vous avez intégré Saint-Cyr,
05:13 mais vous avez quitté cette école d'officier supérieur
05:16 très rapidement, pourquoi ?
05:18 -J'ai vite senti que c'était pas ma place,
05:20 c'était pas du tout contre l'armée,
05:22 c'était pas du tout contre les officiers qui m'ont accueilli,
05:25 mais j'ai un gros problème de discipline,
05:28 de manière générale, mais là, en particulier,
05:30 on m'a fait sentir que je devais mieux faire d'autres études,
05:34 donc je suis retourné en prépa,
05:36 et je suis allé, après, en école de commerce.
05:39 J'ai servi la France autrement.
05:40 -Vous avez fait l'ESSEC, Science Po Paris.
05:43 En 2012, vous commencez un stage chez General Electric France,
05:46 aux côtés de la patronne de l'époque, Clara Guémard.
05:49 Le déclic de votre engagement en politique
05:52 s'est fait en lien avec le dossier Alstom.
05:54 Qu'est-ce qui s'est passé ?
05:56 -C'est compliqué à expliquer,
05:57 car de l'extérieur, mon poste était très modeste,
06:00 je suis apprentie.
06:01 Ce que j'ai appris sur les trois années que j'ai passées là-bas,
06:05 c'est que j'ai assisté à la direction
06:07 de la crise de 2008, à un changement d'attitude
06:10 de General Electric, qui est devenu
06:12 une entreprise prédatrice contre les intérêts français,
06:15 et vous êtes confronté à la réalité très dure.
06:18 -Vous avez eu accès à des informations
06:20 sur le projet de rachat de la branche énergie d'Alstom
06:23 par General Electric France.
06:25 Vous auriez pu être lanceur d'alerte.
06:27 Certains vous ont reproché, d'ailleurs,
06:29 d'avoir inventé un rôle de lanceur d'alerte.
06:32 -C'est vrai. -Vous avez transmis
06:34 des documents au ministère de l'Economie
06:36 pour dire ce que vous saviez de ce dossier ?
06:38 -Oui, je l'ai dit en commission d'enquête parlementaire,
06:42 pas sous serment, mais j'ai dit que je pouvais le faire.
06:45 J'ai essayé d'alerter.
06:46 C'est aussi le début de mon engagement
06:48 pour M. Dupont-Aignan,
06:50 parce qu'il pourra en témoigner.
06:51 J'ai parlé à M. Dupont-Aignan de ce qui se passait,
06:54 je lui ai écrit une lettre,
06:56 et après, j'ai essayé d'alerter.
06:58 C'est intéressant, ce que vous dites sur les lanceurs d'alerte.
07:01 En France, les lanceurs d'alerte sont très maltraités.
07:05 Ils sont attaqués, complotistes,
07:07 on n'est pas reconnus, on n'est pas protégé.
07:09 -C'est ça qui vous a dissuadé d'aller au bout de la démarche ?
07:12 -J'ai essayé, mais... -Vous avez transmis
07:15 des documents à Arnaud Montebourg ?
07:17 -Non, mais M. Dupont-Aignan m'a organisé
07:19 un rendez-vous avec un de ses collaborateurs.
07:22 -Il a eu accès aux informations ? -Oui, et il n'y a jamais eu de retour.
07:26 C'est très compliqué,
07:27 parce que c'est vraiment très déloureux,
07:30 parce que quand vous savez que quelque chose va arriver,
07:33 il faut vous mettre au moyen,
07:35 c'est même pas David contre Goliath,
07:37 ça n'a rien à voir comme force.
07:39 Après, on vous fait le reproche de ne pas avoir réussi
07:42 à aller au bout de votre démarche.
07:44 Mais qu'est-ce que je pouvais faire de plus ?
07:47 Toutes les personnes que j'ai rencontrées
07:49 que je pouvais alerter, je l'ai fait.
07:51 Après, je n'étais qu'un modeste collaborateur.
07:54 En plus, il y a le mépris de classe.
07:56 Il y a le mépris de classe en France.
07:58 Le fait d'être stagiaire ou apprenti
08:01 n'est pas une bonne chose.
08:02 Si vous étiez à un endroit où vous n'étiez pas permis de tout voir,
08:06 vous voyez les mêmes choses.
08:08 -En 2012, vous l'évoquiez,
08:09 vous vous engagez aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan.
08:13 Vous avez travaillé à ses côtés pendant 8 ans.
08:15 Est-ce que ça a été une bonne école de la politique ?
08:18 -Sincèrement, c'est différent avec Nicolas Dupont-Aignan
08:21 sur la stratégie du camp national populiste-gaulliste,
08:25 mais c'est un excellent élu local.
08:27 Il a une maîtrise de sa capacité
08:30 à faire naître un lien de confiance
08:33 entre ses administrés et lui,
08:35 qui est unique. Il a très bien géré hier.
08:37 C'est aussi un élu courageux.
08:39 Pendant des années, il a défendu une ligne.
08:41 On n'est pas d'accord sur la stratégie,
08:44 mais je ne renie absolument rien de ces années.
08:47 -Vous avez combattu l'ERN à ses côtés.
08:49 Après, vous avez essayé de vous rapprocher avec lui.
08:52 Du RN, ça n'a pas fonctionné et vous êtes parti.
08:55 Qu'est-ce qui a rendu ce rapprochement
08:57 possible à vos yeux ?
08:59 -C'est très simple, c'est le fait que Marine Le Pen
09:01 est définitivement rompue en l'excluant Jean-Marie Le Pen.
09:05 -C'était ça qui vous bloquait ?
09:06 -C'est ce qui bloquait tout le camp gaulliste,
09:09 que ce soit M. Dupont-Aignan ou les électeurs
09:12 qui pouvaient se reconnaître dans les valeurs qu'on portait,
09:15 qui représentait 5 % de la population.
09:17 C'était pas la personne de Jean-Marie Le Pen.
09:20 C'était les provocations qu'il avait faites,
09:22 les déclarations condamnables et condamnées qu'il avait faites,
09:26 qui, pour nous, n'étaient pas nos valeurs,
09:28 mais empêchées d'arriver à la victoire.
09:31 Marine Le Pen a eu le courage de le faire,
09:33 et je trouve que le système est très dur avec elle.
09:36 On le reproche, alors qu'elle a fait tout ce qu'elle devait faire.
09:39 -Vous êtes considéré comme le bras droit de Marine Le Pen.
09:43 -Oui, mais il y a plusieurs bras droits.
09:45 Il y a Sébastien Chenu, Lord Lamallet,
09:47 il y a plusieurs personnes.
09:49 Moi, je travaille beaucoup sur les questions économie-finance.
09:53 Il y a eu beaucoup de textes au début de mandat
09:55 qui ont été sur ces sujets-là.
09:57 Et puis, moi, j'ai une volonté...
09:59 La chose que je partage,
10:01 là où je suis au service de Marine Le Pen,
10:03 c'est qu'elle a une volonté de gagner pour sauver notre pays.
10:06 J'ai un sentiment d'urgence, depuis que je suis petit,
10:09 l'urgence qu'il faut gagner le plus rapidement possible
10:12 pour éviter l'effondrement.
10:14 -Vous avez fait partie du mouvement Gay Libre
10:17 qui avait été lancé par Sébastien Chenu
10:19 quand il était à l'UMP.
10:21 En 2013, vous avez participé
10:22 aux manifestations en faveur du mariage gay.
10:25 Vous êtes gay, vous l'avez toujours assumé.
10:27 Est-ce que vous en faites un sujet politique ?
10:30 -Je pense qu'on ne peut pas ne pas en faire un sujet politique.
10:34 Il ne faut pas lui donner une place centrale.
10:36 Mais quand vous appartenez à une minorité,
10:39 quelle qu'elle soit,
10:40 vous ressentez forcément les choses d'une manière différente,
10:43 vous vivez les choses d'une manière différente.
10:46 Vous avez un rapport avec la nation,
10:48 qui est très différent, mais qui est très partagé
10:51 parmi les homosexuels français.
10:53 La nation est forcément plus protectrice.
10:56 Elle est forcément...
10:57 Elle joue forcément un rôle dans votre idéal de vie
11:00 qui est différent.
11:01 -Est-ce que c'est dans ce sens
11:03 que vous avez posté ce message en 2018 ?
11:06 C'était après avoir participé à la Gay Pride,
11:08 "Fier de m'engueuler avec ceux qui n'ont pas encore compris
11:12 "que notre bonheur honorait l'âme nationale."
11:14 Qu'est-ce que vous entendez par "notre bonheur
11:17 "honore l'âme nationale" ?
11:18 -Nous avons, je pense, beaucoup de chances d'être français
11:22 dans un pays où, même s'il y a eu des moments douloureux,
11:25 grosso modo, par rapport à d'autres civilisations
11:28 et d'autres pays, l'homosexualité était relativement tolérée.
11:31 Depuis quelques années, en plus de la tolérance,
11:34 nous avons le droit au bonheur familial,
11:36 le droit à une vie normale...
11:38 -Cette tolérance à l'homosexualité n'a pas toujours été présente
11:42 dans votre famille politique ?
11:43 -Non. J'ai été victime d'une agression au couteau en 2019
11:47 de la part de groupuscules d'extrême droite
11:49 qui sont complètement dingues.
11:51 -Une agression homophobe ?
11:53 Vous l'aviez qualifiée en tant que telle ?
11:55 -Oui, car l'objectif était de révéler des choses
11:58 sur mon téléphone, sur ma sexualité.
12:00 Pour ceux qui se posaient des questions, on a eu leur réponse.
12:03 Mais je ne suis pas d'accord avec vous.
12:06 C'est une question qui traverse les familles politiques.
12:09 Il n'y a jamais eu... -Je n'ai pas dit
12:11 que ça se limitait à votre famille.
12:13 -Aujourd'hui, on le voit bien, Marine Le Pen
12:16 est la championne des libertés publiques.
12:18 Le vote des homosexuels majoritairement
12:21 se porte vers elle.
12:22 Quand vous regardez, par exemple, les groupes de gauche,
12:25 il y a extrêmement peu de députés qui se revendiquent homosexuels.
12:29 Ca devient un problème dans la société française,
12:31 qui n'est pas celle que certains commentateurs attendaient.
12:35 -On va passer à notre quiz. Je vous explique le principe.
12:38 Je commence une phrase, et c'est à vous de la compléter.
12:41 -Je vais essayer. -Être gay au RN, c'est...
12:44 C'est la...
12:45 -C'est comme si vous étiez hétérosexuel.
12:47 -Ca ne change... -Absolument rien.
12:50 -Je n'ai pas été élu président de la Commission des finances, mais...
12:53 -Je le serai peut-être. -La prochaine fois sera la bonne ?
12:56 -Je ne sais pas. Je vais vous surprendre,
12:59 mais Eric Coquerel fait un bon travail.
13:01 -Quand je prends la parole dans l'hémicycle,
13:03 ce que j'aime avant tout, c'est... -Défendre mes idées.
13:07 -Très bien. Merci beaucoup,
13:08 Jean-Philippe Tanguay, d'être venu dans "La Politique".
13:12 -Bonne journée.
13:13 Générique
13:15 ...
13:29 Merci.