Cher-e Wagmista,
Aujourd'hui nous avons le plaisir de te partager le Wagmi Talk que nous avons enregistré avec Hayat Outahar.
Son sujet de prédilection ? La blockchain bien sûr !
Mais avant cela, Hayat a eu un parcours aussi riche que éclectique : comme elle le dit, rien ne la prédisposait à travailler dans l'univers de la blockchain !
Tout a commencé avec des études de cinéma à la Sorbonne, et la vie, les rencontres, sa curiosité l'ont conduite dans le Web 3.
Aujourd'hui consultante blockchain, elle s'est donné pour mission, comme Wagmi Trends, de démocratiser et dé-complexifier cette révolution numérique en donnant des cours dans des écoles, en accompagnant des entreprises dans leur virage Web 3, en rencontrant des acteurs du milieu en France et à l'étranger et en donnant la chance à chacun de pouvoir postuler à des jobs Web3 en co-créant la #Web3TalentFair.
Dans cet épisode, tu découvriras Hayat : son tempérament solaire, sa curiosité, son extraordinaire façon d'expliquer un sujet si complexe avec une vraie simplicité.
Bref tu découvriras Hayat et tu comprendras tout à la blockchain !
Si cet épisode te plait, n'hésite pas à le partager, le liker, le voir et le revoir !
Belle journée et bon Weekend !
Alex & Marine
Aujourd'hui nous avons le plaisir de te partager le Wagmi Talk que nous avons enregistré avec Hayat Outahar.
Son sujet de prédilection ? La blockchain bien sûr !
Mais avant cela, Hayat a eu un parcours aussi riche que éclectique : comme elle le dit, rien ne la prédisposait à travailler dans l'univers de la blockchain !
Tout a commencé avec des études de cinéma à la Sorbonne, et la vie, les rencontres, sa curiosité l'ont conduite dans le Web 3.
Aujourd'hui consultante blockchain, elle s'est donné pour mission, comme Wagmi Trends, de démocratiser et dé-complexifier cette révolution numérique en donnant des cours dans des écoles, en accompagnant des entreprises dans leur virage Web 3, en rencontrant des acteurs du milieu en France et à l'étranger et en donnant la chance à chacun de pouvoir postuler à des jobs Web3 en co-créant la #Web3TalentFair.
Dans cet épisode, tu découvriras Hayat : son tempérament solaire, sa curiosité, son extraordinaire façon d'expliquer un sujet si complexe avec une vraie simplicité.
Bref tu découvriras Hayat et tu comprendras tout à la blockchain !
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Belle journée et bon Weekend !
Alex & Marine
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TechnologieTranscription
00:00 Alors les layers, en fait, quand vous avez une blockchain, vous avez différents layers.
00:03 Donc vous allez avoir les blockchains de layer 1, ce sont les blockchains principales.
00:07 Donc par exemple, Bitcoin, c'est une blockchain de layer 1, c'est une blockchain principale, c'est celle qu'on utilise.
00:13 Vous allez avoir Ethereum, c'est une blockchain de layer 1 aussi, c'est la blockchain principale,
00:18 c'est celle qui a été créée avec le service qu'elle apporte, etc.
00:29 Bonjour à toutes et à tous.
00:30 Aujourd'hui, on a l'honneur dans notre Wagny Talk et la joie d'accueillir Ayat.
00:36 Bonjour Ayat, bienvenue.
00:38 Bonjour Alexandra.
00:40 Est-ce qu'avant qu'on démarre, tu pourrais nous parler un peu de toi, nous raconter ton parcours et qui tu es ?
00:45 Alors moi, je suis Ayat.
00:47 Donc actuellement, je fais du conseil sur des projets qui sont liés à la blockchain et aux crypto actifs.
00:55 Et alors au début, je n'étais pas vraiment destinée à ça puisque j'ai commencé par des études de cinéma à l'université Paris 8
01:00 et je me destinais plutôt à être scénariste ou metteur en scène.
01:04 Et en fait, après au fur et à mesure de mon parcours, j'ai évolué comme UI designer.
01:09 Donc je faisais des sites internet en agence de communication.
01:12 Ensuite, j'ai évolué comme chef de projet au sein d'une agence de communication.
01:17 Et puis au fur et à mesure, en fait, mon parcours a évolué comme ça.
01:20 Donc j'ai principalement travaillé sur des sites corporate et des sites e-commerce,
01:25 surtout orienté expérience utilisateur.
01:28 Et donc après, petit détour en termes de parcours, j'ai ouvert un concept store à Paris qui n'a pas fonctionné.
01:36 Donc ce n'est pas grave, ça a réellement...
01:37 C'est étonnant d'ouvrir un concept store.
01:40 Mais c'était sympa, j'ai beaucoup appris.
01:42 Et quand j'ai fermé le concept store, j'ai voulu me réorienter, mais je n'ai pas voulu refaire la même chose.
01:48 Et donc j'ai candidaté dans un centre de formation qu'on appelle la Apple Developer Academy,
01:54 qui est une académie qui est gérée par Apple et qui permet de former des gens qui vont travailler sur des applications iOS.
02:02 Et donc quand j'ai été là-bas, en fait, le but quand on est à la Apple Developer Academy,
02:07 c'est de développer des prototypes pour pouvoir trouver des applications iOS qui soient originales,
02:15 qui ne sont pas encore sur le marché et qui permettent de développer l'offre dans l'App Store.
02:20 Et donc j'ai travaillé sur un projet qui était destiné à créer une application iOS
02:25 qui permette de recevoir des certifications directement sur son portable qui sont validées via la blockchain Ethereum.
02:33 Et donc en travaillant sur ce projet-là, j'ai commencé à m'intéresser à Ethereum, au smart contract.
02:38 Je me suis dit que c'était vraiment une technologie absolument incroyable
02:42 parce qu'elle permettait effectivement de pouvoir décentraliser tout type de services.
02:46 Donc à l'époque, j'étais en Italie puisque la Apple Developer Academy est en Italie et on était en plein confinement.
02:51 Et donc forcément, j'ai eu tout le temps de me renseigner sur ce qu'était une blockchain, sur les crypto-monnaies, etc.
02:58 Et donc c'est comme ça que j'ai atterri dedans.
03:01 Et quand je suis revenue à Paris, j'ai décidé de me spécialiser là-dedans.
03:04 Hyper intéressant. Donc là, tu m'as fait trois questions d'un coup.
03:06 Et ben voilà !
03:08 Et pardon, j'ai dit "Hi-et" donc "Hi-et", j'ai mal prononcé ton prénom, donc je tiens à m'excuser.
03:15 Ok, donc là on est en 2020, tu découvres finalement l'OE3 à ce moment-là.
03:19 Alors pas tellement parce qu'en fait, je pense que comme beaucoup, je me sens un peu stupide
03:24 parce qu'en réalité, j'ai découvert Bitcoin en 2011 avec Wookie Leaks
03:27 quand il y a eu la récolte de fonds en Bitcoin et j'ai trouvé que c'était absolument génial.
03:33 Je me suis dit que ça ne fonctionnerait jamais.
03:34 Et en fait, avec Bitcoin, je suis passée par toutes les émotions.
03:37 Je suis passée par "c'est génial", par "c'est utopique", par "c'est un truc de criminel",
03:42 par "c'est un truc de geek", etc.
03:44 Mais comme ça fait partie aussi de mon métier de m'intéresser à ces choses-là,
03:47 j'ai acheté pour la première fois du Bitcoin en 2015,
03:51 mais pas vraiment parce que j'adhérais au Bitcoin,
03:53 mais plus parce que j'avais envie de comprendre comment ça fonctionnait
03:56 et surtout, j'étais très intriguée par cette histoire de wallet.
03:59 Donc je voulais savoir ce que c'était qu'un wallet, comment ça fonctionnait, etc.
04:02 Et je voulais comprendre vraiment comment la blockchain fonctionnait.
04:06 Sauf qu'en 2015, je pense comme beaucoup, j'ai acheté du Bitcoin via un exchange.
04:10 Donc en réalité, je n'ai pas trouvé ça dingue comme technologie.
04:14 Je me suis dit "ah bah tiens, c'est ça Bitcoin", mais en vrai, ça ne change rien
04:17 puisqu'en fait, on est en train d'utiliser une banque
04:22 qui n'est pas une banque commerciale traditionnelle,
04:24 mais en réalité, le tiers de confiance était encore là.
04:27 Donc je n'avais pas l'expérience de la décentralisation.
04:29 Donc j'avais du Bitcoin qui n'était pas décentralisé
04:33 et donc je n'avais pas cette expérience de décentralisation de la blockchain
04:36 et donc je n'avais pas compris l'ampleur du potentiel de la technologie blockchain.
04:41 Et ensuite, j'ai acheté en 2015 et je l'ai revendu en 2017
04:45 parce que j'étais faillite avec ma boutique, j'avais des dettes à payer et tout ça.
04:48 Donc j'ai quand même fait une plus-value, donc très bien pour moi.
04:52 Et après, j'avais complètement oublié cette histoire de crypto.
04:55 En fait, je n'ai plus repensé au Bitcoin, je n'ai plus repensé à toutes ces choses-là.
04:59 Je me suis vraiment remis dedans quand j'étais en Italie
05:03 et que j'ai travaillé sur cette fameuse application qui permet de certifier des documents.
05:08 D'accord, très claire.
05:10 Du coup, pour toi, c'est quoi le Web3, ta définition ?
05:14 Alors le Web3 pour moi, c'est la continuité logique du développement d'Internet tel qu'il est aujourd'hui.
05:21 Donc en fait, moi, je ne crois pas à la décentralisation totale.
05:25 Je n'ai pas cette image du Web3.
05:27 Je pense que le Web3, ça apporte une solution complémentaire à ce qui existe déjà.
05:32 De la même manière que là, on est dans le Web2, mais on utilise aussi des plateformes qui sont plutôt Web1,
05:37 si on parle d'une manière d'utiliser le Web.
05:42 Et je pense qu'en fait, à terme, on aura le choix entre utiliser des outils qui sont centralisés par des bases de données
05:48 et on aura aussi l'occasion d'utiliser des services qui vont être décentralisés.
05:53 En sachant qu'aujourd'hui, on est dans une transition, mais qui va se faire de toute façon, je pense, de manière assez lente.
05:58 Je pense que le Web3, ce n'est pas pour demain.
06:00 C'est vraiment, à mon avis, parce que je pense que le chemin va se faire,
06:03 mais la transition va se faire de manière aussi très lente.
06:06 Donc là, on est plutôt sur une transition avec des DAP, ce qu'on appelle des DAP,
06:09 donc des interfaces Web2 qui permettent d'utiliser une technologie blockchain,
06:14 des services qui utilisent la technologie blockchain.
06:18 Et en fait, je pense que ça permet de choisir soit d'utiliser des services avec un tiers de confiance,
06:23 soit d'utiliser par choix aussi des services sans tiers de confiance.
06:27 En sachant que le tiers de confiance, ce n'est pas le diable non plus,
06:30 c'est-à-dire qu'on a besoin des deux utilisations.
06:32 En fait, tout dépend de la responsabilité qu'on a envie de prendre quand on utilise un service.
06:38 Il y a des gens qui vont vous dire, moi, la décentralisation, ça ne va pas,
06:40 parce que code is law, c'est bien sympa, mais demain, si j'ai un problème, je ne peux attaquer personne.
06:45 Parce que j'étais au courant que code is law et que du coup, je peux m'attaquer à personne.
06:49 Et donc, le fait d'avoir un tiers de confiance, c'est aussi une sécurité pour certains.
06:53 C'est un confort personnel de se dire que demain, c'est un problème,
06:57 on peut se retourner sur quelqu'un parce qu'il y a un service client,
07:01 parce qu'il y a des gens derrière à qui on peut se référer.
07:04 Moi, je suis pour la décentralisation parce que ça apporte un service complémentaire.
07:08 En revanche, je pense que c'est absolument impossible d'avoir un web
07:12 qui soit décentralisé à 100%, peut-être dans 50 ans, oui,
07:17 quand on aura réussi à tout automatiser et qu'on aura réussi aussi,
07:22 peut-être à mettre en place une manière de réguler et de rémunérer aussi les gens qui travaillent derrière.
07:28 Parce qu'en fait, les gens qui travaillent derrière, qui développent des outils décentralisés,
07:33 derrière, il faut qu'ils se rémunèrent aussi.
07:35 Et donc, en fait, il y a tout ça, il y a des business models à créer.
07:39 Mais aujourd'hui, c'est le cas, non ? Ils sont rémunérés quand même sur la base des développements qu'ils font ?
07:44 Ça dépend, ça dépend du service,
07:48 ça dépend aussi de la mise en place en termes de gestion qui a été mise.
07:52 Tu vois, sur une DAO, ça dépend du nombre de gens qui utilisent le service,
07:56 ça dépend du nombre de gens qui adhèrent au token, ça dépend de plein de choses en fait.
08:00 Et en fait, c'est quand même des business models qui sont assez complexes.
08:05 Et donc, c'est pour ça.
08:06 Ce n'est pas vraiment normé, quoi, en fait.
08:07 Oui, c'est le partage de revenus.
08:09 Exactement.
08:10 Et puis, comme c'est décentralisé, de toute façon, en réalité, en termes de sécurité, il y a toujours des failles.
08:16 Et surtout que là, en termes de blockchain, on n'est même pas sur des bêta projets,
08:20 on est surtout sur des alpha projets.
08:22 C'est-à-dire que moi, je ne connais aucun service aujourd'hui sur la blockchain
08:26 qui fonctionne de manière totalement efficiente.
08:30 C'est-à-dire qu'il n'y a pas une seule blockchain aujourd'hui qui n'a pas de problème à régler
08:34 en termes de sécurité, en termes de décentralisation, en termes de scalabilité.
08:39 De toute façon, il faut faire un choix, c'est ce qu'on appelle le blockchain triléma.
08:42 Donc, en fait, il faut choisir entre la décentralisation, la sécurité ou la scalabilité.
08:46 Et on ne peut pas avoir les trois, en fait, aujourd'hui en même temps.
08:50 Donc, il faut faire des choix.
08:51 Et c'est pour ça qu'après, en termes de blockchain, vous avez les layers 1, les layers 2, les layers 3, etc.,
08:57 qui permettent d'apporter une optimisation à la blockchain principale.
09:01 Et donc, pour le moment, d'un point de vue technique, la blockchain, elle en est,
09:07 même si ça fait 10, enfin, si on parle de Bitcoin, ça fait 10 ans,
09:10 mais même si on a 10 ans d'expérience derrière avec Bitcoin en termes de blockchain,
09:15 il y a plein de choses qui sont arrivées derrière et il y a plein de problèmes aujourd'hui à résoudre
09:19 pour avoir des services qui soient totalement efficients.
09:21 C'est quoi les layers dont tu viens de parler ?
09:23 Alors, les layers, en fait, quand vous avez une blockchain, vous avez différents layers.
09:27 Vous allez avoir les blockchains de layer 1, ce sont les blockchains principales.
09:31 Donc, par exemple, Bitcoin, c'est une blockchain de layer 1, c'est une blockchain principale,
09:35 c'est celle qu'on utilise, voilà.
09:36 Vous allez avoir Ethereum, c'est une blockchain de layer 1 aussi, voilà.
09:40 C'est la blockchain principale, c'est celle qui a été créée avec le service qu'elle apporte, etc.
09:46 Et en fait, comme je vous l'ai dit, dans une blockchain, vous avez le blockchain Trilema.
09:50 Et le blockchain Trilema, en fait, c'est comment on fait…
09:54 enfin, c'est le choix que l'on fait pour pouvoir créer une blockchain
09:58 qui soit la plus efficiente possible.
10:01 Et en fait, vous êtes obligés de choisir d'un point de vue technique.
10:04 Si vous optimisez la décentralisation et la sécurité,
10:08 vous allez avoir forcément une blockchain qui va être très peu scalable.
10:11 En revanche, si vous décidez d'avoir une blockchain qui va être très scalable,
10:15 elle va être moins décentralisée, mais elle va être plus sécurisée.
10:20 Et donc, par exemple, aujourd'hui, quand on reproche à Ethereum, par exemple,
10:23 d'être très lente et d'avoir des frais de gaz qui sont très élevés,
10:28 on la lui reproche parce qu'Ethereum a fait le choix d'être très décentralisée et très sécurisée.
10:33 Donc, en termes de scalabilité, elle a fait le choix d'avoir des transactions qui sont plus lentes
10:40 et plus coûteuses, et plus sécurisées.
10:43 Voilà, mais en revanche, plus sécurisées parce qu'Ethereum, en fait,
10:47 ce que veut l'équipe d'Ethereum et les gens qui travaillent sur Ethereum,
10:52 c'est avoir une blockchain décentralisée.
10:53 C'est très important pour eux que ce soit décentralisé
10:56 et c'est très important pour eux que ce soit sécurisé.
10:59 Donc, forcément, la scalabilité, elle passe dans un second temps.
11:02 Donc, derrière, vous allez avoir des blockchains qui vont décider de se rallier
11:08 à une blockchain principale pour l'optimiser parce qu'eux,
11:11 elles considèrent que cette blockchain vaut le coup.
11:13 Donc, si vous prenez par exemple l'exemple de Polygon,
11:18 Polygon, c'est une blockchain de layer 2 et en fait, elle vient soutenir la blockchain Ethereum,
11:23 qui est une blockchain de layer 1 et qui va lui permettre d'être plus scalable.
11:27 Et c'est pour ça que quand vous allez utiliser la blockchain Polygon…
11:30 C'est moins cher.
11:31 C'est moins cher et les transactions sont plus rapides aussi.
11:35 Mais parce qu'elle bénéficie de la décentralisation et de la sécurité d'Ethereum.
11:40 Ça, je pense que tout le monde va le découvrir avec toi, Agatha.
11:42 Je ne sais pas.
11:43 Bah, je te le dis, c'est sûr.
11:45 Donc, en fait, c'est ça qu'on appelle les layers.
11:47 Et en fait, vous avez différents layers.
11:49 Ensuite, vous allez avoir Polkadot, qui est une blockchain de layer 0.
11:52 Et là, par exemple, les blockchains de layer 0,
11:55 elles permettent l'interopérabilité entre les blockchains.
11:58 C'est-à-dire que sur Polkadot, si vous voulez, c'est une blockchain de blockchain.
12:03 Et quand vous utilisez la blockchain Polkadot
12:05 et que vous faites partie du serveur de Polkadot et que vous êtes une parachain,
12:09 vous pouvez faire des transactions avec les autres blockchains
12:11 qui sont hébergés sur Polkadot.
12:13 Est-ce qu'Ethereum est hébergé sur Polkadot ?
12:15 Non, pas du tout.
12:17 Ok. Ils ont leur propre système à eux.
12:18 Exactement.
12:19 D'accord. Ok.
12:20 Donc, ça veut dire potentiellement que les blockchains layer 2, layer 3, c'est ça ?
12:25 Alors, les layers, en fait, c'est différentes couches.
12:29 Donc, en fait, en layer 2, tu vas avoir ces blockchains
12:32 qui vont soutenir les blockchains principales sur un des trois trélèmes que j'ai cités.
12:38 Et les trois, c'est deux ?
12:39 Non. Et ensuite, en layer 3, je crois que tu vas avoir les dApps.
12:43 Donc, tu vas avoir les interfaces numériques
12:48 qui vont aider l'utilisateur à pouvoir interagir sur une blockchain.
12:52 Donc, tu vois, quand tu vas utiliser un exchange
12:54 ou quand tu vas utiliser, je ne sais pas, une plateforme pour acheter des NFT, etc.,
12:59 tu n'utilises pas la blockchain directement, c'est très centralisé.
13:02 Donc, tu vas utiliser une interface numérique, Web2, normale,
13:06 tu vas rentrer ton code, machin et tout.
13:08 Et en revanche, cette interface va te permettre d'utiliser un service hébergé sur une blockchain,
13:16 mais tu n'utilises pas la blockchain directement.
13:18 Ok. C'est très clair.
13:20 Alors, du coup, Ayade, c'est hyper passionnant.
13:22 Tout le monde l'aura compris, Ayade qui est consultante en blockchain.
13:27 Du coup, Ayade, est-ce que tu peux nous expliquer aujourd'hui ce que tu fais ?
13:32 Parce que là, on a compris, enfin, tu nous as expliqué,
13:34 mais on a compris que tu avais fait plein de projets justement de dev.
13:39 Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui concrètement ?
13:41 Alors, qu'est-ce que je fais ?
13:42 Alors, en fait, quand je suis revenue de l'académie de Apple, donc en Italie,
13:46 comme j'ai déjà plus de 10 ans d'expérience derrière moi en tant que chef de projet,
13:50 donc j'ai forcément un grand réseau.
13:51 Et donc, quand je suis revenue, j'ai dit à mon réseau,
13:53 j'aimerais me spécialiser sur les sujets qui sont liés à la blockchain.
13:56 Et c'était avant le bullrun de 2020.
13:59 Et donc, tout le monde s'est un peu moqué de moi en me disant,
14:01 mais Ayade, la blockchain, non, on n'est pas dedans.
14:05 Et pour le moment, on n'a rien pour toi.
14:07 Mais si jamais on a des choses pour toi, on te le dira.
14:09 Mais j'ai dit, réfléchissez-y.
14:12 Et si jamais il y a des opportunités sur des projets blockchain,
14:15 eh bien, je prends parce qu'en fait, je commence à me former là-dessus.
14:18 Et pour le coup, ce ne sera même pas un problème de rémunération
14:20 parce que je serais prête à ne pas être très bien rémunérée
14:23 si je peux travailler sur des projets orientés blockchain
14:26 et que je puisse commencer à me faire un portfolio
14:29 pour ensuite pouvoir me positionner.
14:31 Et je n'avais pas de demande du tout.
14:32 Et on m'a gentiment rigolé, on m'a un peu vannée
14:36 en me disant, ça sort d'où ça ?
14:39 Donc, c'était un peu, voilà, c'était un peu anecdotique.
14:44 Et puis en fait, quand il y a eu le bullrun, j'ai eu plein de demandes
14:47 parce qu'en fait, les gens sont venus vers moi spontanément
14:51 et ont dit, mais Aïe, tu es toujours dans tes projets blockchain, etc.
14:54 J'ai dit oui.
14:55 Et on m'a dit, oui, alors j'ai un client qui aimerait bien savoir
14:57 comment ça fonctionne, qu'est-ce que c'est, etc.
15:00 Est-ce que tu serais disponible ?
15:01 Et donc, j'ai eu mes premières missions comme ça.
15:03 Et c'est vraiment arrivé début 2021, juste après le bullrun de 2020,
15:09 où tout le monde a commencé à s'intéresser à ça.
15:12 D'autant que moi, je donne des cours aussi dans des écoles,
15:14 dans des écoles de commerce et dans des écoles liées au numérique.
15:18 Et j'en avais parlé à la pédagogie en disant,
15:20 oui, s'il y a des sujets orientés blockchain et tout,
15:23 ce serait bien de les inclure dans le programme.
15:25 Et moi, je serais partante pour le faire.
15:26 Et on m'avait dit, non, non, la blockchain, c'est anecdotique,
15:29 ce n'est pas pour aujourd'hui, machin.
15:31 Et donc, après, c'est venu au fur et à mesure et j'ai eu plein de demandes.
15:35 Donc, c'était vraiment agréable.
15:37 Maintenant, ce que je fais, c'est plutôt 90% de la formation
15:41 et de la vulgarisation en entreprise et dans les écoles majoritairement.
15:46 Et après, quand c'est du conseil, en réalité, c'est du conseil personnalisé
15:50 et ça va plus se jouer sur la demande de recherche de tendance.
15:56 Et c'est surtout des entreprises qui veulent savoir
15:59 si ça vaut le coup de se positionner, si oui, pourquoi,
16:03 et connaître aussi le laps de temps qu'ils ont pour se préparer.
16:07 C'est-à-dire qu'en réalité, ils n'ont pas de budget
16:10 pour pouvoir développer des projets sur une blockchain.
16:12 Ils n'ont pas envie de le faire parce qu'ils savent que c'est une technologie
16:15 qui est encore naissante et qu'il y a encore plein de choses à faire là-dessus.
16:18 En revanche, ils ont envie de connaître les tendances,
16:21 notamment sur divers pays et notamment les États-Unis.
16:24 En réalité, on regarde beaucoup les États-Unis quand on regarde les tendances.
16:27 Et ils veulent savoir s'ils ont le temps pour se positionner là-dessus.
16:31 Et alors, il y a deux secteurs qui se démarchent vraiment.
16:34 Tu me fais toutes mes questions, moi.
16:35 Ah oui ?
16:37 Je parle beaucoup.
16:38 Mais non, c'est génial.
16:39 C'est le secteur de l'aéronautique et le secteur de l'immobilier.
16:43 Ah ouais ?
16:43 Voilà, donc ça, c'est vraiment les deux secteurs.
16:45 Ah, l'aéronautique, c'est marrant. On n'a jamais entendu parler.
16:47 Eh bien, si, parce qu'en fait, dans l'aéronautique,
16:49 ils ont des problématiques en termes de sécurité
16:54 puisqu'en fait, ils utilisent beaucoup de matériel normal.
16:57 Donc en fait, pour toute la partie supply chain,
17:00 la blockchain, c'est quelque chose qui peut vraiment être très intéressant pour eux,
17:03 sachant aussi qu'ils travaillent avec des fournisseurs, etc.
17:06 Donc, pouvoir mettre en place un système qui leur permette d'avoir de la transparence
17:11 et une visibilité sur les pièces qui sont manquantes
17:15 ou la durée de vie des pièces qui sont utilisées dans les avions, etc.
17:23 Donc en fait, en termes de gestion des outils et de l'approvisionnement,
17:30 ils ont une vraie problématique autour de ça.
17:32 Enfin, ils ont une problématique.
17:33 Ils sentent que c'est une technologie qui peut les aider là-dessus.
17:36 Et après, il y a aussi autre chose qui les intéresse, c'est le métaverse.
17:40 Parce qu'en fait, dans le métaverse, ils peuvent faire du prototypage,
17:44 donc faire ce qu'on appelle des jumeaux numériques
17:47 et pouvoir avoir des jumeaux numériques dans le métaverse
17:49 qui leur permettent d'anticiper les problématiques
17:53 qui peuvent se retrouver dans la vie réelle.
17:56 Du coup, ça coûte non d'argent aussi pour eux de faire ces jumeaux numériques
17:59 parce qu'ils ne le font pas en développant en physique ?
18:01 Alors, ça leur coûterait peut-être moins cher dans les années à venir.
18:05 Oui, absolument.
18:06 Mais là, tout de suite, c'est dire qu'il faut avoir un terrain dans le métaverse,
18:09 c'est dire qu'il faut créer le jumeau numérique dans le métaverse.
18:12 Ça veut dire qu'il faut aussi avoir des gens
18:15 qui puissent le faire évoluer dans le métaverse.
18:18 Donc non, parce qu'en fait, en réalité, le métaverse, on n'y est pas du tout.
18:21 Et honnêtement, on en est très, très loin.
18:24 Le métaverse, on en parle beaucoup, mais il n'existe pas pour le moment.
18:27 Pour le moment, on a des multiverses
18:29 qui sont plutôt une version de jeux vidéo améliorée.
18:32 Mais ce sont des secteurs d'activité dans lesquels
18:35 ils se doivent d'avoir des connaissances dès maintenant
18:38 pour pouvoir évoluer en interne et prendre en compte
18:43 toutes les évolutions qui sont possibles
18:45 et toutes les possibilités qui vont être données à l'avenir
18:48 pour pouvoir optimiser le travail en interne.
18:51 Très intéressant.
18:52 Et alors, il faut savoir que dans ces entreprises-là,
18:55 moi, je travaille essentiellement avec les salariés
18:59 qui travaillent avec des services R&D
19:01 et qui ont besoin de comprendre ces problématiques-là,
19:04 mais qui ne travaillent pas directement sur ces problématiques-là.
19:07 Et moi, ce que je fais, c'est ce qu'on appelle du « Explain me like I'm 5 ».
19:10 Donc en gros, je prends des concepts complexes,
19:13 je les vulgarise au maximum et j'essaye d'expliquer
19:17 de manière le plus simple possible à des gens
19:19 qui n'ont pas l'utilité de travailler sur ces sujets,
19:23 mais qui ont besoin de savoir de quoi on parle
19:25 quand ils sont en réunion et qu'ils travaillent avec des services techniques
19:30 qui sont en train de disputer de sujets pour pas qu'ils soient perdus.
19:33 Tu décomplexifies la technicité.
19:35 C'est ça.
19:36 Et en fait, je rends simple quelque chose qui a l'air complexe.
19:39 Comme nous avec Wagner.
19:41 C'est super, Hayet. C'est vraiment passionnant.
19:43 Comment tu vois, justement, l'évolution de la blockchain
19:47 au sein des entreprises et au sein de la vie des gens
19:50 à échelle de cinq ans ?
19:52 Tu disais on en est loin, mais à quelle fois on en est loin ?
19:54 Moi, je pense qu'on en est loin.
19:55 Je pense que là, on en est au même stade que Internet dans les années 90.
19:59 On en parle beaucoup.
20:00 Ça évolue très vite.
20:02 Ça évolue tous les jours.
20:03 Et en fait, c'est ce qui fait que c'est passionnant
20:04 pour des gens qui travaillent dans le secteur.
20:07 Parce que moi, je suis obligée de faire de la veille tous les jours
20:09 parce que tous les jours, il y a des nouvelles infos.
20:10 Tous les jours, il y a des nouvelles choses qui tombent.
20:12 Et en fait, je suis obligée d'être au courant.
20:14 Et ça, c'est super parce qu'on est un peu dans une chasse au trésor.
20:16 Et en fait, on a l'impression qu'on sait plein de choses.
20:19 Et en fait, on se rend compte qu'on sait rien.
20:20 Et même moi, à mon échelle, j'ai beaucoup étudié le sujet.
20:24 Et tous les jours, j'ai l'impression d'être débutante.
20:26 Mais vraiment, ça, c'est super.
20:29 Et en entreprise, je pense qu'on en est encore très loin.
20:33 Même en fait, il y a beaucoup d'effets d'annonce
20:34 parce qu'il y a beaucoup d'effets marketing en réalité.
20:38 Et qu'en fait, on a beaucoup de buzzwords qui sont récupérés
20:40 dans tous les secteurs d'activité
20:42 pour pouvoir avoir un peu de visibilité
20:44 et montrer qu'ils ne sont pas à côté de la plaque
20:47 et qu'ils réfléchissent à ces sujets-là.
20:49 Mais en réalité, dans 5 ans...
20:53 On s'en reparle dans 5 ans de toute façon.
20:54 Non, en fait, dans 5 ans, je pense que...
20:56 Si on revient au sujet des cryptoactifs,
20:59 je vais commencer par là parce que je pense que
21:01 le grand public découvre la blockchain avec les cryptoactifs.
21:04 Et je dis bien cryptoactifs et je ne dis pas crypto-monnaies.
21:07 Parce que la seule qui a vocation à être une crypto-monnaie,
21:09 c'est Bitcoin et toutes les autres sont des cryptoactifs.
21:12 Tu as vu que la Banque de France pousse pour qu'on ait un euro ?
21:17 Oui, exactement.
21:18 On travaille sur un euro numérique normalement
21:19 qui devrait être mis en place en 2026.
21:22 Et en fait, toutes les banques centrales
21:23 travaillent sur leur monnaie numérique.
21:25 Oui, c'est fou.
21:26 Pas tant que ça.
21:27 Parce que là, je pense que la crise, on ne la connaît pas.
21:31 Et qu'il y a un moment où il faudra bien justifier
21:33 du fait qu'il n'y a pas de fonds,
21:36 il n'y a pas de liquidité dans les banques centrales
21:39 et que de toute façon, à un moment donné,
21:40 il faudra trouver un autre système
21:42 qui permet d'avoir plus de transparence
21:44 et plus de traçabilité sur la gestion des fonds.
21:48 Donc, il y a ça.
21:49 Et donc, je pense que dans 5 ans,
21:52 en termes de blockchain et en termes de cryptoactifs,
21:54 on sera toujours sur de la haute spéculation.
21:57 Et je pense qu'on arrêtera d'être dans la spéculation
22:00 le jour où les gens sauront ce qu'ils achètent réellement,
22:03 pourquoi ils achètent des cryptoactifs,
22:04 à quoi ça sert et qu'ils arrêteront de vendre.
22:07 Puisque ce qui fait que le marché baisse à chaque fois,
22:09 c'est qu'il est manipulé par les baleines
22:11 et en fait, ceux qui vendent à perte,
22:13 ce sont les petits investisseurs.
22:14 Et que plus on va avoir des gens qui achètent par effet de mode
22:17 et plus on va avoir des gens qui vont être déçus,
22:19 qui vont trouver que ça ne sert à rien du tout.
22:21 Et je pense que dans 5 ans, on en sera encore là.
22:23 On en sera encore avec des outils qui ne sont pas ergonomiques,
22:26 on en sera encore avec des blockchains qui ne sont pas efficients
22:29 et on en sera encore avec une volatilité très forte.
22:33 Et peut-être, moi je dirais,
22:34 peut-être qu'on commencera à arriver à quelque chose
22:38 qui se sera un petit peu stabilisé,
22:41 peut-être dans 7 ou 10 ans.
22:43 7 ou 10 ans ?
22:43 Ouais, mais je peux me tromper parce que je n'ai pas de baguette magique.
22:47 Je crois qu'on ira,
22:48 qu'il y a des gens qui disent
22:50 le Web3, ça va faire un moment, ça va faire...
22:53 Tu vois, genre un grand plouf.
22:56 Toi, tu es dans la technicité,
22:57 c'est pour ça que c'est particulièrement passionnant
22:58 de te poser à toi la question parce que tu vois les rouages.
23:01 Mais est-ce que tu penses que le Web3, c'est un effet de mode en fait ?
23:03 Pour le moment, oui, c'est complètement un effet de mode.
23:06 Pour le moment, c'est un gros effet de mode.
23:07 En fait, pour le moment, ce qui fonctionne le mieux,
23:09 ce sont les marketplaces.
23:11 Donc, les marketplaces NFT, les marketplaces pour les cryptoactifs.
23:15 Et en fait, ça, c'est de la blockchain,
23:18 mais en fait, ce sont des Dapps,
23:19 donc ce sont des interfaces numériques Web2.
23:22 Donc, en fait, on n'utilise pas directement la blockchain,
23:24 donc ce n'est pas décentralisé.
23:26 Mais si on parle d'un Web3 totalement décentralisé,
23:29 tel qu'il est idéalisé, tel qu'il est vendu,
23:31 on en est très, très, très, très loin.
23:34 Là, et franchement, il y a une minorité de gens
23:37 qui utilisent la blockchain de manière décentralisée
23:40 parce que déjà, c'est complexe,
23:41 parce que ce n'est pas du tout ergonomique
23:43 et parce qu'il faut avoir plein de connaissances.
23:46 Moi-même, quand j'utilise des outils décentralisés
23:48 et que j'ai des usages spécifiques,
23:51 je ne sais jamais comment j'arrive à mon but.
23:53 Alors, je sais que j'y arrive tout le temps,
23:55 mais si on me redemande et qu'on me dit
23:57 comment tu as fait pour, je ne sais pas,
24:00 mais même parfois, juste pour faire des transactions
24:03 de wallet à wallet, il faut installer des bridges,
24:05 il faut faire plein de trucs.
24:06 Et moi, je suis là, je suis sur YouTube,
24:08 je regarde des tutos.
24:10 Donc, en fait, c'est compliqué encore.
24:12 Et alors, je pense que c'est très simple
24:13 pour des gens qui savent très bien coder,
24:16 qui sont vraiment dans l'ingénierie
24:19 et qui savent vraiment très bien faire
24:20 parce que pour eux, c'est intuitif.
24:22 Mais pour Marine et moi, c'est mort.
24:23 Mais même pour moi, ce n'est pas intuitif.
24:26 Et même moi, j'ai plusieurs wallets,
24:28 j'ai des wallets centralisés,
24:29 j'ai des wallets décentralisés.
24:31 Et mes wallets décentralisés,
24:33 je ne sais jamais comment j'arrive
24:35 à obtenir les fonctionnalités que je cherche
24:38 parce qu'avant de pouvoir valider une action,
24:42 en fait, j'ai cliqué par plein d'endroits,
24:44 j'ai fait plein de trucs, j'ai installé des choses
24:46 et en fait, je ne sais pas du tout ce que j'ai fait.
24:48 Donc, je pense qu'on en est quand même très loin.
24:50 Et d'ailleurs, c'est une opportunité
24:52 pour plein de gens aujourd'hui,
24:53 notamment des gens qui sont UX ou UI,
24:57 de pouvoir trouver du travail
24:59 dans des entreprises qui sont orientées web3
25:02 parce qu'en termes d'usage,
25:05 c'est vraiment une usine à gaz.
25:06 Oui, je comprends.
25:08 Justement, concrètement, à ton avis,
25:10 comment faire en sorte de simplifier
25:12 les usages de démocratiser le web3,
25:14 de décomplexifier tout ça,
25:15 hormis assister bien sûr à tes conférences ?
25:18 [Rires]
25:19 C'est gentil.
25:20 [Rires]
25:21 Et sinon, à vraiment mass market,
25:24 à énorme échelle, comment faire ?
25:26 Alors, la première règle,
25:28 et d'ailleurs, c'est ce qu'on dit toujours
25:29 quand il y a des gens qui arrivent dans le web3,
25:32 la première règle, c'est Dior,
25:33 donc "Do your own research".
25:35 Et en fait, on ne peut pas passer à côté de ça
25:37 parce que vous allez entendre
25:39 des avis différents dans le web3.
25:41 Moi, mon avis, c'est mon avis personnel,
25:43 je ne dis pas que j'ai raison,
25:44 j'ai peut-être tort.
25:46 Et en fait, je connais,
25:48 quand on discute avec des gens qui sont dans le milieu,
25:51 personne n'a le même avis,
25:52 et c'est normal,
25:53 c'est parce qu'on est sur une technologie qui est naissante
25:55 et personne ne sait quoi en penser.
25:57 Et c'est tout à fait logique.
26:00 Donc déjà, la première règle, c'est ça,
26:01 ça va être Dior.
26:02 Et après aussi, je trouve que les médias n'aident pas
26:07 puisque quand on parle de crypto-actifs,
26:09 notamment, on va parler beaucoup de volatilité, de spéculation,
26:12 et on oublie qu'à la base,
26:13 Bitcoin, c'est un projet qui est crypto-anarchiste
26:15 et qu'à la base, normalement,
26:17 Bitcoin et la crypto-monnaie,
26:18 c'est surtout fait pour être la monnaie du peuple.
26:21 Donc ça, on a tendance à l'oublier.
26:23 Et même si aujourd'hui,
26:24 c'est vrai que ça a été récupéré par les baleines,
26:26 il y a toujours moyen,
26:28 demain, si tout le monde a une éducation financière
26:30 et si tout le monde se met à s'intéresser
26:33 à comment fonctionnent les systèmes financiers actuellement,
26:35 comment fonctionne aussi le monde.
26:37 En fait, ce qui est bien quand on rentre dans ce milieu-là,
26:39 c'est qu'on est obligé d'avoir des notions sur un peu tout,
26:41 un peu de finance, un peu de géopolitique,
26:43 un peu de technique.
26:47 Donc en fait, c'est ça qui est bien et qui est passionnant.
26:49 Mais en fait, ce travail,
26:50 c'est un travail intellectuel qu'il faut faire
26:52 et je pense qu'il n'est pas donné à tout le monde.
26:54 De curiosité en fait.
26:55 Voilà, de curiosité, mais aussi...
26:57 D'ouverture d'esprit.
26:58 Voilà, d'ouverture d'esprit, de curiosité.
27:00 Et moi, ce qui m'agace,
27:01 c'est de faire croire aux gens
27:03 qui vont devenir millionnaires avec les cryptos.
27:05 Et pour le moment, c'est un peu la vision
27:07 que vont avoir les néophytes qui vont arriver dans ce milieu-là,
27:11 c'est de se dire avec les cryptos, je peux devenir riche.
27:13 Et en fait, comme le dit Vitalik,
27:14 les cryptos, ce n'est pas là pour vous rendre riche.
27:16 Donc la volatilité, ça ne sert à rien de vous en plaindre
27:19 quand vous investissez quelque part.
27:21 Soit vous y croyez, dans ces cas-là,
27:22 vous mettez de l'argent et vous attendez
27:24 de voir si l'avenir vous donne raison
27:26 sur la vision que vous avez eue
27:28 ou soit vous n'investissez pas, c'est tout.
27:30 Et moi, quand j'investis de l'argent en crypto,
27:32 je choisis très bien mes projets,
27:33 c'est-à-dire que je n'investis pas dans des shitcoins,
27:36 même si après, je le regrette
27:37 parce que je me dis qu'effectivement,
27:39 j'aurais pu arrêter de travailler
27:42 si j'avais investi sur ces petits shitcoins que j'ai.
27:44 Non, pourquoi que je refais le tour du monde ?
27:48 Et donc, il y a...
27:49 Mais tu le fais déjà, Yannick, tu vas nous en parler juste avec.
27:52 Et donc, il y a ça,
27:54 c'est qu'il ne faut pas arriver dans ce milieu en se disant
27:56 je vais devenir riche avec les cryptos.
27:57 Il faut arriver dans ce milieu-là en se disant
28:00 il y a une technologie qui est naissante
28:01 qui nous permet d'avoir plus de pouvoir sur nos données personnelles
28:05 parce que par exemple, ce que ça peut changer,
28:06 le fait d'avoir la liberté d'utiliser un outil décentralisé aussi,
28:11 c'est d'éviter en fait toute la manipulation
28:13 qui peut y avoir derrière
28:14 et qu'on a connu notamment avec Cambridge Analytica
28:17 et de se dire qu'en fait,
28:18 nos données ne vont pas être récupérées à des fins manipulatoires.
28:21 Même si après, dans la blockchain,
28:24 il y a aussi une traçabilité qui est très forte
28:26 et qu'en réalité, sur une blockchain, personne n'est anonyme,
28:29 tout le monde est pseudonyme,
28:30 donc ça veut dire que potentiellement, tout le monde est aussi bien traçable.
28:34 Donc quand on parle de criminalité, par exemple avec les cryptoactifs,
28:38 il est beaucoup plus simple de retrouver des criminels avec une blockchain
28:42 plutôt qu'avec une valise en cash qui se trimballe de main à main.
28:47 On arrivera à convaincre les gens que la blockchain est une technologie,
28:52 est un outil qui permet de proposer des services de manière décentralisée
28:57 et que c'est une option apportée à ce qui existe déjà
29:00 et non pas un remplacement.
29:01 Moi, je pense qu'on ne remplacera jamais les banques
29:03 et je pense que ce n'est pas le but non plus de Bitcoin.
29:06 Le but de Bitcoin, c'est de dire
29:07 si tu veux utiliser ton argent de manière plus libre
29:11 parce que tu ne crois pas au système qui a été mis en place,
29:13 on t'en donne la possibilité et c'est notre objectif,
29:16 mais ça ne veut pas dire qu'on va mettre à bas les banques, etc.
29:19 Mais je pense qu'il faut en fait se défaire de la partie spéculative
29:24 et de la partie utopique qui vise à dire aux gens
29:27 avec la crypto, avec la blockchain, vous allez devenir riches.
29:30 Parce que un, c'est faux déjà.
29:32 Parce que pour devenir riche avec la blockchain, c'est possible
29:34 mais ça veut dire qu'il faut déjà avoir beaucoup de fonds au début.
29:37 Ce n'est pas avec 1000 euros investis qu'on va devenir riche.
29:40 C'est possible, ceci dit, mais je n'y crois pas tellement.
29:43 Ayat, il faut absolument que tu nous parles,
29:45 parce que tu m'en parlais avant que le reportage commence,
29:48 de tes vacances.
29:50 Oui, alors normalement, c'était des vacances.
29:52 Normalement, c'était des vacances, mais raconte.
29:54 Raconte au What's My Star, qu'est-ce que tu as fait ?
29:56 Alors, j'ai fait un petit tour d'Europe sur 30 jours.
30:00 Donc, j'ai visité 8 pays, 14 villes.
30:02 Simplement.
30:03 Voilà.
30:05 Et normalement, je devrais être...
30:07 Enfin, c'était parti pour être des vacances,
30:09 mais en réalité, je me suis déplacée dans les différents pays.
30:13 Et moi, j'ai un truc parfois, c'est que quand je pars en vacances,
30:16 des fois, je suis sur Eventbrite
30:17 et je regarde s'il y a des événements qui sont liés au numérique.
30:20 Parce qu'en fait, ça permet de rencontrer des gens à l'étranger
30:22 qui sont dans le même secteur d'activité
30:24 et ça décuple aussi les opportunités business.
30:28 Et le but aussi, enfin mon but à moi maintenant,
30:30 c'est d'avoir de plus en plus d'opportunités à l'étranger.
30:32 Donc voilà, j'y ai été.
30:33 Je me suis dit, ben tiens, je suis en vacances,
30:35 mais je vais tester un petit peu l'atmosphère
30:38 dans ces différents pays où je vais aller.
30:40 Je vais voir comment la blockchain et les cryptoactifs
30:43 sont ressentis sur place.
30:45 Et donc, j'ai été à différents événements.
30:47 Alors, plutôt deux événements marquants.
30:49 Il y en a un qui était prévu quand même,
30:50 c'était le Polkadot Decoded à Berlin.
30:52 Donc celui-là, je l'avais bien noté dans mon agenda
30:54 et c'était vraiment super.
30:55 Sinon, à part ça, j'y ai parti.
30:56 Il en est ressorti quoi, le fait de...
30:58 Eh ben, c'est génial.
30:59 En fait, ce qui est...
31:00 Et d'ailleurs, je vous en parlerai après,
31:03 mais après, on organise aussi la work-fluid talent de fer
31:06 avec Benoît Kulejka, que je connais depuis plus de 10 ans
31:10 et qui travaillait dans l'économie collaboratif.
31:12 Et en fait, ce qu'il en est ressorti,
31:14 ce qui est très fort en fait avec Polkadot,
31:15 c'est que Polkadot, ça reste une petite communauté.
31:18 Parce que si on prend la communauté Bitcoin,
31:20 c'est une très grosse communauté.
31:21 La communauté Ethereum, c'est aussi une très grosse communauté.
31:25 Et en fait, moi, je fais partie de la communauté Ethereum France.
31:29 D'ailleurs, je serai volontaire à l'ETHCC là, cette semaine.
31:31 Ah super.
31:32 Donc vous pourrez me croiser.
31:33 Et comme je suis de très près Polkadot,
31:35 c'est que Polkadot est fondé par Gavin Wood,
31:37 qui est un co-fondateur aussi d'Ethereum
31:39 et qui est un homme très brillant d'ailleurs.
31:41 Et donc, je m'intéresse à tous les problèmes
31:44 qui sont liés à l'interopérabilité entre les blockchains.
31:47 Donc, j'y ai été.
31:47 Et ce qui est intéressant avec Polkadot,
31:49 c'est que c'est une petite communauté,
31:51 pas du tout orientée sur la spéculation.
31:53 On parle, enfin je pense que je n'ai jamais parlé de spéculation
31:57 avec un membre de la communauté Polkadot
31:59 et qu'ils sont très orientés sur l'évolution de la blockchain
32:04 et sur la manière de développer des services sur cette blockchain-là.
32:09 Et en fait, ce qui est intéressant...
32:10 De manière utilitaire quoi.
32:11 Ouais, de manière utilitaire.
32:12 Et aussi, une chose qui m'a aussi un peu surprise,
32:15 c'est que si on prend les puristes autour de la blockchain,
32:19 si vous leur parlez de Métaverse,
32:21 vous allez leur donner des boutons.
32:22 Pour quelles raisons ?
32:25 Parce qu'en fait, ça n'existe pas encore
32:28 et qu'en fait, on en est très très loin.
32:30 Et que le fait de parler de Métaverse,
32:32 c'est...
32:33 Je veux dire, pour eux, c'est fantaisiste.
32:36 Et ils ont raison.
32:36 C'est parce qu'en fait, il y a plein de problèmes techniques à régler encore,
32:40 mais en termes de tout,
32:42 en termes d'images,
32:43 en termes de...
32:46 Qu'on appelle ça ?
32:46 D'équipements,
32:47 en termes d'expérience utilisateur.
32:49 En fait, il y a...
32:50 Ça va pas quoi ?
32:52 Non, ça n'existe pas.
32:53 En fait, le Métaverse tel qu'il existe aujourd'hui,
32:57 c'est que c'est un jeu vidéo amélioré
32:59 et qu'en réalité, c'est pas parce que vous mettez un casque en VR
33:01 et que vous faites une réunion en ligne avec un casque en VR
33:05 et que vous avez des avatars,
33:07 que vous êtes dans le Métaverse.
33:08 Le Métaverse tel qu'il est décrit,
33:10 c'est un monde dans lequel on est en immersion totale
33:14 et qui permet d'avoir un parallèle entre la vie réelle et la vie numérique.
33:19 Et on en a encore très loin.
33:20 Et ce qui les énerve aussi,
33:21 c'est que du coup,
33:22 les premiers à avoir popularisé le Métaverse, c'est Facebook.
33:26 Et on sait tous la haine
33:28 que la communauté peut avoir envers Facebook.
33:32 Et Facebook, pourquoi ils ont fait cette annonce de Méta...
33:35 D'ailleurs, ils ont décidé de s'appeler Méta, c'est pas pour rien.
33:37 C'est parce qu'en fait, ils sont en déclin
33:39 et qu'ils avaient besoin de quelque chose pour pouvoir réexister.
33:42 Mais en réalité, Facebook travaille sur le Métaverse depuis 2014,
33:46 depuis qu'ils ont racheté Oculus.
33:48 Mais en réalité, eux aussi, ils en sont au niveau zéro.
33:51 Et si, quand on se réfère au Métaverse,
33:53 on se réfère à Facebook,
33:54 qui est une entreprise extrêmement centralisée
33:57 et qui est le diable en termes d'exploitation de données personnelles,
34:03 forcément, les gens se disent,
34:05 nous, on travaille sur des choses qui sont décentralisées.
34:07 - Oui, sorties de l'eau. - Voilà, avec une gouvernance...
34:11 - Coopérative. - Oui.
34:13 Et là, on parle de Facebook constamment
34:15 avec quelque chose qui n'existe pas.
34:16 Parce que Horizon World, c'est un jeu vidéo, c'est tout.
34:21 Et donc, ce qui m'a surpris,
34:22 c'est que quand j'étais chez Paul Cadotte d'Ecoded,
34:24 en fait, il y avait plein de projets qui étaient liés au Métaverse.
34:29 Et donc, je me suis dit, la communauté n'est pas réfractaire
34:34 au fait de pouvoir développer un monde parallèle
34:39 qui serait décentralisé.
34:40 Et donc, je pense que c'est l'approche...
34:43 Après, je n'en ai pas non plus fréquenté énormément
34:46 des communautés de niches, on va dire.
34:49 Parce qu'à part Bitcoin et Ethereum,
34:51 je n'en ai pas beaucoup fréquenté.
34:52 Mais en tout cas, Paul Cadotte,
34:54 j'ai trouvé qu'ils étaient plus ouverts
34:57 aux projets divers
35:00 qui peuvent prendre forme via la technologie blockchain.
35:05 - OK. Et le deuxième, du coup, tu parlais de la...
35:07 - Et le deuxième, c'était la première Blockchain Week
35:12 qui était à Bruxelles. - D'accord.
35:13 - Donc, voilà. En fait, c'est vrai que ce qui est un peu surprenant,
35:16 c'est que nous, on est à Paris et qu'on a des très grosses communautés.
35:19 Et quand on fait des événements, on a toujours plein de gens
35:21 et on a une communauté internationale.
35:23 Et c'est vrai qu'à Bruxelles, je m'attendais un peu à ça
35:25 parce qu'en plus, Bruxelles, Parlement européen,
35:27 bon, c'est quand même une ville. - Plus institutionnelle.
35:29 - Voilà. Puis, il y a forte attraction internationale aussi.
35:31 - Oui, tout à fait.
35:32 - Et en fait, c'était la première édition.
35:36 Donc, c'était beaucoup plus petit que ce que nous, on avait à Paris.
35:38 Mais c'était très riche aussi.
35:40 J'y ai appris plein de choses, j'y ai rencontré plein de gens sympathiques.
35:44 Et en fait, c'est agréable de voir que des initiatives se font
35:50 partout en Europe et partout dans le monde
35:53 et qu'il y a des initiatives qui naissent aussi à petite échelle
35:55 parce que nous, à Paris, on a oublié aussi que c'était...
36:00 En fait, on a tendance à oublier que c'est une petite communauté.
36:04 Parce que nous, quand on fait la Pierre-Tout-Pierre Festival,
36:06 on est beaucoup. Quand on fait le THCC, on est beaucoup.
36:09 Et en fait, on est vraiment beaucoup.
36:11 Et en fait, on se rend compte que non, il y a une vraie communauté à créer
36:15 et qu'en fait, on n'est pas si nombreux que ça.
36:18 À Paris, on est nombreux parce qu'on a commencé depuis très longtemps
36:22 à faire des événements autour de la blockchain.
36:26 Déjà en 2014, on avait la maison du Bitcoin,
36:28 on avait le bar Passage du Cercle
36:32 qui permettait de payer en Bitcoin avec plein de commerçants.
36:34 Donc en fait, on est très en avance sur, en tout cas,
36:40 l'organisation communautaire qui permet de faire évoluer la techno.
36:45 C'est super, on espère que ça restera pour une fois.
36:48 Je pense.
36:48 Que la France est en avance justement sur ses enjeux numériques.
36:52 Mais la France, elle est en avance sur beaucoup de choses en termes d'innovation.
36:55 C'est bien de le rappeler.
36:56 Oui, non, non, mais c'est vrai.
36:57 Non, non, mais en plus, les ingénieurs français sont très demandés.
37:00 Vous êtes très fort, restez ici.
37:03 Ils sont très demandés.
37:04 Oui, c'est super.
37:05 Super intéressant tout ça.
37:07 Je pense qu'on va avancer.
37:09 On aimerait passer toute la journée avec toi en vrai,
37:11 mais c'est vrai que c'est passionnant.
37:13 Est-ce que, Ayet, tu as un message à faire passer
37:16 avant qu'on passe aux questions pop ?
37:18 Alors le message que j'ai à faire passer,
37:20 je vais l'orienter parce qu'en fait, en plus,
37:22 c'est un peu ma semaine puisque je travaille là-dessus en ce moment,
37:25 puisque j'organise la WebFruit Talent Fair avec Benoît Kuléjka.
37:29 Et donc, en fait, on a décidé d'organiser la WebFruit Talent Fair
37:32 parce qu'on se rend compte qu'il y a plein d'entreprises
37:35 qui cherchent à recruter et qui ne retrouvent pas les talents
37:38 pour pouvoir avancer sur des projets Web3.
37:40 Et moi, quand je parle, même dans mon entourage,
37:43 j'ai un fort réseau dans le numérique
37:45 et les gens n'osent pas candidater sur des postes qui sont liés au Web3
37:49 parce qu'ils disent qu'ils n'y connaissent rien.
37:51 Et en fait, ce que je voudrais dire, c'est que ce n'est pas un problème
37:53 parce qu'en fait, les compétences, elles évoluent
37:57 et elles sont aussi transférables dans un autre environnement.
38:01 Si vous êtes UI designer, vous pouvez très bien faire des interfaces
38:05 pour des entreprises dans Web3, ça ne change rien.
38:07 Après, effectivement, oui, il faut quand même se documenter un peu,
38:10 il faut savoir de quoi on parle, il faut connaître le jargon, etc.
38:13 Mais après, ça, ça vient aussi avec la passion
38:16 et l'envie d'évoluer dans le secteur d'activité.
38:19 Des UX designers, on a besoin beaucoup.
38:21 Un secteur aussi où il y a une très, très forte demande,
38:25 c'est le webmarketing.
38:27 Parce qu'en fait, dans le Web3, on ne markete pas un service Web3
38:30 comme on markete un service traditionnel.
38:34 Parce que pareil, il y a des codes, il y a un jargon particulier,
38:39 il y a un code aussi visuel particulier.
38:42 Et donc, tous les gens qui sont dans le webmarketing
38:44 et qui voudraient évoluer vers du Web3, il y a du travail pour eux aussi.
38:47 Ça ne demande pas d'autres compétences que ce que vous avez déjà,
38:51 ça demande juste des connaissances complémentaires
38:53 qui sont adaptées à cette technologie-là.
38:57 Donc en fait, il y a plein de postes à pourvoir là-dedans.
39:00 Et en fait, il y a une vraie forte demande et il n'y a pas beaucoup de gens.
39:06 Donc en fait, les entreprises sont prêtes à recruter aussi des juniors
39:09 qu'elles vont former après en interne.
39:12 Donc en fait, n'hésitez surtout pas à candidater,
39:14 de rencontrer des gens aussi.
39:16 Une chose très importante quand on travaille dans le numérique,
39:18 c'est le réseau.
39:19 En fait, on ne peut pas évoluer sans réseau.
39:21 Dans le numérique, ce n'est pas possible.
39:22 Donc rencontrez des gens aussi, restez en contact avec eux,
39:25 apportez-leur des opportunités, vous en apporteront d'autres, etc.
39:28 Donc le message, c'est ça.
39:30 Si c'est un milieu qui vous intéresse,
39:32 montrez que ça vous intéresse
39:34 et faites en sorte de pouvoir évoluer dans ce milieu-là
39:38 parce qu'en fait, c'est un milieu qui est ouvert
39:40 et qui est très en demande de nouveaux talents.
39:42 Super.
39:43 Le message est très clair.
39:45 Question, Pape.
39:46 Allez.
39:47 Hayet, est-ce que tu as un livre de chevet ?
39:51 Alors, oui, j'ai un livre de chevet.
39:53 Alors, pour être honnête, ça fait très longtemps que je ne lis plus trop de romans.
39:57 Ça peut être des manques de ciné sinon.
39:59 Ah oui, aussi.
40:01 Non, mais j'ai un livre que j'adore
40:03 parce qu'en fait, je pense que c'est le premier livre qui m'a donné un fou rire.
40:06 Ça s'appelle « Three Men in a Boat »
40:09 et c'est un livre qui est écrit par un auteur anglais
40:13 qui s'appelle Jerome K. Jerome.
40:15 En fait, c'est l'histoire de trois copains qui sont hypochondriacs
40:18 et qui cherchent un endroit pour partir en vacances.
40:21 Et c'est très drôle.
40:23 En fait, c'est le premier livre qui m'a vraiment donné des fous rires.
40:27 Et c'est un livre à lire en anglais parce que comme c'est un humour anglais,
40:29 traduit, je pense que ça ne passe pas.
40:31 Ah ouais, d'accord, super.
40:33 On lira en faisant peut-être un peu de Google Translate.
40:36 Et en plus, il y a une suite qui s'appelle « Three Men in a Boat »
40:41 et c'est les mêmes trois personnages qui vont faire une randonnée en vélo en Allemagne.
40:47 Ah oui, d'accord.
40:48 Ok, ok.
40:49 Et c'est très, très drôle.
40:50 Bon, au moins, il faut quelque chose, c'est chouette.
40:52 Oui.
40:52 De vaincre ses peurs, justement, d'aller de l'avant.
40:54 Est-ce que tu as une série crush ?
40:56 Alors moi, je regarde beaucoup de séries.
40:57 Alors, crush, je ne sais pas, mais il y a plein de séries que j'aime bien, qui me fascinent.
41:01 Alors, j'ai « Gotham », qui est la série qui retrace la vie de Batman
41:07 avant qu'il ne soit Batman, que j'aime beaucoup.
41:10 Je trouve que c'est très bien fait, c'est très beau, c'est très esthétique, en fait, j'aime bien.
41:15 Et une autre série, une série italienne qui s'appelle « Subura »
41:19 et qui est l'histoire de la mafia à Rome.
41:23 Ah, j'adore ma histoire de mafia.
41:24 Ouais, et ben voilà !
41:27 J'attends désespérément la dernière saison de Gomorrah, là.
41:30 Ah oui, ouais, aussi.
41:31 Oh la la, ils m'ont laissée comme ça en haleine.
41:33 C'est dans le même style.
41:34 Ah ouais, d'accord, ben je regarderai.
41:36 Est-ce que tu as un film que tu aimes particulièrement, que tu recommanderais ?
41:41 Alors, un film, après le premier livre qui m'a fait éclater de rire,
41:44 peut-être l'un des premiers films qui m'a vraiment fait pleurer comme Madeleine, on va dire.
41:49 Mais d'émotion, cette fois-ci, ou de rigolade ?
41:51 Non, d'émotion, d'émotion, parce que c'était assez prenant.
41:54 En fait, c'est un film que j'ai découvert quand je faisais mes études de cinéma à l'université Paris VIII.
41:59 C'est un film qui s'appelle "L'adri di bicicletti", c'est "Le voleur de bicyclettes".
42:05 C'est un film néo-réaliste italien.
42:08 C'est l'histoire d'un homme, juste après la guerre, qui cherche du travail,
42:13 et qui a trouvé un travail comme coleur d'affiche à Rome.
42:16 Donc, on lui donne une bicyclette pour faire son travail,
42:19 sauf qu'à peine il a reçu cette bicyclette, il se la fait voler.
42:22 Donc, ça veut dire qu'il ne peut pas travailler, et c'est atroce pour lui,
42:25 parce qu'en fait, il a besoin de bosser.
42:27 Et donc, il part à la recherche de sa bicyclette à travers tout Rome,
42:31 avec son fils qui est un petit garçon.
42:33 Et il est complètement désespéré, parce que du coup, il ne peut pas travailler,
42:37 il ne peut pas gagner d'argent.
42:38 Et en fait, c'est montrer la misère à cette époque-là.
42:43 Et donc, un pauvre qui vole un pauvre.
42:45 Et en fait, je pense que quand tu es dans la misère,
42:47 tu ne peux pas te rendre compte qu'en faisant ça,
42:50 en fait, tu es en train de pénaliser quelqu'un qui souffre autant,
42:53 voire pire que toi.
42:54 Et ce film m'avait fait pleurer.
42:57 C'était... voilà.
42:58 Et c'est un très beau film, vraiment très, très beau film de Vittorio De Sica.
43:02 Il est super.
43:02 - OK, on regardera quand on sera en paix et sereine après nos vacances.
43:07 Et enfin, pour conclure, est-ce que tu as un genre de musique que tu aimes,
43:14 pareil, que tu partagerais avec notre voix de mi-gang ?
43:17 - Alors, je n'ai pas de genre de musique particulier.
43:21 - Des chansons ?
43:22 - Mais en fait, en vrai, la musique, c'est assez personnel.
43:25 Parce que quand on sait ce que les gens écoutent, on en fait rien.
43:27 - Ah d'accord, OK, on respecte.
43:30 Ça marche.
43:31 Ben écoute, merci beaucoup Ayet.
43:34 Dernière question, si on veut rentrer en contact avec toi,
43:37 on te contacte via quel canal ?
43:39 - Moi, je suis partout pour le moment.
43:40 Donc en fait, on peut me retrouver sur Instagram,
43:42 on peut me retrouver sur Twitter, sur LinkedIn.
43:45 Je suis partout, je pense.
43:46 - Ouais, c'est super.
43:47 Merci beaucoup pour cet échange passionnant.
43:49 Je pense que ça a éclairé tout le monde sur les enjeux de la blockchain,
43:53 la vision de la blockchain.
43:54 Suivez Ayet pour mieux comprendre.
43:55 Nous, perso, on a mieux compris.
43:57 Nous, perso, je parle de Marine et moi, mais ce n'était pas nous deux majestés.
44:02 Et en attendant, rendez-vous sur Wagmeetrends
44:04 pour continuer à apprendre et à découvrir le Web3
44:07 aux côtés de personnalités qui construisent le Web3,
44:11 qui sont plus passionnantes les unes que les autres.
44:14 Sous-titrage ST' 501
44:16 [Musique]