• il y a 2 ans
Dans cette vidéo, Bilal El Alamy, fondateur de PiratzLabs et passionné de sciences, partage son parcours et sa vision pour le développement de l'écosystème Web3.

PiratzLabs est une structure d'accompagnement pour les entrepreneurs du Web3, avec pour mission de fédérer et animer l'écosystème à travers l'incubation, l'investissement et la formation.

Bilal nous présente également la Blockchain Business School, une école destinée à former les futurs référents blockchain des sociétés françaises.
Transcription
00:00 - Qui baille nous ? - Très très tendance.
00:02 Bravo.
00:03 Tu as fait la question pour un champion.
00:05 Alors bonjour tout le monde, je m'appelle Bilal El Halami, j'ai 31 ans.
00:17 J'ai un parcours scientifique d'abord, en physique et en mathématiques appliquées.
00:20 J'étais passionné de science et j'ai complété ma formation avec une école de commerce.
00:24 Je suis entrepreneur depuis environ 5 ans après être rapidement passé dans la recherche et dans le conseil.
00:30 Et j'ai fondé quelques boîtes dans l'écosystème Web3, ma première étant EquiSafe,
00:34 qui est une fintech qui travaille avec des sociétés d'investissement et des clubs d'investisseurs.
00:40 Et c'est un logiciel SaaS qui permet aux clubs d'investisseurs de digitaliser le reporting financier qu'ils font à leurs investisseurs.
00:47 Et puis dans la continuité, j'ai fondé Pirates Lab avec l'ambition de créer un écosystème
00:53 qui permettrait aux entrepreneurs de l'écosystème Web3 parisien d'avoir un lieu physique
00:57 où ils pourraient trouver des conseils, échanger avec d'autres acteurs et fédérer et animer l'écosystème.
01:04 Et puis au sein de Pirates Lab, j'ai passé la majeure partie de l'année dernière à co-fonder Dogami,
01:10 qui est cette espèce de Tamagotchi version Web3 avec la réalité augmentée, des NFT,
01:16 qui se joue de manière assez fun et qui m'a pris 100 heures par semaine en 2022.
01:22 Et voilà, là j'ai fait la transition avec Dogami, je me reconcentre un petit peu sur Pirates Lab
01:27 et j'essaie de développer d'autres activités, nos activités d'investissement notamment,
01:31 mais aussi l'école qu'on a lancée qui s'appelle la Blockchain Business School.
01:35 Alors je suis arrivé dans le Web3 par curiosité.
01:42 En fait, j'étais en troisième année de licence et j'étais en train de m'amuser dans une Fab Lab.
01:49 Donc une Fab Lab, pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, c'est une sorte de laboratoire de physique, chimie,
01:52 on a accès à n'importe quand.
01:54 Et puis j'ai croisé des gens qui étaient en train de miner du Bitcoin avec des espèces d'ordinateurs de robots
02:00 qu'on appelle des Arduino.
02:01 Et j'étais vraiment attiré par la curiosité hardware de bidouiller, c'était un peu ma période MacGyver.
02:08 Et c'est comme ça que je suis rentré un petit peu dans la crypto.
02:12 J'ai mis du temps à comprendre l'aspect philosophique de ce que représentait la décentralisation Bitcoin
02:17 et la révolution derrière la Blockchain.
02:21 Et puis à un moment donné, je voulais entreprendre dans un écosystème qui était assez naissant,
02:28 plein d'opportunités, et la Blockchain était la bonne techno au bon moment.
02:35 Alors chez Pirates Lab, on se voit un petit peu comme des fermiers.
02:44 Donc pour nous, un fermier, pour développer son champ, il a besoin de terreau fertile, de graines et d'arrosage.
02:50 Donc on essaye de mettre en place la même chose pour que, à l'image du fermier qui veut faire grandir ses cultures,
02:57 on veut faire grandir l'écosystème Web3.
02:59 Et donc pour ça, on a mis en place notre structure d'accompagnement qu'on appelle le Labs,
03:03 qui a vocation à aider les entrepreneurs sur la partie technique,
03:07 mais aussi sur toutes les fonctions de support HR, Finance, Legal,
03:13 afin que les entrepreneurs puissent se focaliser sur le développement de leur boîte.
03:17 Mais on a aussi les petites graines à travers l'école,
03:20 qui permettent de sourcer des futurs employés, des futurs entrepreneurs à faire entrer dans notre écosystème.
03:25 Et puis enfin, la partie arrosage, où on investit dans les boîtes pour les financer
03:30 et leur permettre d'atteindre leurs ambitions et leurs objectifs.
03:34 Donc c'est une structure physique qu'on pourrait appeler un accélérateur, un startup studio.
03:39 J'aime bien simplifier la chose et dire que c'est une structure d'accompagnement pour les entrepreneurs du Web3,
03:44 avec la mission de fédérer, d'animer l'écosystème dans nos magnifiques locaux,
03:48 où on reçoit assez régulièrement des entrepreneurs et des passionnés de l'écosystème.
03:53 La Blockchain Business School, c'est une école ou un organisme de formation qu'on a voulu lancer.
04:03 Il répond à un premier constat, c'était qu'aujourd'hui, nous, on a investi dans 30 boîtes.
04:09 Donc on a un écosystème assez proche d'une trentaine de projets,
04:13 qui cherchent tous de plus en plus à recruter des talents.
04:17 Et puis la frustration, c'était que pour standardiser, on est intimement convaincus que pour standardiser l'écosystème,
04:24 il faut des formations qui soient certifiantes,
04:28 et qui certifient à la fois les compétences et les talents, à l'image de ce qu'on peut trouver dans le monde traditionnel.
04:35 Et c'est à l'aune de ce constat et de cette frustration qu'on a voulu initier la création de la Blockchain Business School,
04:42 afin de pouvoir infuser au reste de l'écosystème notre méthodologie, notre vision,
04:50 partager un petit peu notre réseau et permettre aux entrepreneurs de construire avec nous,
04:57 dans un format un peu plus progressif que celui où tout simplement ils candidatent à notre incubateur.
05:03 La Blockchain Business School lance une première formation en mars.
05:07 Cette première formation, c'est un bootcamp de trois mois, un peu à l'image de ce qu'on voit chez LeVagon.
05:12 L'ADN de notre école, c'est vraiment d'essayer de former des gens pluridisciplinaires,
05:19 d'essayer d'avoir plus de porosité entre l'équipe technique et l'équipe business ou l'équipe produit,
05:27 afin de faciliter les échanges, la compréhension, les enjeux, et in fine d'accélérer le développement de ces projets.
05:36 Donc un premier bootcamp en mars prochain, et on ambitionne en septembre prochain de lancer une formation en alternance,
05:44 L3, M1, M2, qui sera à destination cette fois d'un public un peu plus jeune que le premier bootcamp,
05:50 et qui aura vocation aussi à former des alternants qui rejoindront les boîtes de notre écosystème.
06:00 Alors, est-ce qu'on a mis en place des passerelles avec l'éducation nationale ?
06:09 Je ne saurais pas exactement répondre à cette question.
06:12 Ce que je peux vous dire, c'est qu'on est un organisme de formation, et donc on peut délivrer des diplômes d'état,
06:20 que ce soit sur le bootcamp ou évidemment sur la formation en alternance L3, M1, M2,
06:26 et donc on respecte le système licence master, doctorat, et donc quelqu'un qui aurait fait par exemple son M1 chez nous,
06:33 pourrait prétendre à rejoindre un M2 dans une autre école.
06:41 Alors, si je devais expliquer à ma grand-mère une blockchain, je lui dirais "Mamie, tu te souviens quand tu t'es mariée ?
06:47 Tu as signé un registre à la mairie. Ce registre, c'était un cahier qui certifie les personnes qui se sont mariées.
06:54 Et bien la blockchain, c'est un registre digital où tout un chacun peut vérifier ce qui a été inscrit.
07:01 Et c'est ça la proposition de valeur, c'est de pouvoir capter la propriété du monde digital.
07:10 Un peu à l'image que le registre de mariage à la mairie référencie les personnes qui se sont mariées aux yeux de l'État.
07:18 Donc voilà comment j'expliquerai cette technologie blockchain de manière assez simple.
07:24 Et pour aller plus loin, je lui expliquerai que ça permet de créer de la rareté digitale.
07:29 La rareté digitale, qu'est-ce que c'est ? C'est un concept assez compliqué.
07:32 En fait, c'est cette capacité de tout un chacun de pouvoir vérifier un nombre fini d'éléments dans le monde numérique.
07:42 Donc l'exemple le plus parlant, c'est celui de Sorare avec les cartes Panini qui ont été digitalisées
07:48 pour pouvoir jouer dans le monde digital et changer ses cartes de manière un peu plus fluide
07:53 qu'on avait l'occasion de le faire dans nos cours de récré.
07:56 Les jeux vidéo dans 10 ans ?
08:01 Les jeux vidéo dans 10 ans, c'est une question très intéressante.
08:04 Au-delà de la vision Ready Player Me et de cette immersion, je pense que les jeux vont devenir plus interopérables.
08:15 C'est-à-dire qu'on va pouvoir jouer un jeu ou un autre avec un caractère qui sera notre double digital.
08:25 Et je pense aussi qu'un peu à l'image de Ready Player Me, on va rentrer avec plus d'immersion,
08:30 avec des caisses de réalité virtuelle qui sont aussi légers que des lunettes de soleil
08:34 et un ensemble d'outils qui permettront de mieux sentir les interactions dans ce monde digital.
08:47 Un Dalmatien ?
08:52 Chibainou !
08:55 Très très bonne réponse !
08:58 Un Tchotchou ?
09:01 Un Dalmatien ?
09:04 Très très bonne réponse !
09:07 Un Dalmatien ?
09:10 Très très bonne réponse !
09:13 Un Dalmatien ?
09:16 Un Dalmatien ?
09:19 Un Dalmatien ?
09:22 Très très bonne réponse !
09:25 Un Tchotchou ?
09:28 Chien du Pérou ?
09:31 Quel talent !
09:33 Le message que je voudrais passer au reste de la communauté et aux entrepreneurs, en toute humilité,
09:43 c'est vraiment d'essayer d'être audacieux.
09:46 Moi, mon mot d'eau, c'est "J'ai rien à perdre et tout à gagner, tout le temps".
09:52 C'est vraiment le conseil que je vous donne,
09:55 essayez de relativiser toujours quand vous avez peur.
09:58 Et au final, quand on creuse, on se rend vraiment compte qu'on n'a rien à perdre et tout à gagner.
10:02 L'ambition que vous avez avec la Blockchain Business School ?
10:07 L'ambition qu'on a avec la Blockchain Business School,
10:10 c'est vraiment de former tous les futurs référents blockchain des sociétés françaises.
10:15 Et donc en 2030, j'espère avoir créé un réseau d'alumni qui soit vraiment fort
10:24 et qui puisse partager avec les futures générations.
10:29 En termes de formation, on a évidemment envie de lancer une formation
10:36 qui commencerait au post-bac jusqu'au Master 2
10:39 et vraiment continuer de pousser cette ADN pluridisciplinaire.
10:45 Moi, personnellement, j'ai détesté devoir choisir ce que je devais faire en terminale.
10:50 C'est très difficile, on a l'impression de s'engager à vie.
10:57 Et ce que je veux, c'est donner les clés aux futurs étudiants pour pouvoir décider ça plus tard.
11:03 [Musique]

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