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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 Vous regardez la matinale de CNews, merci d'être avec nous à la une.
00:00:04 Ce matin, 13 000 policiers et gendarmes mobilisés, aujourd'hui dont 5 500 dans Paris,
00:00:10 afin de prévenir de nouvelles violences.
00:00:12 Un dispositif sécuritaire exceptionnel est prévu pour la journée de manifestation dans toute la France.
00:00:18 On va vous le détailler ce dispositif.
00:00:20 85% des Français condamnent les violences commises contre les forces de l'ordre.
00:00:25 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews qu'on vous révèle ce matin.
00:00:29 Davantage de jeunes attendus dans les défilés aujourd'hui.
00:00:34 Certains pourraient être tentés de commettre des violences.
00:00:36 Que dit la loi ? Je poserai la question à Georges Fenech.
00:00:40 A tout de suite, Georges.
00:00:41 Les éboueurs de la ville de Paris reconduisent leur grève.
00:00:44 Certains trottoirs sont impraticables à cause des montagnes de détritus qui ne sont toujours pas ramassées.
00:00:50 Célia Barotte est sur place.
00:00:51 A tout de suite, Célia.
00:00:53 Aujourd'hui, un tiers du revenu des ménages provient de l'État, de la solidarité nationale.
00:00:58 C'est beaucoup. Est-ce que c'est la meilleure des solutions ?
00:01:01 On verra ça avec vous, Lomique Guillot. A tout de suite, Lomique.
00:01:03 Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:01:07 Entre 650 000 et 900 000 manifestants sont attendus sur tout le territoire,
00:01:12 selon une note des renseignements territoriaux.
00:01:14 Un dispositif de sécurité inédit est donc déployé, Marine.
00:01:18 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés aujourd'hui,
00:01:21 dont 5 500 à Paris, Sophia Dollet et Sandra Puisson.
00:01:26 Pour cette dixième journée de mobilisation,
00:01:29 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans toute la France,
00:01:33 dont 5 500 à Paris.
00:01:35 C'est l'engagement le plus important des forces de l'ordre
00:01:38 depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites.
00:01:41 Le ministre de l'Intérieur s'attend à la présence de plus de 1 000 éléments radicaux
00:01:47 au sein des cortèges de Paris, Lyon ou encore Rennes.
00:01:50 Certains pourraient venir de l'étranger et de Saint-Sauline.
00:01:54 Des éléments radicaux venus prendre en otage les cortèges syndicaux
00:01:59 selon les mots de Gérald Darmanin.
00:02:01 Le ministre de l'Intérieur craint également que certains manifestants,
00:02:05 habituellement non-violents, se laissent embarquer par les violences
00:02:08 et commettent à leur tour des exactions contre les biens
00:02:11 ou contre les forces de l'ordre.
00:02:13 Au total, entre 650 000 et 900 000 personnes sont attendues
00:02:17 dans les manifestations au niveau national.
00:02:19 Selon nos informations, les renseignements s'attendent également
00:02:22 à une forte mobilisation de la jeunesse qui pourrait venir
00:02:26 avec l'intention d'en découdre avec les forces de l'ordre.
00:02:29 Des individus issus de l'ultra-gauche et de l'extrême-gauche
00:02:34 pourraient mener des actions un peu partout en France.
00:02:36 Oui, à Rennes, Lyon, Nantes, Dijon et Bordeaux,
00:02:39 des villes cibles de nombreuses violences.
00:02:41 Jeudi dernier, écoutez le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:02:44 Ce qui est clairement documenté, comme nous disons au ministère de l'Intérieur,
00:02:49 c'est qu'il y a à l'œuvre de très nombreux groupements ou opuscules
00:02:54 d'extrême-gauche qui, sous les réseaux sociaux,
00:02:57 dans le très fond de notre pays, organisent ces manifestations violentes
00:03:02 avec des cibles organisées, expliquent à des manifestants
00:03:05 comment s'en prendre aux forces de l'ordre et comment d'ailleurs y échapper.
00:03:09 Et parfois, évidemment, apportent des soutiens logistiques,
00:03:14 notamment en armes, contre ceux qui voudraient s'en prendre,
00:03:18 bien sûr, aux policiers et aux gendarmes.
00:03:20 Ce sondage, CSA pour CNews, qu'on vous révèle ce matin.
00:03:24 69% des Français voudraient pouvoir crancher la question de la réforme
00:03:28 des retraites par un référendum.
00:03:30 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews qu'on vous révèle ce matin
00:03:34 concernant les violences commises par les forces de l'ordre
00:03:37 lors des récentes manifestations.
00:03:39 85% des Français les condamnent.
00:03:43 Emmanuel Macron a confié à Elisabeth Borne la mission d'élargir la majorité.
00:03:50 Alors, une fois qu'on a dit ça, où est-ce qu'on en est ce matin, Gautier Lebret ?
00:03:53 Quelles sont les pistes ce matin pour sortir de la crise ?
00:03:55 Effectivement, c'est un vœu pieux, Romain.
00:03:57 Alors, la première piste pour sortir de la crise, c'est évidemment
00:04:00 le Conseil constitutionnel qui a un mois pour se prononcer
00:04:04 sur cette fameuse réforme des retraites.
00:04:06 Et puisqu'il a été saisi également par le gouvernement,
00:04:09 le Conseil, eh bien, ça pourrait aller encore plus vite.
00:04:11 Alors, le Conseil et les sages présidés par Laurent Fabius
00:04:14 pourraient retoquer plusieurs points de cette réforme des retraites
00:04:17 puisque le gouvernement a fait le choix de passer par un texte budgétaire.
00:04:20 Il faut que chaque article soit un article budgétaire.
00:04:23 Or, il y a des doutes, notamment sur l'article 2, l'index senior,
00:04:27 sur l'index senior qui vise à contraindre les entreprises à révéler leurs données
00:04:31 sur l'emploi des seniors en leur sein.
00:04:33 Moins probable, le Conseil constitutionnel pourrait retoquer
00:04:36 l'entièreté de cette réforme car le gouvernement a fait le choix
00:04:40 de passer justement par un texte budgétaire,
00:04:42 de limiter le nombre de jours de débat, d'utiliser un vote bloqué au Sénat,
00:04:46 un 49-3 à l'Assemblée nationale.
00:04:49 Ça pourrait être une sortie de crise, finalement, pour l'exécutif.
00:04:52 Alors, ensuite, il y a le sondage, le référendum.
00:04:57 69 % des Français y sont favorables, selon notre sondage CSA pour CNews.
00:05:02 Là, on le sait, le gouvernement a dit non, Emmanuel Macron n'en veut pas.
00:05:06 Il y a un référendum possible, c'est le référendum d'initiative partagée.
00:05:10 Là aussi, il faut que le Conseil constitutionnel donne son feu vert.
00:05:13 Et puis, enfin, il y a le remaniement.
00:05:15 Elisabeth Borne, vous l'avez dit, a trois semaines pour élargir la majorité.
00:05:17 Ça semble totalement impossible puisque les Républicains ne veulent pas
00:05:21 entrer au gouvernement.
00:05:22 On sait que son sort, qu'Elisabeth Borne étant sursis,
00:05:26 est lié justement à l'élargissement de ce gouvernement.
00:05:29 Merci Gautier, c'est une journée qui demande encore beaucoup d'organisation.
00:05:32 Aujourd'hui, de nombreuses lignes de métro et de RER tournent au ralenti.
00:05:36 Les trains, les TER également.
00:05:38 Même constat, dans l'aérien, dans les écoles primaires,
00:05:42 les syndicats estiment le taux de grévistes à 30 %.
00:05:46 Oui, alors transport, éducation, énergie et beurre,
00:05:49 à quelle perturbation faut-il s'attendre aujourd'hui ?
00:05:52 Élément de réponse avec Thomas Bonnet.
00:05:54 Ils ont moins de 16 ans, mais ces collégiens de Seine-Saint-Denis bloquent
00:05:58 leur établissement.
00:05:59 Des ados qui maîtrisent déjà l'art de la pancarte et du slogan.
00:06:03 1, 2, 3, 49, 3 !
00:06:05 Et si le timbre de voix est juvénile, le discours, lui, est bien rodé.
00:06:09 Moi, je trouve qu'à partir du moment où on met un peu le 49, 3,
00:06:13 il n'y a plus forcément trop de liberté, alors qu'on est dans une république.
00:06:17 On a créé un groupe avec ceux qui étaient motivés,
00:06:19 on a essayé de convaincre à peu près.
00:06:21 On a fait un texte aussi pour expliquer pourquoi on faisait ça
00:06:23 et pas que les gens fassent le blocus juste pour bloquer le collège.
00:06:27 Un blocus vu d'un bon oeil par ce professeur,
00:06:30 lui aussi mobilisé contre la réforme des retraites.
00:06:32 Ça nous redonne de la force pour se dire qu'on doit vraiment batailler
00:06:37 pour leur futur, pour l'avenir et qu'eux aussi le comprennent.
00:06:39 Ça nous touche vraiment.
00:06:40 Les jeunes sont de plus en plus nombreux à rejoindre le mouvement social.
00:06:43 Selon les services de renseignement, leur présence pourrait même doubler,
00:06:46 voire tripler lors des prochaines manifestations.
00:06:49 La semaine dernière, déjà des dizaines d'établissements
00:06:51 avaient été bloqués sur l'ensemble du pays.
00:06:53 Des lycéens et des étudiants venus grossir les rangs des cortèges
00:06:56 poussés non seulement par un rejet de la réforme des retraites,
00:06:59 mais aussi par la thématique des violences policières
00:07:01 ou encore l'utilisation du 49-3.
00:07:04 Une mobilisation largement saluée par les leaders syndicaux
00:07:08 qui y voient la naissance d'une nouvelle dynamique.
00:07:11 Georges Fenech, c'est très intéressant ce qu'on vient de voir.
00:07:15 On attend des jeunes dans les rues.
00:07:18 Quelle responsabilité des jeunes et de leurs parents dans ces blocages ?
00:07:22 Les jeunes ont une responsabilité pénale à partir de 16 ans notamment.
00:07:28 Ils peuvent être traduits s'ils commettent des infractions
00:07:32 devant le tribunal pour enfants.
00:07:33 Il y a même une procédure de comparution immédiate qui est prévue dans ces cas-là.
00:07:37 Et pour ce qui concerne la réparation des préjudices,
00:07:41 évidemment les parents sont civilement responsables
00:07:44 des dégâts commis par leurs enfants
00:07:47 si on détermine effectivement une carence éducative.
00:07:51 Donc les parents doivent engager leur responsabilité.
00:07:54 Il faut qu'ils le savent.
00:07:55 Merci beaucoup Georges.
00:07:56 Restez bien avec nous.
00:07:57 Beaucoup de questions à vous poser ce matin.
00:07:59 Bien sûr, à Paris, les éboueurs reconduisent leur grève.
00:08:02 Les éboueurs de la ville, les détritus s'accumulent.
00:08:05 Deux des trois incinérateurs en Ile-de-France sont toujours bloqués.
00:08:08 Il reste 7300 tonnes de déchets à ramasser.
00:08:11 Célia Barod, vous êtes avec Olivier Gangloff en direct
00:08:14 dans le cinquième arrondissement de la capitale.
00:08:15 La situation ne s'améliore toujours pas au vu de ce qu'on voit derrière vous.
00:08:20 Toujours pas d'amélioration Romain,
00:08:23 mais pourtant la situation est en train de s'organiser.
00:08:28 Les commerçants, les concierges organisent les tas de poubelles.
00:08:32 Les déchets sont prêts à être ramassés.
00:08:35 Donc on est loin de la situation anarchique
00:08:37 que l'on a pu voir ces trois dernières semaines.
00:08:39 Comme vous pouvez le voir sur les images d'Olivier Gangloff,
00:08:42 sur les trottoirs, le passage est possible,
00:08:45 mais les détritus s'accumulent.
00:08:47 L'odeur est présente.
00:08:49 On se demande quand est-ce que les éboueurs parisiens vont lever leurs grèves.
00:08:54 Si les sociétés privées comme celle de De Richebourg
00:08:56 a levé le préavis de grève pour rendre possible
00:08:59 la collecte des déchets dans le 15ème arrondissement.
00:09:02 Ici dans le cinquième, la situation s'organise,
00:09:06 mais ce n'est pas encore le retour à la normale.
00:09:08 Merci beaucoup Célia Barod.
00:09:10 Voilà pour l'instant pas de retour à la normale.
00:09:13 Doit-on conditionner le versement du RSA ?
00:09:16 À l'exercice de 15 à 20 heures de formation par semaine.
00:09:21 19 départements ont été retenus pour tester ce nouveau dispositif
00:09:25 qui doit débuter dans quelques jours.
00:09:26 Mais la Seine-Saint-Denis vient de renoncer à sa participation.
00:09:30 C'est ce qu'a dit le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis.
00:09:32 Voici ce qu'il dit exactement.
00:09:34 Stéphane Troussel, président socialiste du conseil départemental,
00:09:37 il dit "la doctrine portée par le gouvernement
00:09:39 en matière de conditionnalité des aides sociales
00:09:42 me paraît une grave entorse à notre République".
00:09:45 En gros, il dit qu'il ne faut pas de conditions au versement du RSA.
00:09:51 Pourtant, ça va être testé dans plusieurs départements.
00:09:55 Une jolie image, des petits lionceaux.
00:09:59 Un peu de légèreté, un peu douceur ce matin.
00:10:01 Le parc animalier Planète Sauvage près de Nantes
00:10:04 annonce la naissance exceptionnelle de quatre lionceaux.
00:10:07 Quatre mal-nés le 31 décembre dernier
00:10:10 qui sont pris en charge depuis avec une grande vigilance par les équipes du parc.
00:10:14 Si la météo est clément, Romain, vous pourrez les observer
00:10:17 pour la première sortie ce week-end.
00:10:19 Ah, c'est adorable.
00:10:21 C'est adorable.
00:10:22 C'est encore très mignon.
00:10:24 On peut les approcher, là, sans crainte, sans trop de crainte.
00:10:27 Mais ils doivent déjà avoir une sacrée mâchoire.
00:10:30 On peut les approcher si maman n'est pas là.
00:10:32 Parce que si maman est là, à mon avis, on ne peut pas les approcher.
00:10:35 Ils sont vraiment mignons.
00:10:37 C'est adorable.
00:10:38 La naissance de quatre lionceaux à Nantes.
00:10:41 Avec Marine, on voulait vous en parler ce matin.
00:10:44 Allez, le sport avec du football et les Bleus qui enchaînent en Irlande.
00:10:47 L'équipe de France s'impose sur le score de 1 but à 0 à Dublin
00:10:50 grâce à une frappe surpuissante de Pavard.
00:10:53 Benjamin Pavard à la 50e minute.
00:10:55 Oui, les Bleus peuvent également remercier leur gardien de but, Mike Ménian,
00:10:59 auteur des deux parades exceptionnelles en fin de match.
00:11:02 Une victoire moins convaincante que face aux Pays-Bas vendredi dernier
00:11:05 mais qui permet aux Bleus de s'échapper en tête de leur groupe de qualification à l'Euro 2024
00:11:10 Avec ces deux succès, le sélectionneur Didier Deschamps juge le bilan positif.
00:11:14 Écoutez.
00:11:15 Il y a beaucoup de positifs, évidemment.
00:11:19 En termes de résultats, d'avoir six points, d'avoir marqué cinq buts, de ne pas en avoir pris.
00:11:24 Le calendrier ne nous avait pas fait de cadeaux en ayant les Pays-Bas chez nous
00:11:31 et trois jours après venir ici avec une équipe qui avait évidemment beaucoup de fraîcheur
00:11:36 et poussée par son public.
00:11:38 Évidemment, on a été moins rayonnant aujourd'hui face à un adversaire qui a bien défendu.
00:11:44 On a eu beaucoup moins d'occasion.
00:11:47 Mais malgré tout, ce sont toujours des matchs qu'il faut gagner.
00:11:53 De par l'état d'esprit, le caractère, on a réussi à garder ce but d'avance.
00:12:03 Voilà Pavard qui revient avec sa frappe de bâtard.
00:12:08 Il est 6h, on peut le dire.
00:12:11 Il est 6h, on peut le dire.
00:12:13 Bon réveil à tous. Merci d'être avec nous.
00:12:16 Restez bien sûr CNews bien sûr.
00:12:17 À quelle perturbation doit-on s'attendre aujourd'hui ?
00:12:19 Nouvelle journée de grève et de manifestations.
00:12:22 On craint des violences.
00:12:23 On sera avec un policier, Jean-Christophe Couvy.
00:12:27 À 7h10, on sera avec des commerçants.
00:12:30 Les commerçants sur le parcours de la manifestation craignent les violences.
00:12:35 Autant dire qu'ils s'assoient aujourd'hui,
00:12:37 passez-moi l'expression, sur leur chiffre d'affaires.
00:12:39 Ils vont tenter de sauver leur boutique
00:12:41 et d'éviter les débordements, les violences et les destructions.
00:12:44 À quelle perturbation doit-on s'attendre aujourd'hui ?
00:12:46 On voit ça dans un instant juste après la petite pause publicitaire.
00:12:49 À tout de suite.
00:12:50 CNews, bienvenue à tous.
00:12:55 Il est 6h15.
00:12:56 Le Point Info tout d'abord avec Marine Sabourin.
00:12:59 Les sites internet de l'Assemblée nationale et du Sénat
00:13:02 ont été disponibles hier pendant plusieurs heures.
00:13:05 Ils ont été hackés par des pro-russes qui ont revendiqué l'attaque sur Telegram.
00:13:09 Ce groupe explique que leurs gestes,
00:13:11 par le soutien apporté par la France à l'Ukraine,
00:13:13 mais aussi par rapport à la réforme des retraites
00:13:15 et des manifestations qui se tiennent en France.
00:13:17 Après vérification et avec précaution,
00:13:19 les sites ont été réactivés en fin d'après-midi.
00:13:21 À Strasbourg, un accident est survenu à la suite d'une course-poursuite
00:13:25 et a fait trois morts et six blessés, dont trois graves.
00:13:28 Le président impliquerait au moins deux véhicules, selon la police.
00:13:31 Les trois personnes décédées circulaient à bord d'une voiture
00:13:34 qui a percuté un arbre, tandis qu'un deuxième véhicule
00:13:36 a terminé sa course sur le toit.
00:13:38 Tous les blessés ont été pris en charge.
00:13:40 En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahou
00:13:42 annonce une pause dans le projet de réforme de la justice.
00:13:45 Le texte qui divise le pays est à l'origine de fortes mobilisations
00:13:48 depuis déjà plusieurs semaines.
00:13:50 Le Premier ministre israélien veut ainsi parvenir à un large accord
00:13:54 sur la réforme pour la prochaine session parlementaire du 5 au 13 avril.
00:13:59 C'est une journée qui demande encore beaucoup d'organisation.
00:14:03 De nombreuses lignes de TER en région vont être à l'arrêt
00:14:08 ou vont tourner au ralenti.
00:14:10 C'est le cas également des RER en région parisienne.
00:14:12 Même constat si vous devez prendre un avion dans les grands aéroports de France.
00:14:17 Dans les écoles primaires, les syndicats estiment
00:14:19 le taux de grévistes à environ 30%.
00:14:21 Transport, éducation, énergie, ramassage des ordures, des poubelles.
00:14:26 A quelle perturbation faut-il s'attendre aujourd'hui ?
00:14:28 On fait un point complet avec Thomas Bonnet.
00:14:30 Une fois encore, très compliqué de se déplacer aujourd'hui.
00:14:34 Le secteur des transports est particulièrement impacté.
00:14:37 Seuls 3 TGV sur 5 circulent, 1 TER sur 2, un quart des intercités.
00:14:42 Ce n'est guère mieux dans le ciel avec 20% des vols annulés
00:14:46 et de nombreux retards à attendre selon la Direction Générale de l'Aviation Civile.
00:14:50 En région parisienne, situation également difficile.
00:14:53 Le trafic est perturbé sur les lignes du métro qui ne sont pas automatisées
00:14:57 tout comme sur les lignes A et B du RER.
00:14:59 Difficulté aussi pour les automobilistes puisque la pénurie de carburant
00:15:03 s'étend désormais à plus de 15% des stations-service.
00:15:06 Conséquence directe, des blocages avec seulement 2 raffineries sur 7 qui produisent actuellement.
00:15:11 Une grève qui se poursuit dans les écoles primaires
00:15:14 avec un taux de grévistes estimé à 30% selon le principal syndicat.
00:15:18 Des blocages pourraient également avoir lieu dans des collèges et des lycées.
00:15:22 Enfin, concernant le ramassage des ordures à Paris, la situation s'améliore.
00:15:26 Le préavis de grève a été levé dans l'entreprise privée en charge dans les 10e et 18e arrondissements.
00:15:31 Malgré tout, au dernier des comptes, il restait encore 7300 tonnes de déchets sur les trottoirs parisiens.
00:15:38 Les autorités, vous avez peut-être entendu le ministre de l'Intérieur hier soir sur CNews,
00:15:42 les autorités s'attendent à une manifestation particulièrement violente aujourd'hui
00:15:45 et craignent de nouvelles actions des Black Blocs.
00:15:47 Ce mouvement radical de gauche qu'on connaît tristement désormais,
00:15:51 qui appartient aux courants anticapitalistes,
00:15:53 un millier d'entre eux sont attendus aujourd'hui dans les manifestations.
00:15:57 Quel est le profil de ces individus ? Réponse avec Sophia Adolé.
00:16:02 Ils sont identifiables à leur tenue complètement noire et leur visage masqué.
00:16:07 Qui sont ceux qui forment les Black Blocs ?
00:16:10 Entre 18 et 30 ans, ils se rapprochent idéologiquement des courants d'ultra-gauche et anticapitaliste.
00:16:16 Ce ne sont pas les jeunes de banlieue qui font ça, c'est plutôt, même, a-t-on pu dire, des fils de bobos.
00:16:24 En gros, les enfants des générations qui étaient les générations que j'ai dites tout à l'heure,
00:16:30 c'est-à-dire les 68 ans ou un peu après, qui étaient maoïstes, trotskistes, bien à gauche, etc.
00:16:37 Des Black Blocs qui visent également les forces de l'ordre et qui, selon elles,
00:16:41 engrangent de l'expérience à chaque manifestation et agissent avec de plus en plus d'efficacité.
00:16:47 Ils lisent de droite et de gauche différentes tactiques à employer.
00:16:51 Notamment, je constate de plus en plus que des policiers et des gendarmes se font agresser de dos.
00:16:57 Ils tirent des enseignements de chaque manifestation, de ce qui a marché, de ce qui n'a pas marché,
00:17:02 de ce qui provoque le moins de casse chez eux et ce qui fait le plus de casse chez l'adversaire.
00:17:09 Lors des manifestations prévues aujourd'hui, le ministère de l'Intérieur s'attend à la présence
00:17:14 de plus de 1000 éléments radicaux dans le cortège parisien et dans les cortèges d'autres villes comme Lyon, Rennes ou encore Nantes.
00:17:21 Voilà les Black Blocs.
00:17:23 Georges Fenech, une question. Que prévoit la justice pour les casseurs étrangers ?
00:17:27 Dans les Black Blocs, on entend qu'il va y avoir des Black Blocs qui vont venir d'Espagne, d'Allemagne,
00:17:34 pour venir casser en France. Qu'est-ce que la législation française prévoit pour eux ?
00:17:38 Vous savez que nous sommes dans un espace de libre circulation, qui est l'espace Schengen.
00:17:44 Donc vous n'avez aucun moyen de les empêcher de venir, sauf à démontrer évidemment qu'il y a une préparation d'un crime ou un délit.
00:17:54 Mais autrement, vous êtes très démunis du fait de cette libre circulation des personnes.
00:17:59 Donc la loi, que ce soit vis-à-vis des étrangers ou des nationaux, elle est la même.
00:18:04 Et il faut constater malheureusement que les forces administratives, le préfet, sont un peu démunis par rapport à ces casseurs.
00:18:11 Comme il n'y a plus personne aux frontières, ils peuvent passer assez tranquillement, sauf s'ils sont identifiés.
00:18:17 Même s'ils sont identifiés, même s'ils sont fichés.
00:18:22 Le fait d'être sur une fiche S, et la plupart y sont quand même connus.
00:18:26 Ils sont répertoriés sur ces fiches S, qui sont des fiches de suivi et qui ne donnent aucun droit juridique,
00:18:33 ni à un refus d'entrée, ni à une interpellation.
00:18:36 C'est simplement de la surveillance exercée par les services de renseignement.
00:18:41 Donc on se trouve très démunis juridiquement par rapport à ces black blocs étrangers, effectivement.
00:18:46 Georges Fenech avec nous ce matin.
00:18:49 Merci Georges, restez bien là.
00:18:51 6h21, dans un instant, en France, 35% des revenus des ménages proviennent de l'État.
00:18:58 C'est un chiffre qui ne cesse d'augmenter au fil des ans.
00:19:01 On va voir ça avec le mic de Guillaume Hattot-Tsigbon.
00:19:03 Reveil à tous.
00:19:15 Un tiers des revenus des ménages en France proviennent de l'État à travers toutes les aides sociales au sens large.
00:19:23 Le mic de Guillaume, ma question va être très simple.
00:19:25 Est-ce qu'il faut s'en réjouir ou pas ?
00:19:26 Écoutez Romain, l'État est généreux, ça c'est une bonne nouvelle, c'est sûr.
00:19:31 C'est un fait, pardon, une bonne nouvelle c'est moins sûr.
00:19:33 On va partir du constat dressé par l'économiste Olivier Passé, directeur de la recherche de l'Institut privé Xerfi.
00:19:39 L'État prend de plus en plus à sa charge, dit-il, une part importante du revenu des ménages.
00:19:44 Alors dans ces aides, on ne compte pas que l'argent versé sous forme d'aide, d'allocation ou encore de chèques carburants ou d'aide au logement,
00:19:50 mais on prend aussi en compte les prestations dites en nature, comme l'éducation, la santé gratuite ou le logement,
00:19:56 ce qui n'est pas le cas dans de nombreux pays où on paye, nous on ne paye pas.
00:20:00 Et on déduit ensuite de tout ça tout ce que nous versons à l'État sous forme d'impôts notamment.
00:20:05 C'est comme ça qu'on obtient ce qu'on appelle les transferts nets de l'État, ce que l'État nous donne à vous et à nous.
00:20:10 Ça représentait 35% des revenus des ménages en 2022, 35% de l'ensemble de ce que touchent les Français vient de l'État.
00:20:18 C'est un niveau d'aide particulièrement élevé, vous le voyez. Il n'a cessé d'augmenter au fil des ans.
00:20:23 Il a même atteint, dit Xerfi, 40%. Ça, c'était au moment de la crise Covid.
00:20:28 Alors pourquoi est-ce que c'est un problème ?
00:20:30 Parce qu'en principe, cet argent que l'État nous verse, il devrait venir du travail, de la productivité, de la production des entreprises.
00:20:36 Mais là, c'est en creusant les déficits, donc la dette, que l'État finance sa générosité.
00:20:41 En clair, notre système de générosité n'est pas financé.
00:20:44 Alors la France est-elle un cas à part ou est-ce que dans d'autres pays c'est la même chose ? On voit apparaître les chiffres.
00:20:50 En réalité, surtout depuis la crise Covid, on se rend compte que le phénomène se généralise un petit peu partout,
00:20:55 que tous les États sont plus généreux, toujours selon Xerfi.
00:20:57 Aux États-Unis, au Japon, en Italie ou encore en Espagne, la somme totale des prestations sociales reçues par les ménages,
00:21:03 que ce soit sous forme d'argent ou en nature, représente désormais entre 20 et 30 % des revenus.
00:21:09 C'est moins qu'en France, on est, je le rappelle, à 35 %, mais c'est tout de même important.
00:21:13 Et c'est sans doute le signe que partout dans le monde se pose ou va se poser la même question, celle de la valeur travail,
00:21:19 qui va être au centre des discussions et des débats sans aucun doute dans les semaines et les mois à venir.
00:21:24 Merci beaucoup, Lémi Guillot. Voilà la valeur travail, notre rapport au travail.
00:21:28 On parle beaucoup du rapport au travail qui a évolué, voilà, du fait qu'avec le quoi qu'il en coûte,
00:21:33 certains ont eu l'impression que l'argent tombait du ciel.
00:21:35 La preuve, un tiers.
00:21:36 La preuve. Merci beaucoup, Lemic.
00:21:38 Il est 6h27, le temps, Alexandra Blanc.
00:21:41 Alexandra Blanc, le temps est plutôt calme aujourd'hui. Il y a un dégradé entre le nord et le sud.
00:21:56 C'est ça, exactement. Cette fameuse phrase romain aujourd'hui.
00:21:58 Plus vous irez vers le sud, plus vous aurez du beau temps, puisque sur les régions du nord, le temps va rester assez nuageux.
00:22:03 Ce matin, on a quelques brouillards, notamment en direction de la Bourgogne,
00:22:06 et puis un temps partiellement nuageux entre la Bretagne et les régions du nord.
00:22:09 En revanche, plus vous irez vers le sud, je vous le disais, plus vous aurez du grand beau temps.
00:22:12 Dans l'après-midi, arrivée d'une nouvelle perturbation par le nord-ouest, perturbation qui donnera un temps très nuageux
00:22:17 entre la Bretagne et la pointe du Cotentin.
00:22:19 À l'avant de cette perturbation, beaucoup de nuages, notamment entre la Touraine, le Nord-Est ou encore le bassin parisien.
00:22:25 Attention également au risque d'avalanches, notamment à la montagne, sur les Alpes du Nord ou encore sur les Alpes du Sud.
00:22:30 Et puis, on retrouvera d'excellentes conditions météo autour du golfe du Lyon, notamment entre Montpellier,
00:22:35 ou encore en allant vers Nîmes, vers Marseille ou encore du côté de Nice, ciel parfaitement dégagé.
00:22:40 Également du côté de la Corse, les températures, c'est le fait marquant aujourd'hui.
00:22:43 Température parfois hivernale dans certaines villes au lever du jour, -3 degrés en moyenne du côté de Nancy ou encore du Puy-en-Velay.
00:22:50 -1 degré en Champagne contre déjà 8 degrés du côté de la Bretagne.
00:22:54 Et dans l'après-midi, globalement, les températures remontent, surtout entre la Bretagne et le Sud-Ouest.
00:22:59 A regarder, 16 degrés en moyenne en allant du côté de Nantes, 22 degrés à Bordeaux, 20 degrés pour le Pays Basque.
00:23:04 Et puis, ça remonte tout doucement, mais sûrement sur le Nord et sur le Nord-Est, avec en moyenne 11 degrés entre Lille et Strasbourg.
00:23:10 Et vous aurez localement jusqu'à 17 degrés à Marseille.
00:23:13 La suite du programme demain, journée intéressante, puisque l'on attend un pic de douceur dans le Sud-Ouest,
00:23:18 avec des températures qui pourraient avoisiner les 25 à 30 degrés entre l'Aquitaine et le Pays Basque.
00:23:24 Donc vraiment une journée particulièrement chaude en direction du Sud-Ouest.
00:23:28 On pourrait également atteindre les 20 degrés sur les régions du Nord.
00:23:31 Et puis à partir de jeudi, nouvelle dégradation, nouvelle perturbation, de nouveau des orages et une baisse des températures.
00:23:36 La fin de semaine s'annonce assez agitée. On aura bien sûr le temps d'en reparler.
00:23:40 On prend à présent la direction de Vars, regardez dans les Alpes du Sud, images splendides.
00:23:44 On a eu beaucoup de neige ces derniers jours, notamment sur les Alpes, avec d'excellentes conditions météo qui sont revenues.
00:23:50 Attention néanmoins au risque d'avalanche qui va se maintenir aujourd'hui à un niveau particulièrement élevé.
00:23:55 C'était La Météo avec Pipal and Baby, des crèches où les enfants apprennent en s'amusant.
00:24:02 Vous regardez la matinale de CNews. Merci d'être avec nous.
00:24:07 Il est bientôt 6h30, nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:24:11 Aujourd'hui, un petit peu partout en France, les commerçants sur les parcours des manifestations sont inquiets pour leur sécurité.
00:24:18 Reportage à Paris dans un instant, des commerçants qui ont la parole.
00:24:22 Ce matin, dans la matinale de CNews, on ira retrouver un restaurateur nantais dans un quart d'heure.
00:24:27 69% des Français souhaitent un référendum sur la réforme des retraites.
00:24:32 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews qu'on vous révèle ce matin.
00:24:37 La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon accusés de souffler sur les braises.
00:24:41 Emmanuel Macron pointe la responsabilité du leader des Insoumis, qui n'est plus élu mais qu'on entend beaucoup.
00:24:48 Des fichiers S sont repérés dans les manifestations.
00:24:53 A quoi ça sert de les ficher ? Peut-on les interpeller préventivement ?
00:24:57 Que dit la loi ? Toutes ces questions, je vous les poserai, Georges Fenech, dans un instant.
00:25:01 A tout de suite, Georges.
00:25:03 A Paris, les commerçants sont inquiets pour leur boutique, bien sûr.
00:25:06 Ceux qui se trouvent sur le trajet de la manifestation craignent de nouveaux débordements cet après-midi, Marine.
00:25:11 Oui, certains ont même décidé de fermer toute l'après-midi de peur que leurs articles ne servent de projectiles.
00:25:16 Pierre Mko et Sarah Varney sont partis à leur rencontre.
00:25:19 Le récit est signé Mathilde Ibanez.
00:25:21 Nouvelle journée de manifestation à Paris.
00:25:25 Les commerçants présents sur le parcours redoutent déjà le pire.
00:25:29 C'est le cas de Christophe, fleuriste parisien.
00:25:31 Je vais fermer 10 minutes, un quart d'heure avant qu'ils arrivent.
00:25:34 On commence à avoir l'habitude, on a les CRS qui passent et nous disent si c'est calme ou si c'est pas calme.
00:25:39 On ne peut pas rester ouvert une journée de manifestation.
00:25:42 On prend le risque d'avoir nos produits qui servent de projectiles.
00:25:46 D'autres préfèrent garder le rideau ouvert et rester présent lors du passage du cortège.
00:25:51 Quand il y a des manifs, on préfère rester parce que les autres sont attaqués, parce que le fait qu'ils ne sont pas là,
00:25:56 ça fait que derrière on les tague, mais le fait que les manifestants voient qu'il y a des gens directement dans l'agence,
00:26:04 ils ne vont pas venir taguer en fait.
00:26:06 Les précédentes mobilisations ont pourtant montré que la présence des commerçants ne dissuade pas les casseurs.
00:26:12 C'est pourquoi Gérald Darmanin a mis en place un dispositif de sécurité inédit avec 5500 policiers et gendarmes mobilisés à Paris.
00:26:24 Voilà, et dans un quart d'heure on sera en direct avec un restaurateur.
00:26:27 Nantais, nouvelle journée de mobilisation.
00:26:29 Donc entre 650 000 et 900 000 manifestants sont attendus sur tout le territoire,
00:26:35 selon une note des renseignements territoriaux, un dispositif inédit par son ampleur qui est déployé.
00:26:41 Gérald Darmanin a évoqué la possible présence de plus de 1000 éléments radicaux,
00:26:47 dont certains venus de l'étranger, d'autres présents à Sainte-Soline dès ce week-end.
00:26:53 Les services du ministère de l'Intérieur anticipent demain des risques très importants de troubles à l'ordre public.
00:26:58 Plus de 1000 éléments radicaux, dont certains venus de l'étranger,
00:27:01 et d'autres qui étaient présents à Sainte-Soline ce week-end,
00:27:04 pourraient rejoindre le cortège parisien et mener aussi des actions dans les villes de Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.
00:27:11 Ces éléments radicalisés, issus de l'ultra-gauche et de l'extrême-gauche, tendent à prendre en otage les cortèges syndicaux.
00:27:18 Ils viennent pour casser, pour blesser et pour tuer des policiers et des gendarmes.
00:27:23 Leur objectif n'a rien à voir avec la réforme des retraites.
00:27:26 Leur objectif est de déstabiliser nos institutions républicaines et de pousser la France à feu et à sang.
00:27:32 Voilà un dispositif de sécurité inédit. Tous les matins, on vous consulte dans la matinale.
00:27:37 Oui, nous vous avons demandé si la justice devait être plus sévère à l'encontre des casseurs.
00:27:42 Écoutez vos réponses, c'est votre avis.
00:27:44 Ouais, quand même. Parce que ce qu'ils font, il y a des gens qui travaillent, ils sont cassés leur magasin, tout ça.
00:27:50 Et aussi, ils ont prévu de partir à la retraite super tard.
00:27:52 Si elle est en tout cas plus sévère avec les manifestations, elle devrait aussi l'être avec les forces de l'ordre.
00:27:57 On devrait prendre des mesures un peu plus importantes pour pouvoir éviter ce genre de situation.
00:28:02 C'est pas normal. On devrait pouvoir faire grève normalement, on devrait pouvoir manifester sans que ça dégénère.
00:28:07 Peut-être que s'il y avait une vraie sanction, ou en tout cas quelque chose qui prenait peut-être un peu plus au triple les casseurs,
00:28:12 peut-être que ça se passerait moins, ou même une sensibilisation aussi de la part des grévistes,
00:28:16 qui pourraient dire que ça n'aide pas la cause non plus, peut-être de casser.
00:28:19 Georges Fenech avec nous, ancien magistrat, consultant Cegnos, bien sûr.
00:28:23 Georges, est-ce qu'on peut durcir la loi contre les casseurs ?
00:28:26 Est-ce qu'il faut durcir la loi contre les casseurs ? Quel est votre point de vue ?
00:28:29 Mon point de vue, c'est aussi que les forces de l'ordre sont assez démunies, toujours.
00:28:34 Souvenez-vous, une loi a été votée le 10 avril 2019, à la suite des débordements des Gilets jaunes,
00:28:40 où il était prévu, d'ailleurs, qu'il y ait une interdiction administrative de manifester,
00:28:46 prise par le préfet, sur des individus déjà connus et identifiés.
00:28:50 Sauf que ce dispositif a malheureusement été retoqué par le Conseil constitutionnel.
00:28:56 Ce qui fait que ces individus, finalement, vont être suivis au sein des cortèges, repérés, voire s'ils passent à l'acte.
00:29:04 Mais on ne peut pas les empêcher de pénétrer ces cortèges.
00:29:07 Donc cette loi devait être revue, recorrigée et représentée au Parlement.
00:29:12 Ce n'a jamais été le cas.
00:29:14 On peut espérer qu'un jour, effectivement, le préfet ait un moyen juridique plus coercitif
00:29:20 pour, en amont, empêcher ces casseurs d'entrer dans les cortèges.
00:29:24 Merci Georges. Restez bien avec nous, bien sûr.
00:29:26 69% des Français voudraient pouvoir trancher la question de la réforme des retraites par un référendum.
00:29:32 C'est le résultat de notre sondage.
00:29:34 Pour CNews, concernant les violences commises sur les forces de l'ordre lors des récentes manifestations,
00:29:40 85% des Français les condamnent.
00:29:44 Je voudrais qu'on s'attarde quelques instants sur ces deux chiffres.
00:29:48 Je voudrais vous entendre, Georges et Gauthier.
00:29:51 85% des Français qui condamnent les violences contre les forces de l'ordre.
00:29:56 14% qui ne les condamnent pas.
00:29:58 C'est presque ce chiffre-là qui est le plus intéressant, Georges.
00:30:00 Ah oui, inquiétant.
00:30:02 Oui, intéressant, inquiétant.
00:30:04 Il devrait y avoir un chiffre.
00:30:06 Tout le monde devrait être contre les agressions,
00:30:09 sauf que lorsque vous avez effectivement des messages qui viennent de responsables politiques
00:30:14 qui, évidemment, remettent en cause la légitimité d'exercice des forces de l'ordre,
00:30:20 ne vous étonnez pas qu'ensuite il y ait une approbation de la frange la plus dure, je dirais,
00:30:25 par rapport aux forces de l'ordre.
00:30:27 On va parler d'ailleurs de Jean-Luc Mélenchon dans un instant.
00:30:30 69% des Français voudraient pouvoir trancher la question de la réforme des retraites par un référendum.
00:30:36 C'est plié s'il y a un référendum.
00:30:38 On connaît tous le résultat, Gauthier.
00:30:41 Quasiment 7 Français sur 10 qui sont contre cette réforme des retraites.
00:30:44 Donc si tous les Français qui sont contre cette réforme des retraites vont voter,
00:30:47 évidemment, ça ne passerait pas.
00:30:49 Intéressant, parce que le référendum Emmanuel Macron a dit non.
00:30:52 Il y a le référendum d'initiative partagée qui est possible.
00:30:55 Il faut que le Conseil constitutionnel valide ce référendum d'initiative partagée.
00:30:59 Il y a plus de 180 parlementaires qui signent ce référendum.
00:31:02 Ça, c'est fait.
00:31:03 Et après, il faut quasiment 5 millions de signatures d'électeurs.
00:31:06 10% du corps électoral français.
00:31:09 À Sainte-Soline, un deuxième homme blessé lors de ces affrontements est entre la vie et la mort.
00:31:14 Ce sont les informations du ministère de l'Intérieur.
00:31:16 Il est âgé de 34 ans, selon nos informations.
00:31:18 Il est connu des renseignements territoriaux pour appartenir à la mouvance d'ultra-gauche.
00:31:23 Le pronostic vital du premier manifestant spécialisé depuis samedi est toujours engagé.
00:31:28 Oui, âgé de 32 ans, l'homme est fiché S depuis 2010.
00:31:32 Son profil avec Amaury Bucaud.
00:31:34 On n'en sait plus sur le profil d'un des hommes gravement blessés ce week-end à Sainte-Soline
00:31:39 en marge de la manifestation interdite contre les bassines.
00:31:43 Les circonstances de ces blessures restent encore à déterminer.
00:31:47 Cet homme est toujours en urgence absolue.
00:31:50 Mais ce que l'on sait sur son profil de source policière,
00:31:53 c'est qu'il s'agit d'un membre actif et chevronné de l'ultra-gauche.
00:31:57 Cet homme, âgé d'une trentaine d'années, était fiché S depuis plusieurs années.
00:32:02 Son parcours de militant en violence commence en réalité en 2011,
00:32:05 avec l'attaque des locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse.
00:32:10 C'était dans le sud-est de la France.
00:32:12 Pour cela, cet homme avait été placé deux mois durant en détention provisoire.
00:32:16 Par la suite, il avait participé aux contestations violentes, là encore, contre le G7 à Biarritz,
00:32:21 puis à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes,
00:32:24 et enfin de plusieurs participations à Toulouse, aux côtés de Black Blocs,
00:32:28 avant donc de se rendre à Sainte-Solide ce week-end,
00:32:31 au milieu de mille autres éléments radicaux.
00:32:34 Ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:32:37 dont des fichés S, éléments radicaux qui sont encore à redouter ce mardi,
00:32:42 puisqu'ils pourraient à nouveau s'évenir lors de cette dixième journée
00:32:45 de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:32:48 Il y a des fichés S, Georges, là, parmi les manifestants.
00:32:52 On ne peut pas les interpeller préventivement.
00:32:55 – Absolument pas, on ne peut absolument pas les empêcher.
00:32:58 – On a du mal à le comprendre, ça. À quoi ça sert de les ficher ?
00:33:01 – Les Français se posent beaucoup de questions.
00:33:04 On connaît ces individus, on sait de quoi ils sont capables,
00:33:07 et il faut attendre qu'ils passent à l'acte pour pouvoir les interpeller.
00:33:11 Et quand ils sont interpellés, c'est très difficile
00:33:14 d'obtenir une condamnation sur des faits précis.
00:33:17 Donc il y a une impuissance, quelque part, des services de l'État.
00:33:21 – Ce serait quand même opportun, effectivement, de revoir ces textes,
00:33:24 peut-être par une solution hybride où on ferait intervenir le JLD, par exemple,
00:33:28 le juge de la liberté et de la détention,
00:33:31 pour valider une interdiction de paraître dans des manifestations,
00:33:35 dès lors qu'on a des éléments, quand même,
00:33:37 qui font craindre que cet individu passe à l'acte.
00:33:40 – Les sports, les sports, les sports, avec du football et ces images de la victoire.
00:33:43 1-0, des Bleus face à l'Irlande, un succès acquis grâce à une frappe surpuissante
00:33:50 de Benjamin Pavard à la cinquantième minute.
00:33:52 – Oui, pour conserver cet avantage, Mike Mégnon, le gardien des Bleus,
00:33:55 a toutefois dû s'employer en fin de match avec deux parades exceptionnelles,
00:33:59 moins rayonnantes que face aux Pays-Bas vendredi dernier.
00:34:01 L'équipe de France a su faire preuve de combativité pour s'imposer.
00:34:05 Écoutez le milieu de terrain des Bleus, Aurélien Chouameni, après la rencontre.
00:34:09 – Ce n'était pas facile, on s'y attendait face à une belle équipe irlandaise
00:34:12 qui plaisait à domicile.
00:34:14 Donc on a fait le job, on a gagné les deux matchs.
00:34:16 On a des fins de saison qui nous attendent avec nos clubs
00:34:20 avant de revenir pour gagner d'autres points.
00:34:23 – Voilà les Bleus qui enchaînent en Irlande.
00:34:25 – Oui, dans une magnifique frappe.
00:34:27 – Quelle frappe ! Pavard qui revient.
00:34:29 – Il revient dans son match contre l'Argentine.
00:34:31 – Et les Irlandais ont bien joué aussi, ils sont bien défendus.
00:34:33 – C'est le retour de Pavard.
00:34:35 Allez, restez bien avec nous, Jean-Yves Guéau, restaurateur à Nantes,
00:34:38 sera en direct dans un instant.
00:34:40 Restaurateur à Nantes, il a deux restaurants,
00:34:42 ces deux restaurants sont sur le parcours de la manifestation.
00:34:45 Il va nous dire comment il se prépare.
00:34:47 Jean-Yves Guéau avec nous dans la matinale CNews.
00:34:49 La parole aux commerçants aujourd'hui, notamment bien sûr.
00:34:52 Restez bien sur CNews, à tout de suite.
00:34:54 [Générique]
00:34:58 CNews, il est 7h moins le quart.
00:35:00 Tout d'abord le point info avec Marine Sabourin.
00:35:03 [Générique]
00:35:05 – Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:35:09 Entre 650 000 et 900 000 manifestants sont attendus sur tout le territoire,
00:35:13 selon une note des renseignements territoriaux.
00:35:16 Un dispositif inédit est donc déployé.
00:35:18 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés aujourd'hui,
00:35:21 dont 5 500 à Paris, afin de prévenir les violences.
00:35:25 Ce sondage CSA pour CNews,
00:35:27 alors que les manifestants entament leur dixième journée de mobilisation,
00:35:30 69% des Français voudraient pouvoir trancher
00:35:33 la question de la réforme des retraites par un référendum.
00:35:37 Et puis, deux ans après le violent passage à tabac du jeune Youri à Paris,
00:35:41 quatre adolescents comparaissent à partir d'aujourd'hui devant le tribunal pour enfants.
00:35:45 Youri, un collégien né en Ukraine qui s'apprêtait à fêter ses 15 ans,
00:35:48 avait été roué de coups.
00:35:50 Une scène qui avait suscité l'émoi sur les réseaux sociaux.
00:35:53 Le procès va se dérouler à huis clos jusqu'à jeudi.
00:35:56 – Jean-Yves Guéau est en direct avec nous, restaurateur à Nantes.
00:36:00 Bonjour Jean-Yves Guéau et merci beaucoup d'avoir choisi la matinale de CNews
00:36:03 pour parler ce matin la parole aux commerçants, je dis bien "notamment"
00:36:07 mais on sera également à 7h30 avec un autre commerçant,
00:36:10 une commerçante en l'occurrence à Paris.
00:36:12 Bon, bonjour et merci d'être avec nous, vous êtes déjà réveillé j'allais dire,
00:36:16 c'est votre horaire normal ou pas ?
00:36:19 – Eh bien écoutez, oui pratiquement parce que le mardi c'est début de semaine
00:36:23 donc il faut faire le marché, on fait les courses.
00:36:25 Donc là je suis sur le mine chez un des fournisseurs.
00:36:28 – Très bien, très bien, je m'en doutais, c'est pour ça que je vous ai posé la question
00:36:32 en voyant le décor derrière vous.
00:36:33 Bon, vous avez deux restaurants sur le parcours de la manifestation,
00:36:36 comment ça s'est passé la dernière fois ?
00:36:38 – Ben ça s'est passé, c'était pas terrible parce qu'en fait
00:36:43 on a eu très peu de réservations, on a quasiment, dans une on a quasiment rien fait.
00:36:48 On a je crois fait 5 couverts et on a une capacité de 120 couverts.
00:36:53 Donc, et l'autre pareil, on a dû faire 30 couverts,
00:36:58 en fait il n'y avait rien du tout, les gens ne viennent pas.
00:37:02 On ramasse tout le mobilier, on ne laisse rien traîner dehors,
00:37:07 on est quasiment cloîtrés dans le restaurant et on attend que ça se passe.
00:37:13 En priant pour qu'il n'y ait pas de casseurs
00:37:17 et que personne ne jette un truc contre les vitrines.
00:37:21 – Vous vous êtes sentis en véritable insécurité à un moment ou pas ?
00:37:26 – Oui, quand on voit tous ces gens là dehors, tous les CRS partout,
00:37:32 oui c'est pas rassurant, on n'est pas tranquille.
00:37:36 On est dans des situations vraiment, mais c'est incroyable,
00:37:41 il faut le voir pour le croire, on a l'impression d'être en état de guerre quasiment.
00:37:49 Il y a de la fumée partout dans les rues, c'est affolant, ça fait peur.
00:37:53 – C'était violent, c'était violent, d'ailleurs on voit les images là.
00:37:57 – Oui, oui c'est violent, violent, violent, là il ne faut pas rester sur le passage.
00:38:02 – Aujourd'hui vous allez ouvrir vos restaurants ou pas ?
00:38:06 Vous vous attendez de voir dans quel sens le vent va souffler ?
00:38:10 – Oui, oui on est ouvert, après je pense qu'on ne va pas faire beaucoup de clients.
00:38:16 Les gens évitent vraiment le centre-ville, les gens qui viennent pour travailler
00:38:19 ou qui ont des réunions ou qui viennent pour déjeuner tout simplement,
00:38:22 ils vont éviter le centre-ville, l'accès est quasiment impossible.
00:38:29 Ce matin j'essaye de partir assez tôt parce que le périph' je pense qu'ils vont le fermer,
00:38:34 il va y avoir des bouchons, des blocages, c'est vraiment compliqué pour travailler,
00:38:40 il faut en avoir envie.
00:38:41 – Oui, j'imagine, j'imagine.
00:38:43 Vous nous racontiez que vous aviez 5 couverts la dernière fois pour 120 places,
00:38:46 là vous en espérez un petit peu plus aujourd'hui ?
00:38:49 – Pas beaucoup plus je pense.
00:38:51 – Oui, pas beaucoup plus.
00:38:52 Comment vous prôtez ? Pardon ?
00:38:55 – Non, c'est une cata, c'est des situations de… non, non,
00:38:59 pour nous commerçants c'est n'importe quoi, là, on est pris en otage, c'est scandaleux, scandaleux.
00:39:07 – Comment vous protégez votre restaurant, vos restaurants ?
00:39:11 – Écoutez, on ne se protège pas particulièrement,
00:39:14 on n'a pas mis des panneaux de bois contre les vitrines comme les banques ou autres,
00:39:19 tout ça c'est à nos frais, c'est bien gentil mais…
00:39:24 – Non, le personnel est à l'intérieur, ils sont vigilants,
00:39:29 si il faut on ferme l'accès, on évite, bon voilà, on fait très attention,
00:39:34 on surveille tout ça de près mais bon, on n'est pas calfeutrés,
00:39:37 on n'a pas mis des panneaux de bois sur les vitrines, on n'est pas là encore.
00:39:41 – Ceci dit, certains de vos confrères le font, hein ?
00:39:45 – Oui, certains, oui, oui, certains, oui, oui, tout à fait.
00:39:48 – Certains de vos confrères le font.
00:39:49 C'est une journée de chiffre d'affaires perdue, bon, ou quasiment, hein ?
00:39:53 – Ah oui, quasiment, oui, oui, ce midi le déjeuner, on peut dire que c'est quasiment mort, oui.
00:39:58 – Et personne pour vous rembourser un centime ?
00:40:01 – Ah ben non, rien du tout, non, non, non, non, rien du tout, non.
00:40:04 Hier soir, nous au gastro, bon j'ai les deux brasseries, j'ai le gastro, l'Atlantide,
00:40:08 hier soir on a perdu 20 couverts, 50% de notre service de ce midi est annulé.
00:40:17 – Est-ce que globalement… – Il n'y a aucune aide.
00:40:20 – Aucune aide, aucune aide. C'est de plus en plus compliqué de travailler à Nantes ou pas ?
00:40:24 On entend, donc il y a les manifestations en ce moment, on a entendu également,
00:40:28 et on a vu la montée de l'insécurité, c'est compliqué Nantes ou pas ?
00:40:34 – Est-ce que Nantes est plus compliqué que les autres villes ? Je ne sais pas.
00:40:38 Mais on a des noyaux durs de manifestants, on est reconnu un peu pour ça,
00:40:47 on a eu l'aéroport, on a eu les gilets jaunes, oui, on a des manifestants,
00:40:55 des syndicalistes qui sont virulents, je crois que ça a toujours…
00:41:00 enfin c'est de longue date, on a ça depuis très très longtemps à Nantes.
00:41:05 Après l'activité globalement, elle est plutôt bonne, on a une belle fréquentation,
00:41:10 on a un tissu économique qui est bon, il y a une belle dynamique,
00:41:16 mais on a des noyaux durs qui viennent perturber l'activité,
00:41:21 surtout dans le centre-ville, tous les commerçants dans le centre-ville,
00:41:25 là ça pleure.
00:41:27 – Bon, on terminera sur une petite note positive, vous dites qu'il y a une belle activité,
00:41:32 espérons qu'elle revienne et que ça se calme rapidement à Nantes et ailleurs.
00:41:37 En tout cas, bon courage à vous, bon courage à vos équipes aussi,
00:41:40 et puis à tous les restants.
00:41:42 – Oui, parce que l'accès pour venir ce matin va être compliqué.
00:41:44 – Voilà, ben oui, et eux ils sont sur le pont, ils bossent et ils sont là prêts pour servir.
00:41:53 Merci beaucoup Jean-Yves Guéau, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:41:56 Voilà la parole à tous ceux qui sont sur le terrain, vous savez, sur CNews.
00:42:01 Dans un instant, Jean-Luc Mélenchon qui est dans le collimateur d'Emmanuel Macron,
00:42:07 Jean-Luc Mélenchon, la stratégie du chaos, est-ce qu'il souffle sur les braises ?
00:42:11 Jean-Luc Mélenchon va en parler dans un instant, Gauthier Lebret avec nous, à tout de suite.
00:42:15 [Générique]
00:42:26 La politique, Emmanuel Macron sonne la charge contre Jean-Luc Mélenchon.
00:42:30 Gauthier Lebret avec nous, pour l'Elysée, le leader insoumis veut profiter du chaos actuel,
00:42:36 il souhaiterait même une révolution.
00:42:38 Oui, Jean-Luc Mélenchon cherche le chaos, le cultive et veut en profiter pour imposer son duel avec Marine Le Pen dans 4 ans.
00:42:45 Le leader insoumis veut une révolution, voilà ce qu'on pense très clairement à l'Elysée.
00:42:50 Mélenchon veut la disparition du bloc central pour un match entre le bloc de la gauche de la gauche face au bloc de la droite de la droite.
00:42:58 Au passage, ça arrangerait également les affaires du Rassemblement National,
00:43:02 car Jean-Luc Mélenchon est loin d'être favori face à Marine Le Pen. Le vote de rejet pourrait cette fois profiter à la leader du groupe RN à l'Assemblée.
00:43:11 Alors, qu'a dit exactement le président de la République hier sur la France insoumise, sur LFI ?
00:43:15 Donc c'était à l'Elysée face à ses proches, un participant à cette réunion a rapporté les propos du chef de l'État qui dit la chose suivante.
00:43:22 Il y a un réel projet politique mené par la France insoumise qui tente de délégitimer l'ordre raisonnable, nos institutions,
00:43:28 et selon le président, LFI prépare la délégitimisation du Conseil constitutionnel qui doit rendre justement son avis sur cette fameuse réforme des retraites.
00:43:37 Alors, Edouard Philippe, ancien Premier ministre, expliquait hier soir à la télévision que le leader insoumis cherchait à tout conflictualiser à la manière d'Hugo Chavez au Venezuela.
00:43:48 Il veut transformer des révoltes en révolutions.
00:43:51 C'est très précisément ce qu'expliquaient depuis une semaine en off certains conseillers du président en comparant justement Mélenchon à Chavez.
00:44:00 Alors le premier à avoir pris position publiquement, c'est Gérald Darmanin, ici même sur ce plateau vendredi dernier en ciblant l'ultra gauche.
00:44:08 C'est évidemment aussi une stratégie de communication, incarner le parti de l'ordre face aux factieux, pour reprendre le mot d'Emmanuel Macron.
00:44:15 Et puis il y a eu l'épisode de Sainte-Soline ce week-end où LFI a rendu les gendarmes responsables des violences.
00:44:23 Oui, une totale inversion des valeurs pour Jean-Luc Mélenchon, comme pour Clémence Guettet, députée insoumise qui était sur place à Sainte-Soline.
00:44:29 Les violences, c'est à cause des gendarmes.
00:44:31 Alors j'ai récupéré l'arsenal saisi justement par les gendarmes.
00:44:35 62 couteaux, 67 boules de pétanque, 7 artifices, 6 bidons d'essence, 12 pirets parpaings, 13 haches et machettes, 5 matraques ou bêtes de baseball et 20 aérosols ou bonbonnes de gaz.
00:44:47 Ça se passe de commentaires.
00:44:49 Sa détestation de la police, Jean-Luc Mélenchon en a fait un argument politique.
00:44:53 Et ça marche.
00:44:54 Sa condamnation pour rébellion après l'épisode de la perquisition, son affirmation "la police tue", ses clashs avec les policiers sur les plateaux de télévision,
00:45:03 ça aurait pu le desservir. Au contraire, ça fait recette dans une partie de son électorat.
00:45:08 Dernière sortie en date, c'était dimanche.
00:45:10 Il a dit que s'il arrivait au pouvoir, il voulait envoyer les policiers de la Bravem se faire soigner.
00:45:16 Se faire soigner.
00:45:17 Mélenchon garde le cap.
00:45:18 Pourquoi changer tant que ça marche ?
00:45:20 Merci beaucoup Gauthier Lebret.
00:45:21 Et j'en parlerai bien sûr avec Linda Kebab qui sera avec nous sur ce plateau, qui est policière, déléguée nationale, unité SGP.
00:45:28 Elle sera avec nous à 8h15.
00:45:30 Linda Kebab.
00:45:31 L'instant musique comme tous les matins.
00:45:33 Avec la chanteuse Céline Dion au cœur de la polémique du moment.
00:45:36 Son tube culte "My heart will go on", extrait de la bande-annonce du film Titanic, est absent du classement Billboard des meilleurs chansons de film de tous les temps.
00:45:47 Effectivement, ce titre magnifique pourrait avoir une petite place.
00:45:52 Bon, il lui avait pourtant permis de remporter un Oscar.
00:45:55 Pas de quoi décourager Céline Dion qui a sorti un nouveau clip de cette chanson.
00:45:58 On le regarde.
00:45:59 "My heart will go on" de Céline Dion.
00:46:02 "My heart will go on" de Céline Dion.
00:46:06 "Far across the distance and spaces between us, you have come to show you go on.
00:46:24 Near, far, wherever you are, I believe that the heart does go on."
00:46:45 Voilà, magnifique.
00:46:47 Un peu de douceur.
00:46:49 Ça ne fait pas de mal.
00:46:51 Restez bien avec nous.
00:46:54 Un dispositif sécuritaire exceptionnel, inédit dans son ampleur, va être mis en place aujourd'hui pour tenter d'éviter les violences lors de cette dixième journée de mobilisation et de manifestation et de grève contre la réforme des retraites.
00:47:07 On va en parler juste après la météo d'Alexandra Blanc.
00:47:20 Le temps, Alexandra, avec le retour du froid dans certaines villes ce matin.
00:47:24 Oui, en effet, parfois des conditions météo qui s'annoncent hivernales avec, regardez localement, -3,6 degrés à Charleville-Mézières dans les Ardennes ou encore près de -3 degrés à Reims.
00:47:34 Ce sont des températures dignes d'un mois de janvier, voire même d'un mois de février, avec donc le retour de quelques gelées matinales entre le centre et le nord-est du pays.
00:47:42 Alors globalement, le temps reste assez calme.
00:47:44 On a seulement quelques bandes brouillardes ce matin en allant vers la Bourgogne, quelques nuages également en allant vers les côtes de la Manche.
00:47:50 Prémices que le temps va commencer à changer puisque dans l'après-midi, regardez, une nouvelle perturbation va arriver par la Bretagne et par les côtes de la Manche.
00:47:56 On retrouvera également un temps assez nuageux à l'avant de la perturbation et puis attention également au risque d'avalanches en montagne.
00:48:02 Et puis plus vous irez vers le sud, plus vous aurez du grand beau temps, ciel parfois dégagé sur les régions méridionales.
00:48:07 Température qui, je vous le disais, reste hivernale ce matin, -3 degrés en moyenne entre le Puy-en-Velay et du côté de Reims.
00:48:13 Et puis dans l'après-midi, les températures s'annoncent de nouveau très douce dans le sud-ouest avec 20, 21, 22 degrés entre Bordeaux et Biarritz.
00:48:20 Vous aurez 18 degrés à Limoges et Clermont-Ferrand, 13 degrés à Paris et 17 degrés sous le soleil de Marseille.
00:48:26 C'était La Météo avec Pipal and Baby, des crèches où les enfants apprennent en s'amusant.
00:48:36 - Regardez la matinale de CNews, merci d'être avec nous, il est 7h pile à la une. 13 000 policiers et gendarmes mobilisés aujourd'hui, dont 5500 dans la capitale afin de prévenir de nouvelles manifestations.
00:48:47 Un dispositif sécuritaire exceptionnel est prévu pour la journée de manifestation dans toute la France.
00:48:52 Jean-Christophe Couvy, secrétaire national Unité SGP, sera avec nous dans un instant.
00:48:58 85% des Français condamnent les violences commises contre les forces de l'ordre, c'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews.
00:49:06 Davantage de jeunes sont attendus dans les défilés aujourd'hui, certains pourraient être tentés de commettre des violences, que dit la loi ?
00:49:14 Je poserai la question à Georges Fenech. A tout de suite, Georges.
00:49:18 Les éboueurs de la ville de Paris reconduisent leurs grèves, certains trottoirs sont impraticables à cause de montagnes de détritus qui ne sont toujours pas ramassées.
00:49:26 La police de Selly-à-Barotte est sur place. Et puis payer ses amendes en plusieurs fois, c'est maintenant possible, mais pas pour toutes les amendes.
00:49:34 On verra ça avec Pierre Chasserey.
00:49:38 Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:49:41 Entre 650 000 et 900 000 manifestants sont attendus sur tout le territoire.
00:49:46 Selon une note du renseignement territorial, un dispositif inédit est donc déployé, un dispositif de sécurité inédit.
00:49:54 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés aujourd'hui, dont 5 500 à Paris, afin de prévenir les violences.
00:50:01 Sophia Dolé et Sandra Buisson.
00:50:04 Pour cette dixième journée de mobilisation, 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans toute la France, dont 5 500 à Paris.
00:50:13 C'est l'engagement le plus important des forces de l'ordre depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites.
00:50:20 Le ministre de l'Intérieur s'attend à la présence de plus de 1000 éléments radicaux au sein des cortèges de Paris, Lyon ou encore Rennes.
00:50:28 Certains pourraient venir de l'étranger et de Saint-Sauline.
00:50:32 Des éléments radicaux venus prendre en otage les cortèges syndicaux, selon les mots de Gérald Darmanin.
00:50:39 Le ministre de l'Intérieur craint également que certains manifestants, habituellement non-violents, se laissent embarquer par les violences
00:50:46 et commettent à leur tour des exactions contre les biens ou contre les forces de l'ordre.
00:50:51 Au total, entre 650 000 et 900 000 personnes sont attendues dans les manifestations au niveau national.
00:50:57 Selon nos informations, les renseignements s'attendent également à une forte mobilisation de la jeunesse,
00:51:03 qui pourrait venir avec l'intention d'en découdre avec les forces de l'ordre.
00:51:09 Regardez ces chiffres, 69% des Français veulent pouvoir trancher cette question de la réforme des retraites par un référendum.
00:51:17 Résultat de notre sondage CSA pour CNews, qu'on vous révèle ce matin,
00:51:21 plus des deux tiers des Français veulent un référendum sur la réforme des retraites.
00:51:27 Concernant les violences commises sur les forces de l'ordre, on vous a également interrogé.
00:51:31 Regardons ensemble le résultat, 85% des Français condamnent les violences contre les forces de l'ordre.
00:51:37 Je noterais qu'il y a 14% des Français qui ne condamnent pas.
00:51:41 On en parlera dans un instant avec Jean-Christophe Kouvik et avec nous sur ce plateau.
00:51:46 La jeunesse va-t-elle être mobilisée cet après-midi ?
00:51:49 La participation des jeunes pourrait nettement augmenter, selon une note des renseignements territoriaux.
00:51:55 Oui, des blocages de lycées et de facultés sont prévus partout en France, et cela a déjà commencé hier.
00:52:00 Illustration à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, Thomas Bonnet.
00:52:04 Ils ont moins de 16 ans, mais ces collégiens de Seine-Saint-Denis bloquent leur établissement.
00:52:09 Des ados qui maîtrisent déjà l'art de la pancarte et du slogan.
00:52:12 Un, deux, trois, un, deux, quatre, neuf, trois !
00:52:15 Et si le timbre de voix est juvénile, le discours, lui, est bien rodé.
00:52:19 Moi, je trouve qu'à partir du moment où on met un peu le 49-3, il n'y a plus forcément trop de liberté,
00:52:25 alors qu'on est dans une république.
00:52:27 On a créé un groupe avec ceux qui étaient motivés, on a essayé de convaincre à peu près.
00:52:30 On a fait un texte aussi pour expliquer pourquoi on faisait ça et pas que les gens fassent le blocus juste pour bloquer le collège.
00:52:37 Un blocus vu d'un bon oeil par ce professeur, lui aussi mobilisé contre la réforme des retraites.
00:52:42 Ça nous redonne de la force, vraiment, pour se dire qu'on doit vraiment batailler pour leur futur, pour l'avenir,
00:52:48 et qu'eux aussi le comprennent, ça nous touche vraiment.
00:52:50 Les jeunes sont de plus en plus nombreux à rejoindre le mouvement social.
00:52:53 Selon les services de renseignement, leur présence pourrait même doubler, voire tripler lors des prochaines manifestations.
00:52:58 La semaine dernière, déjà des dizaines d'établissements avaient été bloqués sur l'ensemble du pays.
00:53:03 Des lycéens et des étudiants venus grossir les rangs des cortèges, poussés non seulement par un rejet de la réforme des retraites,
00:53:09 mais aussi par la thématique des violences policières ou encore l'utilisation du 49-3.
00:53:13 Une mobilisation largement saluée par les leaders syndicaux, qui y voient la naissance d'une nouvelle dynamique.
00:53:20 Georges Fenech avec nous, ancien magistrat et consultant CNews, bien sûr.
00:53:25 Georges, quand des jeunes, des ados ou de jeunes adultes, commettent des violences, des dégradations dans des manifestations,
00:53:35 quelle est leur responsabilité face à la justice et quelle est celle de leurs parents ?
00:53:39 Alors, ces jeunes, ils ont le droit de manifester, mais ils ne doivent pas commettre des infractions.
00:53:45 S'ils commettent des infractions, ils encourrent une responsabilité pénale,
00:53:51 qui est la moitié, en gros, de celle encourue par des majeurs.
00:53:55 Ça s'appelle l'excuse légale atténuante de minorité.
00:53:59 Mais il n'en demeure pas moins qu'ils pourraient, pour les 16-18 ans par exemple,
00:54:03 s'ils sont pris en flagrant délit, être en comparution immédiate devant un tribunal pour enfants
00:54:08 et être sanctionnés immédiatement, voire même une peine assez conséquente.
00:54:12 Et quant aux dégâts qu'ils peuvent commettre, ce sont les parents qui sont civilement responsables.
00:54:18 Sauf que dans les faits, vous savez très bien, comme moi, peut-être même mieux que moi,
00:54:23 qui ne payent jamais, qui ne remboursent jamais, qui ne réparent pas non plus dans les faits.
00:54:29 Ça dépend. Si les parents sont solvables, et là, on a affaire à des jeunes qui sont issus souvent de familles,
00:54:36 disons, plutôt aisées quand même. Donc, si les parents sont solvables, la responsabilité civile, elle joue.
00:54:45 Alors, je ne dis pas que c'est toujours le cas, mais il y a quand même un risque, les parents doivent le savoir,
00:54:51 si leurs enfants commettent des dégâts, ils peuvent être appelés à réparer.
00:54:54 Merci beaucoup Georges Fenech. Restez bien avec nous.
00:54:57 Bien sûr. À Paris, les éboueurs de la ville reconduisent leur grève, les détritus s'accumulent dans la capitale,
00:55:02 deux des trois incinérateurs en Ile-de-France sont toujours bloqués, il reste 7300 tonnes de déchets à ramasser.
00:55:09 On peut se questionner sur l'efficacité de la cellule de crise qui a été mise en place par Annie Dalgo,
00:55:15 qui soutient les grévistes. Célia Barotte, vous êtes avec Olivier Gangloff pour les images.
00:55:20 Dans le cinquième arrondissement de Paris, les poubelles sont ramassées, mais on le voit derrière vous,
00:55:25 il en reste énormément encore, plus de 7000 tonnes.
00:55:28 Pas de nette amélioration, mais on est loin de la situation anarchique de ces trois dernières semaines.
00:55:36 Comme vous pouvez le voir sur les images d'Olivier Gangloff, les poubelles sont regroupées sur les trottoirs,
00:55:42 elles sont entassées, prêtes à être collectées. Cela permet de dégager les entrées des restaurants et commerces
00:55:50 qui nous entourent ici rue de Cluny. Hier, 162 camions de poubelles ont été mobilisés pour nettoyer les rues de la capitale.
00:55:58 Nous avons traversé les deuxièmes, quatorzièmes et neuvièmes arrondissements.
00:56:03 Il y a un retour à la normale, mais dans le cinquième arrondissement, les habitants vont devoir faire preuve de patience,
00:56:10 car pour l'instant, des tas comme celui derrière moi, il y en a des dizaines, et l'odeur est aussi présente.
00:56:17 Merci beaucoup Célia de nous préciser qu'il y a l'odeur, mais on n'a aucune difficulté à l'imaginer.
00:56:24 Et puis quand on voit l'état d'ordu, en plus c'est le grand n'importe quoi.
00:56:27 Si vous avez un vieux bidet, une vieille machine à laver, les gens les laissent, c'est le moment.
00:56:34 C'est la fête de la poubelle en ce moment dans Paris.
00:56:38 Alors ça c'est la version qui fait sourire comme expression, mais ça ne fait pas sourire les hôteliers, les restaurateurs,
00:56:44 parce que les touristes ne viennent plus. Mais bon, ça c'est encore un autre sujet.
00:56:48 Allez le sport, avec les Bleus qui enchaînent en Irlande, l'équipe de France s'impose sur le score de 1 but à 0 à Dublin,
00:56:55 grâce à une frappe surpuissante de Benjamin Pavard à la 50ème minute.
00:56:59 Oui, les Bleus peuvent également remercier leur gardien de but, Mac Maignan,
00:57:03 auteur des deux parades exceptionnelles en fin de match, une victoire moins convaincante que face aux Pays-Bas vendredi dernier,
00:57:09 mais qui permet aux Bleus de s'échapper en tête de leur groupe de qualification à l'Euro 2024.
00:57:14 Voilà le retour de Benjamin Pavard.
00:57:16 7h08, restez bien avec nous, dans un instant on est avec un policier, Jean-Christophe Couvy, secrétaire national, unité SGP.
00:57:23 On va parler évidemment du dispositif de sécurité qui est mis en place aujourd'hui dans toute la France.
00:57:28 A tout de suite, bon réveil à tous.
00:57:30 Bienvenue dans La Matinale, on accueille Jean-Christophe Couvy. Bonjour Jean-Christophe Couvy.
00:57:36 Bonjour.
00:57:37 Vous êtes policier bien sûr, secrétaire national, unité SGP.
00:57:40 13 000 membres des forces de l'ordre mobilisés aujourd'hui partout en France, dont 5 500 dans la capitale.
00:57:47 C'est un très gros dispositif de sécurité inédit, nous dit le ministre de l'Intérieur.
00:57:51 Inédit par son ampleur. Est-ce que c'est suffisant selon vous ?
00:57:55 Écoutez, à chaque fois on monte d'un cran. Donc là on a gonflé les effectifs entre guillemets.
00:58:00 Et surtout, on est très attendu bien sûr, parce qu'il faut faire attention au débordement.
00:58:05 On sait qu'on va être scruté, on sait qu'on va être regardé et tenu à la loupe, puisqu'il y a aussi une spécificité en France.
00:58:12 C'est-à-dire que dès qu'on fait du maintien de l'ordre, on a des milliers de personnes qui avec leur smartphone viennent nous voir,
00:58:17 nos contacts, et souvent nous empêchent même de travailler, d'évoluer. On aime bien avoir une bulle de sécurité.
00:58:22 Après, on a vu...
00:58:23 Ils vous poussent à la faute, ils cherchent la faute.
00:58:25 Ils vous poussent à la faute et qui cherchent oui à nous pousser. Voilà, on le voit.
00:58:29 Quand vous travaillez et qu'il y a quelqu'un qui vient tout de suite vers vous tout le temps pour vous harceler,
00:58:33 forcément à un moment donné, vous allez perdre votre sang froid, parce qu'en même temps, vous devez vous protéger.
00:58:37 Vous devez voir ce qui se passe, vous devez intervenir.
00:58:39 Donc même des fois, ils servent de bouclier entre guillemets et on ne peut pas faire un bon avant.
00:58:44 On voit bien qu'il y a la presse, il y a des vrais journalistes de terrain et il y a les pseudo journalistes.
00:58:51 Je ne dis pas qu'ils n'ont pas de carte de presse, mais je veux dire qu'ils sont tous indépendants.
00:58:54 Mais en fait, souvent, ils se mettent en ligne devant mes collègues et du coup, ça fait un barrage.
00:59:00 Vous dites qu'ils ne sont pas que observateurs, mais ils sont aussi acteurs.
00:59:03 Il y a certains journalistes qui sont militants quand même.
00:59:06 Je ne sais pas faire la liste des noms, mais on le voit déjà assez sur les réseaux sociaux que c'est plus des militants des fois que certains journalistes.
00:59:13 Sur les 13 000 membres des forces de l'ordre, combien sont des spécialistes du maintien de l'ordre ?
00:59:17 Parce qu'on a vu, il y a des spécialistes du maintien de l'ordre.
00:59:20 Ça, c'est une vraie spécialité dans la police.
00:59:22 Et puis, il y a les troupes qu'on appelle et qui ne sont pas des spécialistes du maintien de l'ordre.
00:59:27 Je ne sais pas le chiffrage exact.
00:59:28 Par exemple, sur Paris, il y a 40 unités mobiles.
00:59:31 Ça fait à peu près 2 500 à 3 000 personnes spécialisées.
00:59:37 Il y a les gendarmes, il y a les CRS.
00:59:39 Et après, en province, effectivement, on a aussi les compagnies d'intervention.
00:59:42 Par exemple, Parisienne, c'est une force mobile qui est vraiment parisienne.
00:59:45 Et après, par exemple, en province, on a aussi des compagnies départementales d'intervention, les CDI,
00:59:51 qui sont toujours à demeure, plus les CRS ou les gendarmes mobiles qui viennent ponctuellement pour gonfler le dispositif.
00:59:56 Et on a vu d'ailleurs des gros débordements en province.
00:59:59 On a vu aussi que nos CRS étaient peut-être en infériorité numérique, j'allais dire, par rapport au nombre de personnes qui étaient devant,
01:00:06 notamment, je pense à Nantes, à Rennes.
01:00:09 Nantes a été un théâtre vraiment d'affrontements terribles.
01:00:13 Saint-Nazaire aussi, qui a été très dur.
01:00:15 On a nos collègues qui nous ont fait des témoignages en disant qu'ils avaient lancé 400 grenades pour sortir du tribunal administratif,
01:00:21 parce qu'ils défendaient le tribunal administratif.
01:00:23 Et puis voilà, donc, on paye un lourd tribut.
01:00:26 La CRS 22 de Périgueux, la semaine dernière à Nantes, a eu 26 blessés dans ses rangs.
01:00:30 Elle a été relevée.
01:00:31 C'est très, très rare qu'une compagnie entière soit relevée pour avoir des blessés.
01:00:34 Dans quel état d'esprit sont les policiers avant une journée comme celle-ci ?
01:00:38 En fait, la veille du match, entre guillemets, parce que c'est comme ça qu'on le ressent,
01:00:42 on fait attention, on essaie vraiment de se parler, de discuter avec nos collègues, de se resserrer.
01:00:46 Et puis, on prévient un peu nos familles.
01:00:48 On sait que nos familles sont très inquiètes parce qu'elles ne savent vraiment pas dans quel état on peut rentrer le soir.
01:00:54 Et puis souvent, il y a même des mes collègues CRS, par exemple,
01:00:56 ça fait depuis quelques semaines, quelques jours qu'ils n'ont pas vu leur famille.
01:01:00 Donc, quand vous partez en déplacement pendant 15 jours, trois semaines,
01:01:03 en fait, le seul lien qui vous lie à votre famille, c'est votre smartphone ou votre tablette et de pouvoir téléphoner.
01:01:09 Donc, c'est très important, par exemple, pour des unités constituées comme ça.
01:01:13 On appelle ça le foyer.
01:01:15 C'est un petit bar où on se retrouve le soir ou après une vacation et on débrief.
01:01:21 On débrief, on parle, on dit ce qu'on ressent.
01:01:26 Et surtout, même mes collègues de commissariat ou des bacs, quand ils vont aller aujourd'hui,
01:01:31 je veux dire, c'est sûr qu'on a toujours une petite boule, une petite angoisse.
01:01:34 Et après, on compte sur notre collègue pour nous aider et pour nous soutenir dès qu'on va avoir un souci.
01:01:39 Parce qu'à la fois, il y a du maintien de l'ordre, c'est de la force.
01:01:42 C'est bon.
01:01:44 Et puis, il faut faire, j'allais dire, dans la dentelle.
01:01:46 On ne traite pas un black bloc comme on traite un lycéen qui a 16 ans et demi et qui croit qu'il va faire la révolution.
01:01:53 Effectivement, tout est dans la maîtrise et le discernement.
01:01:56 Et effectivement, quand on est, j'allais dire, bien reposé, on est bien, c'est plus facile.
01:02:01 Et dès lors qu'on a fait une journée de 10 à 16 heures de travail, notamment dans une tension permanente,
01:02:08 on est vraiment à un haut niveau d'intensité.
01:02:10 C'est compliqué des fois de redescendre parce qu'on a l'adrénaline à fond.
01:02:13 Et puis, les black blocs, ils ont cette spécificité, c'est-à-dire qu'ils sont très mobiles, très malins.
01:02:18 Et dès lors qu'ils vont faire un coup d'éclat, tout de suite après, ils vont se réfugier parmi d'autres manifestants,
01:02:24 quitte à se changer.
01:02:26 Et en fait, quand on fait une charge, par exemple, on ne fait pas une charge par plaisir,
01:02:30 on fait une charge soit pour intimider et pour faire reculer les gens, soit pour aller au contact,
01:02:34 parce que justement, on est en situation, j'allais dire, de danger.
01:02:37 C'est-à-dire qu'on ramasse trop de projectiles et à un moment donné, il faut sortir de là parce que sinon,
01:02:41 on est des cibles et l'idée, c'est le mouvement.
01:02:44 Le mouvement perpétuel, il faut toujours être en mouvement et toujours reprendre la distance par rapport aux manifestants,
01:02:49 les plus violents, bien sûr.
01:02:50 - 85% des Français condamnent les violences contre les forces de l'ordre, il y a 14% qui ne les condamnent pas.
01:02:56 Votre commentaire sur ce chiffre, ce sondage CSA pour CNews qu'on révèle ?
01:03:00 - Après, on voit bien que les images, il y a des déferlantes d'images où on pointe beaucoup les policiers.
01:03:06 On parle de violences policières, moi, je n'aime pas trop ce terme.
01:03:08 Il y a des violences illégitimes, peut-être, commises effectivement par certains,
01:03:11 mais il ne faut pas en faire une généralité.
01:03:13 Et vous savez, je vais juste faire une image.
01:03:15 Les CRS, par exemple, sont souvent décriés, on dit que c'est des brutes sanguinaires
01:03:18 qui sont là pour taper les manifestants.
01:03:20 Ce sont les mêmes, dimanche matin, qui ont sauvé 31 migrants dans le Nord Pas-de-Calais.
01:03:24 Ce sont des collègues comme ça qui interviennent aussi pour d'autres missions.
01:03:28 Et leur devise, par exemple, c'est servir.
01:03:30 Et comme on dit, c'est servir, oui, mais pas de chara canon.
01:03:34 - Jean-Christophe Couvy, merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale de CNews.
01:03:38 Bonne journée à vous, bon courage.
01:03:39 - Oui, je vais être dans la manif aussi.
01:03:40 - Vous serez dans la manifestation, mais en tant que syndicaliste.
01:03:42 - En tant que syndicaliste, parce qu'effectivement, nous aussi, policiers, nous sommes contre cette réforme des retraites.
01:03:46 - Merci Jean-Christophe Couvy, secrétaire national Unité SGP.
01:03:50 Bonne manifestation.
01:03:51 - Merci.
01:03:52 - Il est 7h18, restez bien avec nous sur CNews.
01:03:55 Bien sûr, on va parler économie.
01:03:57 À présent, avec l'omiguillot.
01:04:00 Vous allez voir, on va continuer à parler des retraites.
01:04:03 Partir plus tôt à la retraite rend-il plus heureux ?
01:04:06 Et à l'inverse, est-ce que reculer l'âge de départ peut avoir des conséquences sur le bien-être ?
01:04:12 Vous nous dites, ce matin, l'omiguillot, que la réponse n'est pas forcément celle qu'on imagine.
01:04:16 Expliquez-nous.
01:04:17 - Oui, ça risque de faire parler un Romain.
01:04:18 C'est une étude du cabinet Astérez, dirigée par l'économiste Nicolas Bouzou,
01:04:22 qui a croisé les données entre l'indice du bonheur calculé par l'ONU
01:04:26 et l'âge de départ à la retraite dans plusieurs pays.
01:04:28 Et sa conclusion risque de surprendre certains,
01:04:30 puisque l'étude montre que partir à la retraite plus tôt ne rend pas nécessairement plus heureux.
01:04:36 Au contraire, même quand on regarde les courbes de l'indice du bonheur dans le monde publié par l'ONU
01:04:40 et celle de l'âge de départ à la retraite dans les pays de l'OCDE,
01:04:43 on se rend compte que dans les pays où l'âge de départ est le plus tardif,
01:04:47 il y a une meilleure moyenne nationale en matière de bonheur.
01:04:50 Vous le voyez, on a le classement des pays les plus heureux et l'âge de départ à la retraite.
01:04:55 En clair, plus on travaille tard, plus on serait heureux.
01:04:58 - Bon, alors comment est-ce qu'on explique ça ?
01:05:00 - Alors, le lien entre les deux, c'est le cabinet qui le fait.
01:05:03 Il faut quand même préciser que ce cabinet a une vision libérale de l'économie
01:05:06 et est favorable au report de l'âge de départ.
01:05:09 Il s'appuie pour ça sur les critères qui définissent le bonheur selon l'ONU.
01:05:14 En clair, pour être heureux, il faut être en bonne santé, en sécurité,
01:05:17 avoir des liens sociaux forts et de l'argent avec un PIB par habitant élevé.
01:05:21 Or, explique le cabinet, plus on travaille longtemps, plus la part de PIB est importante,
01:05:26 plus la richesse est importante.
01:05:27 Et plus on travaille longtemps, plus on tisse et on maintient des liens sociaux.
01:05:31 Travailler plus longtemps augmenterait donc, pas forcément le bonheur,
01:05:34 mais au moins les conditions du bonheur.
01:05:36 - Est-ce que c'est valable pour tout le monde ?
01:05:37 - Non, évidemment, en réalité, certains sont plus heureux que d'autres.
01:05:40 Et d'ailleurs, on constate que ceux qui étaient les plus heureux avant la retraite
01:05:43 sont ceux qui restent heureux après la retraite.
01:05:46 Ce sont évidemment les salariés qui gagnent mieux leur vie,
01:05:49 ont les emplois les moins pénibles, qui se déclarent les plus heureux au travail
01:05:52 et qui, logiquement, sont les plus heureux une fois à la retraite.
01:05:55 Ce sont aussi ceux qui ont accumulé le plus de richesse et de patrimoine.
01:05:58 Enfin, ça c'est original, dit le cabinet Astarès,
01:06:01 pour expliquer que travailler plus longtemps rend plus heureux,
01:06:04 il a noté que nos capacités physiques et cognitives seraient préservées
01:06:07 tant qu'elles sont utilisées.
01:06:09 En clair, tant qu'on travaille et qu'on fait travailler son cerveau,
01:06:12 on reste en forme plus longtemps, mais là encore, c'est valable,
01:06:15 évidemment, pour des professions plutôt intellectuelles.
01:06:17 Quand à l'inverse, les métiers physiques et pénibles
01:06:19 puissent dans les réserves des salariés et peuvent finir par les casser.
01:06:23 - Merci beaucoup, le mythe guillot.
01:06:25 C'est vrai qu'il ne faut pas s'affaisser à la retraite
01:06:27 et tout d'un coup ne plus rien faire,
01:06:29 et ne plus faire travailler son cerveau.
01:06:31 Il faut continuer à réfléchir, évidemment.
01:06:34 C'est l'un des secrets du bonheur.
01:06:36 Ça se prépare la retraite, ce n'est pas anodin, je crois.
01:06:39 Il faut penser, anticiper, parce qu'un lundi matin,
01:06:43 vous vous réveillez, mais plus tardivement,
01:06:46 vous ne partez pas travailler.
01:06:47 Vous vous réveillez encore, mais vous ne vous réveillez pas
01:06:51 pour partir travailler.
01:06:53 Allez, on l'espère.
01:06:55 7h21, restez bien avec nous.
01:06:56 Dans un instant, l'automobile Pierre Chasserey
01:06:58 tient les amendes.
01:06:59 C'est de plus en plus cher, et si vous la payiez
01:07:01 en plusieurs fois, comme si vous achetiez
01:07:03 une machine à laver ou une voiture,
01:07:05 c'est le crédit.
01:07:06 Et on en parle dans un instant.
01:07:08 Allez, bon réveil à tous.
01:07:09 A tout de suite.
01:07:10 L'automobile avec Pierre Chasserey.
01:07:21 Bonjour Pierre.
01:07:22 - Bonjour Romain.
01:07:23 - Délégué général de 40 millions d'automobilistes,
01:07:24 on va parler des amendes.
01:07:25 Payer ses amendes en plusieurs fois,
01:07:27 c'est maintenant possible,
01:07:29 mais pas pour toutes les amendes.
01:07:30 Attention.
01:07:31 - Je ne pensais pas que j'allais faire du lomiguillo un jour.
01:07:33 Mais vous, vous allez pouvoir payer vos amendes
01:07:35 en plusieurs fois, sans frais.
01:07:37 Et ça, c'est vraiment un indice intéressant.
01:07:39 Alors pourquoi pas toutes les amendes ?
01:07:41 Pour l'instant, il s'agit uniquement de celles
01:07:43 qu'on appelle les amendes forfaitaires délictuelles.
01:07:45 C'est une disposition qui est valable
01:07:47 depuis le 6 mars dernier.
01:07:49 Alors, les amendes forfaitaires délictuelles
01:07:51 concernent un peu tout ce qui a été dépénalisé
01:07:54 et où on applique uniquement un forfait d'amende.
01:07:57 Alors vous avez dedans, par exemple,
01:07:58 la conduite d'un véhicule sans assurance
01:08:00 ou alors la conduite sous l'emprise de stupéfiants.
01:08:04 Eh bien, pour toutes ces amendes-là,
01:08:06 dorénavant, vous pouvez payer en plusieurs fois,
01:08:09 sans frais, cette amende, au niveau du délai.
01:08:12 Eh bien, 30 jours si vous voulez payer la minoré,
01:08:15 60 jours si vous payez l'amende forfaitaire normale.
01:08:20 Et donc, vous allez pouvoir payer au coup par coup,
01:08:22 un peu comme vous pouvez.
01:08:23 C'est quand même une disposition nouvelle
01:08:25 sur le site amende.gouv.fr.
01:08:27 - Est-ce qu'on sait combien d'amendes forfaitaires délictuelles
01:08:31 sont concernées par ce dispositif de crédit chaque année ?
01:08:35 - Oui, c'est 225 000 amendes chaque année
01:08:38 qui se séparent en deux parties à peu près égales.
01:08:41 La moitié pour de la conduite sans assurance,
01:08:43 l'autre moitié pour l'usage de stupéfiants au volant.
01:08:46 Et puis, un chiffre, plus 34 % d'amendes forfaitaires délictuelles en 2022.
01:08:52 C'est ce qui, sans doute, pousse aujourd'hui le gouvernement
01:08:55 à essayer de trouver une technique pour mieux les recouvrer.
01:08:59 - Est-ce que les délais de paiement peuvent être étendus ?
01:09:02 - Alors, ces délais de paiement, eh bien,
01:09:03 ils risquent d'être étendus pour les autres aux six amendes.
01:09:06 Parce qu'on attend ça.
01:09:07 On attend la possibilité de pouvoir payer peut-être, vous savez,
01:09:10 les amendes majorées.
01:09:12 Pour un radar, vous pouvez monter à 375 euros d'amende, par exemple.
01:09:15 Eh bien, dans ces cas-là, vous aurez peut-être la possibilité
01:09:18 bientôt de pouvoir étaler le paiement sans avoir de frais.
01:09:21 Qu'est-ce qui a poussé aussi cette mesure gouvernementale ?
01:09:24 Eh bien, un chiffre qui stupéfait.
01:09:26 Dans un rapport du Sénat, on a noté que le taux de recouvrement
01:09:30 des amendes est passé, pour les amendes forfaitaires,
01:09:33 majoré de 37 % en 2010 à 28 %.
01:09:38 C'est-à-dire qu'on paie de moins en moins les amendes majorées.
01:09:41 Donc, pour ces amendes-là, il faut trouver une solution
01:09:44 pour que les Français paient.
01:09:45 Eh bien, la solution viendra peut-être du paiement
01:09:47 en plusieurs fois sans frais sur le site amende.gouv.fr.
01:09:51 Merci beaucoup, Pierre.
01:09:53 Des commerçants inquiets ce matin, ils sont avec nous.
01:10:07 Souvent, leur commerce est sur le parcours de la manifestation.
01:10:11 On était avec un restaurateur à 6h30.
01:10:15 On sera dans un instant avec la responsable d'une agence immobilière.
01:10:18 Restaurateur à Nantes et, là, agence immobilière à Paris,
01:10:22 qui craint pour la sécurité de son bureau, évidemment, des locaux.
01:10:27 Elle sera avec nous dans un instant.
01:10:29 Mais tout d'abord, c'est la météo, le temps, Alexandra Blanc.
01:10:32 Le temps est calme aujourd'hui, Alexandra.
01:10:43 Oui, des conditions météo plutôt calmes,
01:10:45 avec seulement quelques petits nuages ce matin sur les régions du Nord
01:10:48 ou encore en allant vers le Val de Saône,
01:10:50 avec localement un temps assez brumeux aussi,
01:10:52 du côté de la Lorraine ou encore de l'Alsace.
01:10:54 Et puis, dans l'après-midi, regardez, un temps assez contrasté.
01:10:57 Plus vous irez vers le Sud, plus vous aurez du grand beau temps,
01:10:59 puisque sur les régions du Nord, on va avoir l'arrivée d'une nouvelle perturbation,
01:11:02 perturbation principalement entre la Bretagne et la pointe du Côte d'Antin,
01:11:06 qui donnera d'une part des averses, mais également quelques bonnes rafales de vent,
01:11:10 donc des conditions météo assez contrastées.
01:11:12 Puis si vous êtes du côté des Alpes, attention,
01:11:14 le risque d'avalanche sera bien présent aujourd'hui.
01:11:16 Côté température, c'est froid ce matin, -2, -3 degrés entre la Champagne et l'Alsace,
01:11:21 -3 degrés également au Puy-en-Velay ou encore -1 degré à Clermont-Ferrand,
01:11:25 donc retour des gelées matinales ce matin.
01:11:28 Il fait froid, notamment entre le centre et le nord-est.
01:11:31 Et puis dans l'après-midi, regardez, les températures vont de nouveau grimper,
01:11:34 pic de douceur, notamment dans le sud-ouest, avec 22 degrés à Bordeaux
01:11:37 ou encore 20 degrés à Biarritz.
01:11:39 Vous gagnerez quelques degrés également à Limoges ou encore à Clermont-Ferrand,
01:11:42 avec 18 degrés. Vous aurez localement 13 degrés à Paris.
01:11:45 Demain, petit pic de chaleur attendue sur le sud-ouest,
01:11:48 notamment entre l'Occitanie et le Pays Basque.
01:11:51 On retrouvera après une dégradation à partir de jeudi,
01:11:53 un temps beaucoup plus agité pour la fin de semaine.
01:11:56 On en reparle.
01:11:58 - Météo avec Pipal & Baby.
01:12:02 Des crèches où les enfants apprennent en s'amusant.
01:12:08 C'est News, il est 7h29. Merci d'être avec nous.
01:12:10 Vous regardez la matinale, vous avez bien raison,
01:12:12 à la une ce matin, journée de blocage à nouveau en France.
01:12:16 Nous serons dans un instant avec nos reporters sur le terrain
01:12:19 pour juger de l'ampleur de la mobilisation des lycéens et des éboueurs.
01:12:24 Vous allez voir.
01:12:26 Et on sera avec Maureen Vidal en direct avec nous.
01:12:29 69% des Français souhaitent un référendum sur la réforme des retraites.
01:12:33 C'est le résultat de notre sondage CSA pour C News
01:12:36 qu'on vous révèle ce matin.
01:12:38 Nouvelle journée de manifestation contre la réforme des retraites aujourd'hui.
01:12:42 Les commerçants sur les parcours de manifestation sont inquiets.
01:12:45 Ils ont la parole ce matin dans la matinale.
01:12:48 Nous serons avec Lucie Cachièse.
01:12:50 Elle est conseillère immobilière et son agence est sur le trajet
01:12:55 de la manifestation à Paris.
01:12:57 La jeunesse va-t-elle être mobilisée cet après-midi ?
01:13:02 La participation des jeunes pourrait augmenter.
01:13:05 Selon une note des renseignements territoriaux,
01:13:08 les blocages ont débuté très tôt dans certains établissements
01:13:11 mobilisant les forces de l'ordre dès l'aube.
01:13:14 Thibault Marcheteau, vous êtes avec Charles Pousseau
01:13:17 devant le lycée Jean Massé à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Binde.
01:13:20 Thibault, le blocage a commencé il y a une demi-heure à peu près.
01:13:23 Est-ce que vous pouvez nous expliquer la situation sur place ?
01:13:26 Effectivement Marine, nous nous trouvons avec Charles Pousseau
01:13:31 devant ce lycée Jean Massé à Vitry-sur-Seine.
01:13:34 Et vous le voyez sur les images, le lycée est bloqué depuis maintenant
01:13:37 une demi-heure. Une dizaine d'élèves sont arrivés avec des poubelles
01:13:40 qu'ils ont déposées devant la grille du lycée.
01:13:43 1800 élèves dans ce lycée Jean Massé
01:13:46 et une dizaine d'élèves qui bloquent l'entrée,
01:13:49 l'accès au lycée, à ce lycée polyvalent.
01:13:52 On a vu le proviseur. D'ailleurs, les poubelles ont été déposées
01:13:55 devant les yeux du proviseur et du proviseur adjoint
01:13:58 qui ne souhaitent répondre à aucune question, ni devant notre caméra
01:14:01 ni d'ailleurs en off. On a vu aussi des parents d'élèves
01:14:04 qui sont également présents à proximité du lycée pour vérifier
01:14:07 que leurs enfants qui bloquent le lycée, ce blocage se passe bien
01:14:10 et que tout est en ordre pour que le blocage se passe
01:14:13 sans aucune violence ni aucune tension.
01:14:16 On a vu également aussi beaucoup de voitures de police
01:14:19 qui sont passées devant ce lycée.
01:14:22 Une affiche d'ailleurs est posée sur les grilles. Le lycée Jean Massé
01:14:25 en colère et en grève. Les lycéens ont d'ailleurs fait la grève
01:14:28 ce jeudi dernier, jeudi 23 mars dernier. Les professeurs également
01:14:31 faisaient la grève ce jeudi, lundi, pardon, lundi mars,
01:14:34 lundi 20 mars, pardon, le jour des épreuves du baccalauréat.
01:14:37 Le blocage donc est en cours au lycée Jean Massé à Vitry-sur-Seine
01:14:40 et devrait durer au moins une bonne partie de la matinée.
01:14:43 – Merci beaucoup Thibault. À Paris, les éboueurs de la ville
01:14:46 reconduisent leur grève. Les détritus s'accumulent dans la capitale.
01:14:49 Deux des trois incinérateurs d'Ile-de-France sont bloqués.
01:14:53 Il reste 7300 tonnes de déchets à ramasser.
01:14:56 Maureen Vidal, vous êtes sur le site de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine
01:14:59 avec Florian Paume, que se passe-t-il ? Un barrage filtrant est en cours.
01:15:04 – Oui, oui Romain, c'est bien ça, un barrage filtrant est en ce moment
01:15:08 en cours ici sur le site Victor Hugo d'Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne
01:15:11 qui appartient à la mairie de Paris exactement.
01:15:14 Ce barrage filtrant consiste à faire partir au compte-route
01:15:17 tous les camions de collecte des déchets vers la capitale.
01:15:21 Il est organisé par les syndicats évidemment, la CGT notamment,
01:15:25 les forces de l'ordre sont également présentes pour assurer
01:15:27 le bon fonctionnement pour les départs.
01:15:30 Les départs qui se passent plutôt bien d'ailleurs ici ce matin,
01:15:34 des étudiants sont également venus pour soutenir le piquet de grève.
01:15:37 Une aide qui est très précieuse pour les personnes ici,
01:15:40 ils nous l'ont confiée en off tout à l'heure.
01:15:43 Pour l'instant, ce mouvement dure jusqu'à demain,
01:15:46 les syndicats vont se réunir pour décider s'il va ou pas
01:15:49 continuer dans les jours prochains.
01:15:52 Merci beaucoup Marine Vidal, en direct de l'incinérateur d'Ivry
01:15:57 sur cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
01:16:01 On attend jusqu'à 900 000 manifestants sur tout le territoire
01:16:05 selon une note de la police du renseignement territoriaux.
01:16:09 Un dispositif inédit est donc déployé, inédit par son ampleur.
01:16:13 Entre 13 000 policiers et gendarmes mobilisés aujourd'hui,
01:16:17 dont 5 500 à Paris afin de prévenir les violences.
01:16:20 Gérald Darmanin évoquait la possible présence de plus de 1000 éléments radicaux
01:16:24 dont certains venus de l'étranger, d'autres présents à Saint-Sauline ce week-end.
01:16:28 Écoutez.
01:16:30 Les services du ministère de l'Intérieur anticipent demain des risques
01:16:33 très importants de troubles à l'ordre public.
01:16:35 Plus de 1000 éléments radicaux dont certains venus de l'étranger
01:16:38 et d'autres qui étaient présents à Saint-Sauline ce week-end
01:16:41 pourraient rejoindre le cortège parisien et mener aussi des actions
01:16:44 dans les villes de Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.
01:16:48 Ces éléments radicalisés, issus de l'ultra-gauche et de l'extrême-gauche
01:16:52 tendent à prendre en otage des cortèges syndicaux.
01:16:55 Ils viennent pour casser, pour blesser et pour tuer des policiers et des gendarmes.
01:17:00 Leur objectif n'a rien à voir avec la réforme des retraites.
01:17:03 Leur objectif est de déstabiliser nos institutions républicaines
01:17:06 et de pousser la France à feu et à sang.
01:17:09 Georges Fenech est avec nous, ancien magistrat et consultant CNews bien sûr.
01:17:14 Est-ce qu'il faut, Georges, durcir la loi contre les casseurs ?
01:17:17 Ou est-ce que la France est armée juridiquement, judiciairement ?
01:17:22 Il y a eu une tentative en 2019, avec la loi du 10 avril 2019
01:17:27 qui faisait suite au débordement des Gilets jaunes, souvenez-vous.
01:17:30 Et l'article 3 qui a fait polémique a été censuré par le Conseil constitutionnel.
01:17:35 Que disait l'article 3 ? Il disait que le préfet pouvait prendre
01:17:39 une interdiction administrative de participer à une manifestation
01:17:43 contre un individu contre lequel il y avait des soupçons de passage à laquelle.
01:17:48 Or malheureusement, ce texte a été cette disposition retoquée par le Conseil constitutionnel.
01:17:53 Et c'est un véritable manque. Il était question de réécrire ce dispositif.
01:17:58 Et bien nous l'attendons toujours. En tout cas, les forces de l'ordre, elles l'attendent.
01:18:02 Merci beaucoup Georges. Restez bien avec nous, bien sûr.
01:18:05 Les commerçants, ils redoutent des violences.
01:18:08 Ceux qui ont en tout cas leur magasin, leur bureau sur les parcours des manifestations.
01:18:15 C'est le cas à Nantes. On était il y a une heure en direct avec un restaurateur nantais.
01:18:20 C'est le cas également dans la capitale.
01:18:22 Regardez ce reportage de la rédaction de CNews.
01:18:25 Nouvelle journée de manifestation à Paris.
01:18:29 Les commerçants présents sur le parcours redoutent déjà le pire.
01:18:32 C'est le cas de Christophe, fleuriste parisien.
01:18:35 Je vais fermer 10 minutes, un quart d'heure avant qu'ils arrivent.
01:18:38 On commence à avoir l'habitude. On a les CRS qui passent et nous disent si c'est calme ou si c'est pas calme.
01:18:43 On ne peut pas rester ouvert une journée de manifestation.
01:18:46 On prend le risque d'avoir nos produits qui servent de projectiles.
01:18:50 D'autres préfèrent garder le rideau ouvert et rester présent lors du passage du cortège.
01:18:55 Quand il y a des manifs, on préfère rester parce que les autres sont attaqués,
01:18:59 parce que le fait qu'ils ne sont pas là, ça fait que derrière on les tague.
01:19:03 Mais le fait que les manifestants voient qu'il y a des gens directement dans l'agence,
01:19:08 ils ne vont pas venir taguer.
01:19:10 Les précédentes mobilisations ont pourtant montré que la présence des commerçants ne dissuade pas les casseurs.
01:19:16 C'est pourquoi Gérald Darmanin a mis en place un dispositif de sécurité inédit
01:19:22 avec 5500 policiers et gendarmes mobilisés à Paris.
01:19:26 Voilà l'inquiétude des commerçants, on les comprend bien sûr.
01:19:30 69% des Français voudraient pouvoir trancher la question de la réforme des retraites par un référendum.
01:19:37 C'est le résultat de notre sondage CSA pour ces news qu'on vous révèle ce matin.
01:19:41 Oui, et concernant les violences commises sur les forces de l'ordre lors des récentes manifestations,
01:19:46 85% des Français les condamnent.
01:19:49 85% des Français les condamnent, 14% ne les condamnent pas, Georges Fenech.
01:19:53 Oui, c'est quand même beaucoup. C'est ce chiffre que je retire, qui interpelle beaucoup.
01:19:59 Et on le disait tout à l'heure, c'est aussi sans doute la conséquence
01:20:05 de certaines déclarations un peu irresponsables de dirigeants politiques
01:20:08 qui s'en prennent aux forces de police.
01:20:10 Évidemment. On va parler à présent des pénuries de carburant.
01:20:13 Les files d'attente devant les stations-service font leur grand retour localement.
01:20:18 C'est compliqué notamment en Loire-Atlantique.
01:20:20 15,7% des stations sont en pénurie d'au moins un carburant
01:20:25 et plus de 7% des stations-service sont totalement à sec en France.
01:20:28 Oui, cela s'explique par les blocages qui s'intensifient dans les dépôts pétroliers.
01:20:33 A ce jour seulement, 2 des 7 raffineries continuent de produire en France.
01:20:37 Alors cela devient évidemment compliqué pour les automobilistes.
01:20:40 Je vous propose de les écouter.
01:20:42 Sur tout le chemin à aller, j'ai dû faire un petit détour
01:20:45 histoire de trouver des pompes à essence avec du sand plomb.
01:20:48 Mais ça devient de plus en plus difficile et les seules qui ont, ça explose les prix déjà.
01:20:53 Avant de venir ici, j'ai fait au moins 3 ou 4.
01:20:55 Je l'ai entendu parler sur les réseaux sociaux comme quoi ça commence à se faire ressentir.
01:20:59 À la rentrée du périph' ça y est, il n'y a plus d'essence, il n'y a que de gazole.
01:21:04 Je n'imaginais pas qu'en France, on aura tout ça.
01:21:07 J'imagine que le train soit sur les rails.
01:21:11 Parce que franchement, on est en train de bousiller la perle, la France.
01:21:18 Et puis à Sainte-Soline, on l'a appris hier soir du ministre de l'Intérieur,
01:21:22 un deuxième manifestant blessé est entre la vie et la mort.
01:21:26 Âgé de 34 ans, il est connu des renseignements territoriaux pour appartenir à la mouvance d'ultra-gauche.
01:21:31 Le pronostic vital du premier manifestant hospitalisé depuis samedi est toujours engagé.
01:21:35 Oui, âgé de 32 ans, l'homme est fiché S depuis 2010.
01:21:39 Son profil avec Amaury Buco.
01:21:41 Plus sur le profil d'un des hommes gravement blessés ce week-end à Sainte-Soline,
01:21:46 en marge de la manifestation interdite contre les bassines.
01:21:49 Alors, les circonstances de ces blessures restent encore à déterminer.
01:21:53 Cet homme est toujours en urgence absolue.
01:21:56 Mais ce que l'on sait sur son profil de source policière,
01:21:59 c'est qu'il s'agit d'un membre actif et chevronné de l'ultra-gauche.
01:22:03 Puisque cet homme, âgé d'une trentaine d'années, était fiché S depuis plusieurs années.
01:22:08 Son parcours de militant en violence commence en réalité en 2011
01:22:12 avec l'attaque des locaux de la Protection judiciaire de la jeunesse.
01:22:16 C'était dans le sud-est de la France.
01:22:19 Et pour cela, cet homme avait été placé deux mois durant en détention provisoire.
01:22:23 Par la suite, il avait participé aux contestations violentes, là encore,
01:22:26 contre le G7 à Biarritz, puis à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes,
01:22:30 et enfin de plusieurs participations à Toulouse, aux côtés de Black Blocs,
01:22:34 avant donc de se rendre à Sainte-Soline ce week-end,
01:22:37 au milieu de mille autres éléments radicaux.
01:22:41 Ce sont les chiffres du mystère de l'intérieur,
01:22:43 dont des fichiers S, éléments radicaux qui sont encore à redouter ce mardi,
01:22:48 puisqu'ils pourraient à nouveau s'éveiller lors de cette dixième journée
01:22:51 de mobilisation contre la réforme des retraites.
01:22:54 Et puis je voudrais qu'on regarde ensemble ces chiffres
01:22:57 fournis par le ministère de l'Intérieur et publiés ce matin dans Le Figaro.
01:23:00 La violence gagne du terrain dans les villes moyennes.
01:23:03 Le Figaro qui publie aujourd'hui un palmarès.
01:23:05 En haut du classement, Saint-Denis, en banlieue parisienne.
01:23:09 Coups et blessures hors famille pour 10 000 habitants, 63,4.
01:23:14 -5,2, c'est la seule ville où ça baisse.
01:23:16 À Lille, +23% en un an.
01:23:20 À Nancy, en dessous, +28%, 27,9%.
01:23:26 Dans les villes moins importantes, Lille est en deuxième position.
01:23:33 Nancy, en Meurthe-et-Moselle, la délinquance qui augmente un peu partout dans le pays.
01:23:38 On en parlera à 8h15 avec Linda Kebab, qui est policière, unité SGP.
01:23:45 Restez bien avec nous. Dans un instant, les tout derniers chiffres de la dette en France.
01:23:50 On frôle les 3 000 milliards d'euros de dette, 2 950 milliards d'euros de dette.
01:23:56 C'est beaucoup. C'est ce que va nous dire Lomique Guillot,
01:23:59 qui a les chiffres tout chaud, qui vient d'être publié.
01:24:01 C'est dans un instant, à tout de suite.
01:24:06 -C'est News, il est 8h moins le quart. Merci d'être avec nous.
01:24:08 Tout d'abord, le point info avec Marine Sabourin.
01:24:10 -Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
01:24:16 Entre 650 000 et 900 000 manifestants sont attendus sur le territoire,
01:24:21 selon une note des renseignements territoriaux.
01:24:23 Un dispositif inédit est donc déployé.
01:24:25 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés aujourd'hui, dont 5 500 à Paris,
01:24:29 afin de prévenir les violences.
01:24:31 Ce sondage, c'est ça pour C'est News,
01:24:33 alors que les manifestants entament leur dixième journée de mobilisation.
01:24:36 69 % des Français voudraient pouvoir trancher la question
01:24:40 de la réforme des retraites par un référendum.
01:24:43 Et puis, deux ans après le violent passage à tabac du jeune Youry à Paris,
01:24:47 4 adolescents comparaissent à partir d'aujourd'hui devant le tribunal pour enfants.
01:24:51 Youry, un collégien né en Ukraine, qui s'apprêtait à fêter ses 15 ans,
01:24:55 avait été roué de coups, une scène qui avait suscité l'émoi sur les réseaux sociaux.
01:24:59 Le procès va se dérouler à l'ouïe-clos jusqu'à jeudi.
01:25:02 Écoutez bien, les chiffres de la dette viennent de tomber, fournis par l'INSEE à 7h30.
01:25:08 Ils sont meilleurs que prévus.
01:25:10 On en est presque à se réjouir de ne pas dépasser la barre, symbolique,
01:25:15 des 3 000 milliards d'euros de dette.
01:25:18 On peut parler de bonnes nouvelles, le Médio ?
01:25:20 Écoutez Romain, si j'étais Alexandre Ablanc, je dirais que c'est une éclaircie,
01:25:22 mais pas encore le retour des beaux jours.
01:25:24 Ce sont les tout derniers chiffres de l'INSEE, vous l'avez dit,
01:25:26 ils ont été publiés à 7h30 ce matin, qu'il affirme.
01:25:28 La dette n'a donc pas franchi le cap redouté des 3 000 milliards d'euros.
01:25:32 Elle est de 2 950 milliards d'euros pour 2022.
01:25:36 La raison, c'est le déficit, l'argent qu'on perd année après année
01:25:39 et qui accumule et creuse la dette.
01:25:41 Ce déficit a été moins important que prévu en 2022.
01:25:44 On pensait qu'il représenterait 5% du PIB, mais finalement ce n'est que,
01:25:48 entre guillemets, que 4,7%.
01:25:51 Or, vu les sommes en jeu, 0,3 points de différence, c'est colossal.
01:25:55 Comment est-ce qu'on explique cet embelli ?
01:25:57 A Bercy, on explique ça par un paradoxe.
01:25:59 Baisser les impôts sur les sociétés aurait permis d'engranger plus d'impôts
01:26:03 sur les sociétés, soit 7 milliards de recettes additionnelles
01:26:06 juste sur la fin de l'année.
01:26:08 En clair, en allégeant la fiscalité sur les entreprises,
01:26:11 on leur a redonné un peu d'air, on leur a permis de produire plus,
01:26:15 de gagner plus d'argent et donc au final d'en reverser un peu plus à l'État,
01:26:19 un cercle vertueux.
01:26:21 Ça, c'est pour les recettes, meilleur donc que prévu.
01:26:23 Reste à régler la question des dépenses.
01:26:25 On l'a dit ce matin dans la matinale, l'État est très généreux
01:26:28 en matière d'aides, notamment sociales.
01:26:30 On reste champion d'Europe des dépenses sociales.
01:26:33 Le problème, c'est que le climat actuel ne va pas réellement permettre
01:26:36 d'aborder sereinement la question de la réduction des aides
01:26:39 et des dépenses publiques.
01:26:41 On voit mal le gouvernement décider de les réduire
01:26:43 ou de se serrer la ceinture en ce moment.
01:26:45 Le Mic, on est encore loin des 3% de déficit.
01:26:48 Oui, ça reste le seuil à atteindre, le seuil fixé par la Commission européenne.
01:26:53 C'est pour ça que je parle d'ailleurs d'éclaircies.
01:26:55 C'est moins pire que prévu, mais ce n'est pas encore mieux.
01:26:57 L'objectif de passer sous les 3% de déficit reste d'actualité pour 2027.
01:27:03 C'est aussi pour ça d'ailleurs que Bruno Le Maire ne se veut pas
01:27:05 inutilement positif ce matin.
01:27:07 Il a déjà réagi à ces chiffres en déclarant que produire plus
01:27:10 restait le seul moyen de faire baisser la part de la dette.
01:27:13 Nous avons fait le choix, dit-il, d'accroître les recettes
01:27:16 plutôt que de tailler dans les dépenses.
01:27:17 Pour lui, il faut avant tout relancer la production en France.
01:27:20 La France ne produit pas suffisamment pour financer son train de vie.
01:27:24 Quand vous avez un trou dans les comptes, c'est que soit vous dépensez trop,
01:27:27 soit vous ne gagnez pas assez.
01:27:29 Or, réduire les dépenses, je viens de le dire, c'est très difficile
01:27:31 dans le climat actuel.
01:27:33 Donc, plutôt que de les réduire, Bruno Le Maire préfère faire le choix
01:27:36 d'augmenter les recettes en augmentant la production, donc le travail.
01:27:40 Travaillez plus, on y revient sans cesse.
01:27:42 Merci beaucoup, le Mic Guillaume.
01:27:44 Restez bien avec nous sur CNews.
01:27:46 Les jours d'Elisabeth Borne à Matignon sont comptés,
01:27:50 c'est ce que nous dira dans un instant Jérôme Béglé.
01:27:53 Vers la fin du gouvernement, Elisabeth Borne,
01:27:55 point d'interrogation, les informations de Jérôme dans un instant.
01:28:00 A tout de suite.
01:28:13 La politique avec vous, Jérôme Béglé, directeur général de la rédaction du journal du dimanche.
01:28:17 Bonjour Jérôme.
01:28:18 Bonjour Romain.
01:28:19 Ce matin, vous n'y allez pas par quatre chemins, comme on dit.
01:28:22 Vous pensez que le gouvernement d'Elisabeth Borne vit ses dernières semaines.
01:28:26 Oui Romain, je prends mon risque, mais le paysage politique est un tel champ de ruines
01:28:30 que la seule carte dont dispose le président de la République, c'est le remplacement de sa première ministre.
01:28:35 Alors l'idée était dans l'air depuis, on va dire, une quinzaine de jours,
01:28:37 mais tout semble un peu s'accélérer.
01:28:39 Si j'en crois un ministre en fin de semaine dernière, Elisabeth Borne est cramée, me dit-il.
01:28:43 Alors elle pensait trouver une majorité à l'Assemblée,
01:28:45 elle pensait qu'elle pourrait éviter le 49-3,
01:28:47 elle pensait qu'elle arriverait à se réconcilier avec les syndicats,
01:28:50 autant d'échecs et de ratages.
01:28:52 Alors que le pouvoir exécutif sort singulièrement affaibli de la séquence,
01:28:56 voilà qu'elle annonce dans une interview à l'AFP dimanche soir
01:28:59 qu'elle ne va pas utiliser le 49-3 pour des textes non budgétaires.
01:29:03 Se priver d'une disposition constitutionnelle au moment où celle-ci serait la plus utile,
01:29:08 voilà qui est quand même une initiative qui a fait grincer quelques dents.
01:29:10 Cette annonce engage qu'elle, sans presséton de susurrer dans l'entourage du président de la République.
01:29:15 Comprenez, son successeur n'est pas tenu à cela et il n'y en a plus pour très longtemps.
01:29:19 Autre indice d'un remplacement proche, Aurélien Rousseau,
01:29:22 qui est le directeur de cabinet d'Elisabeth Borne, est déjà sur le départ,
01:29:26 officiellement pour des motifs personnels.
01:29:28 C'est jamais très bon signe de perdre son principal collaborateur quand le temps se couvre.
01:29:32 Enfin, le débat sur les retraites a montré que même au sein de Renaissance, de la majorité,
01:29:37 on avait lâché la locataire de Matignon.
01:29:39 L'erreur de la majorité était vraiment très clairsemée le jour où elle a bataillé contre la motion de censure.
01:29:44 Bref, d'où qu'on se tourne, il n'y a plus guerre de monde pour défendre Elisabeth Borne.
01:29:48 Et ce n'est pas le déjeuner des ténors de la majorité et de la Macronie hier à l'Elysée
01:29:52 qui dissipera cette mauvaise impression.
01:29:54 Jérôme, alors, quelle serait la meilleure date pour remplacer Elisabeth Borne à Matignon ?
01:29:59 Bonne question Romain.
01:30:00 Si son remplacement ne fait plus de guerre de doute, la date effective de celui-ci relève du casse-tête.
01:30:06 On l'avait beaucoup raillé, rappelez-vous François Mitterrand,
01:30:09 qui après avoir nommé le Premier ministre Edith Cresson, l'avait congédiée 10 mois et 18 jours après sa nomination.
01:30:16 Or Elisabeth Borne est aujourd'hui en fonction depuis 10 mois et 11 jours.
01:30:21 La remplacer à court terme, c'est acter le fait que les deux seules femmes qui ont occupé les lieux
01:30:25 n'auront été que de très très courts CDD.
01:30:28 On entend déjà les féministes se déchaîner.
01:30:30 A moins qu'une femme, évidemment, ne la remplace à Matignon.
01:30:32 Mais quoi qu'il en soit, il y a urgence, car le poids politique de Mme Borne approche le zéro.
01:30:36 Alors à mon avis, la fenêtre de tir s'ouvrira après la décision du Conseil constitutionnel,
01:30:41 qui doit intervenir dans la première quinzaine d'avril.
01:30:44 Soit il sanctionne une large partie de la loi sur les retraites
01:30:47 et il sera aisé de faire porter les chèques sur la Première ministre.
01:30:50 Soit les sages en valident l'essentiel et le Président pourra remercier poliment sa collaboratrice.
01:30:55 Mais il lui faudra trouver un point de chute un peu reluisant quand même.
01:30:58 Allez, je prends un petit pari avec vous.
01:31:00 Le chef de l'État est en visite en Chine du 5 au 8 avril,
01:31:03 puis après il va aux Pays-Bas les 11 et 12 avril.
01:31:06 Ça sent retour de ces deux voyages que les choses sérieuses pourraient vraiment commencer.
01:31:10 Restera le plus difficile après un échec,
01:31:13 parce que remplacer son Premier ministre moins d'un an après sa nomination, c'est évidemment un échec.
01:31:18 Il faudra nommer un profil plus politique, plus solide,
01:31:21 et capable de trouver des majorités stables au Parlement.
01:31:23 Une sorte de mouton à Saint-Pattes en somme, mais existe-t-il encore ou déjà en Macronie ?
01:31:28 Jérôme Béglé, donc vous misez sur un départ à la mi-avril.
01:31:31 Voilà.
01:31:32 Entre la mi- et la fin avril.
01:31:33 Vous m'avez suivi.
01:31:34 Il manque une relance, une question. C'est qui pour la remplacer ?
01:31:38 Je voulais vous faire ça à ma prochaine édito.
01:31:41 Prochaine édito. Gauthier Lebret, des idées, des infos surtout ?
01:31:45 Il y a un nom qui circule plus que les autres, c'est Sébastien Lecornu,
01:31:48 parce qu'on dit que Bruno Le Maire pourrait être vexé si c'est Gérald Darmanin,
01:31:51 Gérald Darmanin pourrait être vexé si c'est Bruno Le Maire,
01:31:53 et donc le nom entre les deux c'est Sébastien Lecornu,
01:31:56 actuel ministre de la Défense, mais ça a le temps de changer.
01:31:59 Ça a le temps de changer, effectivement. Jérôme ?
01:32:02 Il est dans la shortlist.
01:32:03 Il est dans la shortlist. Bon.
01:32:04 Les infos sont validées par le directeur du JDB.
01:32:06 Mais j'ai un autre nom, mais je vous le dirai ultérieurement.
01:32:09 Jeudi ?
01:32:10 Peut-être.
01:32:11 Peut-être. Bon, allez. 8h moins 5.
01:32:14 Merci d'être avec nous. La musique comme tous les matins.
01:32:17 La musique qui a doux "silemers" comme on dit.
01:32:19 L'instant musique avec Céline Dion, au cœur d'une polémique en ce moment.
01:32:23 Son tube culte, s'il en est "My Heart Will Go On",
01:32:27 extrait du film "Titanic", est absent du classement Billboard
01:32:31 des meilleurs chansons de film de tous les temps.
01:32:33 C'est vrai qu'ils auraient pu les faire une place.
01:32:35 Il lui avait pourtant permis de remporter un Oscar.
01:32:38 Pas de quoi décourager la chanteuse qui a sorti un nouveau clip de cette chanson.
01:32:43 Regardez et profitez surtout. On profite tous ensemble.
01:32:48 [Musique]
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01:33:41 [Musique]
01:33:46 Voilà le nouveau clip de la musique de "Titanic".
01:33:49 Quel succès, quel titre, quelle chanson.
01:33:53 7h56, restez bien avec nous. Dans un instant, on va parler du dispositif policier aujourd'hui.
01:34:00 Dispositif policier inédit par son ampleur.
01:34:03 13 000 membres des forces de l'ordre mobilisés sur tout le territoire.
01:34:07 On va vous le détailler ce dispositif.
01:34:09 Restez bien avec nous, mais tout d'abord c'est la météo avec Alexandra Blanc.
01:34:14 La météo avec Pipal and Baby.
01:34:17 Des crèches où les enfants apprennent en s'amusant.
01:34:20 Ravi de vous retrouver avec des conditions météo relativement calmes en cette journée de mardi.
01:34:26 Avec néanmoins un temps un petit peu plus nuageux, un petit peu plus perturbé sur le nord-ouest.
01:34:31 Avec l'arrivée cet après-midi d'une nouvelle perturbation entre la Bretagne, la pointe du Cotentin.
01:34:35 Ou encore en remontant vers la Côte d'Opale.
01:34:38 Et puis après on aura ce fameux dégradé nord-sud.
01:34:40 Puisque plus vous irez vers le sud cet après-midi, plus vous aurez du grand beau temps.
01:34:44 Sur les régions du nord, on va conserver un temps assez nuageux à l'avant de la perturbation.
01:34:47 Et puis à noter également le maintien du risque d'avalanche du côté des Alpes.
01:34:51 On a eu beaucoup de neige entre ce week-end et hier.
01:34:54 Et donc conséquence, le manteau neigeux est particulièrement instable.
01:34:57 Les températures remontent et ce n'est que le début.
01:35:00 Avec localement 22 degrés cet après-midi à Bordeaux.
01:35:03 20 degrés en moyenne pour le Pays Basque.
01:35:05 Vous aurez 19 degrés à Toulouse.
01:35:06 La douceur gagne également les régions centrales avec 18 degrés à Limoges ou encore à Clermont-Ferrand.
01:35:11 Vous aurez localement 16 degrés à Rennes.
01:35:13 Et en moyenne 13 degrés du côté de Paris.
01:35:15 Et 11 degrés sur l'extrême nord du pays.
01:35:18 La suite du programme, demain ce sera une très belle journée.
01:35:21 Avec en prix, mais c'est très important, un pic de douceur attendu.
01:35:24 Puisque l'on pourrait localement dépasser les 28 à 30 degrés dans le sud-ouest.
01:35:28 Et battre des records de chaleur.
01:35:30 Température digne d'un mois de mai.
01:35:32 Voir même d'un mois de juin notamment sur les régions du sud.
01:35:35 Sur le nord, vous aurez localement 19 degrés.
01:35:37 Avec un temps parfois assez nuageux.
01:35:39 Donc belle journée de mercredi avec un pic de douceur attendu.
01:35:42 On en reparlera évidemment.
01:35:44 Pour regarder la matinale de CNews, merci d'être avec nous.
01:35:56 A la une ce matin, 13 000 policiers et gendarmes mobilisés.
01:36:00 Aujourd'hui un peu partout en France.
01:36:02 Dont 5 500 à Paris.
01:36:05 Afin de prévenir de nouvelles violences.
01:36:07 Un dispositif sécuritaire exceptionnel par son ampleur.
01:36:10 Et prévenu, et prévu pour la journée de manifestation.
01:36:14 85% des Français condamnent les violences commises contre les forces de l'ordre.
01:36:19 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews.
01:36:23 Davantage de jeunes sont attendus dans les défilés aujourd'hui.
01:36:27 Certains pourraient être tentés de commettre des violences.
01:36:30 Que dit la loi ? Quelle est la responsabilité de ces jeunes et de leurs parents ?
01:36:33 Je poserai la question à Georges Fenech qui est avec nous.
01:36:36 A tout de suite Georges.
01:36:37 Les éboueurs de la ville de Paris reconduisent leurs grèves.
01:36:40 Certains trottoirs sont impraticables à cause des montagnes de détritus.
01:36:45 Qui ne sont pas ramassées.
01:36:46 On sera avec Célia Barotte dans le 5ème arrondissement de Paris.
01:36:49 A tout de suite Célia.
01:36:50 Nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
01:36:53 Jusqu'à 900 000 manifestants attendus par les autorités.
01:36:57 Un dispositif de sécurité inédit est déployé.
01:37:01 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés aujourd'hui dont 5 500 à Paris
01:37:06 afin d'éviter des violences.
01:37:08 Sophia Dollet et Sandra Buisson.
01:37:10 Pour cette 10ème journée de mobilisation,
01:37:16 13 000 policiers et gendarmes sont mobilisés dans toute la France,
01:37:19 dont 5 500 à Paris.
01:37:21 C'est l'engagement le plus important des forces de l'ordre
01:37:24 depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites.
01:37:28 Le ministre de l'Intérieur s'attend à la présence de plus de 1000 éléments radicaux
01:37:33 au sein des cortèges de Paris, Lyon ou encore Rennes.
01:37:36 Certains pourraient venir de l'étranger et de Saint-Sauline.
01:37:40 Des éléments radicaux venus prendre en otage les cortèges syndicaux
01:37:45 selon les mots de Gérald Darmanin.
01:37:47 Le ministre de l'Intérieur craint également que certains manifestants,
01:37:51 habituellement non-violents, se laissent embarquer par les violences
01:37:54 et commettent à leur tour des exactions contre les biens
01:37:57 ou contre les forces de l'ordre.
01:37:59 Au total, entre 650 000 et 900 000 personnes sont attendues
01:38:03 dans les manifestations au niveau national.
01:38:06 Selon nos informations, les renseignements s'attendent également
01:38:09 à une forte mobilisation de la jeunesse,
01:38:11 qui pourrait venir avec l'intention d'en découdre avec les forces de l'ordre.
01:38:17 À Paris, les commerçants sont inquiets pour leurs magasins.
01:38:21 Ceux qui se trouvent sur le trajet de la manifestation
01:38:24 craignent de nouveaux débordements cet après-midi,
01:38:27 quelle que soit la ville, que ce soit dans Paris
01:38:30 ou également dans la ville de Nantes.
01:38:32 Certains ont même décidé de fermer toute l'après-midi
01:38:34 de peur que leurs articles ne servent de projectiles.
01:38:37 On était en direct avec un restaurateur.
01:38:39 Il ne va pas fermer aujourd'hui.
01:38:41 C'est Jean-Yves Guéau, restaurateur à Nantes.
01:38:43 Il était en direct avec nous à cet enmont Elkar.
01:38:45 Je vous laisse écouter.
01:38:47 Je pensais qu'on allait l'écouter, mais on l'écoutera un peu plus tard.
01:38:50 À présent, ces chiffres.
01:38:52 69% des Français voudraient pouvoir trancher
01:38:56 la question de la réforme des retraites par un référendum.
01:39:00 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews.
01:39:03 69% des Français pour un référendum.
01:39:06 Concernant les violences commises sur les forces de l'ordre
01:39:08 lors des récentes manifestations,
01:39:10 85% des Français les condamnent.
01:39:12 14% ne les condamnent pas.
01:39:14 Vous avez vu le résultat.
01:39:16 Emmanuel Macron a confié à Elisabeth Borne
01:39:18 d'élargir la majorité.
01:39:20 Elle a confié la mission à Elisabeth Borne d'élargir la majorité.
01:39:23 Gauthier Lebrecht, quelles sont les pistes ce matin
01:39:25 pour sortir de cette crise ?
01:39:26 Déjà Romain, on attend la décision du Conseil constitutionnel
01:39:28 qui doit valider ou non cette réforme.
01:39:30 On sait que plusieurs articles pourraient être retoqués
01:39:33 de ce projet de loi sur la réforme des retraites.
01:39:35 Puisque vous le savez, le gouvernement a fait le choix
01:39:37 de passer par un texte budgétaire où les 49.3 sont illimités.
01:39:40 Donc il faut que chaque article soit un article budgétaire.
01:39:43 Or, il y a un doute, notamment sur l'article 2 sur l'index senior.
01:39:46 Et puis, le Conseil constitutionnel, c'est beaucoup moins probable
01:39:48 pour retoquer l'entièreté de cette réforme
01:39:50 s'il jugeait bien que le gouvernement est passé trop en force
01:39:53 avec un 49.3 à l'Assemblée, un vote bloqué au Sénat
01:39:56 et en limitant le nombre de jours de débat.
01:39:58 Ensuite, vous l'avez dit, il y a le référendum.
01:40:00 Emmanuel Macron n'en veut pas, contrairement donc à 69% des Français.
01:40:03 C'est notre sondage CSA pour CNews.
01:40:05 C'est quasiment les mêmes, 7 sur 10,
01:40:07 qui sont opposés à cette réforme des retraites.
01:40:09 Il y a un référendum qui est possible,
01:40:11 c'est le référendum d'initiative partagée.
01:40:13 Là aussi, le Conseil constitutionnel doit le valider.
01:40:15 Il y a plus de 180 élus qui ont déjà signé ce référendum.
01:40:18 Il faut 10% du corps électoral français
01:40:21 pour qu'il soit soumis justement aux Français.
01:40:24 5 millions donc de signatures.
01:40:26 Et puis enfin, Jérôme en parlait tout à l'heure,
01:40:28 il y a le remaniement, puisqu'Elisabeth Borne a la mission
01:40:30 d'élargir la majorité, la mission impossible.
01:40:33 Hier, cette nuit, elle a fait une série de tweets,
01:40:36 la Première ministre, où elle annonce le début des concertations.
01:40:38 Ça va durer trois semaines.
01:40:40 La semaine prochaine, ça sera justement les chefs de l'opposition
01:40:43 pour essayer d'élargir cette fameuse majorité.
01:40:45 Tout le monde lui a répondu non pour le moment,
01:40:47 y compris Éric Ciotti, le patron DLR.
01:40:49 Et puis, Elisabeth Borne a annoncé hier
01:40:52 qu'elle allait plancher sur un nouveau contrat de méthode.
01:40:55 Ça faisait longtemps qu'on ne nous avait pas fait le coup de la méthode.
01:40:57 Souvent, c'est pour cacher que le gouvernement est dans l'impasse.
01:41:00 Merci Gauthier.
01:41:02 On va partir sur les trottoirs parisiens.
01:41:04 À Paris, les éboueurs de la ville reconduisent leur mouvement de grève.
01:41:07 Les détritus s'accumulent dans la capitale.
01:41:09 Deux des trois incinérateurs d'Île-de-France sont toujours bloqués.
01:41:12 Il reste 7300 tonnes de déchets à ramasser.
01:41:17 Ça fait du travail pour la cellule de crise de la maire Anne Hidalgo.
01:41:21 Pour l'instant, on ne voit pas vraiment les résultats.
01:41:24 7300 tonnes de déchets encore à ramasser.
01:41:27 Célia Barot, en direct avec nous depuis le 5e arrondissement de la capitale.
01:41:31 Vous êtes devant un tas d'ordures, j'allais dire un tas d'immondices,
01:41:34 bon, un tas d'ordures.
01:41:36 D'accord, ce n'est pas en odorama.
01:41:38 On le voit, cet tas d'ordures, mais vous, vous le sentez aussi.
01:41:41 Il en reste encore beaucoup.
01:41:43 Il y a des camions poubelles, ceci dit, qui ramassent ici ou là.
01:41:46 Oui, pas de grandes améliorations,
01:41:51 mais on est loin de la situation anarchique de ces derniers jours.
01:41:54 Regardez, les déchets sont entassés, regroupés, prêts à être collectés.
01:41:59 Une équipe de ramassage des déchets vient d'arriver.
01:42:02 Trois agents m'ont confié avoir décidé d'arrêter la grève par motif financier.
01:42:09 Ils sont là, ils collectent les déchets du 5e arrondissement, rue Thénard.
01:42:15 Mais pour l'instant, aucune amélioration concernant les déchets.
01:42:19 Les arrondissements, le 2e, 9e et 14e, eux, sont propres.
01:42:24 Mais il va falloir encore être patient pour avoir une nette amélioration
01:42:29 dans le 5e arrondissement. Plusieurs camions de poubelles sont dans les rues de Paris.
01:42:35 Mais pas de propreté à proprement parler.
01:42:38 Merci beaucoup Célia Barotte.
01:42:41 La jeunesse va-t-elle être mobilisée cet après-midi ?
01:42:43 La participation des jeunes pourrait nettement augmenter,
01:42:46 selon une note des renseignements territoriaux, Marine.
01:42:48 Oui, les blocages ont débuté très tôt dans certains établissements,
01:42:51 mobilisant les forces de l'ordre dès l'aube.
01:42:53 Et cela a déjà commencé hier à Montreuil, notamment Thomas Bonnet.
01:42:57 16 ans, mais ces collégiens de Seine-Saint-Denis bloquent leur établissement.
01:43:05 Des ados qui maîtrisent déjà l'art de la pancarte et du slogan.
01:43:09 Et si le timbre de voix est juvénile, le discours, lui, est bien rodé.
01:43:15 Moi, je trouve qu'à partir du moment où on met un peu le 49.3,
01:43:19 il n'y a plus forcément trop de liberté, alors qu'on est dans une république.
01:43:23 On a créé un groupe avec ceux qui étaient motivés.
01:43:26 On a essayé de convaincre à peu près.
01:43:27 On a fait un texte aussi pour expliquer pourquoi on faisait ça
01:43:30 et pas que les gens fassent le blocus juste pour bloquer le collège.
01:43:34 Un blocus vu d'un bon oeil par ce professeur, lui aussi mobilisé contre la réforme des retraites.
01:43:39 Ça nous redonne de la force, vraiment, pour se dire qu'on doit vraiment batailler pour leur futur,
01:43:44 pour l'avenir et qu'eux aussi le comprennent.
01:43:46 Ça nous touche vraiment.
01:43:47 Les jeunes sont de plus en plus nombreux à rejoindre le mouvement social.
01:43:50 Selon les services de renseignement, leur présence pourrait même doubler,
01:43:53 voire tripler lors des prochaines manifestations.
01:43:56 La semaine dernière, déjà des dizaines d'établissements avaient été bloqués sur l'ensemble du pays.
01:44:00 Des lycéens et des étudiants venus grossir les rangs des cortèges,
01:44:03 poussés non seulement par un rejet de la réforme des retraites,
01:44:06 mais aussi par la thématique des violences policières ou encore l'utilisation du 49.3.
01:44:11 Une mobilisation largement saluée par les leaders syndicaux
01:44:15 qui y voient la naissance d'une nouvelle dynamique.
01:44:19 - Georges Fenech avec nous, quelle est la responsabilité des jeunes et de leurs parents
01:44:23 quand il y a violence commise par un mineur ?
01:44:26 - La responsabilité pénale, c'est à partir de 13 ans.
01:44:29 En dessous de 13 ans, il n'y a pas de sanction pénale.
01:44:31 Au-delà de 13 ans, il peut y avoir une sanction pénale
01:44:33 qui théoriquement est la moitié de ce qu'en cours est majeure.
01:44:36 Donc si un collégien de 14-15 ans commet des dégradations,
01:44:40 il peut effectivement faire l'objet d'une poursuite devant un tribunal pour enfants.
01:44:44 Et ensuite, les parents peuvent être déclarés civilement responsables
01:44:48 de tous les dégâts occasionnés par leur progéniture,
01:44:51 donc payer sur leur denier personnel les réparations.
01:44:55 - Merci beaucoup. Merci beaucoup Georges.
01:44:57 C'est vrai que dans les faits, on entend rarement des décisions de justice
01:45:04 avec des parents qui doivent réparer les dégâts de leurs enfants.
01:45:07 - Détrompez-vous. Alors les tribunaux pour enfants,
01:45:10 parce que ce sont des audiences à huis clos,
01:45:12 donc on n'a pas l'habitude de les voir.
01:45:14 Effectivement, les parents sont déclarés civilement responsables
01:45:17 et ils doivent rembourser les dégâts.
01:45:20 - Ils le font ?
01:45:21 - Alors évidemment, la plupart des familles sont insolvables.
01:45:23 Mais pour des parents qui sont solvables, effectivement,
01:45:27 ils peuvent voir arriver un huissier qui leur réclame réparation d'un abribus.
01:45:31 Donc c'est tout à fait possible.
01:45:34 - C'est possible. Après, est-ce que c'est réalisable ?
01:45:37 Est-ce que ça se fait vraiment ?
01:45:39 - Et puis bon, les sanctions, c'est quand même des mineurs.
01:45:42 La plupart du temps, ce sont des mesures éducatives qui sont ordonnées.
01:45:46 - Merci beaucoup, Georges Fenech.
01:45:48 Il est 8h08. Restez bien avec nous sur CNews.
01:45:51 Dans un instant, on sera avec Linda Kebab, policière,
01:45:53 unité SGP, déléguée nationale.
01:45:57 On va parler évidemment du dispositif de sécurité mis en place aujourd'hui
01:46:00 et puis de toutes les informations concernant l'insécurité.
01:46:04 Vous allez voir, il y a de nouveaux chiffres fournis par Le Figaro ce matin.
01:46:07 Restez bien avec nous sur CNews. À tout de suite.
01:46:10 CNews, il est 8h15. Bienvenue à tous.
01:46:15 Merci d'être avec nous dans la matinale de CNews.
01:46:17 On accueille ce matin Linda Kebab. Bonjour, Linda Kebab.
01:46:19 - Bonjour.
01:46:20 - Vous êtes policière, déléguée nationale, unité SGP.
01:46:23 Je vous interviewe, je vous interroge dans un instant,
01:46:26 juste après le Point Info avec Marine Sabourin.
01:46:29 - Les sites Internet de l'Assemblée nationale et du Sénat,
01:46:34 indisponibles hier pendant plusieurs heures.
01:46:37 Ils ont été hackés par des pro-russes qui auront vendiqué la taxe sur Telegram.
01:46:40 Ce groupe explique leurs gestes par le soutien porté par la France à l'Ukraine,
01:46:44 mais aussi par rapport à la réforme des retraites
01:46:46 et des manifestations qui se tiennent en France.
01:46:48 Après vérification avec précaution,
01:46:50 les sites ont été réactivés en fin d'après-midi.
01:46:53 À Strasbourg, un accident est survenu à la suite d'une course-poursuite
01:46:56 et a fait trois morts et six blessés, dont trois graves.
01:46:59 L'accident impliquerait au moins deux véhicules, selon la police.
01:47:02 Les trois personnes décédées circulaient à bord d'une voiture
01:47:05 qui a percuté un arbre, tandis qu'un deuxième véhicule
01:47:08 a terminé sa course sur le toit.
01:47:10 Tous les blessés ont été pris en charge.
01:47:12 En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahou
01:47:15 annonce une pause dans le projet de réforme de la justice.
01:47:18 Le texte qui divise le pays est à l'origine de fortes mobilisations
01:47:21 depuis déjà plusieurs semaines.
01:47:23 Le Premier ministre israélien veut ainsi parvenir à un large accord
01:47:26 sur la réforme pour la prochaine session parlementaire du 5 au 13 avril.
01:47:31 Linda Kebab est avec nous. Bonjour Linda Kebab.
01:47:34 Merci d'être avec nous sur le plateau de la matinale ce matin.
01:47:37 On va parler évidemment de ce qui va se passer aujourd'hui.
01:47:40 13 000 membres des forces de l'ordre mobilisées,
01:47:42 le chiffre a été donné en fin de journée par le ministre de l'Intérieur,
01:47:46 dont 5 500 dans la capitale.
01:47:48 Est-ce que c'est suffisant pour garantir l'ordre public en France aujourd'hui ?
01:47:52 Alors le chiffre est assez exceptionnel.
01:47:54 À l'époque des Gilets jaunes, on avait des chiffres légèrement en dessous.
01:47:57 On trouvait déjà ça extraordinaire.
01:47:59 Là, il faut tenir compte du fait qu'il y a un cortège de manifestants
01:48:02 potentiellement de plusieurs centaines de milliers de personnes,
01:48:04 qui va être beaucoup plus nombreux qu'à l'époque des Gilets jaunes.
01:48:07 Est-ce que 5 500, ça va suffire ?
01:48:09 Ce n'est pas tant la question, c'est surtout quels seront les personnes
01:48:13 face à ces policiers ?
01:48:15 Et je parle notamment des Black Blocs, des casseurs, des ultras,
01:48:18 qui vont venir en découdre avec les forces de l'ordre.
01:48:20 5 500 pour encadrer une manifestation entièrement pacifique,
01:48:23 c'est largement suffisant.
01:48:25 Là, on n'est pas dans ce contexte-là.
01:48:26 Gérald Darmanin parle de casseurs qui veulent tuer des policiers.
01:48:30 C'est vraiment ce que vous redoutez ?
01:48:32 Mais c'est surtout ce qu'on constate en réalité.
01:48:34 Quand vous avez des personnes qui utilisent des armes de guerre,
01:48:36 parce qu'un molotov, c'est une arme de guerre,
01:48:38 ou des bombes artisanales,
01:48:40 évidemment que c'est sa vocation à blesser gravement ou à tuer.
01:48:44 On l'a vu il y a quelques jours à Seine-Solyne avec les gendarmes
01:48:46 qui ont tenu bon, qui ont frôlé la mort.
01:48:49 On le voit à chaque fois qu'il y a de la casse
01:48:51 avec des effectifs de police qui sont extrêmement exposés
01:48:53 face à des personnes qui veulent vulgairement tuer du flic.
01:48:56 Et je pense que les mots ne sont pas exagérés.
01:48:58 On attend mille radicaux.
01:49:00 Quels sont les moyens de les stopper préventivement, s'il y en a ?
01:49:05 Il y a tous ceux qui sont fichés S, on ne peut rien faire.
01:49:09 Une nouvelle fois, on ne le répétera jamais assez,
01:49:11 c'est que la fiche S ne suppose pas,
01:49:13 enfin en tout cas ne permet pas des interpellations.
01:49:14 C'est juste de la surveillance, sûreté de l'État.
01:49:17 On suspecte des choses, mais il n'y a absolument pas d'interpellation possible.
01:49:20 En revanche, et je l'avais déjà dit il y a quelques années,
01:49:23 concernant les Black Blocs, dès lors qu'ils forment un groupe,
01:49:25 ils commettent une infraction, à savoir le fait de se regrouper
01:49:28 en vue de commettre des infractions, tout simplement.
01:49:30 Et donc du coup, à ce titre, on peut éventuellement les interpeller.
01:49:33 On sait par où ils arrivent, dans les services de renseignement
01:49:36 qui sont extrêmement bien reliés à la question,
01:49:38 qui les connaissent bien, qui connaissent leur trajet,
01:49:40 leur lieu de regroupement, leur lieu de trajet,
01:49:42 la manière dont ils vont ensuite se retrouver
01:49:44 pour créer des bulles au sein des cortèges.
01:49:45 Et donc oui, il y a possibilité d'exercer des contrôles d'identité,
01:49:47 des vérifications d'identité,
01:49:49 et en tout cas de ne pas leur permettre d'intégrer les cortèges
01:49:51 pendant plusieurs heures.
01:49:52 – Au vu de ce qui s'est passé lors des dernières manifestations,
01:49:55 je pense à Nantes, je pense à Marseille moins,
01:50:00 mais dans toutes les villes où il y a eu des violences,
01:50:02 et évidemment dans la capitale, est-ce qu'il faut modifier la stratégie,
01:50:05 la tactique des forces de l'ordre ?
01:50:07 Est-ce qu'il y a quelque chose à changer ?
01:50:09 – Vous savez, le maintien de l'ordre, c'est une matière extrêmement humaine,
01:50:12 compliquée, assez volatile.
01:50:14 Il y a une phrase qu'on entend très régulièrement,
01:50:17 et dans le maintien de l'ordre, à la française,
01:50:19 qui est un exemple international,
01:50:21 c'est que le maintien de l'ordre, c'est l'acceptation d'un certain désordre.
01:50:24 C'est l'acceptation d'avoir quelques abribus,
01:50:26 quelques vitrines malheureusement, quelques poubelles qui brûlent,
01:50:28 voire même d'avoir des policiers qui sont un petit peu secoués,
01:50:31 notamment ceux qui sont formés au maintien de l'ordre,
01:50:34 je pense au CRS, au gendarme mobile et aux compagnies d'intervention à Paris.
01:50:37 Et donc tout cela est "accepté" dans le schéma de maintien de l'ordre français.
01:50:40 Le problème, c'est qu'on n'est plus dans du maintien de l'ordre, monsieur.
01:50:43 On est dans la tentative de rétablissement de l'ordre,
01:50:45 mais on est surtout dans de l'émeute et dans de la violence urbaine.
01:50:47 Donc en réalité, c'est un petit peu de la guérilla.
01:50:49 Est-ce qu'on a une formule toute faite contre la guérilla ? Non.
01:50:53 On est obligé de s'adapter en fonction des contextes.
01:50:56 – Parce que dans les 13 000 membres des forces de l'ordre,
01:50:58 il y en a qui sont des spécialistes du maintien de l'ordre,
01:51:00 et donc qui savent gérer ça, et qui s'entraînent uniquement dans ce but-là,
01:51:04 et puis il y en a d'autres qui sont des policiers un peu moins aguerris à ça.
01:51:08 – Oui, bien sûr, alors même si évidemment, il y a eu des formations express,
01:51:12 notamment à l'occasion du mouvement des Gilets jaunes,
01:51:15 à l'attention des effectifs de sécurité publique,
01:51:17 le maintien de l'ordre c'est un métier, évidemment.
01:51:19 La gestion de foules c'est un métier, on ne peut pas comme ça,
01:51:22 du jour au lendemain, s'estimer être capable de gérer de la foule.
01:51:25 C'est des choses d'ailleurs qu'on avait critiquées il y a quelques années,
01:51:27 quand on mettait en première ligne des effectifs,
01:51:29 qui avaient l'habitude de faire de la lutte contre la délinquance et la criminalité,
01:51:32 on les mettait en première ligne face à des foules,
01:51:34 alors qu'ils n'en avaient jamais vu,
01:51:35 ils n'avaient jamais été confrontés à une gestion de foules,
01:51:38 et donc du coup, en mettant en difficulté nos collègues.
01:51:40 Ça c'est un vrai problème, pour le moment on ne le retrouve pas
01:51:42 avec l'actuel préfet de police, et tant mieux,
01:51:44 on ne retrouve pas ce type de situation.
01:51:46 Néanmoins, on constate, et notamment la liste des villes qui a été citée depuis hier,
01:51:50 et qui sont susceptibles en tout cas de s'embraser,
01:51:53 ce sont des lieux où sont installés l'ultra-gauche,
01:51:56 et donc des professionnels de la casse,
01:51:58 parce que face aux professionnels du maintien de l'ordre,
01:51:59 il y a les professionnels de la casse,
01:52:00 et c'est surtout la manière dont eux vont agir
01:52:03 à l'égard des forces de l'ordre qu'il va falloir surveiller.
01:52:05 Et dans les îles, j'ai oublié Rennes,
01:52:06 où il y a une grosse activité de l'ultra-gauche, de l'extrême-gauche,
01:52:10 bon, comme on veut.
01:52:12 Dans plusieurs villes, notamment dans Paris,
01:52:14 il y a des poubelles qui jonchent les trottoirs,
01:52:15 à cause des grèves des éboueurs.
01:52:17 Certains individus, jeudi dernier, ont incendié un tas de poubelles
01:52:21 au pied d'un immeuble, ce qui a provoqué un incendie, des fumées.
01:52:24 Il y a deux de vos collègues d'ailleurs, policiers hors-service,
01:52:27 qui sont montés dans les étages pour sauver des individus,
01:52:32 enfin sauver les habitants surtout.
01:52:34 La police doit également avoir un oeil sur ce type d'incident
01:52:38 pendant ces scènes de guérilla pour éviter des drames.
01:52:41 Et là, le drame a été évité, de justesse d'ailleurs.
01:52:43 Le feu est un moyen pour ces casseurs professionnels
01:52:47 de pouvoir dégrader le lieu, de pouvoir attenter à la vie des policiers.
01:52:51 Quand on met en place une barricade, derrière, évidemment,
01:52:54 il y a un feu qui est allumé, que ce soit des poubelles, des pneus,
01:52:56 tout ce qui peut servir en tout cas à empêcher les forces de l'ordre
01:53:00 de pouvoir progresser, et voire même tout ce qui peut permettre
01:53:03 aux blessés de tuer. Ce qu'il faut comprendre,
01:53:05 notamment dans ce type de situation, c'est le drame qui suit
01:53:08 ce type d'événement. Parce que vous l'avez dit vous-même,
01:53:10 il y a des feux qui sont mis en route, on l'a vu dans la capitale
01:53:13 la semaine dernière dans le cortège de manifestation,
01:53:15 puisque je vous rappelle que je suis représentante du personnel
01:53:17 et donc évidemment que nous manifestons contre la réforme des retraites,
01:53:20 on a constaté des mises à feu sur plusieurs endroits.
01:53:23 Vous en avez cité un qui aurait pu tourner au drame.
01:53:26 Le vrai problème derrière, et je veux vous le dire,
01:53:29 c'est finalement quelles sont les suites judiciaires.
01:53:31 Parce que quand vous avez près de 300 interpellations,
01:53:34 et que derrière, dans ces 300 interpellations,
01:53:36 près de 300 interpellations, vous en avez presque 300 qui sont relâchées,
01:53:39 c'est qu'il n'y a pas de suite judiciaire.
01:53:41 Qu'est-ce qu'on fait passer comme message ?
01:53:42 Ça veut dire que tout va bien, ça veut dire qu'il ne se passe rien,
01:53:44 ça veut dire qu'il n'y a pas de policier qui est agressé,
01:53:46 ça veut dire qu'il n'y a pas de feu qui est lancé.
01:53:49 Et je vais pointer du doigt une chose que moi je trouve gravissime
01:53:52 dans ce contexte-là, c'est le communiqué de presse
01:53:54 du syndicat de la magistrature qui représente 25-27% du corps des magistrats.
01:53:57 Classé très à gauche, syndicat de magistrats à gauche.
01:54:00 Oui, et qui ne cache pas son animosité à l'égard des forces de l'ordre,
01:54:04 et qui dit clairement qu'il ne donnera pas suite aux interpellations
01:54:07 effectuées par les forces de l'ordre.
01:54:09 Alors on pourra toujours jouer sur des difficultés à pouvoir identifier
01:54:12 spécifiquement l'auteur, notamment entre celui qui a mis le produit infallible,
01:54:17 celui qui a mis le feu, celui qui a encouragé.
01:54:19 C'est toujours très compliqué d'identifier parfaitement le rôle de chacun.
01:54:22 Néanmoins, quand vous avez un syndicat de la magistrature
01:54:24 qui représente un quart du corps, qui dit que de toute manière,
01:54:27 quoi qu'il arrive, on ne donnera pas suite,
01:54:29 je vais vous dire honnêtement, on va courir au drame.
01:54:31 C'est une justice politique, le syndicat de la magistrature,
01:54:34 pour ceux qui ne s'en souviennent pas, s'est illustré avec le mur des cons.
01:54:38 C'est une justice politique que vous nous décrivez ?
01:54:40 Oui, je pense que très sincèrement c'est une justice idéologique surtout,
01:54:43 avec cette harangue d'Oswald Bodo dans les années 70,
01:54:46 qui disait clairement qu'il fallait prendre, et je cite,
01:54:49 "position pour le voleur contre le policier", ça veut tout dire.
01:54:52 Aujourd'hui, on se retrouve avec ce type de situation,
01:54:54 avec, je suis désolée, une position qui est extrêmement dangereuse,
01:54:57 qui est immorale et irresponsable,
01:54:59 qui vient dire tout simplement au Black Bloc,
01:55:01 "faites donc, il n'y aura pas de suite".
01:55:03 Pour l'instant, est-ce que vous voyez des jeunes de cités dans les manifestations ?
01:55:07 Pour le moment, c'est ce qu'on appelle la délinquance opportuniste.
01:55:09 On l'avait vu au moment du mouvement des Gilets jaunes,
01:55:11 après les casseurs, on avait des personnes qui arrivaient
01:55:13 et qui faisaient la délinquance acquisitive,
01:55:15 c'est-à-dire qui rentraient dans les magasins et qui les dépouillaient.
01:55:17 Pour le moment, ce n'est pas le cas.
01:55:19 On n'a pas de délinquance, comme on dit vulgairement, issue des quartiers populaires.
01:55:22 Ce n'est pas du tout le cas pour le moment.
01:55:24 Pourquoi ? Parce qu'en fait, cette réforme des retraites,
01:55:26 elle vient aussi toucher un petit peu tout le monde.
01:55:28 On a tous les niveaux, socioprofessionnels particulièrement,
01:55:31 évidemment, les classes moyennes et ouvrières.
01:55:33 Puis surtout, on a l'ensemble de la France qui est représentée dans les cortèges.
01:55:37 On a des policiers, on est plusieurs centaines à manifester.
01:55:40 Il y a évidemment des ouvriers, il y a des agents de la fonction publique.
01:55:43 Mais il y a également des personnes qui sont sans emploi.
01:55:45 Donc je pense qu'en réalité, il y a une forme un petit peu de schéma populaire
01:55:50 qui fait que pour le moment, tous ces gens-là se tiennent à distance
01:55:52 et qu'ils restent loin, on n'en veut pas.
01:55:54 On entend beaucoup de choses sur la BRAV-M, les policiers à moto.
01:55:58 C'est une brigade qui interpelle ?
01:56:00 Alors c'est une brigade qui a été mise en place pour réprimer les actions violentes.
01:56:06 Brigade anticasseurs.
01:56:08 C'est une brigade anticasseurs.
01:56:09 Alors le parallèle malheureux que beaucoup font, c'est celui avec les voltigeurs,
01:56:13 qui n'ont pas du tout le même fonctionnement.
01:56:15 Qu'est-ce qu'une BRAV ?
01:56:16 Qui dans les années 80...
01:56:18 Malik Ousekine notamment, et ça a conduit à la fin, au démantèlement de ces voltigeurs.
01:56:24 En fait, c'est quoi ?
01:56:25 C'est une section d'intervention, qui est chargée de faire du maintien de l'ordre,
01:56:29 de la lutte anticasseurs, mais qui pour se déplacer très rapidement d'un point A à un point B,
01:56:34 ne le fait ni à pied, ni en véhicule lourd, mais le fait à moto.
01:56:38 Et donc du coup, c'est juste une section qui se déplace avec chacun un rôle défini
01:56:42 comme dans toutes les sections de maintien de l'ordre,
01:56:44 et qui vont aller attaquer de manière très légère, rapide, des casseurs.
01:56:47 Donc ça n'a rien à voir avec les voltigeurs.
01:56:49 Leur utilité, elle est démontrée.
01:56:51 D'ailleurs, c'est la preuve.
01:56:52 Enfin, la preuve, c'est qu'aujourd'hui, ça devient un sujet politique.
01:56:55 J'ai un petit message là-dessus, c'est que quand on voit des mouvements politiques,
01:56:59 et je vais cibler particulièrement la France insoumise et leurs alliés,
01:57:02 qui appellent à la dissolution de la BRAVEM.
01:57:04 En fait, vous savez ce qui est en train de se passer, et c'est la syndicaliste qui vous parle.
01:57:07 C'est que progressivement, cette revendication contre la réforme des retraites,
01:57:10 elle est en train d'être volée par des mouvements politiques, par des casseurs,
01:57:14 et progressivement, le problème de la retraite va devenir celui de la police.
01:57:17 C'est un petit peu ce qui s'est passé au moment des Gilets jaunes.
01:57:19 Au bout de sept mois, on ne savait plus du tout pourquoi les gens manifestaient,
01:57:22 puisqu'à l'époque, la France insoumise avait repris le mouvement et ne parlait que de la police.
01:57:26 Malheureusement, moi j'en appelle aux confédérations, attention, attention.
01:57:30 Ce sont des politiques qui vont se saisir de la lutte contre la réforme des retraites
01:57:33 pour pouvoir faire leur politique anti-flic sur la base d'éléments qui ne sont absolument pas probants,
01:57:38 et c'est tout.
01:57:39 – Quand Jean-Luc Mélenchon dit des policiers de la Brave M qu'ils doivent se faire soigner,
01:57:43 parce qu'il faut être… je ne sais plus quel est son terme exact,
01:57:47 mais il faut se faire soigner parce que c'est étonnant quand on est policier
01:57:51 d'avoir envie de monter sur une moto pour aller opérer la mission de la Brave M.
01:57:57 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:57:59 – Oui, enfin franchement, est-ce que…
01:58:01 – C'est violent de dire d'aller se faire soigner.
01:58:02 – La sénilité d'un ancien candidat à la présidentielle a vraiment de l'importance.
01:58:05 Ce n'est pas tant ce qu'il dit qui est important,
01:58:07 c'est surtout l'impact que ça a sur les jeunes.
01:58:09 Vous l'avez dit dans un reportage il y a quelques minutes,
01:58:11 avec des jeunes qui se mobilisent, et tant mieux,
01:58:13 contre la réforme des retraites et qui pensent à leur avenir.
01:58:15 On se plaint souvent que les jeunes ne s'intéressent pas à la chose politique,
01:58:17 et tant mieux s'ils le font.
01:58:19 Néanmoins, venir parler de la police sur un sujet social et économique,
01:58:23 c'est complètement insensé.
01:58:24 Monsieur Mélenchon fait de la récupération électorale.
01:58:27 En fait, il distille un sentiment un petit peu insurrectionnel.
01:58:32 Et c'est sur l'insurrection qu'il construit sa base électorale.
01:58:36 C'est tout.
01:58:37 Il souffle sur les braises.
01:58:39 Mais la police, c'est la cible électorale parfaite pour la France insoumise et M. Mélenchon.
01:58:44 Honnêtement, on ne les prendrait pas au sérieux s'ils n'étaient pas aussi dangereux.
01:58:48 Les propos de M. Mélenchon, évidemment, sont dangereux,
01:58:50 et surtout ils sont une injure pour tous les manifestants qui sont là, présents,
01:58:53 pour la réforme des retraites.
01:58:55 Et à cause de lui, à cause de ses sbires, à cause des casseurs, d'ailleurs, qu'il protège,
01:58:59 puisqu'il ne dénonce pas leurs actions,
01:59:01 malheureusement, quand on a des centaines de milliers de personnes
01:59:03 qui sont dans la rue contre une réforme et qu'on finit par ne plus parler de ces défilés-là,
01:59:07 de ces cortèges là pour ne parler que des casseurs et de leurs alliés politiques,
01:59:10 et notamment ceux qui portent une écharpe tricolore et qui les accompagnent.
01:59:13 Il y en avait encore ce week-end à Melle, contre les bassines.
01:59:16 Je trouve ça dramatique.
01:59:17 Parlons également de ce sondage CSA pour CNews.
01:59:20 85% des personnes interrogées, c'est un sondage qu'on révèle ce matin dans la matinale de CNews,
01:59:24 85% des personnes interrogées condamnent les violences contre les forces de l'ordre.
01:59:28 Alors je note, depuis le début de la matinale,
01:59:30 qu'il y a quand même 14% de Français qui ne les condamnent pas.
01:59:33 Je voulais vous entendre là-dessus.
01:59:34 Oui, c'est dramatique.
01:59:35 C'est en lien avec ce dont on vient de parler ?
01:59:37 Oui, c'est en lien, évidemment, avec la conviction que c'est bien fait pour eux,
01:59:40 pour dire les choses très trivialement.
01:59:42 Et donc c'est dramatique.
01:59:43 Il y a évidemment une montée de la violence dans notre société.
01:59:45 Ça, c'est des choses qu'on constate particulièrement depuis ces dernières années
01:59:48 et encore plus depuis la crise Covid.
01:59:51 Mais ce qui est dramatique, c'est qu'on a 14% de personnes
01:59:54 qui trouvent normal 1) des actes de violence,
01:59:56 2) contre les acteurs de la protection de la population.
01:59:59 Or, il faut que ces 14% comprennent que, sans police,
02:00:02 ils sont les premiers exposés au danger.
02:00:05 Je voulais vous entendre également sur ces chiffres
02:00:07 publiés ce matin dans le Figaro.
02:00:08 L'explosion des coups et blessures hors famille
02:00:11 dans les 20 plus grandes villes de France.
02:00:13 +23% à Lille, +28% à Nancy, +30% à Bordeaux, +25% à Grenoble, +22% à Paris.
02:00:22 Coups et blessures hors famille.
02:00:24 Ce n'est pas la violence intra-familiale qui est un sujet,
02:00:26 mais qui n'est pas celui-ci.
02:00:28 Coups et blessures dans la rue.
02:00:30 Vous confirmez, c'est ce qui vous remonte aussi.
02:00:33 Ce sont des chiffres du ministère de l'Intérieur.
02:00:35 Oui, ce sont des chiffres qui sont dans une cinétique
02:00:38 que l'on observe depuis environ deux ans.
02:00:40 En effet, c'est une bonne chose que les chiffres
02:00:42 des violences intra-familiales soient dissociés du reste des violences.
02:00:45 C'est un sujet, mais c'en est un autre.
02:00:48 C'est un autre sujet.
02:00:50 Parce que dans ces violences, il y a évidemment les violences
02:00:53 qui ont vocation à faire de l'acquisition,
02:00:55 notamment les vols avec violence.
02:00:56 Mais il y a aussi ce qu'on appelle les violences dites gratuites.
02:00:58 Pour les juristes et les policiers,
02:01:00 il n'y a pas de violences dites gratuites.
02:01:02 Elles sont déjà au moins volontaires.
02:01:03 Ces violences sont en augmentation.
02:01:05 D'ailleurs, il y a un an ou deux,
02:01:07 on avait le ministère de l'Intérieur qui, en publiant ces chiffres,
02:01:09 certains se satisfaisaient de voir les chiffres
02:01:12 de la délinquance baisser de manière globale.
02:01:15 Sauf que moi, j'avais déjà pointé du doigt à l'époque
02:01:17 le fait que certes, les chiffres de la délinquance
02:01:19 baissent de manière générale,
02:01:20 mais ceux de la violence, eux, explosent.
02:01:22 Et je pense que le plus important pour nos concitoyens,
02:01:25 c'est surtout les chiffres de la violence qui sont importants.
02:01:27 Pourquoi ? Parce que, même si c'est toujours désagréable,
02:01:30 se faire pirater sa carte bleue en ligne
02:01:33 ou se faire voler quelque chose,
02:01:35 c'est beaucoup moins traumatisant que de subir des violences.
02:01:38 Et je pense que c'est un véritable sujet.
02:01:39 C'est la représentation de la polarisation de notre société,
02:01:42 un, dans le débat public, mais également aujourd'hui,
02:01:44 même sur la voie publique,
02:01:45 où on constate de plus en plus sur le terrain,
02:01:47 et nos collègues nous le disent,
02:01:48 les gens ne parlent plus, ils en passent directement aux mains.
02:01:50 Qu'est-ce qui se passe dans ce pays ?
02:01:53 On a parlé des grandes villes.
02:01:54 C'est la même chose dans les villes moyennes,
02:01:56 entre 20 000 et 100 000 habitants.
02:01:58 Sainte, en Charente-Maritime, c'est pas Los Angeles, Sainte.
02:02:01 C'est pas une grande ville, c'est une ville calme, de l'ouest du pays.
02:02:05 L'ouest, c'est plutôt, ça a cette réputation en tout cas,
02:02:08 d'être plutôt calme.
02:02:09 Plus 80 %, plus 46 % à Libourne, plus 62 % à l'Orient.
02:02:16 Qu'est-ce qui se passe dans le pays ?
02:02:18 Qui agresse qui ?
02:02:20 C'est ça que je voudrais vous entendre dire et nous expliquer.
02:02:23 Malheureusement, c'est toujours...
02:02:25 Qui agresse qui ? Quel est le profil ?
02:02:27 C'est toujours des profils de personnes qui sont déjà connues des services de police.
02:02:30 Savoir que c'est toujours une minorité de personnes qui sont déjà connues des services de police et de gendarmerie
02:02:35 qui sont des récidivistes.
02:02:37 Et en fait, c'est toujours une petite frange qui va créer le plus gros de la délinquance.
02:02:41 C'est les chiffres qui le disent.
02:02:42 Et d'ailleurs, on constate, et d'ailleurs on déplore souvent et on le dit,
02:02:45 c'est que les personnes ne trouvent pas de réponse pénale forte
02:02:48 qui permette de lutter contre la récidive, de véritable suivi.
02:02:51 Il y a une difficulté.
02:02:53 Le service public, je vous rappelle, en France a été démantelé.
02:02:55 Il y a la question de la police, il y a la question de la justice, mais bien en amont,
02:02:58 il y a la question de la prévention et de l'éducation
02:03:00 qui ne nous concerneraient pas, nous policiers, directement,
02:03:03 si nous ne devions pas finalement récolter, récupérer les ratés de notre société.
02:03:09 Qu'est-ce que ça veut dire ?
02:03:10 Ça veut dire qu'en gros, il y a une difficulté dans l'éducation, dans la prévention.
02:03:14 Nous, policiers, on interpelle toujours les mêmes,
02:03:16 c'est-à-dire en gros des profils qui sont connus pour être violents,
02:03:19 qui sont des personnes qui se fichent complètement de l'autorité, de la loi,
02:03:22 mais surtout de la vie humaine et de leurs prochains.
02:03:24 Parce qu'ils sont dans une famille en déliquescence ?
02:03:26 Non, mais on a toutes sortes de profils.
02:03:27 On a des personnes qui sont des marginaux,
02:03:29 mais on a aussi des personnes très lambda
02:03:30 qui sont de toute manière des personnes qui accèdent à la violence assez rapidement.
02:03:33 Mais surtout, c'est qu'il y a une difficulté de réponse pénale.
02:03:35 On a une véritable difficulté de réponse pénale,
02:03:37 on a une difficulté de suivi avec, j'ai encore un exemple il y a quelques jours,
02:03:40 au Blanc-Ménil, il y a quelques jours,
02:03:42 on a une personne qui monte dans une voiture volée,
02:03:45 les collègues prennent en charge la voiture,
02:03:47 la personne prend des risques, roule à plus de 100 km/h dans les rues de Blanc-Ménil,
02:03:50 manque de renverser des piétons,
02:03:52 à l'issue se fait interpeller,
02:03:54 et bien cet individu,
02:03:56 ah oui, il est interpellé en violentant et en donnant des coups de poing aux policiers.
02:03:59 Mais cet individu aujourd'hui, il est libre.
02:04:01 Voilà. C'est quoi la réponse pénale ?
02:04:03 C'est quoi le suivi ? C'est quoi le message ?
02:04:05 Quel profil ?
02:04:06 C'est un profil d'un délinquant bien connu des services de police,
02:04:09 qui est un habitué sur le 93 à commettre des exactions.
02:04:11 Et donc il y a un magistrat qui dit "la bonne décision c'est de le libérer".
02:04:14 Sous contrôle judiciaire. C'est quoi la réponse en fait ?
02:04:17 C'est quoi le message qu'on fait passer à ces individus ?
02:04:19 Eh bien continuez, il y a de l'impunité.
02:04:21 Et quand vous avez en plus derrière des gens qui disent
02:04:23 "de toute manière, tape plus sur les forces de l'ordre",
02:04:25 c'est limite presque bien vu, pour dire les choses un peu simplement,
02:04:30 eh bien oui, évidemment on se rend compte que la violence est un moyen d'expression aujourd'hui,
02:04:35 particulièrement contre les personnes d'autorité, les professeurs, les élus locaux,
02:04:39 parfois les journalistes, on l'a vu ce week-end avec des journalistes
02:04:41 qui ont été blessés par les casseurs à Saint-Sauline.
02:04:44 Et puis évidemment les policiers au bout du bout.
02:04:46 52% des professionnels qui sont victimes de violences sont des policiers.
02:04:49 Linda Kebab, policière, déléguée nationale Unité SGP, merci beaucoup d'être venue ce matin
02:04:54 sur le plateau de la matinale de CNews.
02:04:56 Bonne journée à vous et la matinale continue tout de suite.
02:04:59 CNews, il est 8h33, merci d'être avec nous.
02:05:05 Linda Kebab a été l'invitée de la matinale.
02:05:07 Merci à elle d'être venue sur le plateau.
02:05:10 La jeunesse, est-ce qu'elle va être mobilisée aujourd'hui contre la réforme des retraites ?
02:05:15 La participation des jeunes pourrait augmenter selon la police,
02:05:19 selon le renseignement territorial.
02:05:21 Les blocages ont débuté très tôt dans certains établissements, Marine.
02:05:25 Oui, on retrouve tout de suite Thibault Marcheteau.
02:05:27 Thibault, vous êtes avec Charles Pousseau devant le lycée Jean Massé
02:05:30 à Vitry-sur-Seine dans le Val-de-Marne.
02:05:32 Thibault, le blocage a commencé il y a une heure et demie.
02:05:34 Quelle est la situation sur place ?
02:05:38 Eh bien Marine, effectivement le lycée a été bloqué.
02:05:41 Le lycée Jean Massé à Vitry-sur-Seine a été bloqué depuis une heure et demie à 7h.
02:05:46 On avait une dizaine d'individus, de lycéens,
02:05:48 pas forcément d'ailleurs scolarisés dans ce lycée,
02:05:50 amenés des poubelles devant les grilles du lycée.
02:05:52 Et vous le voyez sur les images de Charles Pousseau, depuis une demi-heure,
02:05:55 on voit aussi d'autres élèves qui sont des élèves de ce lycée
02:06:00 et qui souhaitent aller en cours ou non.
02:06:02 Et on a une situation un petit peu confuse.
02:06:04 On leur a posé la question, est-ce que vous souhaitez y aller ?
02:06:06 Alors, est-ce que vous souhaitez rester, faire grève avec vos camarades ?
02:06:11 Eh bien beaucoup nous ont dit qu'ils attendaient un petit peu de voir
02:06:13 ce que les autres vont faire.
02:06:15 On a vu certains lycéens rentrer chez eux, d'autres essayer de rentrer à l'intérieur du lycée.
02:06:19 C'est d'ailleurs possible grâce à des agents de l'équipe de mobilité
02:06:23 et des sécurités de l'éducation nationale.
02:06:25 En quelque sorte, ce sont un petit peu des agents de sécurité de l'éducation nationale
02:06:29 qui permettent aux élèves qui le souhaitent et aux professeurs qui le souhaitent
02:06:32 de rentrer dans cet établissement.
02:06:34 On a vu le proviseur tout à l'heure qui a constaté un petit peu
02:06:37 toutes ces poubelles devant son lycée.
02:06:40 Mais également des parents d'élèves qui sont venus pour observer leurs enfants
02:06:43 qui font partie des bloqueurs de ce lycée.
02:06:45 Que tout se passait bien, sans violence et sans tension à l'approche de ce lycée.
02:06:50 D'ailleurs, il y a en ce moment, aujourd'hui, des épreuves du baccalauréat dans ce lycée.
02:06:55 D'ailleurs, des personnes qui bloquent le lycée ce matin seront en épreuve du baccalauréat.
02:06:59 Ce même parent d'élèves nous disait tout à l'heure que sa fille bloque le lycée ce matin,
02:07:03 ira aux épreuves de SVT en début d'après-midi et ensuite ira rejoindre le cortège parisien.
02:07:09 Vous le voyez, il y a une prise de parole maintenant des organisateurs de ce blocage
02:07:13 qui essaient de convaincre un petit peu leurs camarades de les rejoindre
02:07:17 en tout cas dans ce blocage du lycée à Jean-Massé, ici à Vitry-sur-Seine.
02:07:21 Merci beaucoup Thibaut Marcheteau pour ce point très complet devant ce lycée d'Ivry-sur-Seine.
02:07:27 Vous avez entendu ce que nous disait Thibaut.
02:07:29 Il y a des élèves qui bloquent le matin, passent l'après-midi l'épreuve du bac
02:07:33 et vont manifester dans l'après-midi.
02:07:36 Ça fait des journées bien remplies.
02:07:37 Ça fait des journées bien remplies. Ils sont plutôt décontractés pour l'épreuve du bac.
02:07:40 Moi, je me souviens que je n'étais pas aussi décontracté.
02:07:43 Je ne pensais pas aller manifester ou bloquer le lycée le jour du bac.
02:07:48 Bon, bref, c'est comme ça.
02:07:49 Merci beaucoup Thibaut Marcheteau avec Florian Paume pour les images.
02:07:52 On va partir voir les éboueurs.
02:07:57 Les éboueurs de la ville reconduisent leur grève.
02:08:00 Je ne sais pas si on va voir les éboueurs, mais on va voir les poubelles.
02:08:03 Les détritus s'accumulent dans la capitale.
02:08:06 Oui Romain, deux des trois incinérateurs en Ile-de-France sont toujours bloqués.
02:08:09 Il reste 7300 tonnes de déchets à ramasser.
02:08:12 Maureen Vidal, vous êtes avec Florian Paume sur un site de collecte de déchets
02:08:16 à côté de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine.
02:08:18 Maureen, que se passe-t-il ?
02:08:20 Eh bien, toujours un barrage filtrant ici, Marine, ce matin.
02:08:24 Alors, sur ce site, Victor Hugo, il appartient à la mairie.
02:08:28 Ce sont les camions de collecte des déchets qui partent d'ici au Comte-Goutte
02:08:31 toutes les huit minutes exactement vers la capitale.
02:08:34 L'incinérateur, quant à lui, n'est pas en marche.
02:08:36 Il sera bloqué par les manifestants dans la matinée, de ce qu'on vient d'entendre.
02:08:39 C'est un barrage filtrant qui est organisé par les syndicats, la CGT notamment.
02:08:42 Les forces de l'ordre sont présents également pour assurer le bon fonctionnement du blocage.
02:08:47 Pour les départs aussi, bien sûr, des camions, des étudiants sont venus également soutenir le piquet de grève ici.
02:08:53 Une aide qui est très précieuse et que certains nous ont conquis de primordial pour eux
02:08:57 puisqu'il y a du monde, plus il y a du monde, plus il y aura de la visibilité pour leur mouvement.
02:09:05 Pour l'instant, ce mouvement dure jusqu'à demain
02:09:09 et les syndicats se réuniront pour décider de la suite dans les prochains jours.
02:09:13 Maureen Vidal, merci beaucoup Maureen.
02:09:15 Nouvelle journée de mobilisation donc, jusqu'à 900 000 manifestants attendus.
02:09:19 Un dispositif inédit est déployé.
02:09:22 13 000 policiers et gendarmes mobilisés, 5 500 dans la capitale, 13 000 au total, dont 5 500 dans la capitale.
02:09:30 Gérald Darmanin a évoqué la présence de plus de 1000 éléments radicaux,
02:09:35 dont certains qui pourraient venir de l'étranger, d'autres qui pourraient venir de Seine-Solyne.
02:09:39 Écoutez-le.
02:09:42 Les services du ministère de l'Intérieur anticipent demain des risques très importants de troubles à l'ordre public.
02:09:47 Plus de 1000 éléments radicaux, dont certains venus de l'étranger
02:09:50 et d'autres qui étaient présents à Seine-Solyne ce week-end,
02:09:53 pourraient rejoindre le cortège parisien et mener aussi des actions dans les villes de Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux.
02:10:00 Ces éléments radicalisés, issus de l'ultra-gauche et de l'extrême-gauche,
02:10:04 tendent à prendre en otage les cortèges syndicaux.
02:10:07 Ils viennent pour casser, pour blesser et pour tuer des policiers et des gendarmes.
02:10:12 Leur objectif n'a rien à voir avec la réforme des retraites.
02:10:15 Leur objectif est de déstabiliser nos institutions républicaines et de pousser la France à feu et à sang.
02:10:21 Et tous les matins, on vous consulte dans la matinale, vous le savez.
02:10:24 On vous a demandé si la justice devait être plus sévère à l'encontre des casseurs.
02:10:29 Écoutez vos réponses et votre avis.
02:10:32 Ouais, quand même. Parce que ce qu'ils font, il y a des gens qui travaillent, ils sont cassés leur magasin, tout ça.
02:10:38 Et aussi, ils ont prévu de partir à la retraite super tard.
02:10:40 Si elle est en tout cas plus sévère avec les manifestations, elle devrait aussi l'être avec les forces de l'ordre.
02:10:45 On devrait prendre des mesures un peu plus importantes pour pouvoir éviter ce genre de situation.
02:10:50 C'est pas normal. On devrait pouvoir faire grève normalement, on devrait pouvoir manifester sans que ça dégénère.
02:10:55 Peut-être que s'il y avait une vraie sanction, en tout cas quelque chose qui prenait peut-être plus au triple les casseurs,
02:11:00 ça se passerait moins, ou même une sensibilisation aussi de la part des grévistes,
02:11:03 qui pourraient dire que ça n'aide pas la cause non plus, tête de cassé.
02:11:06 Georges Fenech avec nous, ancien magistrat, consultant CNews bien sûr.
02:11:11 Est-ce qu'il faut, est-ce qu'on peut durcir la loi contre les casseurs ?
02:11:15 Bien sûr, on peut la durcir, c'est une question de volonté politique.
02:11:19 On peut la durcir en amont et en aval.
02:11:21 En amont, en interdisant de paraître dans des cortèges des individus fichés S et considérés comme particulièrement dangereux.
02:11:28 Ça a été retoqué, vous vous souvenez, par le Conseil constitutionnel en 2019, il faudrait revoir la copie.
02:11:34 Et puis en aval, peut-être aussi réfléchir pourquoi pas,
02:11:37 est-ce qu'il existait dans les années 70 une loi proprement anti-casseurs ?
02:11:41 À partir du moment où vous êtes dans un groupe qui commet des dégradations,
02:11:44 vous supportez une responsabilité sans même qu'on ait besoin de démontrer ce que vous avez fait vous précisément.
02:11:50 C'est la responsabilité collective d'un groupe.
02:11:53 C'est une loi qui existait, qui avait été abrogée en 1981 avec l'arrivée de François Mitterrand,
02:11:57 mais peut-être qu'aujourd'hui on pourrait réfléchir à rétablir ce dispositif.
02:12:01 Merci beaucoup Georges Fenech.
02:12:03 À Paris, les commerçants sont inquiets pour leurs magasins.
02:12:06 Ceux qui se trouvent sur le trajet de la manifestation craignent de nouveaux débordements cet après-midi, Marine.
02:12:11 Oui, certains ont même décidé de fermer toute l'après-midi de peur que leurs articles ne servent de projectiles.
02:12:16 Pierre Mko et Sarah Varny sont allés à leur rencontre.
02:12:18 Leur récit est signé Mathilde Ibanez.
02:12:20 Nouvelle journée de manifestation à Paris.
02:12:24 Les commerçants présents sur le parcours redoutent déjà le pire.
02:12:28 C'est le cas de Christophe, fleuriste parisien.
02:12:31 Je vais fermer 10 minutes, un quart d'heure avant qu'ils arrivent.
02:12:33 On commence à avoir l'habitude, on a les CRS qui passent et nous disent si c'est calme ou si c'est pas calme.
02:12:38 On ne peut pas rester ouvert une journée de manifestation.
02:12:41 On prend le risque d'avoir nos produits qui servent de projectiles.
02:12:46 D'autres préfèrent garder le rideau ouvert et rester présents lors du passage du cortège.
02:12:51 Quand il y a des manifs, on préfère rester parce que les autres sont attaqués et parce que le fait qu'ils ne sont pas là,
02:12:56 ça fait que derrière on les tague.
02:12:59 Mais le fait que les manifestants voient qu'il y a des gens directement dans l'agence, ils ne vont pas venir taguer.
02:13:05 Les précédentes mobilisations ont pourtant montré que la présence des commerçants ne dissuade pas les casseurs.
02:13:12 C'est pourquoi Gérald Darmanin a mis en place un dispositif de sécurité inédit
02:13:18 avec 5500 policiers et gendarmes mobilisés à Paris.
02:13:22 Ces chiffres, 69% des Français voudraient pouvoir trancher la question de la réforme des retraites par un référendum.
02:13:31 C'est le résultat de notre sondage CSA pour CNews.
02:13:34 69% des Français disent qu'il faut un référendum.
02:13:37 Après, s'il y a un référendum, on aura une idée du résultat.
02:13:42 Mais bon, ça c'est notre sondage CSA pour CNews qu'on vous révèle ce matin.
02:13:45 Autre chiffre, regardez, concernant les violences commises contre les forces de l'ordre.
02:13:50 85% des Français les condamnent, j'allais dire.
02:13:53 J'allais y ajouter, heureusement.
02:13:55 Il y en a quand même 14% qui ne les condamnent pas.
02:13:59 Georges Fenech, c'est vrai qu'on est attiré, l'œil est attiré par ce chiffre, 14% qui ne les condamnent pas.
02:14:05 Ça fait beaucoup de monde.
02:14:06 Ça fait beaucoup de monde.
02:14:07 14%, alors qu'on sait que nos policiers, nos gendarmes sont pris pour cibles,
02:14:13 près d'un millier d'entre eux depuis ces dernières manifestations.
02:14:19 Ce qui m'amène à dire qu'il faut vraiment que les dirigeants politiques
02:14:24 qui emploient des termes contre la police réfléchissent à deux fois.
02:14:28 Vous pensez bien sûr à Jean-Luc Mélenchon.
02:14:30 Quelque part, c'est inquiétuse donner à ceux qui s'en prennent.
02:14:33 Bien sûr, je pense à Jean-Luc Mélenchon, la police qui tue, etc.
02:14:38 Et on a une responsabilité devant les Français quand on est un homme politique.
02:14:43 Même s'il n'est plus élu.
02:14:45 La police, c'est ce qui protège la République.
02:14:47 C'est ce qui protège les manifestants eux-mêmes et qui sont pris pour cibles.
02:14:52 Et en plus, vous avez des dirigeants politiques qui les jettent en pâture.
02:14:56 Comment voulez-vous que ça puisse fonctionner ?
02:14:58 Les files d'attente devant les stations-service.
02:15:01 15,7% des stations sont en pénurie d'au moins un carburant, essence ou gasoil.
02:15:06 Un peu plus de 7% sont totalement à sec.
02:15:10 Cela s'explique par des blocages qui s'intensifient dans les dépôts pétroliers.
02:15:14 A ce jour, seulement deux des sept raffineries continuent de produire en France.
02:15:17 Et cela devient de plus en plus compliqué pour les automobilistes.
02:15:21 Le chemin allé, j'ai dû faire un petit détour
02:15:24 histoire de trouver des pompes à essence avec du sand plomb.
02:15:27 Mais ça devient de plus en plus difficile.
02:15:29 Et les seuls qui ont, ça explose les prix déjà.
02:15:32 Avant de venir ici, j'ai fait au moins 3 ou 4.
02:15:35 Je l'ai entendu parler sur les réseaux sociaux, comme quoi ça commence à se faire ressentir.
02:15:38 À la rentrée du périph' ça y est, il n'y a plus d'essence.
02:15:42 Il n'y a plus d'essence, il n'y a que du gasoil.
02:15:44 Et je n'imaginais pas qu'en France, qu'on aura tout ça.
02:15:47 J'imagine que le train soit sur les rails.
02:15:51 Parce que franchement, on est en train de bousiller la perle, la France.
02:15:57 Allez, bon courage à vous tous.
02:15:59 L'image résumait bien la situation.
02:16:01 Vous voyez ce monsieur, et derrière ce monsieur, il y avait un tas de poubelles.
02:16:06 Ça résume la situation en ce moment dans le pays. Vivement que ça se calme.
02:16:10 Allez, 9h moins le quart, la santé, tout de suite avec le Dr Millon.
02:16:15 Regardez votre programme avec pharmazone.fr.
02:16:18 Le confort de commander en ligne en soutenant votre pharmacie.
02:16:21 Dr Millon avec nous, bonjour Brigitte.
02:16:26 Bonjour.
02:16:27 Vous nous parlez ce matin de l'intervention la plus pratiquée au monde, avec la prothèse de hanche.
02:16:31 Il s'agit de la cataracte. Vous allez bien sûr nous expliquer ce que c'est.
02:16:35 Oui, alors la cataracte c'est quasiment inéluctable, on y passera tous.
02:16:39 C'est plutôt bon signe, d'ailleurs ça veut dire qu'on vieillit.
02:16:42 C'est quoi la cataracte ? C'est un problème de cristallin.
02:16:45 Alors vous allez me dire c'est quoi le cristallin ?
02:16:47 Je ne suis pas venue seule, je suis venue avec Nono mon oeil.
02:16:50 Et je vais peut-être le montrer comme ça.
02:16:53 Voilà un oeil, donc je vais l'ouvrir.
02:16:56 Comment est fait un oeil ?
02:16:58 Hop, il y a là devant ce qu'on appelle la cornée.
02:17:01 La cornée c'est l'embrune transparente qui est devant.
02:17:04 Ensuite il y a l'iris avec la couleur, la pupille au milieu.
02:17:08 Et derrière il y a cette petite lentille.
02:17:12 Voilà, j'enlève la cornée et j'ai cassé mon cristallin.
02:17:17 Heureusement que ce n'est pas une opération in vivo.
02:17:22 Ce n'est pas moi qui opère, vous êtes là.
02:17:25 Et derrière il y a le cristallin.
02:17:29 C'est une petite lentille comme ça, qui fait 4 à 5 mm d'épaisseur,
02:17:33 qui fait à peu près 9 mm de diamètre,
02:17:35 qui est là et qui va permettre, en fait elle est tenue par des petits ligaments
02:17:38 à cet endroit-là dans l'oeil, et qui va permettre comme ça d'accommoder,
02:17:42 c'est-à-dire qu'en fonction de ce que l'on a à voir,
02:17:45 pour que l'image apparaisse nette sur la rétine.
02:17:48 C'est la rétine à la membrane qui est à l'intérieur de l'oeil
02:17:50 qui va fabriquer la vision.
02:17:52 Et tout ça évidemment, le nerf optique derrière et le cerveau.
02:17:55 On voit avec le couple oeil-cerveau évidemment.
02:17:58 Donc c'est cette petite lentille, comme tout le reste romain,
02:18:02 cette lentille vieillit. Vous voyez là, elle est toute transparence.
02:18:05 - Oui. - Totalement transparente.
02:18:07 Mais en vieillissant, elle va perdre de sa souplesse,
02:18:10 donc on ne va plus pouvoir accommoder normalement pour avoir une vision nette.
02:18:15 Donc elle perd de sa souplesse en vieillissant,
02:18:18 et elle perd de sa transparence en vieillissant.
02:18:20 Donc les petites protéines qui sont à l'intérieur de cette petite lentille
02:18:24 vont devenir opaques petit à petit.
02:18:28 Et justement, c'est le petit à petit qui change tout.
02:18:31 Parce qu'en fait, vous ne vous apercevez pas réellement
02:18:34 que vous êtes atteint de la cataracte, puisque ça se fait progressivement.
02:18:39 Mais on commence à avoir quand même des petits signes,
02:18:42 c'est-à-dire qu'il y a des petits halos lumineux
02:18:45 qui arrivent surtout au moment de la nuit, vous voyez.
02:18:48 Les couleurs sont plus ternes, c'est plus rouge vif, c'est un petit peu grenad.
02:18:53 Mais en fait, on ne s'en aperçoit pas réellement.
02:18:57 On voit comme à travers un carrossal, si vous voulez.
02:19:00 Le problème, c'est que le carreau, on ne peut pas le nettoyer.
02:19:04 La seule solution, c'est l'intervention.
02:19:07 C'est-à-dire qu'en fait, il n'y a pas d'autre solution
02:19:10 pour traiter une cataracte que d'opérer.
02:19:13 C'est le seul traitement possible.
02:19:15 Le traitement, il a énormément évolué.
02:19:18 Il va falloir en fait changer cette lentille.
02:19:21 On est bien d'accord, puisque c'est cette lentille
02:19:23 qui a perdu sa souplesse et qui a perdu sa transparence.
02:19:26 Comment ça se passe maintenant ?
02:19:28 D'abord, on opère toujours un œil après l'autre.
02:19:30 On n'opère pas les deux en même temps.
02:19:32 On ne fait plus, contrairement à avant, de piqûres dans l'œil
02:19:36 pour endormir localement.
02:19:38 On va vous endormir simplement avec des petites gouttes
02:19:41 qui vont vous endormir.
02:19:42 Et dans une des dernières techniques, je vais vous montrer sur des images.
02:19:47 Je vous rassure, je n'ai pas mis des images d'intervention.
02:19:50 Moi, je voulais les mettre, mais on ne les a pas mises quand même.
02:19:52 J'ai envie d'entendre "piqûres dans l'œil".
02:19:54 Ça ne se fait plus.
02:19:55 Oui, j'ai compris.
02:19:56 Mais bon, les petites gouttes...
02:19:58 Alors maintenant, regardez ce qu'on va faire.
02:20:00 Enfin, pas moi, mais regardez.
02:20:01 On pose un laser sur l'œil.
02:20:03 Ce laser, il est incroyable.
02:20:05 En 30 secondes, vous voyez le laser sur l'œil ?
02:20:08 Le patient va bien, il discute et il est très bien.
02:20:11 On pose ce laser et ce laser, en 30 secondes,
02:20:14 il va détruire votre cristallin.
02:20:17 Il va faire 15 000 petits cubes de 30 microns.
02:20:21 Donc, ça va être tout petit, petit, petit.
02:20:23 Et ça va être la poussière de cristallin,
02:20:25 qui va être là, dans l'œil, dans la poche réservée au cristallin.
02:20:29 Ensuite, que va-t-on faire ?
02:20:30 Là, on va voir l'intervention.
02:20:32 Vous allez voir du cristallin.
02:20:33 Vous voyez le cristallin à gauche ?
02:20:34 Là, le laser fait son boulot.
02:20:36 Hop, hop, hop, il détruit tout ça.
02:20:38 Et je vous dis, en quelques secondes, en 30 secondes,
02:20:40 il a rendu ça à l'état de poussière.
02:20:43 Et après, il ne restera plus au chirurgien
02:20:46 qu'à venir faire une petite incision de 2 mm,
02:20:50 passer un petit aspirateur tout petit
02:20:53 et aller aspirer toutes ces poussières de cristallin.
02:20:56 Une fois qu'il aura aspiré toutes ces poussières de cristallin,
02:20:59 il va avec un autre petit cathéterum, un petit guide.
02:21:03 L'implant, le nouveau cristallin, est souple, est roulé.
02:21:09 Il l'injecte comme ça, toujours dans cette petite incision
02:21:11 où il n'y aura même pas de point de suture, il n'y aura rien du tout.
02:21:13 Il va injecter la nouvelle lentille,
02:21:16 qui va s'ouvrir dans l'espace.
02:21:18 Et hop, vous y voyez.
02:21:20 Ça change la vie, ça change la vue.
02:21:22 Je vous assure que les gens vous racontent après.
02:21:24 - Est-ce que c'est douloureux ? - Pardon ?
02:21:26 - Est-ce que c'est douloureux pour le patient ? - Pas du tout.
02:21:28 - C'est inconfortable ? J'imagine qu'on vous triture l'œil.
02:21:30 - Non, vraiment, ça n'a rien à voir avec avant.
02:21:33 C'est rien du tout.
02:21:35 Et je vous dis encore une fois, on fait toujours un œil après l'autre.
02:21:37 Mais le lendemain, vous travaillez.
02:21:40 - Pourquoi on fait un œil après l'autre ?
02:21:42 - Pour sécurité.
02:21:45 On attend entre 15 jours et 3 mois entre les deux.
02:21:49 Je vais vous montrer maintenant en image de synthèse,
02:21:52 comment ça se passe.
02:21:54 Regardez ce que je viens de vous raconter.
02:21:56 Donc on arrive, une fois qu'on a broyé le cristallin,
02:21:58 on vient avec ce petit aspirateur.
02:22:00 Il est en 15 000 petits cubes,
02:22:02 donc il est facile à aspirer.
02:22:04 On l'aspire, il disparaît de sa loge.
02:22:07 Et hop, on va, à l'aide d'un guide,
02:22:10 remettre une autre lentille.
02:22:12 - C'est formidable.
02:22:14 - Et le lendemain, je vous dis, vous travaillez.
02:22:16 Et ça vous change vraiment la vie.
02:22:18 Et tout à coup, vous vous rendez compte que les couleurs,
02:22:20 le rouge et le rouge, le bleu et le bleu,
02:22:22 et vous y voyez mieux, il n'y a plus de halo lumineux.
02:22:24 Donc voilà, c'est une intervention qui est sûre,
02:22:27 qui est efficace, qui est non douloureuse.
02:22:30 Et c'est le seul traitement de la cataracte.
02:22:32 Et le diagnostic est vite fait.
02:22:34 Pour savoir si vous avez une cataracte,
02:22:36 vous allez chez votre ophtalmo, une petite goutte pour dilater l'œil.
02:22:38 En deux secondes, il sait si vous avez une cataracte ou pas.
02:22:40 - Merci beaucoup, docteur.
02:22:42 Vous avez regardé votre programme avec farmazon.fr.
02:22:47 Le confort de commander en ligne en soutenant votre pharmacie.
02:22:50 - 8h51, merci d'avoir choisi CNews pour démarrer cette journée.
02:22:56 Nouvelle journée de mobilisation, de manifestation,
02:22:58 de grève contre la réforme des retraites.
02:23:00 On va la suivre évidemment en direct sur CNews.
02:23:02 13 000 policiers mobilisés partout en France,
02:23:05 dans toutes les villes où il risque d'y avoir des violences.
02:23:08 Et notamment dans la capitale, 5 500 policiers.
02:23:10 On en a beaucoup parlé ce matin,
02:23:12 et on va continuer à en parler tout au long de la journée sur CNews.
02:23:14 Dans un instant, c'est l'heure des pros avec Pascal Praud et tous ses invités.
02:23:18 Marine Sabourin était avec nous ce matin.
02:23:20 Bravo Marine pour les journaux.
02:23:22 Avec le docteur Milhaud, bien sûr.
02:23:24 Georges Fenech était avec nous.
02:23:26 Alexandra Blanc, bien sûr.
02:23:28 Et Lomid Guillaume et Gautier Lebret.
02:23:30 Dans un instant, c'est l'heure des pros avec Pascal Praud.
02:23:32 Belle journée à vous sur CNews.
02:23:36 C'est l'heure des pros avec Pascal Praud.
02:23:38 [Musique]

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