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00:00 - C'est très grave parce qu'il y a le site...
00:03 Enfin, il y a un groupe de hackers qui dépend du service de renseignement militaire de Russie,
00:08 la GRU, le Renseignement Militaire, la GRU,
00:11 ayant à sa tête le groupe qui s'appelle "Sandworm" en anglais.
00:18 - Quoi ?
00:19 - "Sandworm".
00:20 - "Sandworm", ah oui.
00:22 - Le verre de sable.
00:25 - Et il est dirigé par un certain Yevgeny Serebryanovkov, colonel, du FSB.
00:31 - Je ne comprends rien.
00:33 - Et ce groupe-là attaque tous les sites dans le monde entier.
00:37 - Ah oui ?
00:38 - C'est eux qui étaient responsables des attaques sur les sites de...
00:43 Je regarde toujours si on fait le macro.
00:45 - Non, non, non.
00:46 - Il faut faire l'ionaire.
00:47 - C'est un sujet en raison.
00:48 - Vous parliez de "Sandworm" avec Tariq.
00:51 - C'est eux qui étaient responsables de l'attaque sur le site du Parti démocrate
00:58 pendant l'élection de Donald Trump.
01:00 C'est eux qui étaient responsables de l'attaque sur les sites
01:03 d'Emmanuel Macron pendant la première campagne présidentielle.
01:06 Et là, c'est l'Assemblée nationale et le Sénat d'ailleurs.
01:10 Il y a les deux sites qui étaient...
01:12 - Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:13 - Ils ont fait ce qu'on appelle une "doss-attaque".
01:17 Ça veut dire qu'ils mobilisent un nombre énorme d'ordinateurs.
01:23 Et ces ordinateurs, en même temps, viennent sur le site.
01:27 Du coup, le serveur de ce site est bloqué.
01:29 Il n'arrive plus à comprendre qui le doit gérer, etc.
01:33 Et donc, ils s'arrêtent pendant plusieurs heures.
01:36 Ce qui est arrivé ce matin.
01:38 Donc, soit c'est l'erreur 404, soit le site est actuellement en maintenance.
01:45 Ça a duré jusqu'à 14h ou 15h.
01:47 Là, maintenant, j'ai regardé, ils l'ont remis.
01:49 Donc, tout va bien.
01:50 Le site du Sénat, il a été remis un peu plus rapidement.
01:54 Et en fait, là, à la limite, le site de l'Assemblée...
01:57 - On s'en fout un peu.
01:58 - Voilà, on s'en fout un peu.
01:59 - C'est juste symbolique.
02:00 - C'est le symbole.
02:02 - Le site de l'Assemblée n'est pas là.
02:04 - En fait, faut-il craindre le pire ?
02:06 Parce qu'il y a des choses qui sont beaucoup plus importantes.
02:09 - Faut-il craindre le pire ?
02:11 - Vous savez, actuellement, notre monde est géré par les ordinateurs.
02:15 Et donc, s'ils sont capables de ça, en France, il y a 58 réacteurs nucléaires.
02:19 - Oui, mais c'est pas la même protection.
02:21 - Non, c'est pas les mêmes protections.
02:22 Mais ils sont gérés par les réseaux d'ordinateurs.
02:25 Et donc, là, s'ils s'attaquaient à ça, là, c'est le pire.
02:29 Donc, la question, faut-il craindre le pire ?
02:31 Donc, en fait, ils sont capables de s'attaquer à n'importe quoi.
02:33 Là, ils se sont attaqués au site de l'Assemblée nationale.
02:36 Tu as raison, on s'en fout.
02:37 Mais symboliquement...
02:39 Et là, je suis allé sur...
02:41 Enfin, je me suis inscrit sur leur Télégramme Canal.
02:44 Et là, ils s'avouent.
02:46 Ils s'avouent parce qu'il y a le monde entier qui a parlé de ça.
02:48 - Et qu'est-ce qu'ils disent ?
02:50 - En russe, ils disent "oui, on est allés se promener en France, on les a fait chier".
02:54 - C'est drôle.
02:55 - Non, non, là, vraiment, ils sentent qu'ils ont fait une énorme...
02:59 - C'est qui ? C'est...
03:01 C'est chiant de faire ça, là ?
03:03 - Non, pas forcément.
03:05 C'est ça intéressant.
03:06 C'est qu'en fait, oui.
03:08 Vous savez pourquoi l'ours ?
03:10 - Oui, dis-moi.
03:11 - Un des noms qu'ils utilisent, c'est "Fernsiber".
03:14 Donc, l'ours.
03:17 - L'ours.
03:18 - Oui.
03:19 - Jean-Jacques Hano.
03:20 Ok.
03:21 Est-ce que c'est pas...
03:23 Voilà, ils ont pris l'Assemblée nationale.
03:25 Est-ce que c'est pas une manière de dire "attention, on a fait l'Assemblée nationale,
03:28 on va faire d'autres choses beaucoup plus importantes ?"
03:30 - C'est ce que je vous ai dit.
03:31 En fait, tout ce qui est géré par les ordinateurs...
03:33 Vous avez, par exemple, actuellement, tout le réseau ferroviaire
03:36 qui est géré par les ordinateurs.
03:39 Il y a des feux rouges dans les villes.
03:41 L'eau, ordinateur.
03:43 Les hôpitaux, ordinateur.
03:44 - La culotte à Daniel.
03:45 - C'est donc bien.
03:46 - Daniel.
03:47 - Ça, c'est à la main.
03:48 - Non, mais c'est vrai.
03:49 Non, non, c'est vrai.
03:50 - Tout ce qui est gérable par les ordinateurs
03:53 est attaquable par les hackers.
03:56 - D'accord, mais...
03:57 - Et ils sont très forts.
03:58 - Pourquoi ils ont fait ça, là ?
03:59 Alors, tu penses vraiment que c'est pour...
04:00 - Ils ont fait ça parce que, en fait, c'est une opération de communication
04:05 parce qu'ils savent très, très bien qu'actuellement, ça chauffe en France.
04:08 - Bien sûr.
04:09 - Que Emmanuel Macron a fait passer une loi par la force.
04:12 - Exactement.
04:13 - Qu'on dit l'Assemblée nationale.
04:14 - Que les gens sont dans la grève, sont dans la rue.
04:15 - Pas contents.
04:16 - Il y a des manifestations.
04:17 Et donc, en fait, en bloquant le site de l'Assemblée nationale,
04:19 ils font passer le message, nous, les Russes,
04:21 on est avec le peuple français contre vos dirigeants.
04:24 - Ils auraient dû hacker le résultat.
04:26 - De ?
04:27 - Ils auraient dû hacker le résultat.
04:28 - Ils ne peuvent pas, ça.
04:29 - Non, mais je sais, mais...
04:30 - C'était une blague bonnette.
04:31 - Oui, voilà, c'est une blague.
04:32 - Merci.
04:33 - Est-ce que, au-delà de faire crasher le site,
04:34 ils ont accès à des informations confidentielles ?
04:36 Ou est-ce que c'est juste pour nous emmerder ?
04:37 - Non.
04:38 - Ils n'ont accès à aucune info ?
04:39 - Ils l'ont juste bombardé.
04:40 Ils l'ont juste bombardé.
04:41 En fait, c'est emmerder le site.
04:43 Envoyer sur ce site, sur un mois très court,
04:48 énormément d'ordinateurs qui sont partout dans le monde.
04:51 Et donc, en fait, ça fait craquer le site.
04:53 Mais rassurez-vous, pour le moment, on a évité le pire,
04:56 pour le moment, mais on ne sait pas ce qu'ils veulent.
04:58 Et d'ailleurs, en fait, il y a 2 semaines,
05:01 aux États-Unis, on leur a fait d'ailleurs un coup de pub
05:05 parce qu'il y a beaucoup de journaux américains
05:07 qui ont parlé de ce groupe et de Yevgeny Serebryanenkov,
05:10 qui a pris la tête de ce groupe.
05:12 Et lui, en fait, "Yevgeny Serebryanenkov",
05:15 c'est comme Sergei Zhirnov.
05:16 C'est le nom.
05:19 Et donc, en fait, puisqu'on leur a fait un coup de com'
05:23 aux États-Unis, ils ont dit, tiens, on va prouver
05:27 qu'on est fort.
05:29 Et lui, il est connu, vous avez certainement
05:32 entendu parler quand il y avait l'affaire de Sergei Skripal,
05:35 l'espion russe qui a été empoisonné en Angleterre en 2018.
05:39 - Sergei Skripal.
05:40 - C'est lui qui est allé à la haie, puisqu'en Hollande,
05:46 il y a une organisation de contrôle des armements chimiques.
05:50 Et lui, il est allé avec 5 de ses potes.
05:52 Ils sont venus avec leurs ordinateurs et avec le Wi-Fi.
05:55 Ils ont essayé de hacker en direct ce site
05:58 pour essayer d'obtenir les résultats de l'enquête
06:01 sur les Skripals.
06:02 - Oui, Valérie.
06:03 - Est-ce qu'on peut les relier vraiment directement au Kremlin ?
06:05 Est-ce que c'est vraiment le bras armé informatique du Kremlin ?
06:08 - Oui, parce qu'en fait, ils sont tellement contents
06:11 d'être... Ils sont fiers, en fait, d'appartenir
06:15 au réseau de Kremlin.
06:17 Bien évidemment, on ne leur donne pas le certificat,
06:20 mais ils ne le cachent pas.
06:22 - OK.
06:23 - Vous ne pensez pas que c'est pour la communication interne,
06:25 surtout pour la Russie, pour montrer, vous voyez,
06:27 qu'on est complètement fort, qu'on n'est pas largué,
06:30 qu'on a une sorte de puissance comme ça ?
06:32 Malgré tout, on nous dit qu'on est perdu,
06:33 mais on n'est pas du tout perdu.
06:34 On peut faire ce qu'on veut, quand on veut, à qui on veut.
06:36 - Bien évidemment.
06:37 Bien évidemment, ça s'adresse d'abord et avant tout aux Russes.
06:40 - À l'intérieur, aux Russes.
06:41 - Aux Russes, en disant, nous, on peut faire ce qu'on veut.
06:43 Bien évidemment, ils disent, oh, les néo-nazis ukrainiens
06:45 qui...
06:46 - Voilà, c'est de la propagande, en fait.
06:47 - Qui ont été aidés par Macron, etc.
06:48 Mais ça s'adresse aussi à l'opinion publique française.
06:50 Puisque, vous savez, c'est comme pendant le mouvement des Gilets jaunes.
06:53 C'est pareil.
06:54 Russia Today, ils étaient avec les caméras partout
06:57 où il y avait les Gilets jaunes.
06:58 Et les Gilets jaunes étaient contents,
07:00 parce que c'est la seule télévision qui ne coupait jamais,
07:02 qui leur donnait 24 heures sur l'antenne.
07:04 Donc, du coup, ça fait le jeu de Poutine.
07:07 - D'accord.
07:08 Sergei, il me rappelle quelque chose que je ne comprends pas.
07:09 Il paraît que ce groupe-là a voulu hacker des cibles ukrainiennes
07:12 et n'a réussi qu'à 40 %.
07:14 C'est-à-dire qu'ils n'ont même pas réussi à les hacker à 50 %.
07:16 Sinon, ils tentent un coup en France
07:18 et liquident en une fraction de seconde le site de l'Assemblée nationale.
07:21 Ça veut dire qu'on est nuls et pas assez protégés ?
07:24 - C'est pas un site sensible, l'Assemblée nationale.
07:25 - C'est une excellente question.
07:26 Parce que, justement, en fait...
07:27 - Ah, c'est...
07:28 - Oui, oui, oui.
07:29 Il faut le remonter.
07:30 - Comme ça ?
07:31 - Vraiment.
07:32 Parce que, justement, en fait, tout le monde se pose la question
07:34 parce qu'il y avait une doctrine du général Gerasimov,
07:38 qui est le chef d'état-major général des forces armées russes,
07:41 qui a développé une doctrine de la guerre hybride.
07:45 Il a dit que c'est pas la peine d'avoir des armées, des chars, etc.
07:48 On peut faire ça avec les ordinateurs.
07:50 Et en réalité, on constate qu'en Ukraine, ils utilisent ça très peu.
07:53 Et tout le monde était étonné.
07:54 Tout le monde se posait la question.
07:56 Mais comment ça se fait ?
07:57 Et en fait, les Ukrainiens sont aussi de très bons hackers.
08:01 En fait, ils ont appris.
08:02 Et les sites ukrainiens, ils sont très protégés.
08:05 Donc, du coup, ils n'ont réussi qu'à faire tomber une quarantaine de %
08:09 et encore, ça tombe de moins en moins.
08:11 En plus, ils avaient quand même les GAFAM américains derrière eux,
08:15 les Ukrainiens, je veux dire.
08:17 Donc, il y avait Microsoft, il y avait tout un tas de compagnies
08:20 qui leur donnaient un coup de main.
08:22 C'est pour ça, d'ailleurs, ça a résisté aussi bien.
08:25 [Musique]