De violents affrontements ont eu lieu samedi, lors d'un rassemblement non-autorisé à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), contre un projet de méga-bassines. Des dizaines de personnes sont blessées dont cinq sont en urgence absolue. Benoît Biteau, l'eurodéputé EELV et paysan charentais condamne ses affrontements et milite pour abandonner les projets de méga-bassines.
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00:00 C'est-à-dire que l'État, qui doit être un acteur de la consultation, de la concertation, de la médiation,
00:07 sur un sujet où tous les recours en justice ont été gagnés par les écologistes qui disent
00:12 qu'effectivement, la façon dont on fait ses bassines ne sont pas les bonnes et ne vont pas régler le problème de l'eau.
00:19 Notre sujet, c'est pas d'être contre l'irrigation, et il faut arrêter avec cette caricature qui vise à opposer
00:25 des anti-bassines et des pro-bassines.
00:27 Il y a tout ce ventre mou de gens qui veulent retourner autour de la table,
00:30 tous ces citoyens qui veulent qu'on avance sur le partage de l'eau.
00:33 Et l'État est défaillant sur ce sujet-là.
00:35 Il ne consulte pas, il ne fait pas de médiatisation, et donc, forcément, il ne nous reste plus,
00:42 alors qu'on a gagné tous les recours en justice, que tous les scientifiques nous disent que la façon de faire n'est pas la bonne,
00:49 il ne nous reste plus qu'à pouvoir manifester par des rassemblements citoyens et montrer à l'État que ça ne va pas.
00:55 Et la tension monte. À chaque rassemblement, on est toujours plus nombreux, on était 30 000 hier.
01:00 Moi, je veux bien que le ministère de l'Intérieur parle de 8 000, on était 30 000 hier.
01:06 C'est la preuve d'un mouvement citoyen de fond extrêmement important.
01:10 Moi, j'ai vu des parents avec leurs gamins dans des poussettes qui étaient là pour dire
01:14 "Le sujet de l'eau sur fond de changement climatique, ça, extrêmement central,
01:18 il faut absolument qu'on en construise une gestion coordonnée, une gestion cohérente,
01:24 une gestion qui intègre le changement climatique".
01:26 Et c'est ce que ne fait pas l'État. Et du coup, la pression monte,
01:29 et ces mouvements, au départ citoyens, sont effectivement rejoints par des groupuscules radicaux
01:35 qui veulent en découdre avec les forces de l'ordre.