Romain Duris joue le rôle de Aramis dans "Les trois mousquetaires : D'Artagnan", premier des trois volets du film de Martin Bourboulon qui sort en salles le 5 avril, d'après l'aptation du chef d'œuvre d'Alexandre Dumas. Sont également à l'écran François Civil (D'Artagnan), Vincent Cassel (Athos), Pio Marmaï (Porthos), Eva Green (Milady) et Louis Garrel (Louis XIII). Il s'agit de l'un des projets les plus ambitieux du cinéma français avec un budget de 70 millions d'euros.
Regardez Le Journal Inattendu du 25 mars 2023 avec Ophélie Meunier.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL, le journal inattendu au félimenier.
00:17 Bonjour à tous, bienvenue sur RTL.
00:23 Rapper's Delight, un clin d'œil musical pour mon invité ce midi. Il est un acteur devenu, film après film, un incontournable du cinéma français.
00:31 Ses premiers rôles d'ado rebelle, les films de Cédric Lapiche dans "L'Auberge Espagnole" ou encore "L'Arnaqueur", en 20 ans, on a grandi avec lui, on s'est attaché à lui, à sa désinvolture, à son côté charmeur, à son espièglerie.
00:45 On dit de lui qu'il est un acteur générationnel. Il a souvent incarné son époque dans ses différents rôles, avec toujours cette même façon de les aborder.
00:53 Il faut toujours être disponible, à l'écoute et prêt, et surtout se mettre à poil.
01:00 Romain Duris est l'invité du journal inattendu sur RTL.
01:08 Bonjour Romain Duris, et surtout se mettre à poil. Je ne vous en demanderai pas autant ce midi.
01:13 Bienvenue dans votre journal inattendu, c'est vous qui prenez les commandes de l'émission pendant une heure en direct.
01:18 Vous êtes à l'affiche du film événement de l'année "Les trois mousquetaires d'Artagnan".
01:23 Cela faisait 60 ans que le chef d'œuvre d'Alexandre Dumas n'avait pas été adapté en France et en français.
01:29 Projet ultra ambitieux, vous jouez le rôle d'Aramis. Vous allez nous emmener dans les coulisses de cette aventure hors norme.
01:35 180 ans après la sortie du roman, il est toujours aussi populaire.
01:39 D'ailleurs, les jeunes lisent-ils toujours "Les trois mousquetaires" à l'école ?
01:43 A l'heure de la révolution numérique et des écrans, quelles places les grands classiques ont-ils dans l'éducation ?
01:48 On en parlera avec deux professeurs de français au collège qui nous rejoindront tout à l'heure.
01:52 Mais d'abord Romain Duris, c'est le journal et votre regard sur l'actualité.
01:57 Avec Alain Hulme ce midi, manifestation illégale en cours à Saint-Sauline dans les Deux-Sèvres contre le projet des méga-bassines.
02:03 10 000 manifestants attendus, plus de 3 000 policiers et gendarmes.
02:07 Nous y serons avec notre correspondante RTL dès le début de ce journal.
02:11 Ce sont désormais 7% des stations-services qui sont à sec dans le pays.
02:14 Conséquence de plus de deux mois de mobilisation contre la réforme des retraites.
02:19 Certains départements sont plus touchés que d'autres.
02:21 Dans le Morbihan, le préfet a décidé de réquisitionner plusieurs stations.
02:25 Une équipe de France de football magistral hier soir face aux Pays-Bas.
02:29 Les Bleus ont idéalement lancé leur campagne de qualification pour l'Euro 2024.
02:33 Score final 4-0.
02:35 La météo c'est avec vous Anthony Kesmarek.
02:37 Bonjour Anthony.
02:38 Bonjour Ophélie.
02:38 Retour au calme aujourd'hui et même quelques éclaircies.
02:42 Oui, des éclaircies qui alterneront avec des passages nuageux sur quasiment tout le pays.
02:46 Encore quelques rares averses entre les frontières du Nord et les Alpes.
02:49 Il y aura quelques flocons des 1300 mètres.
02:51 Et puis déjà une perturbation abordera la Bretagne avec de la pluie en toute fin de journée.
02:55 Et un très net renforcement du vent jusqu'à 100 km/h ce soir pour la Bretagne et la Vendée.
03:01 90 km/h dans l'intérieur des terres.
03:03 Seule exception du soleil un peu voilé pour les Pyrénées et le pourtour méditerranéen.
03:08 Les températures restent plutôt douces cet après-midi.
03:10 Avec 13 degrés à Lille et Brest, 14 à Strasbourg, 15 à Paris et Clermont-Ferrand.
03:15 17 degrés à Lyon et Bordeaux, 19 à Marseille et 21 degrés pour Bastia.
03:19 Merci beaucoup Anthony.
03:20 Vous passez la main à Romain Duris à 13h.
03:22 C'est vous Romain Duris qui allez faire la météo tout à l'heure.
03:24 Ça va être chaud.
03:28 Un week-end qui s'annonce très tendu dans les Deux-Sèvres à Saint-Sauline.
03:32 Je vous rappelle que c'est là que doivent être construites 16 mégabassines.
03:35 Réserve d'eau pompée dans les nappes phréatiques pour les agriculteurs en période de sécheresse.
03:40 Mais dans un contexte où l'eau est une denrée de plus en plus rare et précieuse,
03:44 de nombreux opposants entendent empêcher la poursuite du projet.
03:47 10 000 personnes sont attendues ce samedi lors d'une manifestation illégale,
03:50 dont des activistes radicaux.
03:52 Clara et Thierry, vous êtes sur place à Saint-Sauline pour RTL.
03:56 Pas encore d'affrontement.
03:57 Ce sera sans doute pour cet après-midi actuellement le cortège des manifestants progresse.
04:01 Le camp s'est vidé depuis 11h.
04:04 On part pour une petite balade champêtre, me disaient des militants tout à l'heure.
04:07 Alors les cortèges sont un peu éparpillés.
04:09 A chacun de sa couleur, jaune, violet, rose.
04:12 Objectif clairement affiché, la bassine de Saint-Sauline, comme en octobre.
04:16 On va aller à la bassine, déjà symboliquement l'encercler.
04:19 Donc on va manifester, on va braver les interdits
04:22 qui nous ont été fixés, mis par la préfet de manière complètement hallucinante et arbitraire.
04:27 On va montrer qu'on est les plus forts, que ce projet ne se passera jamais.
04:32 Qu'est-ce qu'ils imaginent ?
04:34 Qu'ils vont en refaire dans le village d'à côté ?
04:36 Et que les gens auront à subir des déploiements de policiers
04:38 comme les habitants de Melles le subissent depuis une semaine ?
04:40 Nous, on a toujours dit qu'on était prêts à s'en prendre à des biens.
04:44 Parce que ces biens, c'est le mal en réalité.
04:46 Parce que cette bassine, c'est la concrétisation du pire
04:50 de ce qu'il y a à faire face à ce qui se passe en ce moment.
04:52 Mais évidemment, il va falloir prendre des chemins de traverse.
04:55 Alors pendant qu'on marche, ça chante, ça scande, nos bassaranes.
04:59 Pour l'instant, les forces de l'ordre restent à distance.
05:01 Les organisateurs annoncent 22 000 participants répartis sur les différents cortèges.
05:06 Merci Clara et Thierry à Saint-Sauline pour RTL.
05:09 Une tension donc qui s'ajoute à celle liée à la réforme des retraites.
05:12 Pour l'heure, le dialogue est rompu entre le président et les partenaires sociaux.
05:16 La prochaine grande journée de mobilisation contre la réforme, c'est le mardi 28 mars.
05:20 Donc ce mardi, en attendant, les pénuries d'essence se font de plus en plus sentir dans le pays.
05:25 Les sierrafineries de France sont en grève, 4 sont à l'arrêt.
05:28 Dans les 9 départements les plus touchés, entre 2 et 5 stations-service sur 10 sont à sec.
05:33 Cela concerne la Loire-Atlantique, la Mayenne, les Bouches-du-Rhône ou encore le Morbihan
05:38 où on retrouve notre correspondant Nicolas Boby.
05:40 Bonjour Nicolas, vous êtes dans une ville qui a une particularité.
05:43 Une station y est réquisitionnée pour des missions d'ordre prioritaire.
05:47 Oui, je suis à Pontivy dans le centre-Bretagne.
05:49 Des gendarmes protègent la station-service d'Erouane qui est réquisitionnée.
05:54 Les cuves sont pleines.
05:55 J'ai été livré hier à 36 m3.
05:57 On laisse passer en fait tout ce qui est ordre public, activités médicales, pharmaceutiques,
06:01 activités vétérinaires et tout ce qui est gendarmerie, police, aussi également les pompiers.
06:05 La situation peut paraître un peu incongrue.
06:07 À quelques centaines de mètres, des automobilistes nourrissent enfin leur réservoir
06:12 dans une grande surface.
06:14 Ça soulage d'avoir de l'essence parce que c'est pas facile actuellement d'en trouver.
06:17 C'est même très dur.
06:18 Et là je suis soulagé, oui.
06:20 Au moins on n'est pas invité pour aller au boulot.
06:21 Je sais que ça avait été ravitaillé hier aussi.
06:23 J'ai appris mes renseignements sur Internet.
06:25 Mais à l'autre bout de Pontivy, Yannick, mécanicien qui parcourt tous les jours 120 km,
06:29 travaille dans un hypermarché dont les pompes sont à sec.
06:32 Je roule tranquillement, je ne fais pas d'excès de vitesse.
06:35 Comme ça j'économise un peu de carburant.
06:36 Alors s'il n'y en a plus assez à briller, je ne vais pas bosser.
06:38 Sur la route, j'ai croisé plusieurs camions-citernes au ventre gorgés de carburant.
06:43 C'est plutôt bon signe.
06:44 Merci Nicolas Boby.
06:45 Je rappelle qu'à l'échelle nationale, 15% des stations-services manquent d'au moins un carburant.
06:50 7% sont à sec.
06:52 Cela fait un peu plus de deux mois que la France vit au rythme des manifestations
06:55 contre la réforme des retraites.
06:57 Romain Duris, ça vous inquiète ce contexte social compliqué ?
07:00 Bien sûr que c'est inquiétant.
07:03 C'est la démocratie qui est menacée.
07:04 C'est grave.
07:07 Il ne faut pas oublier que le président n'a pas été élu par tout le monde.
07:10 Il y a plein de gens qui ont voté contre les extrêmes.
07:14 Du coup, il faut s'écouter.
07:17 C'est un dialogue.
07:17 Moi, je suis né avec cette idée-là.
07:20 En tout cas de la démocratie, il y avait un dialogue.
07:22 Du coup, on faisait attention.
07:24 Et là, j'ai l'impression que ce n'est pas ce qui est en train de se passer.
07:27 Ça concerne tout le monde et c'est un vrai problème.
07:30 Des manifestations avec parfois une montée de violence.
07:33 En tout, 457 personnes ont été interpellées.
07:35 Et 441 forces de l'ordre ont été blessées.
07:38 Des policiers mis à mal par un enregistrement choquant
07:42 dévoilé par nos confrères du Monde et l'Obsider.
07:44 Dans cet audio authentifié tourné lors d'une interpellation,
07:48 voilà comment une équipe de la brigade de répression de l'action violente motorisée,
07:52 la BRAV-M, s'adresse à des jeunes écoutés.
07:55 Tu la fermes ou tu en veux une ?
07:56 Toi, tu commences à bégayer.
07:57 Tu en veux peut-être une pour te remettre la mâche en droite ?
07:59 Tu sais que tu as une sacrée tête à claquer quand même.
08:01 Ta petite tête, on l'a déjà en photo.
08:03 Tu as juste à te repointer dans l'arme de prochaine, mon ami.
08:05 Mais t'inquiète pas que la prochaine fois qu'on vient,
08:06 tu ne monteras pas dans le car pour aller au commissariat.
08:08 Tu vas monter dans un autre truc qu'on appelle ambulance pour aller à l'hôpital.
08:11 Nous, on tape des Black Blocs à longueur de journée, mon gars.
08:13 Et je peux te dire qu'ils ont des couilles quand ils viennent.
08:15 Après, ils repartent aller chez leur grand-mère et ils ramassent leur vent aussi.
08:17 Voilà, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
08:20 a affirmé que ces propos étaient inacceptables.
08:23 Une enquête interne est en cours.
08:24 Denis Jacob, secrétaire général du syndicat alternative CFDT Police,
08:29 condamne mais rappelle tout de même le climat de tension
08:32 dans lequel les agents travaillent.
08:34 Nous n'avons jamais pris l'habitude de défendre l'indéfendable
08:38 et d'excuser l'inexcusable.
08:40 Les policiers ont un devoir d'exemplarité.
08:42 Pour autant, il faut aussi recontextualiser.
08:46 441 policiers et gendarmes blessés,
08:49 des policiers qui reçoivent des projectiles en tout genre,
08:52 une mobilisation très tôt le matin jusqu'à très tard le soir,
08:56 un ras-le-bol, une fatigue, une lassitude.
08:58 Tout ça fait qu'on a malheureusement certains collègues
09:01 qui peuvent craquer et ne pas respecter le devoir d'exemplarité
09:06 qu'ils doivent avoir en tant que fonctionnaires de police.
09:08 C'est dommageable.
09:09 Une fois de plus, on prend un comportement minoritaire
09:12 pour jeter l'opprobre sur toute une institution
09:14 alors qu'à ce jour, il n'y a que 12 enquêtes IGPN,
09:17 toujours 12 de trop.
09:18 Une enquête est diligentée et puis ils seront identifiés
09:21 et vraisemblablement sanctionnés.
09:22 Témoignage recueilli par Maura Djabari pour RTL.
09:26 En bref, le parti d'Edouard Philippe-Horizon
09:28 organise son congrès aujourd'hui au Parc floral de Paris.
09:30 L'occasion pour élu et adhérent de discuter de la stratégie politique
09:33 à suivre à court et long terme.
09:35 D'après nos informations, la première ministre Elisabeth Borne
09:38 sera présente, un soutien significatif.
09:41 Dans un instant, la suite de l'actualité.
09:43 Nos bleus qui ont cartonné hier soir en foot.
09:46 On est dans le journal Inattendu.
09:47 On est en direct sur RTL avec notre invité Romain Duris.
09:50 A tout de suite.
09:52 RTL.
09:53 Le journal Inattendu sur RTL.
09:56 Avec Romain Duris et Ophélie Meunier.
09:58 Et la suite de l'actualité de ce samedi.
10:00 Vous avez regardé les bleus, merveilleusement bien gagnés hier soir, Romain Duris.
10:04 Magnifique, oui, magnifique.
10:05 Quelle belle soirée hier au Stade de France.
10:08 Les bleus de Didier Deschamps jouaient leur premier match de qualification
10:10 pour l'Euro 2024.
10:12 Ils ont séché les Pays-Bas face à une équipe orange affaiblie,
10:15 sans ses meilleurs joueurs.
10:17 Notre Mbappé Griezmann et Colaub Mouagny ont plié le match dès le début.
10:21 Score final 4-0.
10:23 Et même un pénalty arrêté à la toute fin de rencontre par Mike Maignan,
10:26 nouveau gardien numéro 1 après le départ à la retraite d'Hugo Lloris.
10:29 Prochain rendez-vous pour les bleus lundi en Irlande.
10:32 Petit rappel, cette nuit nous changeons d'heure.
10:34 Nous perdons une heure de sommeil.
10:35 À 2h du matin, il sera 3h.
10:37 Je vois les sourcils de Romain Duris qui se lèvent.
10:40 Vous perdez une heure de sommeil, ça ne vous plaît pas ça ?
10:42 Si, si, j'aime bien. Je préfère l'heure d'été.
10:45 Petite pensée pour tous les travailleurs matinaliers
10:48 qui risquent d'être un peu fatigués demain matin.
10:51 Et puis RTL et M6 se mobilisent tout le week-end pour soutenir le CidAction.
10:54 Après 40 ans de combat, on n'a jamais été aussi proche de voir tous les efforts récompensés.
10:58 Mais pour continuer d'avancer, les chercheurs ont besoin de nous tous.
11:02 Vous connaissez le numéro, bien sûr, pour faire un don c'est le 110
11:05 ou rendez-vous sur cidaction.org.
11:08 Voilà pour l'actualité.
11:09 Dans le journal inattendu, je demande à mon invité de se présenter lui-même.
11:13 Voilà la règle, vous avez une seconde par année de vie pour vous tirer le portrait.
11:16 Et vous avez 48 ans Romain Duris, c'est votre auto-portrait.
11:20 Romain, vous avez 48 secondes, c'est votre auto-portrait sur RTL.
11:25 La pointe du crayon atterrit sur le papier en produisant un son grave.
11:32 Pudeur.
11:33 La pudeur mêlée à la puissance d'un corps m'émeut beaucoup.
11:37 Un mélange de lourd et de délicat.
11:39 Je cherche l'émotion de ces corps qui se cachent.
11:42 Pour mieux pleurer, mieux sourire, mieux s'aimer, mieux vivre.
11:45 L'émotion de ces corps qui ont choisi de ne montrer qu'une seule partie de leur être,
11:49 de leur âme, de leurs états d'âme.
11:51 C'est là qu'ils se sentent justes, qu'ils s'apaisent,
11:53 parce qu'ils sont en colère, féroces.
11:55 Ils crient souvent, rugissent mais en silence, encore une fois par pudeur.
11:59 Un cri étouffé, retenu, colère rentrée, larmes sèches, cœur rempli ou vidé.
12:04 Parfois il y a manque, pas d'appel au secours mais sûrement un besoin d'être regardé.
12:07 Puisqu'on se dissimule, c'est peut-être pour mieux être observé.
12:10 Ou qu'on les observe mieux, sans les juger.
12:13 Ces corps sont en mutation, en métamorphose, souvent inachevés.
12:16 Mais leur besoin de vie est total.
12:18 C'est peut-être ça qu'ils crient, qu'on les achève, par le crayon, pas en pensée.
12:21 Rêve astride, la mine se relève, la gomme intervient, je sculpte.
12:24 Davantage de noir, de profondeur, j'appuie fort.
12:27 Le trait trouve son propre chemin.
12:29 Maintenant, vite et précis, la main a compris de quoi il s'agit.
12:32 Le trait est pile au bon endroit et s'achève en suspens.
12:34 Silence, distance.
12:36 Achevé, inachevé, content, demain est un autre juge.
12:40 - Merci Andréa Dias.
12:42 - A été les 48 là ?
12:44 - Ouais, vous êtes un petit peu vieillue mais ça ira.
12:48 Thierry Mancita, Andréa Dias, la dissimuleuse.
12:51 Musique que vous avez choisie pour votre journal inattendu.
12:54 C'est le portrait que vous avez écrit, la introduction que vous avez écrite dans votre livre.
12:58 - Voilà c'est ça, c'est un livre de dessin.
13:00 - On va en parler plus tard.
13:02 Le cinéma n'était pas votre premier choix de carrière.
13:05 Il s'est mis sur votre route.
13:07 Est-ce que cela vous a permis de l'aborder depuis 20 ans,
13:09 avec une forme de distance,
13:11 avec plus de décontraction, plus de légèreté ?
13:14 - Non, c'est un état que je recherche constamment.
13:17 Mais c'est vrai qu'avec les années, ça se tend.
13:20 Mais pour des bonnes raisons, c'est qu'on veut changer, on veut être différent.
13:24 Et dans cet exercice-là, il y a le travail qui rentre en jeu.
13:28 Mais jamais j'oublie de retrouver cette désinvolture, nonchalance, légèreté.
13:35 Mais par contre, en prenant très au sérieux la chose.
13:37 C'est un ton à réinventer à chaque fois.
13:42 - Et puis plus ça marche, moins on veut décevoir aussi, j'imagine.
13:45 - Oui, c'est pareil.
13:47 Les attentes, j'essaie toujours de rabaisser tout ça.
13:51 C'est pour ça que je ne regarde jamais en arrière.
13:53 J'essaie toujours de recommencer à zéro, comme si c'était un premier film à chaque fois.
13:56 - Vous faites partie du magnifique casting de la super production française de l'année.
14:00 Les trois mousquetaires d'Artagnan, aux côtés de Vincent Cassel, Pio Marmaille, François Civil, Louis Garel, Lina Coudry ou encore Eva Green.
14:07 D'Artagnan rêve d'intégrer la prestigieuse compagnie des mousquetaires, dois-je le rappeler.
14:12 Unité d'élite au sein de laquelle il va rencontrer ceux qui deviendront ses amis.
14:16 A tos, portos e aramis, vous, bon manos.
14:19 - Qui est cet enfant ?
14:21 - D'Artagnan, votre majesté.
14:23 - Un duel en trois heures avec trois mousquetaires ?
14:25 - Monsieur Atos a le droit de me tuer en premier, monsieur Porto en second et Aramis en dernier.
14:29 Je vous prie de m'excuser par avance si je ne peux contenter tout le monde.
14:31 - Je le trouve bien arrogant, ce jeune homme.
14:35 - C'est ma seule richesse et je la mets toute entière au service de sa majesté.
14:37 - J'ai bien connu votre père et puis je perds pour son fils.
14:41 - Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours voulu être mousquetaire.
14:43 - Vous allez rejoindre les cadets et peut-être un jour vous serez mousquetaires.
14:47 - Vous voulez donc que je déclare la guerre aux protestants ?
14:51 - La Double Terre.
14:53 - Il est bien.
14:55 - Pour qui travaillez-vous, madame ?
14:57 - Le diable, probablement.
14:59 - La musique, l'ambiance, que c'est bon de retrouver ces films de capes et d'épées spectaculaires.
15:07 - Vous sentiez dès le début, quand on vous a proposé le projet, que vous vous embarquiez dans un truc énorme ?
15:13 - Oui. - Oui ?
15:15 - Oui, parce que c'est tiré de Dumas et les scénarios étaient très bien écrits.
15:19 - C'était très malin, comme un consent d'aventure, d'action, d'émotion, d'amour.
15:25 - Donc très vite, je sentais le porté et je savais que ça allait être une épopée.
15:31 - Vous connaissez bien le réalisateur, Martin Bourboulon, pour avoir déjà travaillé avec lui, notamment sur le film "Eiffel".
15:37 - Quelqu'un en qui vous aviez déjà confiance, c'est mieux quand on se lance dans un projet, dans une ambition pareille.
15:43 - Ça a compté dans votre choix, le fait de retravailler avec Martin ?
15:46 - Oui, sûrement, parce que la confiance est là, le regard est là, l'écoute est là.
15:53 - Et aussi, ce n'est pas que Martin, c'est aussi toutes les équipes qui l'ont reconstituée, qui étaient les mêmes qu'Eiffel.
16:02 - Donc, maquillage, costumes, même la régie, dont on ne parle jamais, mais c'est quand même des gens qui organisent les plateaux.
16:08 - Qui viennent les citer. - C'est énorme comme projet.
16:12 - La déco, les costumes magnifiques, tout ça, c'était un peu les mêmes.
16:16 - Enfin, c'était plus qu'un peu, c'était les mêmes.
16:19 - Donc, je savais que c'est plus que de la confiance, même par goût esthétique, j'étais porté par ça et je me disais que ça allait être magnifique.
16:27 - Alors, je rappelle que François Siville est d'Artagnan, puis Omar Maï est Portos, Vincent Casselle, Athos et vous êtes à Ramis.
16:33 - Il se dit que l'ambiance était très bonne entre vous quatre. Huit mois de tournage, vaut mieux ?
16:38 - Oui, huit mois de tournage et avant cinq mois de préparation, donc c'est vrai que l'humeur et l'ambiance étaient parfois très importantes.
16:48 - Et je n'ai jamais été déçu, même jusqu'au jour d'aujourd'hui où on est dans l'exercice de la promotion.
16:53 - On a toujours ce plaisir de se retrouver et c'est bon.
16:58 - François Siville dit de vous, Romain Duris a le même côté séducteur et félin qu'à Ramis.
17:04 - Est-ce que vous partagez ? Qu'est-ce que vous diriez de lui ? Vous me dites ça dans un instant.
17:07 - Ok.
17:09 - Et on entend la bande originale du film "Les trois mousquetaires d'Artagnan" signée Guillaume Roussel.
17:17 - Le journal inattendu de Romain Duris avec Ophélie Meunier sur RTL.
17:36 - RTL.
17:38 - Le journal inattendu de Romain Duris avec Ophélie Meunier sur RTL.
17:47 - Romain Duris, votre rôle dans ce nouveau "Trois mousquetaires" qui débarque début avril dans les salles, c'est celui d'Aramis.
17:56 - Donc je vous disais, juste avant la pause, François Siville dit de vous, il a le même côté séducteur et félin qu'à Ramis. Est-ce que vous partagez ?
18:05 - Ah si je suis d'accord ? Moi le côté séducteur, ça je le mets à côté, je ne sais pas.
18:11 - Question difficile.
18:12 - On va mesurer ça.
18:13 - Félin ?
18:14 - Félin, pourquoi pas ? C'est vrai que, je ne sais pas, quand je vois des chats, ça me fait penser à moi, mais je suis plus aérien en tout cas que quelque chose de très solide dans la terre.
18:26 Du coup, c'est un exercice pour moi de parfois recoller au sol et de me sentir de la lourdeur.
18:32 Suivant les rôles, parfois j'essaie vraiment jusqu'à me mettre des poids aux pieds pour me...
18:37 - Réancrer dans le sol.
18:39 - Pour avoir une force qui est dans l'autre direction, vers le sol et pas vers là-haut.
18:45 D'ailleurs, les félins ne volent pas, donc ce n'est pas forcément un truc qui s'associe aux chats, mais je ne sais pas.
18:51 Bref, voilà ce que je peux dire de l'attitude physique.
18:54 - Est-ce qu'il y a un côté d'Artagnan dans François Civil, celui que vous avez rencontré et découvert au cours de ce tournage ?
19:01 - En tout cas, j'aime bien comment il aborde lui.
19:05 C'est-à-dire qu'on pourrait imaginer à des moments que d'Artagnan, il est un peu innocent, peut-être un peu trop innocent et se laisse trop traverser par les événements des romans.
19:16 François, il l'endosse quand même avec son caractère, avec du caractère et un côté vivant et tonique et fort.
19:24 Il est fort, François, physiquement, dans les combats, etc.
19:28 Donc, j'aime bien son approche de d'Artagnan.
19:32 - Aramis, personnage ambivalent, un homme d'église...
19:35 - Et il est très sexy, pardon !
19:37 - C'était peut-être le plus important de cette réponse.
19:39 Un homme d'église qui aurait pu être prêtre, Aramis, et en même temps en perpétuelle séduction dans le film.
19:44 L'ambiguïté, c'est grisant à jouer, Romain Duris.
19:47 - Oui, parce qu'on ne se sent jamais vide.
19:49 On se sent toujours rempli de quelque chose, de contradictions, de choses en nous qui se sentent trop choc.
19:56 Moi, je trouve que c'est assez réel.
19:58 Ce n'est pas très compliqué à entrevoir.
20:00 Après, c'est des degrés.
20:02 Et puis, c'est vraiment quelque chose qui se passe à l'intérieur pour ensuite aller jouer dans les scènes avec les autres.
20:07 Mais jamais il n'y a eu de zoom dans ce film d'aventure sur chaque personnage.
20:12 Et ce qui se passe peut-être plus sur le personnage d'Atos.
20:14 On sent une profondeur qui se vit à l'écran avec nous.
20:20 - Vous me servez sur un plateau.
20:22 La suite, pas de mousquetaires sans le fameux "Un pour tous, tous pour un" extrait.
20:26 - Vous avez dit que vous n'étiez que trois ?
20:28 Il me semble à moi que nous sommes quatre.
20:30 - Tu ne veux pas le tuer, s'il te plaît ?
20:31 - J'exaspère.
20:32 - Eh bien, messieurs, vous décidez, vous, à vous décider.
20:35 - Attendez, attendez.
20:36 Nous ne faisons qu'entraîner ce jeune cadet à la demande du capitaine de Tréville.
20:40 - Un pour tous, tous pour un !
20:42 Un pour tous !
20:44 - Racontez-nous les scènes de combat, les coups d'épée, les coups de fusil.
20:53 Tout doit être millimétré.
20:55 Ça demande beaucoup de répétition, beaucoup de concentration, ces scènes-là, en particulier.
20:59 - Oui, beaucoup, parce qu'en mise en scène, ils ont choisi, enfin, Martin Bourboulon a choisi de les tourner en plan séquence.
21:05 C'est-à-dire qu'on ne va pas couper la caméra.
21:07 C'est une vraie partie chorégraphiée, comme un spectacle de danse, où il n'y a pas de coupure, pas de montage qui intervient.
21:14 Donc, ça demande une disposition, une concentration de chacun, d'intervenir au bon moment, de ne pas foirer, évidemment, ce qui vient de se passer.
21:22 Parce que, du coup, c'est des plans-séquences qui durent trois minutes, où chacun intervient.
21:26 Puis, même au-delà de chacun, c'est de l'imprévu aussi qui passe.
21:29 Donc, il faut être très, très, très attentif et être vrai.
21:34 Et évidemment, qu'on ne sente pas le travail et l'exercice de la chorégraphie.
21:39 Et en plus, qu'on amène du danger et ne pas oublier que chaque coup est porté pour faire mal et que ce n'est pas juste du cinéma, etc.
21:46 Et il ne faut pas se blesser.
21:47 Donc, voilà, il y a plein de choses qui interviennent, qui demandent beaucoup de travail en amont et beaucoup de disponibilité sur le moment.
21:53 - Quand on le voit, ça semble tellement naturel, mais en fait, c'est vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail en amont.
21:57 Le mot d'ordre, je pense que ce n'est plus un secret pour ce film, c'est spectaculaire.
22:01 On l'a dit, huit mois de tournage, entièrement en France.
22:04 Le Louvre, les Invalides, Fontainebleau, Saint-Malo, ça s'est fait quasiment intégralement dans des décors réels.
22:10 Ça n'existe quasiment plus, ça, au cinéma.
22:13 - Oui, et c'est une vraie chance parce qu'on n'arrive pas de la même manière sur fond vert que dans des vieilles cathédrales,
22:20 enfin des vieilles, les pauvres, des belles cathédrales ou des vieilles granges.
22:24 - Vieilles et belles !
22:25 - Voilà, qui sont là avec des vrais murs, des choses qui sont des témoins de l'époque passée.
22:30 Donc, direct, ça nous amène, nous, acteurs et figurants, dans une vérité et je pense que ça se sent.
22:37 - Une vraie chance.
22:38 Il y aura un deuxième volet consacré à Milady, Eva Green, avant fin 2023, déjà tourné.
22:44 Quel teasing vous pouvez nous faire sur ce deuxième volet ?
22:47 - Ça suit l'intrigue, en fait.
22:51 L'intrigue du 1 termine assez brutalement et ça nous garde un suspense.
22:56 - Pour l'avoir vu à la fin du film, j'avoue, j'ai dit "c'est pas possible, vous ne pouvez pas nous laisser comme ça".
23:02 Enfin voilà, j'ai eu un petit "la suite", ce qui est plutôt bon signe.
23:06 On a envie de voir la suite.
23:08 - On a envie et puis je pense que, j'espère qu'on a envie de se retrouver dans la même ambiance de film.
23:14 Et ça, le 2 porte la même ambiance, évidemment.
23:17 - Les 3 mousquetaires, toujours aussi intemporels, toujours aussi modernes, ce film en est la preuve.
23:21 Mais quelle place les grands classiques ont dans l'éducation des jeunes aujourd'hui ?
23:24 On en débat dans un instant avec nos 2 invités, 2 professeurs de français au collège.
23:28 Et vous nous direz quels souvenirs le livre de Dumas vous a laissé Romain Duris, le journal inattendu.
23:33 C'est aussi l'occasion de découvrir les goûts musicaux de nos invités.
23:36 Vous avez choisi de nous faire écouter Rosalia, la fama, pour votre journal inattendu.
23:40 Pourquoi la fama, Rosalia ?
23:52 - Elle m'inspire. J'aime beaucoup cette espèce de...
23:55 - Grande artiste. Avec une ascension fulgurante.
23:58 - Ouais, mais elle est bien, j'aime bien. Elle chante bien, elle bouge bien. Il y a de l'énergie, il y a de la force.
24:04 - Des rythmes et puis ça donne envie de danser. - Complètement.
24:07 - Une supplique que vous aimez. - Ouais.
24:09 - Allez, à tout de suite sur RTL avec Romain Duris pour la suite du journal inattendu.
24:12 [Musique]
24:16 RTL, le journal inattendu.
24:19 [Musique]
24:20 RTL.
24:21 RTL, il est 13h.
24:23 [Musique]
24:27 Le journal inattendu de Romain Duris.
24:30 13h, les titres de l'actualité au félimenier.
24:33 Un gros dispositif de sécurité aujourd'hui dans les Deux-Sèvres pour encadrer une manifestation illégale contre les méga-bassines.
24:39 [Musique]
24:45 Ces réserves d'eau puisées dans les nappes phréatiques.
24:47 10 000 personnes sont attendues sur place.
24:49 À l'instant, la préfète des Deux-Sèvres lance une mise en garde à tous ceux qui pourraient être tentés par la violence.
24:55 - Se confirme la présence d'une bonne partie, au moins un millier, de groupes constitués, violents, entièrement équipés en noir,
25:04 qui portent avec eux des engins incendiaires, des mortiers et d'autres formes d'armes.
25:09 J'appelle à nouveau l'ensemble des personnes qui ne souhaitent pas se retrouver dans un heurt qui risque de se produire,
25:18 qui est susceptible de se produire, à quitter ce cortège dès qu'ils le peuvent,
25:24 à se désolidariser des groupes violents et à quitter le périmètre interdit à la manifestation.
25:29 3 200 policiers et gendarmes sont présents.
25:32 Je rappelle que 16 méga-bassines doivent être construites à Sainte-Sauline
25:36 pour permettre aux agriculteurs de continuer à cultiver en période de sécheresse,
25:39 un projet qui révolte les défenseurs de l'eau et de l'environnement.
25:43 Journée de manifestation en France pour deux autres raisons.
25:45 Certains rassemblements sont prévus cet après-midi, toujours contre la très controversée réforme des retraites.
25:50 Dans d'autres cortèges, des opposants à la loi Asile et Immigration de Gérald Darmanin se retrouveront.
25:56 À Lyon, par exemple, un rassemblement est prévu à 14h, place Belcourt.
26:00 Au Mans, un rendez-vous est pris, place Aristide-Briand, à 14h30.
26:04 Une enquête est en cours après les propos de plusieurs policiers de la BRAV-M.
26:08 Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a saisi l'IGPN et condamné les mots révélés dans un enregistrement audio.
26:15 Pour autant, la dissolution de la BRAV-M n'est pas à l'ordre du jour, vient de dire Laurent Nunez.
26:20 Cette nuit, à 2h du matin, il sera 3h. Notez bien, nous passons ce week-end à l'heure d'été et nous perdons une heure de sommeil.
26:27 Belle démonstration hier de l'équipe de France de football face aux Pays-Bas pour leur premier match de qualification pour l'Euro 2024.
26:33 Mbappé, Griezmann, Colomoynié ou encore le nouveau gardien numéro 1, Mike Meignan, ont brillé.
26:38 Victoire écrasante, 4-0. Les Bleus enchaîneront dès lundi en Irlande pour la suite des éliminatoires.
26:44 À 13h, la météo, c'est avec notre invitée, Romain Duris. Quel temps fera-t-il aujourd'hui, s'il vous plaît ?
26:50 Retour temporaire au calme avec une alternance de nuages et d'éclaircies sur une très grande partie du pays.
26:56 Le temps sera plus ensoleillé mais voilé entre les Pyrénées et les régions méditerranéennes.
27:00 Il y aura encore quelques averses dans le nord-est et un peu de neige dès 1300 m sur les Alpes du Nord.
27:05 Attention aux coups de vent ce soir en Bretagne avec l'arrivée de nouvelles pluies.
27:09 Les températures cet après-midi seront assez douces. Il fera 13 degrés à Lille, 14 à Strasbourg et Limoges, 15 à Paris et Rennes, 17 à Lyon et Bordeaux, 19 à Marseille et 21 à Bastia.
27:20 C'est logique, météo !
27:22 C'était félin, le météo !
27:25 Romain Duris, vous êtes aramiste dans "Les trois mousquetaires".
27:28 A découvert le 5 avril au cinéma, adaptation du chef-d'oeuvre d'Alexandre Dumas,
27:32 quelle est la place des grands classiques à l'école, dans le programme de lecture de français ?
27:36 Vous aviez lu "Les trois mousquetaires" avant que l'on vous propose le film, Romain Duris ?
27:40 Non, je l'ai lu pour le film.
27:42 Pour le film. Quel souvenir !
27:44 Alors, vous allez, comment ça vous a marqué cette lecture ?
27:47 C'était génial !
27:48 C'était génial.
27:49 C'est un roman qui emporte tout de suite.
27:52 Nos invités nous ont rejoints.
27:54 Bonjour Emmanuelle de Riberol.
27:56 Bonjour.
27:57 Vous enseignez le français au collège Charles de Gaulle à Montcornet dans l'Aisne.
28:00 Bonjour Guillaume Filkenstein.
28:02 Bonjour.
28:03 Vous enseignez aussi le français à Saint-Jean de Passy, à Paris, au collège et au lycée.
28:07 Le métier de professeur est exercé dans deux établissements très différents,
28:10 un contexte social plutôt défavorisé pour l'une et plutôt favorisé pour l'autre.
28:15 Vos idées et points de vue seront très complémentaires.
28:18 Déjà, comment, expliquez-nous tous les deux, le programme de lecture est choisi dans l'éducation nationale ?
28:24 Expliquez-nous.
28:25 On vous l'impose, on vous donne une liste.
28:28 Ce sont des suggestions, ce sont des obligations.
28:31 Comment ça marche ?
28:32 Il y a à peu près 50% des ouvrages qui doivent être dans des thèmes imposés,
28:40 en tout cas dans des genres imposés, des époques imposées.
28:43 Mais on ne nous impose jamais de choisir une oeuvre en particulier.
28:46 Donc, ce n'est pas écrit noir sur blanc, qu'il faut lire par exemple "Les trois mousquetaires" en quatrième ?
28:51 Non, jamais.
28:52 Vous faites lire "Les trois mousquetaires" à vos élèves ?
28:54 Je conseille à mes élèves de lire "Les trois mousquetaires", en effet, mais je ne le fais pas étudier.
28:59 Emmanuel de Ribrol, comment vous vous abordez cette liste de lecture ?
29:04 Vous écoutez vos élèves ? Comment vous choisissez ? Comment ça se passe pour vous ?
29:08 Alors moi, j'enseigne dans le public.
29:11 Dans le public, nous sommes contraints par les moyens financiers.
29:15 Nous ne faisons acheter aucun livre à nos élèves.
29:18 Nous devons leur prêter des séries de livres que nous achetons.
29:22 Donc, comme les moyens ne sont pas illimités, tous les ans, on se réunit entre collègues
29:26 et on voit quelle série nous allons acheter, quelle série nous allons faire lire.
29:31 Et on ne peut pas renouveler tous les stocks de livres pour tous les niveaux.
29:36 C'est aussi simple que ça.
29:38 Qu'est-ce que vous pensez tous les deux en tant que professeurs des grands classiques ?
29:42 Est-ce que c'est très important, voire indispensable, de faire découvrir les grands classiques aux jeunes ?
29:49 Je pense que c'est indispensable et c'est au cœur du métier d'enseignant.
29:54 Si on ne le fait pas, je pense qu'il y aura un grand manque pour nos élèves.
30:00 Après, il faut s'entendre sur ce qu'est un grand classique.
30:03 Par exemple, est-ce que le chef-d'œuvre d'Alexandre Dumas est un grand classique ?
30:07 Est-ce qu'il l'a toujours été ?
30:09 Il a été publié il y a 179 ans.
30:13 Emmanuelle de Ribrol ?
30:16 J'ai réfléchi avant l'émission.
30:20 Je n'ai pas souvent vu d'extraits ou de préconisations pour étudier Alexandre Dumas.
30:26 Il ne figure pas vraiment dans nos manuels.
30:29 Tout comme mon collègue, je le conseille, mais je ne le fais pas étudier.
30:34 Il n'y a pas de préconisation pour Dumas.
30:39 Guillaume Wittgenstein ?
30:41 Je pense qu'Alexandre Dumas, "Les Trois Mousquetaires",
30:45 ça fait partie des œuvres qui touchent particulièrement nos élèves.
30:48 J'ai posé la question à mes élèves les jours précédents.
30:53 Qui a lu "Les Trois Mousquetaires" ? Est-ce que ça leur a plu ?
30:57 Avant même de poser la question, je leur ai demandé
31:01 quels sont leurs souvenirs les plus marquants d'oeuvres qu'ils ont lus ces dernières années.
31:05 "Les Trois Mousquetaires" est revenu à plusieurs reprises.
31:08 C'est plutôt de bon augure pour le film.
31:10 Vous pensez, Romain Duris, que la sortie du film peut encourager les jeunes à aller se plonger dans le roman ?
31:16 Oui, complètement. Je l'ai déjà entendu.
31:19 J'ai entendu aussi que "Les Trois Mousquetaires", ça faisait partie des premiers livres pour certains.
31:23 Ça leur a donné le goût de la lecture.
31:26 Oui, le film, si on n'a pas lu le livre, on peut repartir dans l'histoire.
31:32 Il se passe beaucoup plus de choses dans le livre initial.
31:35 C'est comme si on avait du bonus en plus.
31:39 Quel est le pouvoir pédagogique de la lecture ?
31:42 Vous allez tous les deux, tous les trois, essayer de nous répondre à cette question dans un instant.
31:46 On essaie de s'interroger sur la place importante qu'ont les grands classiques,
31:50 dont "Les Trois Mousquetaires", dans l'éducation de nos jeunes.
31:53 Et puis, la place de la lecture et de la littérature, de manière générale.
31:56 Restez avec nous, c'est "Le Journal inattendu".
31:58 On est avec notre invité Romain Duris et on est en direct sur RTL.
32:01 La bande originale du "Circle des potes disparus" et ses professeurs emblématiques.
32:22 Vous avez aimé ce film, Guillaume Finkielstein ? Vous l'avez vu ?
32:25 Oui, je l'ai vu il y a très longtemps.
32:27 On a justement deux professeurs de français avec nous dans ce studio,
32:30 aux côtés de Romain Duris. Ils sont par littérature et justement de la place des grands classiques,
32:34 comme l'œuvre de Dumas, qu'ont les grands classiques, comme l'œuvre de Dumas, dans l'éducation.
32:39 Quel est le pouvoir pédagogique de la lecture, Guillaume Finkielstein ?
32:44 Est-ce que vous avez déjà vu des élèves transformés par la littérature, sous vos yeux ?
32:49 Oui, c'est un processus sans doute un peu long, mais je dirais que la lecture,
32:55 surtout la lecture des grands classiques, apporte avant tout l'empathie.
32:58 J'ai la capacité à se décentrer et ça c'est fondamental.
33:01 C'est pour ça que je pense que les classiques ont vraiment un rôle à jouer dans l'éducation nationale,
33:05 peut-être encore davantage que les lectures auxquelles sont habitués nos élèves,
33:08 qui tournent souvent autour d'intrigues avec des personnages qui leur sont familiers,
33:13 des personnages assez jeunes.
33:15 Les élèves ont l'habitude de lire ce genre de littérature,
33:19 comme le Royaume de Feu, Percy Jackson, Harry Potter.
33:24 C'est souvent des héros assez jeunes, et qui vont accomplir des tâches extraordinaires.
33:29 Donc ça les flatte un petit peu, et ça les inspire, ça leur donne envie d'être pareil.
33:37 Alors que les classiques les invitent davantage à se décentrer,
33:41 et se mettre dans la peau de personnages et dans des univers qui ne sont pas forcément les leurs.
33:46 Ça je pense que c'est très important, et c'est ce qu'apportent les grands classiques.
33:49 Emmanuelle de Ribrol, vous partagez ?
33:52 Je partage entièrement, et je vous dirais même que les grands classiques c'est plus simple.
33:56 En fait c'est beaucoup plus simple pour nous de les faire étudier,
33:59 parce que les textes sont tellement forts que les élèves sont captivés.
34:03 Moi je n'ai jamais vu une classe en 25 ans de métier ne pas être captivée par l'Odyssée,
34:08 par les Misérables, jamais.
34:11 Et j'ai des élèves, je travaille dans des milieux qui ne sont pas toujours favorisés,
34:17 je n'ai jamais vu d'élèves ne pas être touchés par Cosette, Fantine, Ulysse, Jean Valjean, et autres.
34:23 Ils sont captivés, ils sont happés par la lecture, et c'est la force des classiques.
34:29 Nous ne sommes que des passeurs, on explique deux trois choses, on aide à l'interprétation,
34:35 mais l'œuvre avec sa force s'impose par elle-même.
34:40 - Romain Duris, vous avez deux garçons qui sont en âge d'être à l'école primaire et au collège,
34:43 ils ont lu "Les trois mousquetaires" et vous sentez que quand vous leur dites "Allez, il faut ouvrir un bouquin",
34:47 ça grimace un peu ou ils sont plutôt ouverts ?
34:49 - Oui, moi j'étais pareil, j'avais beaucoup de mal à lire,
34:53 parce que c'est un état différent en fait, ça nous met dans un état qu'on n'a pas l'habitude d'avoir,
34:58 et qui est pourtant hyper important.
35:00 On est évidemment beaucoup plus dans sa tête et dans un monde que devant un écran.
35:06 Donc moi c'est ce que je leur dis, pas qu'à mes enfants,
35:10 mais que le trip et l'état dans lequel on est, l'énergie à l'intérieur de nous,
35:17 elle est assez unique quand on lit.
35:20 - Vous me disiez que vos garçons ont lu "Les trois mousquetaires" en manga, et que vous regrettez en fait.
35:24 - En fait j'aurais dû m'y prendre dans le sens inverse,
35:27 j'aurais balancé le manga avant le livre original,
35:30 et du coup ils se sont précipités sur le manga,
35:33 persuadés ensuite d'avoir lu "Les trois mousquetaires".
35:35 - À tous les deux, nos deux professeurs, ces lectures simplifiées ou arrangées,
35:40 est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée pour amener les jeunes à ces oeuvres magnifiques,
35:44 où justement il faut se faire confiance et se dire qu'il faut présenter avant tout les oeuvres originales ?
35:49 - Lecture simplifiée c'est une chose,
35:52 il y a par exemple des collections qui proposent des versions raccourcies des textes,
35:58 pourquoi pas pour les élèves notamment qui ont des difficultés à lire,
36:02 je pense que ça leur permet tout de même de découvrir le texte,
36:07 mais après le manga c'est autre chose,
36:10 c'est pas une lecture simplifiée, c'est carrément une autre oeuvre d'art,
36:13 c'est un autre support,
36:15 lire la Bible en BD ou en manga, je sais que ça existe,
36:19 c'est aussi autre chose.
36:21 - Emmanuelle de Ribrobles, que pensez-vous de ces lectures simplifiées ?
36:25 - Je suis d'accord avec mon collègue, il faut être plus...
36:28 des lectures abrégées, oui, simplifiées, non,
36:31 je leur fais confiance à mes élèves,
36:33 ils font la part des choses,
36:36 ils font la différence entre le manga, le film et l'oeuvre,
36:39 et je crois que quand ils sont prêts, ils passent à l'intégrale.
36:43 On ne peut pas faire acheter de livres,
36:46 on leur fournit des versions abrégées des Misérables par exemple,
36:49 parce que c'est une oeuvre monumentale,
36:51 et du mâle j'en parle même pas,
36:53 mais on est là pour leur donner le goût,
36:56 et on sait que tous les ans, il y a un petit miracle qui se produit,
36:59 un ou une élève, en ce qui me concerne, qui va lire l'intégrale.
37:02 Et là je me dis que c'est une victoire,
37:04 mais ça passe peut-être par la version abrégée.
37:08 - Les premiers concernés, les élèves, qu'en pensent-ils ?
37:11 Que souhaitent-ils ?
37:13 Quelle approche ont-ils de la lecture ?
37:15 Est-ce qu'ils ont lu les trois Mousquetaires ?
37:17 Les questions répandues, ils sont soit au collège, soit au lycée.
37:20 - J'aime beaucoup Jean de La Fontaine,
37:22 c'est assez métaphorisé,
37:25 il y a des animaux et des leçons de vie.
37:27 Le programme de lecture de cette année ne me plaît pas spécialement,
37:30 je n'aime pas trop tout ce qui est science-fiction,
37:32 ou les histoires contemporaines,
37:34 mais je le trouve assez intéressant quand même.
37:36 - Je n'ai jamais eu l'occasion de lire les trois Mousquetaires,
37:38 bien que j'ai eu de nombreux échos,
37:40 je compte néanmoins connaître cette oeuvre prochainement
37:43 par le biais de l'adaptation cinématographique.
37:46 - Mon auteur préféré est Erin Hunter,
37:48 qui a fait La Guerre des Clans,
37:50 je trouve que c'est un livre très passionnant.
37:52 - Malheureusement, je n'ai pas lu les trois Mousquetaires,
37:54 mais j'en ai tellement entendu parler que, oui,
37:56 je compte bientôt le lire parce que ça m'intéresse sincèrement.
37:59 - Mon auteur préféré, je dirais que c'est peut-être Molière,
38:02 qui nous est toujours extrêmement familier
38:04 et ses textes sont toujours à notre portée.
38:06 - Comme quoi, on parle de classique !
38:08 Molière ! Molière revient, Guillaume Fittelstein.
38:10 - Oui, complètement. J'ai posé la question aussi à mes élèves,
38:13 Molière est revenu à de nombreuses reprises.
38:15 Ça ne m'étonne pas, en fait, les classiques sont des œuvres universelles,
38:18 donc ça continue à nous parler.
38:20 - On sait que c'est une période particulière,
38:22 les écrans prennent de plus en plus de place dans la vie de nos jeunes,
38:25 les parents s'énervent parfois et ne savent plus comment faire
38:29 pour les sortir un petit peu de cette nouvelle habitude.
38:32 C'est quoi vos astuces de profs à tous les deux là,
38:35 en une phrase, comment aider, quelle astuce donner aux parents
38:39 pour que les élèves partagent, les enfants partagent leur temps
38:42 entre les écrans et les livres ?
38:44 - Guillaume Fittelstein.
38:46 - Je pense qu'il y a deux choses, peut-être déjà il y a la confiance.
38:50 Alors les parents, je ne sais pas, pour les professeurs,
38:52 il s'agit de nouer une relation de confiance avec les élèves,
38:55 pour qu'ils aient confiance dans notre jugement, dans nos conseils,
38:58 et qu'ils nous suivent, et puis choisir aussi des livres qui nous plaisent, à nous.
39:03 - Parce que vous en parlerez forcément avec plus de passion,
39:06 et du coup vous leur donnerez plus envie de lire.
39:08 - Donc s'appuyer sur ce qui nous a plu avant tout.
39:11 - Ça c'est un bon conseil. Emmanuelle de Ribrol ?
39:13 - Oui, je réfléchissais.
39:15 Moi, ça dépend des années, de mon emploi du temps,
39:19 mais je fais de la lecture à voix haute, d'oeuvres qui ne sont pas au programme.
39:22 Je consacre une heure à mes élèves,
39:25 où je lis autre chose pour leur donner envie.
39:27 Et ça marche plutôt pas mal.
39:29 - Merci. En parlant de livres, vous êtes venue avec votre livre,
39:33 c'est une autre forme de livre, Romain Duris, avec le cinéma,
39:36 vous avez un autre mode d'expression, qui est le dessin.
39:39 Il vous accompagne depuis tout petit, ce mode d'expression.
39:42 Vous avez publié ce livre à Féros, aux éditions Noévé.
39:46 Vous avez dit que c'est très agréable, après avoir fait l'acteur,
39:49 de se retrouver seul pour dessiner.
39:51 Ces deux façons de s'exprimer sont devenues indissociables ?
39:54 - Oui, elles se mélangent.
39:57 C'est vrai que c'est des questions d'énergie, quand on sort d'un film.
40:00 Moi, j'aime bien me recoller un peu à une vie plus réelle, plus quotidienne.
40:04 Et par le dessin, il y a une espèce de concentration qui est différente.
40:07 Et c'est vrai, une solitude...
40:09 - C'est comme quand on se plonge dans un bouquin en solitaire.
40:12 - Oui, oui. Moi, j'ai besoin des deux. J'ai besoin des deux par l'énergie.
40:16 C'est rassurant de retrouver une solitude et d'être bien avec soi.
40:21 - Les arts graphiques, c'était un premier choix de carrière.
40:24 Vous rêviez d'en faire votre métier.
40:27 Finalement, ça vous accompagne en loisir, pas de regrets ?
40:29 - Non, non, c'est bien comme ça.
40:31 - Après la carrière d'acteur que vous avez.
40:33 Cyril Pedrosa, un grand dessinateur,
40:36 qui fait l'objet d'un article dans le point de cette semaine.
40:39 Vous aimez, vous appréciez son travail. Il revient pour un dessin animé.
40:42 - Je ne connais pas bien.
40:44 - Vous ne connaissez pas bien. - Bravo !
40:46 - Ça donne envie de découvrir son travail.
40:49 Et ça fait l'objet d'un article dans le point de cette semaine.
40:52 À nos deux professeurs, un dernier petit mot.
40:54 On a passé une semaine d'épreuve du bac.
40:57 Première fois dans l'histoire que le bac est passé en mars.
41:02 Vous trouvez que c'est une bonne idée ?
41:04 Les élèves vont être en vacances d'avril à octobre ?
41:09 Emmanuelle Derribrol ?
41:11 - Écoutez, moi je n'enseigne pas en lycée,
41:13 mais j'ai une fille qui passe le bac.
41:15 Donc c'est très étrange en fait, cette chronologie.
41:19 C'est à la fois des vacances et pas des vacances.
41:21 Il reste la philo à passer, le grand oral, il y a Parcoursup.
41:25 C'est étrange. Je ne peux pas dire...
41:28 Je n'ai pas d'autres mots.
41:29 Je suis très solidaire de mes collègues de lycée
41:31 qui doivent gérer cette fin d'année scolaire.
41:34 C'est trois mois pour préparer un grand oral.
41:37 J'attends de voir les résultats.
41:40 C'est la première fois, vous le disiez.
41:42 Je n'ai pas trop de recul.
41:44 Je suis un peu sceptique et je n'en dirai pas plus.
41:47 - Guillaume Finkenstein, solidaire aussi des collègues de lycée.
41:51 - C'est sûr que c'est un défi pour les professeurs
41:54 d'occuper les élèves jusqu'à la fin d'année.
41:56 Mais c'est aussi une manière de leur montrer
41:58 qu'on peut travailler sans avoir un objectif
42:00 et passer un examen ou avoir une note.
42:02 - Merci à tous les deux d'avoir été avec nous.
42:05 J'espère que ça a donné quelques idées
42:07 à tous les parents qui nous écoutent
42:09 pour dire à leurs enfants ce week-end
42:11 d'aller se plonger dans un bon bouquin.
42:13 Une chanson qui, quand elle est sortie,
42:15 a été l'emblème de beaucoup d'étudiants
42:17 et avec laquelle vous avez un lien, Romain Durès.
42:19 Alors, je confesse, j'ai découvert en préparant cette émission
42:29 que vous avez joué dans le clip de "Faux-travail"
42:31 de Princesse Erika.
42:32 - Oui, qui s'était réalisé par Olivier Daron.
42:35 On était amis.
42:36 - Un grand réalisateur.
42:38 - Qui a fait la môme depuis le film "Simone".
42:41 On avait fait des films ensemble,
42:43 "Déjà mort", "Frères".
42:46 Et du coup, un jour, il avait cet idée
42:49 de faire ce clip pour Princesse Erika.
42:52 Il y avait Carole Rocher, Princesse Erika et moi.
42:55 - Si vous voulez voir la belle gueule de Romain Durès
42:57 il y a 20 ans, allez sur YouTube voir le clip.
43:00 Allez, on continue "On parle série" avec vous, Romain Durès.
43:03 À tout de suite.
43:04 - On va aller voir "On parle série" tout de suite.
43:06 - On va aller voir "On parle série" tout de suite.
43:09 - RTL, le journal inattendu.
43:12 - RTL.
43:14 - Le journal inattendu sur RTL
43:19 avec Romain Durès et Ophélie Meunier.
43:22 - Kendrick Lamar, "Money Trees".
43:31 Une de vos chansons préférées du moment, Romain Durès ?
43:34 - Du moment, ça fait dix ans que c'est sorti
43:36 mais je trouve que Kendrick Lamar,
43:37 il a un nouvel son qui est passifieux
43:40 et je trouve qu'il est très inspirant dans le rap.
43:43 - Le marqueur du début d'une vraie histoire d'amour
43:46 entre vous et le public,
43:48 ça a été l'Auberge Espagnole, je trouve, de Cédric Lepiche.
43:51 Avec le recul, c'est quoi votre regard sur ce film ?
43:54 - C'était un film,
43:56 Cédric avait un projet d'un film plus lourd à venir
43:59 et juste avant il m'a dit "mais viens, on part, pas beaucoup,
44:02 avec une caméra à l'épaule,
44:04 on va aller dans les rues de Barcelone et j'ai une idée,
44:07 ma sœur a fait Erasmus et on va parler de ça".
44:10 C'était vraiment un film à l'arrache, comme on dit.
44:12 Et on est parti comme ça,
44:14 le scénario était plutôt malin
44:16 et ensuite on a fait un grand casting
44:18 pour trouver les autres acteurs
44:19 et on est parti avec des nouveaux textes
44:22 qui arrivaient du jour au lendemain
44:24 avec de l'improvisation sur le moment
44:26 et c'est la magie de Clapiche.
44:28 À partir du moment où il a réuni un bon casting,
44:31 où il a une idée puissante derrière,
44:33 ça donne l'auberge espagnole.
44:34 Et il y a clairement une génération auberge espagnole.
44:37 La suite arrive en série,
44:39 ça s'appelle "Salade grecque",
44:40 ça sort sur Prime Vidéo le 14 avril.
44:42 On suit les aventures des enfants
44:44 de Wendy et vous, Xavier Rousseau,
44:47 Tom et Mila,
44:48 ils se retrouvent en Grèce,
44:49 le frère découvre que sa sœur,
44:51 censée étudier en Erasmus,
44:52 est en fait une activiste qui aide les réfugiés.
44:55 C'est signé là aussi Cédric Clapiche.
44:57 Les réalisateurs de cinéma s'intéressent désormais aux séries
45:00 alors qu'ils les ont longtemps boudées.
45:03 Pourquoi ce changement de cap selon vous ?
45:06 Alors ça, je pense que c'est des parcours personnels.
45:13 Je ne suis pas sûr que ce soit pour des raisons de succès.
45:15 Mais chez Cédric,
45:17 évidemment, il avait déjà eu l'expérience de 10%,
45:19 parce qu'il est à la base de 10%.
45:21 Et là, il a eu cette idée assez maligne
45:24 de partir, peut-être qu'il a envie
45:26 de mettre plus de choses dedans
45:28 et de partir comme si c'était une nouvelle...
45:31 une nouvelle...
45:32 Je déteste ce mot "aventure".
45:33 Qu'est-ce que je peux dire d'autre ?
45:35 Un nouveau chemin, quoi.
45:36 Et que du coup, ça n'allait peut-être pas tenir dans un long métrage.
45:39 Et du coup, avec 9 épisodes,
45:41 il y a une nouvelle vie qui s'ouvre
45:45 pour ces personnages.
45:47 Je pense que c'est peut-être plus une question de durée.
45:49 Alors là, vous n'êtes plus au centre,
45:51 Xavier Rousseau n'est plus au centre de l'histoire.
45:53 On passe le relais, là.
45:55 Voilà, vous passez le relais à vos deux enfants,
45:56 mais quand même sympa de retrouver ce personnage
45:58 d'Xavier Rousseau un petit peu sur le côté.
46:00 Hyper émouvant, parce que ce n'est pas qu'un personnage.
46:03 Il y a la vie qu'on a traversée ensemble,
46:05 comme vous dites, depuis l'auberge,
46:07 Poupée Russe, Castel Chinois,
46:08 c'est toujours des pays différents.
46:10 Et donc, il y a beaucoup d'émotions, quoi,
46:12 parce qu'on vit les choses à cœur
46:15 et pleinement avec clapiche.
46:16 Donc, on a pleuré plusieurs fois sur la série.
46:19 Vous trouvez que les jeunes d'aujourd'hui débarquent
46:21 dans un monde de plus en plus anxiogène ?
46:23 Je dis ça parce que c'est un peu abordé
46:25 dans le salade grec.
46:27 Une jeunesse plus préoccupée par les soucis d'aujourd'hui,
46:29 l'environnement, l'immigration.
46:31 Vous aimeriez avoir 20 ans aujourd'hui ?
46:34 Ou vous trouvez que c'est plus dur ?
46:36 Il y avait un peu une insouciance
46:38 dans l'époque auberge espagnole.
46:40 Elle manque aux jeunes d'aujourd'hui ?
46:42 Je ne veux pas trop tomber dans des dégénéralités.
46:46 Je pense qu'il y a quand même beaucoup de passions
46:48 aujourd'hui qui sont abordables,
46:51 des moyens d'y parvenir assez rapidement.
46:54 Il y a beaucoup de curiosités.
46:56 Il y a aussi du bon.
46:58 Après, il y a tellement de choses
47:00 aujourd'hui qui interviennent qu'il faut faire le tri
47:02 et trouver son chemin.
47:04 Mais une fois qu'il est emprunté le chemin,
47:06 j'ai l'impression que ça peut être aussi beau.
47:08 Il n'y a pas d'époque mieux qu'une autre.
47:10 Il faut s'adapter.
47:12 Après, ce n'est évidemment pas facile pour tout le monde.
47:14 En tout cas, le Salade grec,
47:16 ça se regarde tout seul.
47:18 Pour être honnête, j'ai commencé à regarder hier.
47:20 Je n'ai pas pu m'arrêter. J'ai regardé 5 épisodes.
47:22 - Vous étiez très bien accueilli au Festival Sarimania à Lille.
47:24 Merci Romain Duris d'avoir pris les commandes du journal Inattendu.
47:28 Rendez-vous dans les salles le 5 avril
47:30 pour découvrir les trois mousquetaires d'Artagnan.
47:32 Tout de suite sur RTL, vous retrouvez Laurent Deutsch
47:34 pour rentrer dans l'histoire à l'occasion
47:36 de la sortie du film numéro consacré à Richelieu.
47:39 On se quitte sur Adore Teen Agency, bien sûr,
47:41 pour ce rôle dans l'arnaqueur,
47:43 film passion de beaucoup de femmes
47:45 et votre plus grand succès au box-office.
47:48 - You're the one thing
47:51 I can't get enough
47:53 - Vous pouvez sortir du studio en dansant si vous voulez.
47:55 Bon week-end Romain Duris.
47:57 - Merci à vous.
47:59 - Bon week-end à tous sur RTL.
48:01 - This could be love
48:03 Because
48:05 I left
48:08 The time of my life
48:10 Never felt this way before
48:14 RTL, le journal inattendu.
48:17 [SILENCE]