• l’année dernière
Quel match ! Rarement une finale de Coupe du monde de football aura été aussi riche en rebondissements. Les Bleus n’ont pas renouvelé leur performance de 2018, mais ils ont offert un spectacle haletant. Reporters, photographes, envoyés spéciaux… Benoît Lallement, rédacteur en chef adjoint du service des sports, revient sur le dispositif mis en place pour rendre compte de cette rencontre folle.
Transcription
00:00 Bonjour, je m'appelle Benoît Lallement et je suis responsable des sports et des courses au Parisien depuis 2016.
00:04 Alors qu'est-ce qui s'est passé le 18 décembre 2029 ?
00:07 Un événement exceptionnel, une finale de Coupe du Monde avec l'équipe de France,
00:11 l'équipe de France de Kylian Mbappé face à l'Argentine de Léo Messi.
00:15 Un match de rêve, une finale de rêve au bout d'une Coupe du Monde palpitante.
00:20 Cette finale, ça a peut-être été le match du siècle.
00:22 Comment on couvre le match du siècle ?
00:24 Le Parisien avait envoyé au Qatar une grosse équipe
00:29 et en finale, il y avait six reporters du Parisien,
00:32 six reporters écrits du Parisien, un photographe.
00:35 Pour une rédaction généraliste comme le Parisien,
00:38 six reporters sur place et un photographe, c'est énorme.
00:41 On avait aussi évidemment un dispositif à Paris avec une quinzaine de journalistes
00:46 qui étaient occupés à regarder la finale parce qu'on a fait un dispositif global.
00:50 Quand on est journaliste, est-ce qu'on profite du spectacle exceptionnel ?
00:54 On essaie d'en profiter quand même parce qu'on aime ça
00:59 et puis c'est important de transmettre les émotions.
01:01 Pour transmettre les émotions, il faut les vivre.
01:03 On doit à la fois profiter mais être capable d'écrire et de raconter,
01:06 ce qui n'est pas forcément facile, encore moins facile avec un match tel que le France-Argentine
01:10 parce qu'on s'est un peu ennuyé, même beaucoup ennuyé pendant 80 minutes
01:14 et après, ça a été une dinguerie, une folie.
01:17 Toute la difficulté ensuite, c'est d'être en capacité de raconter exactement ça,
01:21 c'est-à-dire que les journalistes sur place puissent raconter à quel point
01:25 il y avait une ambiance de dingue, à quel point le stade, tout d'un coup,
01:29 s'est pris à vivre un moment d'histoire.
01:31 Vu le scénario du match, ça a duré, ça a duré, ça a duré jusqu'au bout du suspense
01:38 et là, une fois que le match a été terminé, avec une énorme déception,
01:43 c'est-à-dire qu'en termes d'adrénaline, c'est monté très très très très haut,
01:46 il faut se remettre vite des émotions et après, on a une heure, une heure et demie pour tout faire.
01:51 Le direct et puis après, les réactions, et là, les réactions, elles sont complètement folles,
01:56 il y en a de partout, donc il faut gérer ça.
01:58 Et puis à côté de ça, au-delà de nourrir le numérique,
02:01 il faut préparer le print, le journal du lendemain.
02:04 Alors là, on avait préparé deux scénarios, un scénario victoire, un scénario défaite,
02:09 et bien on a eu un troisième scénario parce qu'on a eu une défaite héroïque.
02:12 En fait, c'est presque une victoire, donc les 20 pages prévues en cas de victoire,
02:15 on va les garder et là, on a quelques minutes pour refaire un peu ce qu'on appelle le chemin de fer,
02:20 de la page, qu'est-ce qu'on va mettre en page 2, 3, qu'est-ce qu'on va mettre dans les pages suivantes.
02:24 Et donc voilà, et à 23 heures, tout était livré et le journal était prêt à partir.
02:31 Très belle une, qui dit exactement ce qu'on ressentait en fait,
02:36 c'est-à-dire que ces bleus-là nous ont fait vibrer pendant un mois,
02:40 et puis là, face à l'Argentine, ils nous ont d'abord agacés,
02:44 et puis finalement, on ne pouvait être que fier d'eux,
02:47 parce qu'on se souviendra de ce match presque autant que celui contre la Croatie en 2018,
02:53 et autant pour les plus anciens dont je suis, ce fameux match contre l'Allemagne en 82 à Séville,
02:58 avec une autre défaite un peu héroïque.
03:01 Merci.

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