Le Moment Meurice
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Transcript
00:00 Clémentine Salarié est avec nous et pour mettre le rire en pratique, je propose à
00:04 Guillaume Meurice de faire une démonstration.
00:06 Alors c'est grave aujourd'hui, Charline, c'est grave.
00:08 Notre démocratie brûle et nous regardons les poubelles, qui brûlent aussi d'ailleurs,
00:12 c'est très compliqué.
00:13 Je suis allé au cœur des vestiges de la République française, l'Assemblée Nationale,
00:16 ce matin.
00:17 Avant on y votait des lois, aujourd'hui on regarde Kim Jong-born faire des beaux discours
00:21 pendant que Dupond-Moreti fait des bras d'honneur, sous le regard d'Olivier Dussopt, plus connu
00:25 sous le nom de « Personne n'a craqué ! Personne n'a craqué ! Qui a craqué ? C'est
00:29 moi ! Y'a personne qui a craqué ! ». Bon, ça va bien se passer, comme dirait ton copain
00:34 agent immobilier Turgescent.
00:36 L'Assemblée Nationale, où la légitimité du gouvernement ne tient plus qu'à 9 députés,
00:41 un poil de cul, on est même sur un poil de cul de poils de cul.
00:44 Les scientifiques appellent ça le point « score de Pécresse à la présidentielle ». C'est
00:48 infime.
00:49 Alors je suis allé à l'Assemblée…
00:50 C'est pas du cul d'un ton de… pas du Venezuela, mais de… je sais pas… de
00:55 Sucy-en-Brie ou un truc comme ça.
00:56 C'est un poil de cul d'un ton tout petit.
00:57 Vous le mettez où vous voulez ce poil de cul, Clémentine, que ce soit clair et étonnant.
01:01 D'un ton, c'est déjà…
01:02 D'un ton de Sucy-en-Brie.
01:03 D'accord, je me le note.
01:05 Vous aurez des droits d'auteur sur cette petite blagounette.
01:10 Bon, alors attention.
01:11 Ou de Outre-berre, enfin, je veux dire, mais petit, quoi.
01:12 Soyons sérieux, Clémentine, l'heure est grave, je suis allé à l'Assemblée.
01:15 Alors, j'ai d'abord rencontré les héros du moment, les résistants de la République,
01:19 le groupe Liott, liberté indépendant, Outre-berre et territoire, qui ont déposé cette fameuse
01:23 motion de censure, qui a donc failli faire chuter le gouvernement.
01:26 Allons-y avec Pierre Morel.
01:27 Ça fait quoi d'être des rebelles ?
01:28 Mais on est surtout au centre de l'échiquier politique aujourd'hui.
01:31 Mais vous êtes des gros stars aujourd'hui.
01:33 Mais carrément.
01:34 Ça fait quoi alors ?
01:35 Bah écoute, c'est impressionnant parce qu'on s'y attendait pas surtout.
01:38 Mais en tous les cas, on est heureux d'être un acteur et d'être en première ligne
01:45 sur cette motion de censure.
01:47 Vous allez faire un tatouage Che Guevara ? Qu'est-ce que c'est que la prochaine étape ?
01:50 Non, on met des t-shirts Charlemédée.
01:52 Charlemédée de Courson, votre chouchou, Charline.
01:56 Il a grand remplacé Bruno Retailleau dans votre chœur.
01:59 Le bacounin en lodène du groupe Liott, le leader.
02:02 Le bacounin en lodène.
02:03 Eh oui, on a l'image.
02:05 Y'a que Clara Dupont-Monnaud qui peut avoir l'image d'ailleurs.
02:07 Alors, quelle est la prochaine étape pour ce nouveau groupe révolutionnaire à soiffer
02:10 de sang ?
02:11 La prochaine étape, on attend qu'on puisse avoir une part majeure dans les politiques
02:18 gouvernementales, enfin, les politiques de gouvernance.
02:20 Je m'attendais à un truc un peu plus costaud, quoi.
02:23 Maintenant, vous êtes des rebelles officiels.
02:24 C'est déjà pas mal, non ?
02:25 Bon, on va pas trop pouvoir compter sur Rebelle Tiers-Presson et faire des cocktails Molotov
02:30 avec de la verveine, donc ça va pas prendre, je pense.
02:32 Pourtant, Olivier Dussopt l'a dit et répété, c'est une réforme de gauche.
02:36 Je suis allé en parler à un jeune loup de la Macronie, c'est le député Pierre-Alexandre
02:39 Anglade.
02:40 Je sais pas si c'est une réforme de gauche, mais en tout cas c'est une réforme qui est
02:42 nécessaire.
02:43 Alors, il a dit que c'était une réforme de gauche.
02:44 C'est ses mots à lui.
02:45 Ouais, vos mots à vous, c'est quoi ?
02:47 Je pense que c'est une réforme qui est nécessaire.
02:49 Je vais pas la caractériser de droite ou de gauche, parce que ça aurait pas de sens.
02:51 Donc, ce qu'il a dit n'avait pas de sens.
02:53 À partir du moment où vous me laissez mettre de beaux propos.
02:55 Ah non, alors attendez, c'est pas moi qui ai dit ça.
02:57 Mais quelle teigne !
02:58 On appelle ça un syllogisme.
03:00 Dire la réforme est de gauche, ça n'a pas de sens.
03:02 Et Olivier Dussopt dit la réforme est de gauche.
03:04 Ce qu'a dit Olivier Dussopt n'a pas de sens.
03:06 Vous avez compris ? Je fais de la pédagogie moi aussi.
03:08 A=B, B=C, A=C.
03:10 Y'a que Alex, c'est l'école de commerce qui peut piger.
03:12 Bon, on continue avec Pierre-Alexandre.
03:14 Alors, la réforme est de gauche ou est de droite ?
03:16 Mais je pense qu'elle est...
03:17 Encore une fois, je vais pas tomber dans ce jeu-là.
03:19 C'est pas moi qui l'ai dit, c'est Olivier Dussopt.
03:21 Bien sûr.
03:23 Et très honnêtement, c'est une réforme qui est menée au nom de l'intérêt général
03:27 et au nom de l'intérêt des Français.
03:29 Donc moi, je vais pas la qualifier de droite ou de gauche.
03:30 Est-ce qu'elle est les deux en même temps ?
03:32 Très bien, vous voulez m'en mener ?
03:34 Le filou, il a senti, j'avais fait un petit piège.
03:36 C'est devenu des bêtes aux abois, donc il sent le danger comme ça.
03:38 J'ai préparé un petit piège avec une petite trappe.
03:40 J'avais mis des stock options pour la tirer comme ça.
03:42 Mais ça n'a pas pris.
03:44 Bon, pour parler de tout ça, il me fallait ce que les médias appellent
03:46 l'aile gauche de la Macronie.
03:48 Vous avez déjà entendu cette expression ?
03:50 Ça va toujours sonner à mes oreilles comme la gentillesse de Clara Dupont-Mono.
03:52 Comme une légende, un mythe qu'on se raconte au coin du bois.
03:56 On est sur une niche à l'intérieur de la niche.
03:58 J'ai trouvé le député Erwann Balanant.
04:00 Il paraît que je suis un peu plutôt centre-gauche.
04:02 Voilà, j'ai trouvé alors.
04:04 Ça y est, c'est trouvé.
04:06 Alors, attendez, qu'est-ce qu'il y a de gauche, cette réforme ?
04:08 La réforme ?
04:10 La réforme, je vais vous dire.
04:12 Oui, dites-moi.
04:14 Je vais essayer de vous dire.
04:16 On est sur de la tentative, on ne va pas non plus faire un claquage.
04:18 On s'échauffe bien, on se détend bien,
04:20 un petit peu comme ça les cervicales.
04:22 Explication de cette réforme de droite,
04:24 ou pas d'ailleurs.
04:26 Alors, elle n'est pas non plus de droite, cette réforme.
04:28 Elle est équilibrée.
04:30 Mais Dussopt, il a dit que c'était une réforme de gauche.
04:32 Oui, mais Dussopt, il a dit que c'était une réforme de gauche
04:34 parce que Olivier Dussopt est quelqu'un qui est issu de la gauche
04:38 et qui a cette préoccupation des autres.
04:40 Alors, il s'est foutu de notre gueule ou pas ?
04:42 Non, il ne s'est pas foutu de notre gueule.
04:44 Il faut arrêter de caricaturer.
04:46 Je veux bien arrêter de caricaturer, mais ce n'est pas moi qui ai commencé.
04:48 Parce que quand on appelle "cheminement démocratique"
04:50 des flics lâchés dans Paris
04:52 qui disent "ramasse tes couilles enculés"
04:54 et qui matraquent des étudiants, il ne faut pas s'étonner que ça brûle.
04:56 D'ailleurs, en parlant de ça, vous avez lu le dernier rapport du GIEC ?
05:00 Allez, prenez des actions bien fines, les amis.
05:02 Guillaume Meurice dans ses œuvres et à l'Assemblée.
05:06 Petituriche, les députés.
05:08 Terrain de jeux préférés. Merci beaucoup, Guillaume.
05:10 Guillaume !