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00:00 Alors au début c'était le journalisme politique classique, écrit.
00:04 Après ça a été le journaliste radio, télé, les livres.
00:07 Et aujourd'hui, je rajoute à cela un parti politique.
00:10 Mais je pense que c'est toujours le même combat.
00:13 Je pense que, vous savez, les journalistes m'ont beaucoup bassiné avec "il n'a pas fait sa mue", "il n'a pas fait sa mue".
00:18 Je vais vous dire la vérité, je crois que c'était grotesque.
00:21 Il n'y a pas de mue à faire. On mène un combat, on fait de la politique.
00:26 Il y a beaucoup de gens qui font de la politique sans l'avouer.
00:28 Le problème qu'on a avec les journalistes, c'est qu'il y en a un qui dit quelque chose et les autres suivent derrière.
00:32 Ça c'est le côté moutonnier.
00:33 Vous savez, Régis Debray disait "qu'est-ce qu'un journaliste, c'est quelqu'un qui lit les autres journalistes".
00:37 Après, il y en a qui sont bien, mais c'est vrai que la plupart, voilà, ils traînent.
00:40 Vous avez vu que dans mon livre, je fais une analyse globale et complète, je crois, des médias.
00:47 Justement, on va en parler dans un instant.
00:50 2027, vous serez candidat ?
00:52 On verra. Mais je n'exclus pas d'être candidat.
00:55 Si vous continuez votre parti politique ?
00:56 Si je continue ? On verra, il y a d'autres échéances avant.
01:00 Bien sûr.
01:01 Vous a fait mal la défaite ou pas ?
01:03 Parce que quand vous êtes monté à 18%, moi je me rappelle d'ici, j'avais Jordan Bardella qui était là.
01:09 Et je lui ai dit, vous étiez à 18% dans les sondages, je lui ai dit "vous n'avez pas l'impression qu'Éric Zemmour va manger Marine Le Pen".
01:15 À ce moment-là, est-ce que vous n'êtes pas dit à 18% "je vais être au deuxième tour, je vais être face à Emmanuel Macron".
01:23 Ah, c'est sûr. Je me le suis dit même deux fois, vous savez.
01:25 J'ai été dans les sondages au second tour en octobre et j'ai été de nouveau en février.
01:30 Oui, c'est sûr que je vais vous faire une confidence.
01:33 Je préparais mon débat avec Emmanuel Macron, c'est dans ma tête.
01:37 Est-ce que vous avez des regrets ?
01:39 Est-ce qu'à un moment, c'est vrai qu'à un moment, moi tous les soirs, je faisais un sujet sur vous.
01:45 D'ailleurs, on me l'a reproché, vous avez vu, on me l'a dit, je parlais trop de vous.
01:49 Forcément parce que vous étiez le seul candidat à faire parler de vous.
01:52 Parce qu'à un moment, Mélenchon il est rentré très tard dans la campagne.
01:54 Mélenchon, à un moment, il était inexistant jusqu'à la fin, comme d'habitude,
01:57 il fait toujours des remontadas, mais il est toujours porte de la finale.
02:02 Marine Le Pen, c'est vrai qu'à un moment, vous avez pris toute la place.
02:07 Et c'est vrai qu'à un moment, moi je parlais de vous tous les jours.
02:10 Et c'est vrai que c'est monté, monté, monté, monté.
02:13 Deux questions.
02:14 Un, est-ce que vous avez des regrets ?
02:15 Et est-ce que je sais qu'une élection, c'est un marathon.
02:19 Et c'est vrai que j'avais parlé de nombreux spécialistes qui m'ont dit
02:23 peut-être qu'Éric Zemmour est parti trop vite et qu'il a fait un 100 m alors que c'est un marathon.
02:29 Est-ce que vous vous dites, parce que c'était la première fois peut-être,
02:32 que vous n'allez pas faire la même erreur la prochaine fois ?
02:34 – En plus, vos spécialistes que vous avez consultés ont tout à fait raison.
02:37 Mais je pense que j'étais obligé.
02:39 Parce que je n'avais pas d'histoire politique.
02:42 Les gens que vous avez cités, ils ont un parti depuis 20 ans, 30 ans,
02:46 ils sont dans la politique depuis 30 ans, 40 ans.
02:49 Moi, non.
02:50 Donc les gens, vous savez, j'étais connu, certes, mais pas autant qu'eux.
02:56 Donc il fallait me faire encore plus connaître,
02:58 il fallait me faire accepter comme candidat, ce n'était pas évident.
03:03 Et donc il a fallu que je parte très fort, très vite, vous avez tout à fait raison.
03:06 – Mais c'est vrai que vous avez…
03:08 – Et oui, la campagne a été longue.
03:10 – Vous avez une notoriété.
03:11 Moi, je me rappelle, je vais vous raconter une autre anecdote.
03:14 J'ai fait un rendez-vous avec Valérie Pécresse, puisqu'elle devait faire mon émission.
03:17 Et Valérie Pécresse me disait toujours,
03:19 "oui, mais moi, je veux débattre avec Emmanuel Macron, etc."
03:22 Et je lui ai dit, "tu es face à quatre monstres de notoriété,
03:26 Macron, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour."
03:30 Parce que même Éric Zemmour, même si ce n'est pas un homme politique,
03:33 en notoriété, c'est un monstre.
03:35 Je lui ai dit, "la première chose que tu as à faire,
03:37 c'est d'abord de gagner de la notoriété.
03:39 Tu dois être à 30% de notoriété quand eux sont à 90."
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