• l’année dernière
Transcription
00:00 Donc des petits bobos, il y en a.
00:01 On est sur des escaliers.
00:02 Pour moi, les escaliers font partie des cascades les plus périlleuses.
00:06 CUT!
00:07 C'est une séquence très amusante.
00:09 John Wick doit aller à Sacré-Cœur par Sunrise.
00:13 Il a passé tout son temps à se chasser,
00:15 à se battre pour sa vie,
00:17 à s'exhauster,
00:18 et il arrive à ces 222, 224 escaliers.
00:22 Ce qui est agréable pour moi,
00:24 c'est que John Wick a cette intensité,
00:27 mais il a aussi ce plaisir,
00:29 le plaisir, presque comédie.
00:31 Je pense que Chad Stahelski, le directeur,
00:33 a été influencé par Buster Keaton.
00:35 Je suis un grand fan de Buster Keaton.
00:37 On a voulu que cette une seule fois,
00:39 il soit un peu ridicule,
00:41 différente, pour faire rire l'audience
00:43 avant de passer à la scène difficile.
00:45 On a pensé que ce serait génial
00:47 si il a combattu si dur,
00:49 jusqu'au bout,
00:50 pour qu'on puisse le faire tomber à nouveau.
00:52 Cette séquence a invité tellement de gens à se faire chasser,
00:55 à se trainer, à coopérer.
00:58 Cette scène était vraiment très importante,
01:00 elle était très difficile,
01:01 il y avait beaucoup d'enjeux là-dedans.
01:02 Il y a eu des moments où on a eu des moments
01:04 où on a eu beaucoup d'enjeux là-dedans.
01:05 Il y a beaucoup de cascadeurs,
01:06 la plupart français,
01:07 et donc beaucoup de ces cascadeurs
01:09 sont envoyés, jetés dans tous les sens,
01:11 au milieu d'un combat
01:13 entre Kenny Reeves, Donnie Yen.
01:15 Le but, ce n'était pas non plus de couper,
01:17 parce que Chad, dans sa vision,
01:19 il aime voir les actions,
01:20 il aime qu'on voit ce qui se passe,
01:22 et du coup, ça demande beaucoup de timing,
01:24 des timings super importants,
01:25 les uns avec les autres.
01:26 La séquence de combats, je crois,
01:28 a duré 7 jours, 7 jours,
01:30 7 nuits, en fait.
01:31 Un long temps,
01:32 pour les combats, c'est un long temps.
01:34 Donc, ils ont construit une section dans un studio,
01:37 on ne pouvait pas construire tout,
01:39 donc ils ont travaillé sur des sections.
01:41 Et donc, il y a des tests qui sont faits,
01:43 il y a plusieurs, il y a ce qu'on appelle des prévises,
01:45 où en fait, on va filmer des séquences,
01:47 on essaie de voir si ça marche,
01:49 si effectivement tout le côté technique
01:51 va pouvoir fonctionner dans ces escaliers.
01:53 Et voilà, on met en place ces prévises,
01:55 on essaie de voir si, en termes de durée,
01:58 on a la bonne quantité,
01:59 si on a tout ce qu'il faut
02:00 pour réaliser cette scène.
02:02 Donc, il y a ce travail en amont,
02:03 et puis il y a quelques petites modifications
02:05 qui arrivent par rapport au réalisateur
02:07 qui a une vision sur certaines choses,
02:09 qui voit vraiment très clairement,
02:11 puisqu'il a une vision très précise sur ce qu'il veut.
02:13 Encore une fois, John Wick lutte jusqu'au bout.
02:15 Vous savez, c'est comme dans la mythologie grecque,
02:18 le héros est toujours en train de passer
02:20 ces tests et ces tribulations,
02:22 juste pour être tiré en arrière,
02:23 et que l'audience puisse le ressentir.
02:25 Nous voulions que l'audience aime John Wick
02:27 une fois de plus, avant le duel final.
02:29 Nous avions besoin d'une façon
02:30 de le bonder avec le personnage de Donnie,
02:32 une dernière fois,
02:33 pour que vous connaissiez la fraternité,
02:34 pour qu'ils se battent ensemble,
02:35 même s'ils doivent se battre,
02:36 mais nous voulions qu'ils se battent ensemble,
02:38 pour que, quand on est arrivé au duel,
02:39 ça les a brisés de nouveau.
02:40 Il y a eu quelques choses,
02:41 comme un escalier, deux escaliers,
02:43 trois escaliers,
02:44 que le stunt de John Wick, Vincent,
02:46 le stunt de l'homme français,
02:48 a dû faire, ce qui est extraordinaire.
02:50 C'est vraiment très prenant physiquement.
02:53 Au milieu de ces escaliers,
02:54 il n'y a pas d'accès.
02:55 Du coup, ça fait que,
02:57 en fait, on doit tout le temps faire des allers-retours,
02:59 monter, descendre, monter, descendre.
03:01 Quand on fait ça, plusieurs nuits d'affilée,
03:03 et toute la nuit,
03:04 parce qu'on tourne de nuit,
03:05 tout est très intense.
03:07 Donc, des petits bobos, il y en a.
03:08 On est sur des escaliers.
03:10 Pour moi, les escaliers font partie
03:11 des cascades les plus périlleuses,
03:13 parce qu'on apprend à tomber en tant que cascadeur,
03:17 mais, en fait, toutes les arrêtes des marches,
03:19 on peut être sûr à chaque fois
03:21 qu'il y en a une qui va nous toucher.
03:22 On a beau avoir des protections dans tous les sens,
03:24 on finit toujours avec des bleus.
03:26 Alors, voilà, ça va,
03:27 ce n'est pas des gros bobos,
03:28 parce que voilà, c'est des marches.
03:30 Il y a moi, notamment,
03:31 qui me suis aussi bien tapé le crâne
03:33 contre une des marches,
03:34 qui m'a mis un petit peu KO.
03:35 Voilà, c'est des marches, c'est du vrai.
03:37 C'est ce qui rend aussi ce film très réel,
03:39 et ça fait partie des risques.
03:41 Cette collaboration avec Kenyu,
03:52 elle était exceptionnelle.
03:54 Honnêtement, elle était incroyable.
03:55 Je pense que c'est quelqu'un de très, très, très humain,
03:57 très vrai,
03:58 et ça a été plus qu'un plaisir
04:00 d'avoir travaillé et collaboré avec lui.
04:02 ♪ ♪ ♪
04:09 ♪ ♪ ♪
04:12 Merci.
04:13 [SILENCE]

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