• il y a 2 ans
Emmanuel Macron, président de la République, s'est exprimé ce mardi soir à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, à l'occasion du lancement de l'horloge géante des Jeux olympiques, à 500 jours de l'ouverture de la compétition mondiale qui aura lieu à Paris, en 2024.

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Transcription
00:00 Merci beaucoup, M. le Préfet de région.
00:03 Mesdames, Messieurs les ministres,
00:04 Messieurs les préfets de la démission,
00:06 grâces et félicités.
00:08 D'abord, on est très heureux avec les ministres
00:10 d'être à vos côtés aujourd'hui.
00:13 J'ai entendu le discours volontariste et optimiste
00:17 du préfet de région,
00:18 mais je sais que derrière, il y a énormément d'engagement
00:21 et de travail.
00:22 Il y a un peu plus de 5 ans, il y en était quelques-uns
00:24 pour aller décrocher la candidature de Paris.
00:28 On savait que ce serait beaucoup de travail.
00:30 Et je sais que ce travail a commencé le jour d'après,
00:32 dès juillet 2017.
00:34 Il avait en fait commencé avant pour préparer le dossier
00:36 pour beaucoup d'entre vous.
00:38 Et donc, si je suis là aujourd'hui à vos côtés,
00:41 après avoir passé un peu de temps cet après-midi
00:44 pour préparer la cérémonie d'ouverture
00:45 avec, justement, Tony Stanguet et l'équipe artistique,
00:49 et avoir passé en revue ensuite avec les ministres
00:53 et le préfet de région, le préfet de police, le Dijon,
00:56 et les préfets de départements concernés
00:58 de la région de France,
00:59 les choses, c'est qu'on sait que c'est un travail de groupe.
01:01 On en parlait aussi avec le gouverneur militaire de Paris
01:04 il y a encore quelques jours.
01:05 Donc, je mesure tout ce qui a été fait jusque-là,
01:08 mais qu'aujourd'hui, nous sommes en effet à 6,5 ans.
01:12 Donc, tout ce qui a été fait nous permet d'être dans mes temps,
01:16 mais rien ne doit être fait comme une garantie.
01:19 Et donc, mon discours d'aujourd'hui est d'abord un discours
01:20 de remerciement pour toutes et tous,
01:24 mais également un discours de mobilisation,
01:26 parce que nous avons tout ce qu'il nous reste à faire
01:29 dans les 500 petits jours qui nous séparent
01:32 de ces événements extraordinaires
01:34 que sont les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques.
01:38 Nous allons recevoir le monde,
01:40 nous allons évidemment avoir un formidable événement sportif,
01:44 et il nous faut le maximum de médailles,
01:47 olympiques et paralympiques,
01:48 et ça, c'est la préparation qui est en parallèle,
01:50 des infrastructures pour les accueillir qu'ils soient prêts,
01:53 des infrastructures aussi pour une organisation,
01:56 pour des formidables événements culturels
01:59 que vont être des cérémonies d'ouverture et de clôture,
02:01 donc il y en a 4,
02:03 que plusieurs milliards de gens à travers le monde vont voir,
02:08 et il faut, évidemment, en région de France,
02:11 mais France entière, être prêts à accueillir les sportifs,
02:15 leurs staffs, accueillir l'ensemble de ceux
02:18 qui viendront regarder ces Jeux
02:21 et permettre le bon déroulement de ces travaux,
02:23 et le faire, je le dis en particulier dans une région,
02:26 une autre région qui a énormément de défis
02:29 dans les meilleures conditions,
02:30 dans l'excellente condition de sécurité et d'accueil
02:32 et l'acceptabilité de toutes les personnes
02:37 qui vivent au quotidien dans ces régions.
02:41 Alors on a passé en vue tous les sujets,
02:42 je ne vais pas ici les aigrener,
02:43 mais au fond, quels sont nos défis ?
02:45 Être à l'heure et dans l'excellence
02:48 en termes de réalisation,
02:50 organisation, sécurité, billetterie,
02:54 logistique, transport,
02:57 dérouler artistique et sportif, etc.
03:01 Ensuite, être au rendez-vous de la durabilité,
03:06 faire des Jeux exemplaires,
03:08 et donc c'est en effet là aussi tout le sujet
03:10 de la logistique, des transports,
03:12 des mobilités, comme on le dit aujourd'hui,
03:15 et de la réduction des émissions partout où on peut le faire,
03:19 et donc cette exemplarité est attendue de nous
03:21 et elle contraint, on le sait, tout ce qu'il y a,
03:25 évidemment, être au rendez-vous de la sécurité.
03:28 Et je vous remercie pour votre mobilisation.
03:29 Elle a commencé, je le sais, depuis plusieurs mois,
03:33 et pour moi, elle est clé, parce que c'est ce qui va aussi
03:35 permettre d'améliorer la vie de nos compatriotes,
03:39 puisqu'il y a déjà des plans de réduction drastiques
03:42 de la délinquance,
03:45 en même temps qu'il y a la bonne organisation
03:47 en termes de sécurité du déroulé.
03:50 Et puis il y a tout ce qu'on appelle l'héritage,
03:52 ce qu'il nous faut préparer et qui va rester,
03:55 et qui, je le sais pour vous aussi,
03:57 qui servait l'Etat, c'est extrêmement important.
04:02 L'inclusivité, permettre l'accessibilité maximale
04:09 pour ces Jeux.
04:10 C'est aussi améliorer la situation dans notre région.
04:12 On le sait, on a d'énormes défis en termes d'accessibilité
04:16 pour les personnes.
04:19 On ne sera pas parfait pour ces Jeux, soyons clairs,
04:21 on le sait très bien.
04:22 Et on sait que c'est impossible compte tenu du réseau
04:25 transport urbain qui est de notre,
04:26 mais il y a un énorme travail qui est fait,
04:28 on a commencé, je crois, depuis le début,
04:30 qui est piloté par l'ensemble des services
04:32 de l'Etat compétent.
04:33 On doit continuer à maximiser, qu'il s'agisse du logement,
04:35 qu'il s'agisse des transports, de l'accessibilité
04:38 et de ce qu'on va décider.
04:39 La 2e chose, c'est évidemment l'éducation, le sport.
04:43 Pour moi, dans cet héritage,
04:44 que vous êtes tous en train de préparer,
04:45 c'est au fond de faire de notre nation une nation sportive.
04:49 C'est le sport à l'école, c'est le passeport,
04:50 ce sont les infrastructures sportives.
04:54 Au-delà de celles des épreuves,
04:57 fameux équipements, la ministre et le ministre
04:59 pitiént au combien, à juste titre,
05:01 avec vous toutes et tous.
05:03 Et ça, c'est un héritage durable qu'on va laisser,
05:06 qui va permettre de faire vraiment de notre nation
05:08 une nation sportive dans la durée,
05:12 par la pratique et par les infrastructures.
05:15 Et puis ensuite, c'est la transformation de nos vies.
05:19 Ce que, par votre engagement, par vos travaux,
05:23 vous êtes en train de faire sur la Seine-et-La Marne
05:25 est absolument clé.
05:26 Il va changer la vie de beaucoup de nos compatriotes.
05:28 Rendre béniable la Seine-et-La Marne,
05:31 c'est évidemment un des héritages, là aussi, de ces jeux.
05:36 Je pourrais continuer à égrener tout ce que nous allons faire,
05:40 mais donc, vous l'avez compris,
05:42 ce n'est pas simplement...
05:43 C'est évidemment un formidable événement sportif,
05:47 mais c'est surtout une formidable mobilisation humaine
05:49 que le monde entier va regarder.
05:52 Et donc, c'est une capacité,
05:53 et plus sur le plan logistique et dans tout ce que ça emporte,
05:57 c'est une capacité à créer des événements exceptionnels
06:00 comme le seront la cérémonie d'ouverture, entre autres,
06:03 des moments d'émotion comme le seront ces jeux.
06:06 Et puis c'est laisser, sur tous les sujets
06:07 que je viens d'évoquer et plusieurs autres,
06:09 comme évidemment celui aussi des transports,
06:12 eh bien, dans la durée, des infrastructures,
06:14 des pratiques, des changements qui nous survivront
06:19 et qui seront la trace, enfin.
06:22 Il y a un point sur lequel je voudrais insister,
06:24 je l'évoquais rapidement pour conclure mon propos,
06:27 c'est qu'il nous faut continuer d'embarquer la population
06:31 et tous les élus.
06:33 Pourquoi ? Parce que je sais que c'est votre travail chaque jour
06:35 et je mesure vraiment la mobilisation
06:38 de tous les services de l'Etat,
06:39 quels que soient les ministères ici représentés.
06:42 Je sais aussi qu'on a des élus qui sont de plus en plus présents,
06:44 les préfets m'ont parlé.
06:45 Il faut continuer de le faire parce qu'ils vont avoir
06:46 un rôle clé.
06:47 Les uns, parce qu'ils ont des sites
06:49 qui accueillent des événements,
06:51 les autres, parce qu'il y a de l'hébergement,
06:53 il y a des transports, il y aura peut-être des nuisances,
06:55 il y aura des fanzones, etc.
06:58 Mais il nous faut embarquer tous les habitants de la région
07:02 et ce sera après, les autres régions
07:03 qui sont touchées derrière nous.
07:05 Et ça, c'est absolument clé.
07:07 Il nous faut continuer à réfléchir sur ce sujet.
07:09 Alors, l'Etat doit nous y aider.
07:11 Ce qu'on va faire sur le plan culturel, éducatif,
07:14 doit nous y aider.
07:15 Mais il y a une réalité, c'est qu'au moment des Jeux,
07:18 certains de nos compatriotes auront une vie
07:20 qui sera un peu empêchée
07:21 en termes de transport, en termes de déplacement.
07:24 On a des gens qui vont vivre à proximité
07:26 qui n'auront pas accès forcément aux épreuves.
07:29 Alors, on a mis en place un système de billetterie
07:32 très ambitieux,
07:33 avec des éléments qui nous permettront d'y répondre.
07:36 Mais je pense qu'il faut aussi qu'on soit extrêmement innovants,
07:38 très à l'écoute, très sensibles à ça,
07:41 pour que partout en Ile-de-France et pour moi, partout dans le pays,
07:43 tout le monde se sente associé
07:46 à ces Jeux olympiques et ces Jeux paralympiques.
07:47 Et ça, c'est un travail très important
07:49 qu'il nous faut construire aussi dans les 500 jours à venir
07:52 pour que ce soit une vraie fête populaire,
07:55 mais pour qu'il y ait pas aussi de sentiments de frustration,
07:57 de relégation pour nos compatriotes,
08:00 avec, en plus, le paradoxe parfois de vivre
08:02 à quelques centaines de mètres, quelques tout petits kilomètres,
08:05 des grands événements que le monde entier va regarder
08:07 et se sentir aussi loin que quelqu'un
08:09 qui habite à l'autre bout du monde.
08:11 Donc ça, c'est notre...
08:12 Ca va être notre boulot collectif.
08:14 Voilà. Je veux pas être plus long.
08:15 Je veux vraiment remercier les ministres qui sont là,
08:18 les préfets, le Tijoc,
08:20 Tony Cojo et son équipe,
08:22 et vous remercier,
08:24 vous qui êtes là, civils et militaires,
08:27 tout service de l'Etat confondu
08:30 pour tout le travail qui a été fait jusqu'alors.
08:33 Mais là, je sors de la mobilisation générale.
08:35 Les 500 jours à venir, ils sont fondamentaux.
08:39 On doit gérer du temps long.
08:42 On doit se préparer à un événement.
08:44 Il y aura du temps très court. Il y aura peut-être des glisses.
08:46 On va gérer le risque de cyber, peut-être le pire,
08:49 et être prêts au pire pour que le parfait soit là.
08:52 Donc c'est ça, notre boulot sur les 500 jours.
08:54 Donc ne relâchez rien.
08:57 On est dans les temps. J'ai demandé s'il y a des voyants
08:59 qui sont en rouge aujourd'hui.
09:01 On a expliqué les points sur lesquels la Première ministre
09:03 et les ministres reviendront dans les prochains jours
09:04 où il faut mettre un petit coup de pression
09:07 sur les uns et les autres. J'ai compris.
09:10 On a expliqué qu'en termes de mobilité,
09:11 on a vu des mauvaises nouvelles qui n'étaient pas forcément prévues.
09:13 Donc on va mettre un petit coup de pression
09:14 sur les gens qui ont la compétence.
09:16 On a compris les 2, 3 sujets
09:18 sur lesquels il fallait faire bouger les choses.
09:21 Mais c'est pas parce qu'on est bon aujourd'hui
09:23 qu'il faut relâcher quoi que ce soit.
09:24 Les 500 jours à venir,
09:26 on doit mettre une pression maximale
09:30 pour avoir des Jeux qui seront vos Jeux,
09:31 parce que cette armée de l'ombre dont parlait le préfet de région,
09:36 je crois que ce sont vos visages,
09:38 et c'est la fierté que je veux que vous puissiez ressentir,
09:40 que nous puissions ressentir dans 500 jours.
09:44 Et donc on va mettre le maximum d'énergie et tout donner
09:47 pour que ce soit des très grands Jeux olympiques
09:49 et des très grands Jeux paralympiques,
09:51 et que la France puisse donner la plus belle image d'elle-même,
09:56 que nos compatriotes soient fiers,
09:58 et que vous puissiez être fiers du travail fait.
10:01 Je compte sur vous.
10:02 Merci du boulot fait,
10:04 mais ne lâchez rien pour les 500 jours à venir,
10:06 il nous reste énormément à faire.
10:08 Vive la République et vive la France.
10:10 (Applaudissements)

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