Matthieu Delormeau vous donne rendez-vous tous les vendredis pour TPMP People ! Entouré de sa bande de chroniqueurs, toute l'actualité people n'aura plus de secrets pour vous !
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Du lundi au vendredi à 19h05
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00:00 - C'est un sujet qui est très important, effectivement.
00:02 Et tu en parles tellement bien et t'es tellement généreux.
00:05 C'est vrai que tu as parlé ouvertement de tes addictions de l'époque.
00:08 Ça fait combien de temps que tu as arrêté de boire ?
00:10 - Là, depuis le 18 octobre. Je tiens bien le coup et je ne souffre pas.
00:15 Et mon conseil à tout le monde, tous ceux qui veulent se libérer,
00:18 que ce soit du vin ou du pétard ou de la cocaïne, de quoi que ce soit,
00:23 le mieux, c'est zéro. D'un coup. Point.
00:27 - Ça, c'est ton conseil.
00:28 - C'est-à-dire que ton cerveau n'a plus à se poser la question.
00:31 Ça n'existe pas de dire "je fais un coup de temps en temps,
00:34 je bois un demi-verre de rouge le soir".
00:38 Le chanteur Renaud, que tu as vu, m'a dit "pour moi, un verre, c'est trop
00:42 et 12, c'est pas assez".
00:44 Et il a résumé exactement la situation. C'est-à-dire que c'est zéro.
00:47 - Mais Jean-Marie, tout le monde n'a pas ta force.
00:49 La chanteuse Rose, pardon, elle était malade aujourd'hui,
00:51 elle devait être là avec nous.
00:52 Au téléphone, elle m'a dit hier, par exemple pour la cocaïne,
00:54 "on ne s'en sort pas tout seul. Il faut demander de l'aide".
00:56 Donc peut-être que tout le monde n'a pas ta force aussi.
00:58 - C'est possible, oui.
00:59 - Ce que je veux dire, c'est qu'effectivement, tu as reconnu
01:01 dans les interviews que tu étais monté jusqu'à 4-5 bouteilles d'alcool,
01:04 de vin, par jour. - Oui, oui, bien sûr.
01:06 - Par jour. Qu'il y avait eu les soirées cocaïne, les soirées machin.
01:09 - C'est-à-dire qu'il y a eu une période où il n'y avait plus personne.
01:13 Tu sortais le soir, après, à 4h du matin, avec la mâchoire comme ça,
01:18 en disant "c'est où l'after ?"
01:20 Et puis tu te couchais vers 14h.
01:24 C'était une période qui est... Il y a 25 ans maintenant.
01:27 - Bien sûr. - Pour moi, il y a vraiment...
01:29 - Avec du recul, vous vous dites quoi ?
01:30 "Oui, j'étais toxicomane et alcoolique."
01:33 - Il y a un truc qu'il faut quand même un peu préciser.
01:37 C'est-à-dire que la cocaïne, c'est pas une dépendance physique.
01:43 C'est-à-dire que t'es pas comme un héroïnomane en disant
01:46 "si j'ai pas ma dose". L'héroïne, c'est terrifiant
01:49 parce que tu ne peux pas survivre sans.
01:52 Donc tu es prêt à tout.
01:55 Pour une période de plaisir très courte,
01:58 après, tu n'es plus que dépendant et pour être que normal.
02:03 - Et c'est ce qu'il faut dire.
02:04 Et c'est pour ça que la chanteuse Rose, je l'ai fait parler
02:06 parce que j'ai lu une interview, disait qu'elle m'a dit à la fin
02:09 "même pour passer l'aspirateur, tu as besoin de prendre de la cocaïne,
02:12 sinon tu passes pas l'aspirateur."
02:15 - C'est-à-dire qu'au début, tu fais avec le nez,
02:17 puis après, pour les grosses quantités, tu prends l'aspirateur.
02:19 - L'aspirateur, évidemment.
02:22 Si tu as eau de cocaïne comme ça, chez toi,
02:25 c'est mieux d'avoir du matériel.
02:28 - Oui, mais c'est quand même le sujet.
02:33 Le sujet est important.
02:34 Ce que je veux dire quand même, c'est que Rose dit
02:37 "je n'ai aucune excuse, mon enfance, c'était la maison du bonheur."
02:42 Vous, Jean-Marie, c'est la classe qui démarre.
02:45 Je me souviens que vous racontiez qu'avec Padma,
02:46 vous preniez des scooters et la nuit, vous regardiez
02:48 si les gens vous reconnaissaient, tout ça.
02:50 En fait, c'est quoi ?
02:51 Pour le dire aux gens, au début, c'est festif,
02:53 et après, c'est triste ?
02:54 - Oui, extrêmement festif.
02:56 - Au début ?
02:58 - Au début, c'est-à-dire que tu es un peu trop bourré,
03:00 tout d'un coup, tu n'es plus bourré.
03:02 C'est ça, le problème.
03:04 C'est notamment le piège dans lequel Pierre est tombé.
03:08 On s'est tous bien amusés, en sachant que tu as des gens
03:12 qui s'amusent en se disant "je n'ai rien à faire demain,
03:15 donc je m'amuse, et puis après, je prends un Lexomil,
03:19 et puis je dors, et demain sera une autre journée".
03:22 Puis tu as celui qui continue.
03:25 Donc Pierre était plutôt dans la deuxième catégorie.
03:28 - Jean-Marie, ma question, c'est est-ce qu'après,
03:29 là aussi, je fais parler à la chanteuse Rose, pardon,
03:31 mais elle devait être là, elle dit après, les concerts,
03:34 tout d'un coup, pour un concert, je buvais un petit peu,
03:36 pour un concert, je prenais un petit peu de cocaïne.
03:38 - Par contre, ça, jamais, moi.
03:41 Ça, pour le travail, jamais, jamais.
03:43 Que pour le plaisir.
03:44 - À quel moment, dans votre tête, il y a un déclic du "ça y est,
03:49 en fait, c'est plus drôle", quoi ?
03:51 À quel moment il y a un déclic de...
03:54 - Ah non, mais c'est au jour par jour.
03:56 C'est-à-dire, comme je te le dis, avant de se frotter
03:59 à ce genre de truc, tu calibres déjà ta journée de demain.
04:03 Tu n'as rien demain.
04:04 - Non, je veux dire, à quel moment tu t'es dit "il faut arrêter".
04:07 - Oui, non, mais je veux dire que c'est déjà un premier moment,
04:10 ce que je suis en train de te dire.
04:11 - D'accord, pardon.
04:12 - C'est un premier moment, c'est de dire jamais, jamais pour travailler.
04:15 Jamais, si le lendemain, tu pars pas comme ça, à un rendez-vous,
04:19 où tu es obligé de te lever à 7h le lendemain, la veille, c'est pas vrai.
04:23 Si tu y vas la veille, c'est déjà que t'es mort.
04:26 - D'accord.
04:27 - C'est déjà que t'es foutu.
04:28 C'est déjà que tu t'es rendu pieds et poings liés aux produits en question.
04:32 C'est trop facile.
04:33 C'est une friandise qui te permet de faire plus,
04:37 de ne pas être bourré tout en picolant.
04:40 Donc, ça a été très festif pour énormément de gens dans le métier.
04:45 Mais même moi, de la génération d'avant moi, j'ai eu des...
04:51 Je ne vais pas citer de nom, bien sûr, des réalisateurs ou d'autres,
04:55 mais bon, on pouvait se croiser aussi bien avec Johnny Hallyday
04:59 qu'avec d'autres stars d'avant.
05:03 Voilà, c'était un petit peu la...
05:06 - Le duel.
05:07 - Presque la rigolade.
05:09 On était dans un endroit, par exemple, dans une boîte
05:13 et on voyait passer trois fois des filles aller aux toilettes.
05:16 Et puis, on disait, il y a deux solutions.
05:18 Ou elles ont une cystite ou elles ont de la cocaïne, tu vois.
05:23 Mais c'est pas possible d'aller autant de fois aux chiottes, tu vois.
05:26 - Mais c'est vrai que tu racontes tellement bien et tu as un tel sens du show.
05:30 - Au revoir.
05:31 - Mais j'aimerais bien expliquer aux gens aussi,
05:33 et ils le disent tous, que du festif, très vite, ça passe à un état dépressif.
05:38 Il y a des gens qui se suicident, il y a des gens qui perdent leur carrière.
05:41 C'est très dangereux physiquement, ça crée des AVC.
05:44 Enfin, regardez Palmad, c'était festif.
05:46 Palmad a 20 ans, il faisait l'Olympia.
05:48 Aujourd'hui, il a presque tué des gens et il est dans un hôpital.
05:52 Il faut quand même rappeler les choses.
05:54 Julien, est-ce que...
05:56 - Ah non, moi, je n'ai pas touché à ça, jamais.
05:57 - Ce n'était pas ma question.
05:58 Est-ce que, soyons très honnêtes, je fais beaucoup de télé
06:00 et on a le sentiment qu'en ce moment, quand on parle de cocaïne,
06:03 on voit tout le monde, les animateurs, presque dire...
06:05 Comment vous dites, "chochaine", qu'est-ce qui se passe ?
06:09 On a l'impression que les gens découvrent ce truc.
06:12 Je vois les journalistes poser des questions.
06:14 Qu'est-ce que c'est exactement, la vérité, la télévision ?
06:17 Vous en avez vu ?
06:18 - Ah non, moi, jamais.
06:19 Bon, non, jamais.
06:20 Jamais, mais...
06:21 Non, je ne sais pas ce que c'est.
06:23 - Mais tu n'as jamais entendu parler.
06:24 - Tu n'as jamais entendu parler.
06:25 - Non, on a vu.
06:26 - Oui, oui.
06:27 - Non, je ne sais pas ce que c'est, comment ça se prend,
06:30 à qui on l'achète, comment tu...
06:32 - Non, mais il ne va pas dire à qui on l'achète, enfin !
06:34 (Rires)
06:36 - Alors, j'ai une liste de noms.
06:38 - J'aimerais vous passer un extrait.
06:40 C'est très important pour moi, parce que j'aimerais redire aux gens aussi
06:43 qu'on n'est pas normal quand on prend ce produit,
06:45 et j'en ai pour preuve, vous.
06:47 Jean-Marie, depuis que vous êtes dans TPMP,
06:50 j'ai... Mais vraiment, j'ai un mec intelligent, brillant, doué,
06:54 qui a du rythme.
06:55 Enfin, vous n'avez pas fait la Stade de France pour rien,
06:57 vous avez une générosité incroyable.
06:58 - Et du talent.
06:59 - Et je me souviens de l'année dernière, où c'était ça.
07:02 - Oui.
07:03 - Décideurs ! Cette vague est décideur !
07:06 - Mais peut-être que les décideurs ne sont pas...
07:07 - J'en ai rien à voler, qu'il y en ait deux sur 100 millions,
07:09 mais c'est eux qui décident !
07:11 Donc, je te parle des décideurs !
07:13 Quand un homme politique vient te dire
07:15 que le Conseil scientifique a décidé que...
07:20 Toi, tu te dis "Putain, c'est pas rien, c'est pas trois personnes !"
07:24 C'est une majorité de gens qui décident.
07:27 Ces gens-là sont aux ordres.
07:30 Ils sont aux ordres du pognon !
07:33 - Jean-Marie, vous avez une rage incroyable.
07:36 - Oui !
07:37 - Voilà.
07:38 - Alors, la journaliste qui s'appelle Déborah a été internée un an.
07:41 - C'est vrai !
07:42 - Non, je plaisante, on l'envoie à ça.
07:44 - Non, elle a perdu quatre années de vie.
07:46 - Non, mais je plaisante.
07:48 - Non, mais juste, je te dis un truc.
07:50 - Tu ne m'en remets pas une.
07:52 - Non, mais non, pas du tout.
07:53 On parle sérieusement et cash, là.
07:54 Juste, ce personnage-là, moi, j'ai 60 ans.
07:57 - Je l'ai oublié.
07:58 - Je te connais depuis que je suis tout petit.
08:00 Tu m'as fait rire depuis...
08:01 - Oui.
08:02 - J'ai découvert un bigard différent depuis trois ans, moi.
08:05 Un bigard qui gueule, un bigard qui est ructe,
08:07 un bigard qui a toujours les veines comme ça.
08:09 Tu te rappelles pourquoi je te disais le rendez-vous en quai...
08:11 - Il vient de te dire qu'il a oublié, ce personnage.
08:13 - Mais oui, et c'était quoi, à l'époque ?
08:15 C'était l'alcool ?
08:16 C'était les addictions ?
08:17 - Non, mais là, parle-moi pas de cette époque-là.
08:19 Cette époque-là, c'est des trucs qui m'énervent.
08:21 Je m'énerve, c'est vrai, je suis un peu à fleurs de peau.
08:24 Je le reconnais.
08:26 Et maintenant, mon prochain spectacle s'appelle
08:30 "J'arrête les conneries".
08:31 Et je vais être cool, je vais juste parler doucement
08:35 et je vais m'exprimer patiemment.
08:39 Je vais recueillir parfois des insultes,
08:43 des trucs qui, avant, me mettaient en colère,
08:45 ne me mettent plus en colère maintenant.
08:47 - Mais tu te rends compte à quel point tu es fier des vannes ?
08:49 - Oui, mais là, par exemple, ce que tu viens de montrer là,
08:52 c'est que j'étais pas sous l'emprise d'une banque aéronautique.
08:55 - Non, ce que je voulais dire, c'est que je n'ai plus de colère.
08:57 Je n'ai plus... Physiquement, tu as changé.
08:59 - Voilà, c'est-à-dire ?
09:00 - Le talent est resté, mais...
09:03 - Ça change juste tout, quoi.
09:06 Ma femme m'a énormément aidé.
09:10 - Est-ce que je peux poser une question sincère aussi,
09:12 celle que j'ai posée ?
09:13 - Bien sûr, vas-y.
09:14 - Est-ce que vous trouvez pas...
09:16 Est-ce que les amis de Pierre le lâchent un petit peu,
09:19 comme l'a dit Jean-Michel en ce moment, un peu trop facilement,
09:22 un peu trop... Parce qu'ils ont peut-être peur des producteurs
09:25 et des machins ?
09:26 Je sais que vous ne les avez plus depuis 10 ans,
09:28 mais est-ce que les autres...
09:29 Est-ce qu'il faut pas être près d'un ami, même quand il déconne ?
09:31 - C'est-à-dire que oui, de toute façon, moi, je sais que Pierre sait
09:37 qu'il a des amis, même s'il...
09:40 Peut-être qu'il a de la peine de ne pas les voir s'exprimer
09:44 pour lui ou pas spécialement contre.
09:47 De toute façon, c'est dur, parce qu'on est entre le marteau
09:50 et l'enclume, tous.
09:51 Tout ce qui a déjà été dit, ce que vous avez dit tout à l'heure,
09:54 a été dit déjà.
09:55 - Est-ce que tu as hésité une seconde, quand il était à l'hôpital,
09:58 et qu'on savait pas, à l'époque, ce qui se passait, comme Robin ?
10:01 C'était ton ami, il était à l'hôpital.
10:03 Est-ce que tu as hésité une seconde à aller le voir à l'hôpital,
10:05 quand même, juste parce que c'était un ancien ami
10:07 qui était à l'hôpital ?
10:08 - C'est-à-dire que j'avais déjà été persécuté par absolument
10:11 tous les médias pour parler, et j'avais déjà dit tout ce que j'avais à dire.
10:17 - D'accord.
10:18 - Encore cet après-midi, et avant d'enregistrer cette émission,
10:21 il y a encore des gens qui m'ont appelé de BFM pour me dire
10:25 "On fait un reportage de 45 minutes sur Pierre Palma,
10:28 j'aimerais bien que tu parles", et je lui ai répondu
10:31 très gentiment "désolé, mais je ne vais pas faire ça".
10:34 Tout ce que j'avais à dire, je l'ai dit.
10:36 Ça m'a aussi un petit peu brûlé la gorge, parce que tu es bien obligé
10:42 d'intervenir sans intervenir, c'est un moment extrêmement délicat.
10:47 - Ça doit te faire tellement de peine.
10:49 - Je ne peux pas prise de position. J'ai tellement de peine.
10:53 J'allais presque dire "J'ai de la peine d'avoir de la peine",
10:57 mais en tout cas, ça me remue.
10:59 Depuis le début, cette affaire, je m'endors avec ça,
11:02 je me réveille avec ça, parce que j'ai été trop proche de Pierre
11:06 et que cette chute dans le vide, qu'on regarde de l'extérieur,
11:12 tu vois un pote qui tombe.
11:14 - Où tu ne peux rien faire.
11:16 - Tu ne peux pas se mettre en dessous, tu ne peux pas le rattraper,
11:19 tu ne peux rien faire.
11:21 - Est-ce que vous pensez que, parce qu'un être lambda,
11:24 il fait de la prison, il paye sa peine, il en sort,
11:27 il reprend son métier, est-ce que vous pensez qu'un Pierre Palma,
11:30 peut-être après rédemption et prison, si il y a prison,
11:33 je ne lui connais rien de tout ça, il peut reprendre une carrière ?
11:36 - Non. - Après un certain temps.
11:38 - Non, je ne peux pas m'expliquer, je ne le connais pas assez.
11:41 - Mais c'est pas pour le connaître, c'est un avis.
11:43 - Je ne peux pas dire ça, je n'en sais rien.
11:45 - Je pose la question différemment. Vous êtes quelqu'un du public,
11:48 vous aimez ce qu'il fait. - Oui, j'aime beaucoup.
11:50 - Vous allez le voir s'il fait un spectacle ou pas ?
11:53 - Une fois qu'il a été jugé, il a fait sa peine, bien sûr.
11:56 - C'est bien d'y répondre. - Le problème est que quant à...
11:59 - Bien sûr, moi je réponds que je n'y vais pas,
12:01 mais vous vous répondez que j'y vais, il n'y a aucun jugement.
12:03 - Toi, tu n'y vas pas ? - Non, je n'y vais pas.
12:05 Ni pour Quentin, ni... Non, je n'y vais pas.
12:07 - Tu peux te lever une question ?
12:09 - Quentin, je n'y vais pas, Palma, c'est un peu tôt encore.
12:12 C'est tellement frais.
12:14 - Tu avais une question pour Jean-Marie tout à l'heure ?
12:16 - Ce n'était pas une question, ce que je voulais dire, simplement,
12:18 c'est que quand on voit, elle en parle très bien d'ailleurs, Rose,
12:21 qui n'est pas là aujourd'hui, mais qui a un podcast qui est fantastique
12:24 sur les addictions, elle parle aussi de la descente,
12:27 parce qu'on parle du côté festif, effectivement,
12:29 mais on cherche toujours l'effet du premier trait,
12:31 qu'on ne retrouve jamais, en fait.
12:33 Donc, on prend un trait, c'est super, c'est festif, c'est génial,
12:35 on se prend pour la reine du pétrole, le deuxième, le troisième, etc.
12:38 On n'a jamais ce même effet, donc c'est ça, l'escalade,
12:40 et elle parle très bien des moments de descente,
12:42 et sur les humeurs aussi, ça joue énormément sur les petits jours.
12:45 - J'ai deux dernières questions pour toi, si tu l'accentes, j'ai deux questions.
12:48 La première, c'est, on dit, est-ce que les people doivent en parler ?
12:52 Mais c'est vrai qu'une fois que tu en parles, on va être honnête,
12:55 quel producteur te produit, quel assureur t'assure,
12:58 tu mets ta carrière en danger, donc c'est très compliqué,
13:01 donc on comprend qu'ils n'en reprennent pas.
13:03 Et puis, autre question, c'est, tu as des enfants ?
13:05 - Oui.
13:06 - Est-ce que tu as peur qu'ils tombent là-dedans ?
13:08 Qu'est-ce que tu leur dis ?
13:09 - Non, je suis quasiment sûr et certain que ça ne sera pas le cas,
13:14 parce que d'abord, tout ça est très antérieur à ma paternité,
13:20 que ce soit mon premier enfant que j'ai eu de ma première femme,
13:23 ou les deux que j'ai eus de Lola.
13:26 Non, je ne pense pas une seconde que ça leur arrivera,
13:31 parce que, comme je connais le véhicule, si j'ose dire,
13:35 je serai en veille en permanence, je guetterai chaque moment,
13:40 chaque truc, ça sera difficile de passer au travers du filet.
13:45 - Tu les verras.
13:46 - Bien sûr, donc moi, je verrai.
13:48 - Mais c'est très important parce que...
13:50 Pardon, Elisabeth ?
13:51 - Je me demande s'il avait peur de retomber.
13:53 - Oui, tiens, c'est une très bonne question.
13:54 Est-ce que toi, tu as peur de rechuter ?
13:56 - Qui, pour moi ?
13:57 - Oui.
13:58 - Ah non, jamais de la vie.
13:59 - Mais on dit qu'un alcoolique est alcoolique à vie.
14:01 - C'est pour ça qu'il ne peut plus boire.
14:03 - Oui.
14:04 - Mais du coup, pour toi, les soirées, t'es obligé de te faire chier,
14:07 c'est Coca-Zéro ?
14:08 - Non, moi, je ne sais pas ça, mais non, à vie, non, non,
14:12 je ne crois pas, même si la majorité des gens dans le monde
14:15 pensent que ça n'est pas possible,
14:17 même si Jésus lui-même disait au voleur,
14:21 "Je te pardonne et tu ne voleras plus, tu ne seras plus jamais un voleur",
14:26 mais Jésus lui dit, "Déménage, parce que pour tout le monde,
14:30 tu seras toujours un voleur, même si tu ne voles plus jamais de ta vie."
14:36 - Oui.
14:37 - Donc, de ce point de vue-là, c'est très dur parce que
14:40 t'as une condamnation perpète du monde entier.
14:45 Mais toi, rien ne t'empêche, toi, de dire, pour moi, c'est un truc...
14:49 - Mais toi, les gars, un 31 décembre, qu'est-ce que tu fais ?
14:51 Tu bois de l'eau ?
14:52 - Oui, oui, oui.
14:53 Je te signale qu'entre le 28 octobre et maintenant,
14:55 il y a eu Noël, il y a eu le 1er janvier.
14:57 - Et tu ne t'ennuies pas ?
14:58 - Ah non, je me suis...
14:59 - C'est pas assez long.
15:00 - Je m'en suis...
15:01 Je me suis régalé de m'abstenir avec les autres.
15:04 J'ai encore eu un pote tout à l'heure au téléphone,
15:06 j'ai dit, "Quand est-ce qu'on se voit pour pas boire ?"
15:09 - Eh bien, c'est la plus belle des conclusions.
15:11 Elle raconte vraiment, vraiment, vraiment le danger de tout ça.
15:14 [Musique]