Apolline de Malherbe reçoit Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur et à l'Industrie, dans "Face-à-Face" sur BFMTV et RMC, ce lundi 13 mars 2023.
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00:00 - Mais Thierry Breton, ça a créé aussi le sentiment que quand on voulait vraiment trouver de l'argent, on pouvait.
00:05 C'est-à-dire que comme vous le dites à l'instant, Thierry Breton, vous dites "OK, la règle c'est les 3%".
00:09 Mais bon, quand il y a vraiment une urgence, comme il y a pu y avoir avec le Covid, eh bien tant pis, on allonge la facture.
00:18 Alors pourquoi on ne fait pas le Covid et pas pour le reste ?
00:20 - Je ne dis pas ça. Je ne dis pas "mais bon, on peut s'arranger". Non, je ne dis pas ça.
00:23 - C'est juste ? C'est vrai ? C'est ma formule ?
00:25 - Voilà. Moi, ce que je dis, c'est que qui dit déficit dit dette. Qui dit dette dit remboursement au moins des intérêts de la dette.
00:34 Avec aujourd'hui des taux d'intérêt qui sont à 2,5%, il n'est pas impossible qu'ils montent à 3%, peut-être même un peu plus, on le sait.
00:41 Ça veut dire, encore une fois, que vous appliquez ça sur les 3 000 milliards de dette, vous imaginez les montants qu'il va falloir rembourser.
00:50 Ça va devenir, évidemment, rapidement, le premier budget de l'État. C'est autant d'argent qu'on n'aura pas pour les écoles, pour la santé, pour la défense.
00:59 Et donc, il faut évidemment se contraindre. C'est tout ce que je dis. C'est tout. C'est uniquement de la bonne gestion.
01:04 - Je comprends parfaitement Thierry Breton.
01:06 - Et l'argent ne tombe pas du ciel. L'argent ne tombe pas du ciel.
01:08 - Votre discours est le même que celui du gouvernement.
01:10 - L'argent ne tombe pas du ciel. Et l'argent que l'on emprunte, ce n'est pas les contribuables, c'est les enfants qui vont devoir le payer.