A l’occasion de la sortie de la nouvelle saison de "LOL : Qui rit, sort", ce vendredi 10 mars sur Prime Video, l’animateur Philippe Lacheau a accepté de se livrer sur son rôle d'animateur à Télé 7 Jours.
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00:00 Je suis animateur, voire arbitre dans l'émission LOL Kiri sort, où je dois déceler Kiri
00:18 ou Souris pour leur adresser un carton jaune, puis un carton rouge pour les éliminer du
00:22 jeu jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un compétiteur sur les dix présents au début.
00:28 On m'a proposé ça, je ne vais jamais sur mes messages Facebook, et là, pur hasard,
00:39 je clique sur un message et je trouve le message de Julien, quelqu'un avec qui j'avais commencé
00:43 sur Fun TV au tout début, en 2001 ou 2002.
00:47 Il me dit "voilà, maintenant je travaille dans une autre boîte de production et on
00:53 va lancer un jeu, le concept est très simple et tout machin".
00:55 Au début, je lui dis "bon, écoute, j'ai toujours voulu faire du cinéma, ça marche
01:00 pour moi, machin, donc la télé pour l'instant je n'y repense pas forcément".
01:04 Il me dit "attends, laisse-moi t'envoyer un lien", parce que c'était l'adaptation
01:07 d'un jeu australien, "et tu regardes, ça peut te plaire".
01:09 Et c'est vrai que quand je l'ai regardé, le concept était tellement simple, mais tellement
01:14 efficace, et en plus ça ne me prenait pas beaucoup de temps par rapport à mes tournages
01:18 ou à l'écriture de mes films, que je me suis dit "ouais, ça vaut peut-être le coup
01:21 de le faire".
01:22 J'ai décidé de le faire avec mes potes, Tarek, Julien, Rime, et je me suis dit "ouais,
01:26 ça vaut peut-être le coup".
01:27 Mais moi je pensais qu'au début en le faisant, ça allait être une petite émission qu'on
01:32 allait faire dans notre coin, ça allait passer sur Prime Vidéos, je pensais que ça allait
01:35 être un truc intimiste, je pensais que ça allait être un petit truc comme ça.
01:38 Et en fait, je n'aurais jamais imaginé le succès du truc, qu'on ferait d'autres
01:44 saisons, pour le monde on faisait un, tu vois, donc c'est formidable.
01:47 Ouais, enfin, on peut échanger, ça peut arriver de, tu vois, je leur propose des noms,
01:58 ils m'en parlent, et puis après c'est pas moi qui décide, qui fait le choix final,
02:02 tu vois, évidemment.
02:03 Mais je vois qu'ils me sortent les compétiteurs, je suis trop content.
02:10 J'ai l'impression que c'est Noël, c'est comme des cadeaux.
02:13 "Ah, il y aura lui, il y aura elle, ah ouais, il y aura lui, il y aura elle".
02:16 Je suis trop, trop, trop heureux.
02:17 Encore une fois, nous, on a fait ça la première saison, on ne savait pas où on allait, tu
02:20 vois, c'était vraiment, on ne savait même pas ce que ça allait rendre quand on le tournait,
02:25 tu vois, parce que ce n'est pas évident, parce qu'ils n'arrêtaient pas de se faire
02:26 des blagues, ils ne se prenaient que des bides pendant 10 heures ou 12 heures.
02:29 Ils disaient "Waouh, ça va rendre quoi ?" Et en fait, tu vois que monté, c'est très
02:32 drôle parce que tu ris justement de la non-réaction des autres ou les autres qui se retiennent
02:37 de rire, c'est très marrant.
02:38 Et je pense que le fait de voir à quoi ressemblent les missions, plus le fait que les missions
02:43 fonctionnent, ça attire plein de talents qui ont envie peut-être de se challenger,
02:50 tu vois, c'est ce qui est arrivé et c'est génial.
02:54 Ouais, je suis forcément assisté parce que si tu veux, je n'ai pas loin de 50 écrans
03:05 et ils sont 10 compétiteurs, donc tu ne peux pas tout voir.
03:09 Il y a forcément un moment où il y a quelque chose qui va t'échapper, parce que je ne
03:13 suis pas un extraterrestre, je n'ai que deux yeux.
03:15 Et donc ce qui se passe, c'est qu'en régie, chaque compétiteur a une personne dédiée
03:24 pour essayer de repérer le rire ou le sourire.
03:26 Et si je loupe quelque chose, on m'en fait part dans l'oreillette et c'est là que je
03:29 peux buzzer.
03:30 La saison numéro une, celui qui m'avait le plus surpris, c'était Kyan Khojandi.
03:38 Il était venu avec une batterie de gags, de vannes, de préparation.
03:43 Il s'était mis des trucs sous les chaussures.
03:45 C'était incroyable.
03:46 Dans la saison deux, c'était Ahmed Silla, pareil, qui était venu avec des fausses dents,
03:50 plein de trucs.
03:51 Et dans la saison numéro trois, celui qui a ce rôle-là un peu, c'est Pierre Ninet,
03:56 que j'ai trouvé juste incroyable et extraordinaire.
03:58 Il a bluffé tout le monde, même de par son talent d'improvisation et tout ça.
04:01 Et surtout le fait de rester, je ne vais pas dire à quel moment il sort au nom du jeu,
04:06 mais tout le temps en tout cas où il y est, il ne s'est jamais arrêté.
04:10 C'est-à-dire qu'à un moment, ça peut être fatiguant, tu ne te manges que des bides,
04:13 parce que c'est le concept.
04:14 Donc, il y a un moment où tu peux être saoulé ou même fatigué, tu vois, juste fatigué
04:17 parce que tu restes dix heures dans le même endroit fermé.
04:19 Et à un moment, tu peux te poser sur le canapé, avoir envie de dormir, être fatigué, tu
04:22 vois, ce qui est normal.
04:23 Lui, jamais.
04:24 C'est-à-dire qu'il ne s'est jamais arrêté, tout le temps en action, tout le temps à
04:28 l'offensive, essayé de créer des choses.
04:30 Impressionnant.
04:31 Non, pas du tout.
04:38 J'estime avoir moi la meilleure place.
04:40 J'ai beaucoup de chance, je suis privilégié parce que je pense que je ne serai pas très
04:42 bon parce que je pense que je rirai quand même assez vite.
04:47 Assez vite.
04:48 Et moi, je suis quelqu'un d'assez timide et pas forcément sûr de lui.
04:54 Donc, aller au charbon comme ça, faire des blagues à des gens, en plus des fois des
04:57 gens que tu ne connais pas forcément.
04:59 Ils ne se connaissent pas tous.
05:00 Donc, tu vas vers des gens pour essayer de faire des blagues.
05:02 Donc, déjà, il faut avoir un certain, comment dire, il faut déjà bien croire en toi.
05:08 Donc, moi, je pense que je tenterai une blague ou deux sur des personnes que je ne connais
05:11 pas.
05:12 Et quand je vois qu'ils ne rigolent pas, je pense que je ne les serai pas.
05:15 C'est génial, j'ai le droit de rire, j'insiste à tout.
05:20 Et en plus, moi, je vois tous les… même ce qui n'est pas monté, c'est-à-dire
05:23 que je vois tout ce qui se passe.
05:25 Ça, c'est chouette.
05:31 C'est-à-dire que l'année dernière, j'avais Alex avec moi, Alexandre Alamy.
05:35 On a bien rigolé.
05:36 Et c'est vrai que cette année, je suis tout seul.
05:38 Alors, je me régale parce que je ris tout seul devant les écrans.
05:42 Mais c'est vrai que ce n'est pas désagréable aussi quand les compétiteurs commencent
05:47 à se faire éliminer.
05:48 Je suis avec eux, on peut échanger.
05:49 On peut partager aussi un peu leur aventure dans le jeu.
05:52 Ça, c'est chouette.
05:54 En Italie, je ne vais pas dire de bêtises, je crois qu'ils sont en leur 17e saison.
06:03 C'est un truc de fou.
06:04 Et là, peut-être qu'il y aura une quatrième saison.
06:08 On va voir.
06:09 C'est vrai que ça marche très, très bien.
06:11 Donc, ce n'est pas impossible.
06:13 Oui, bien sûr.
06:17 Bien sûr.
06:20 J'estime avoir beaucoup de chance de faire ce truc-là.
06:24 Je vois ça comme une parenthèse enchantée.
06:26 Je vous dis à la prochaine.
06:32 [Musique]