Emmanuel Macron rend mercredi un hommage national à Gisèle Halimi à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Il a notamment annoncé vouloir inscrire « la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse » dans la Constitution, dont la légalisation fut l'un des combats de l'avocate féministe.
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00:00 Dans cette salle du Palais de justice, chaque année,
00:05 les jeunes avocats prêtent un serment qui scelle leur entrée dans la carrière.
00:10 Et dans cette même salle, comme dans des dizaines d'autres,
00:17 partout en France, chaque année, ce sont les mots d'un pacte
00:22 noué autour de l'éthique d'une profession qui résonnent.
00:26 Ces mots furent choisis par Gisèle Halimi.
00:32 En 1949, dans la salle du Palais de justice de Tunis,
00:37 elle avait dû prononcer un serment qu'elle trouvait cérémonieux,
00:42 vieilli, étouffant, parce qu'il évoquait les bonnes mœurs
00:47 et qu'il instaurait entre le jeune avocat et l'Etat un rapport de subordination.
00:53 Alors en 1982, la députée Gisèle Halimi proposa au garde des Sceaux, Robert Badinter,
01:05 de moderniser la formule et de la concentrer sur quelques mots, presque un manifeste.
01:13 Dignité, conscience, indépendance, humanité.
01:23 Ces mots, mesdames et messieurs les avocats, ce sont les siens,
01:28 ce sont les vôtres, ce sont ceux de la République.
01:34 Pourtant, malgré les apparences, ce n'est pas lors de ce serment de 1949
01:40 que Gisèle Halimi endossa son métier, car Gisèle Halimi n'était pas devenue avocate.
01:48 Elle était née avocate.
01:51 Pour elle, ce n'était pas une profession, pas même une vocation, sans doute un peu plus qu'un idéal.
01:58 C'était avant tout son tempérament, celui qu'elle exprimait dès son plus jeune âge,
02:04 oui, dès son enfance.
02:07 Dans une famille pauvre et séfarade de Tunisie, Gisèle Halimi était telle qu'elle apparaît aujourd'hui,
02:13 à l'heure de lui rendre hommage, d'une fièvre indocile et d'une colère brûlante.
02:23 La première fois que Gisèle Halimi fut avocate, sans doute,
02:27 elle était une jeune fille qui contestait l'ordre familial.
02:31 D'abord pour arracher le droit de poursuivre sa scolarité et de lire des livres.
02:36 Ensuite, pour refuser d'accomplir les tâches ménagères dont ses frères étaient exemptés.
02:43 Dans sa famille, dans son milieu, à son époque,
02:48 on considérait que ne pas être un garçon était une malédiction.
02:53 Et du point de vue des siens, le deuxième sexe était le mauvais sexe.
02:58 Celui qui ne peut étudier, que l'on doit marier à grand frais, celui qui n'a ni choix, ni destin.
03:06 Mais celle qui s'appelait encore Zaïza Taïeb se rebella.
03:10 Et à 10 ans, elle entreprit une grève de la faim.
03:15 Elle porta cette exigence d'égalité avec ses frères.
03:20 Elle en fit une question de principe.
03:22 Elle ne revendiquait pas seulement pour elle, elle plaidait une cause universelle.
03:30 Et dans cette cuisine de la goulette, elle était déjà à la barre, indignée, ardente, irréfutable.
03:39 Elle forgea très vite les armes nécessaires pour mener ses combats.
03:42 Elle lut tous les livres qu'elle put.
03:45 Elle fut si méritante et si brillante qu'elle obtint une bourse et put payer ses études.
03:50 Elle repoussa l'homme plus âgé qu'on voulait lui faire prendre pour époux.
03:56 Elle martela dans son cœur l'amour d'un pays, la France,
04:02 dont elle imaginait les paysages et retenait les poèmes.
04:07 A l'école, elle s'indigna à haute voix des ordres déliques de loyauté du maréchal Pétain.
04:13 Bachelière, elle parvint à arracher à ses parents l'autorisation de partir à Paris pour étudier le droit.
04:23 Devenue avocate, Gisèle Halimi, maître Halimi, décida d'user de sa liberté conquise pour recouvrer celle des autres.
04:34 Elle, qui avait vu de ses yeux d'enfant le poids de la colonisation, plaida pour la cause tunisienne.
04:41 Elle alla jusqu'à l'Elysée, cherchait la grâce présidentielle afin de sauver un homme promis à l'exécution.
04:48 Elle y revint souvent, sollicitée d'autres gestes de clémence.
04:54 Gisèle Halimi savait ce que la peine de mort veut dire, le vertige, la déchirure, la violence infinie.
05:04 Elle avait lu Victor Hugo et refusait que quelque part dans un cachot seul, abandonné, un être humain en soit réduit à attendre le dernier jour, la dernière minute, la dernière seconde du condamné.
05:18 Puis, quand la guerre d'Algérie éclata, rien ne fit reculer Gisèle Halimi, ni l'opprobre, ni les menaces, ni même un simulacre d'exécution.
05:35 Elle sillonnait les campagnes algériennes pour plaider dans les tribunaux militaires itinérants.
05:41 Elle avait le sentiment de soutenir par ses mots et ses démonstrations ce qu'elle savait de la liberté et des droits promis par la République.
05:50 En 1960, dans la prison de Barberousse à Alger, elle rencontra une jeune femme qui l'appelait pour sauver sa vie et qui allait changer la sienne.
06:01 Djamila Bou Pacha était accusée d'avoir déposé un obus piégé dans un café, désamorcée à temps.
06:10 Elle avait reconnu les faits. L'humiliation, la torture, le viol l'avaient accablée.
06:18 Gisèle Halimi voulut faire de cette condamnée à mort le remord vivant d'une guerre que l'on refusait d'avouer,
06:26 de traitements indignes que l'on infligeait, de la justice que l'on dévoyait.
06:33 Dans ce procès aux proportions du monde qui suscita des manifestations à Washington comme à Tokyo, Gisèle Halimi prit l'opinion à témoin.
06:42 Elle enrôla Simone de Beauvoir, son amie et sa professeure de courage, pour signer une tribune, aimer Césaire, Germaine Tillion, Louis Aragon, Geneviève de Gaulle, tant d'autres, rejoignirent alors le comité de soutien.
06:56 Elle porte à plainte, en forfaiture, contre le ministre des Armées et le général en chef, afin d'obtenir le nom des soldats soupçonnés de torture.
07:09 Jamila Boupacha échappa à l'exécution de sa peine et fut transférée en France. Elle fut amnistiée après les accords déviants.
07:21 Avec elle, avec d'autres, Gisèle Halimi a porté la cause de l'indépendance algérienne. Avocate, elle fut la procureure de ce que les autorités françaises de l'époque faisaient, de la manière dont elles le faisaient.
07:38 Et si aujourd'hui la guerre d'Algérie acquittait les prétoires, elle doit maintenant prendre toute sa place dans notre mémoire, ici en France et aussi en Algérie.
07:50 Mémoire partagée, reconnue, avant d'être apaisée.
07:56 Et c'est bien à cette fin qu'une commission conjointe d'historiens a été décidée avec le président algérien et sera prochainement installée.
08:04 Elle sera chargée de travailler sur les archives de nos deux pays, du début de la période coloniale à la guerre d'indépendance.
08:11 Et c'est ce devoir de vérité porté dès le début, avec courage, et à quelques-uns, par Gisèle Halimi et d'autres, qu'il nous faut poursuivre.
08:27 Gisèle Halimi, sa vie durant, a été une femme révoltée. Révoltée parce que née femme, juive, tunisienne.
08:39 Révoltée face à l'oppression, au colonialisme, à l'antisémitisme, au racisme.
08:46 Révoltée comme Camus l'était pour délivrer non seulement les victimes, mais l'humanité entière.
08:53 Alors, Gisèle Halimi devint l'avocate de la cause des femmes.
09:03 En 1971, au risque d'être radiée du barreau, elle fut la seule de sa profession à signer le manifeste des 343,
09:14 publié par le nouvel observateur de Jean Daniel et de Claude Perdriel.
09:19 Des femmes célèbres y déclaraient avoir avorté.
09:24 Avec courage, elles donnaient de leur notoriété ou de leur pouvoir pour protéger celles qui n'avaient ni l'un ni l'autre.
09:34 Ces 343 faisaient corps avec les millions de femmes qui avaient voulu disposer du leur.
09:42 Ce manifeste rompait l'hypocrisie d'un avortement considéré comme un délit, acquis comme un luxe, consenti comme une faveur ou comme un secret.
09:54 Ces femmes exigeaient de décider pour elles-mêmes, de disposer de la liberté de choisir,
10:02 selon le nom de l'association que fonda Gisèle Halimi cette année-là.
10:08 En 1972, ce fut le procès de Bobigny.
10:17 Marie-Claire Chevalier, violée à 16 ans, avait eu recours à l'avortement.
10:25 Elle fut dénoncée par son violeur.
10:29 Sa mère ainsi que trois femmes tenues pour complices étaient poursuivies.
10:35 Gisèle Halimi décida aussitôt de faire le procès de ce procès,
10:42 d'appeler à la barre un accusé qu'elle appelait "idéologie",
10:46 une idéologie qui avait bâti un monde où les hommes jugeaient les femmes.
10:50 C'était la plaidoirie d'une avocate qui forçait toute une société à regarder en pleine lumière l'absurdité d'une loi qui condamnait les victimes.
10:59 Avec cette défense de rupture, refusant la légitimité de la loi et la logique des juges, Gisèle Halimi marqua une brisure.
11:10 Quelque chose de ce monde fini qu'elle évoquait à l'audience était vaincu,
11:14 et l'avortement fut légalisé trois ans plus tard,
11:19 avec la loi sur l'IVG portée par son amie Simone Veil et le président Valéry Giscard d'Estaing.
11:26 Aujourd'hui, dans notre pays, il n'y a plus de procès pour avoir avorté, ni à Bobigny ni ailleurs.
11:37 Il y a pourtant les mêmes chefs d'accusation, les mêmes pleurs, la même honte dans des tribunaux d'autres pays du monde,
11:47 revenus sur la marche des droits des femmes,
11:51 parce que des idéologies réactionnaires espèrent tenir leur revanche, sans doute, sur les avocates, les activistes, les engagés qui les ont jadis fait plier,
12:02 parce que le droit des femmes est toujours une conquête fragile.
12:07 Gisèle Halimi, par ses mots, avait fait changer la loi.
12:12 Et je veux aujourd'hui que la force de ce message nous aide à changer notre Constitution,
12:19 afin d'y graver la liberté des femmes à recourir à l'interruption volontaire de grossesse,
12:26 pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver ou défaire ce qui sera ainsi irréversible,
12:35 pour adresser aussi un message universel de solidarité à toutes les femmes qui voient aujourd'hui cette liberté bafouée,
12:42 aussi les avancées issues des débats parlementaires, à l'initiative de l'Assemblée nationale,
12:51 puis éclairées par le Sénat permettront, je le souhaite, d'inscrire dans notre texte fondamental cette liberté,
13:01 dans le cadre du projet de loi portant révision de notre Constitution, qui sera préparée dans les prochains mois.
13:08 Non, nous ne voulons plus jamais de procès de Bobine,
13:15 comme nous ne voulons plus jamais de procès d'Aix-en-Provence.
13:21 En 1978, dans le palais de justice de cette ville, Gisèle Halimi y défendait deux victimes de viol,
13:32 Anne Tonglet et Araceli Castellano.
13:36 Les débats se déroulaient dans une ambiance haineuse.
13:40 On blâmait, on molestait les victimes.
13:44 Sur les marches du palais, on insultait Maître Halimi, on giflait sa collaboratrice.
13:49 On interrogeait les trois accusés, surtout à la lumière de lois dont les lacunes ou les préjugés se cachaient mal.
13:58 Le viol était qualifié de « couse et blessure » ou d'« attentat à la pudeur ».
14:04 Il n'était pas défini au code pénal, on le jugeait d'ordinaire à huit clous.
14:10 Gisèle Halimi, alors, prit le parti de faire le procès du viol, et pas simplement des violeurs.
14:18 Face au mépris palpable, elle fit du tribunal une tribune pour accorder les mots aux faits.
14:26 Grâce à elle, les trois accusés furent lourdement condamnés et un débat national s'ouvrit.
14:34 Deux ans plus tard, la loi du 23 décembre 1980 permit de pénaliser le viol,
14:43 de qualifier ainsi réellement les faits qui en relèvent, sans plus d'hypocrisie, de dissimulation.
14:51 Par son cran, par son caractère mêlé d'impatience et de méthode,
14:58 par la force irrésistible de ses démonstrations,
15:01 Gisèle Halimi avait fait s'écrouler des dispositions injustes de notre droit.
15:07 Elle avait comme soufflé avec ses plaidoiries les mots du législateur.
15:12 Mais elle voulait que les femmes s'emparent pleinement du pouvoir d'écrire les lois.
15:18 En 1967, en 1978, en se présentant aux élections législatives,
15:24 elle mena ce combat pour l'irruption du féminisme dans notre vie politique.
15:29 En 1981, elle fut élue députée.
15:34 Elle défendit, aux côtés de Robert Balinter, l'abolition d'une des dernières dispositions iniques
15:40 réprimant l'homosexualité en France et héritée de Vichy.
15:45 Elle voulut, en vain, instaurer une exigence de parité,
15:50 donner de nouvelles libertés aux femmes.
15:52 Elle se heurta, trop souvent encore, à un monde d'hommes goguenards,
15:59 exaspérés, insensibles à ces combats.
16:03 Elle trouva alors d'autres chemins pour porter ses causes,
16:07 ambassadrice à l'UNESCO, engagée auprès d'Attaques,
16:10 combattante de la lutte pour faire changer notre Europe.
16:15 Gisèle Halimi devint ainsi la figure du féminisme contemporain,
16:21 d'un féminisme qui veut éveiller les consciences,
16:24 anéantir les inégalités, tendre avec exigence et détermination
16:28 vers un monde de concorde entre les femmes et les hommes.
16:34 Choisir la cause des femmes pour Gisèle Halimi,
16:37 ce n'était pas faire le procès des hommes.
16:39 C'était mettre à bas un système où les hommes dominent,
16:42 endossent des représentations qui les favorisent.
16:45 C'était retrouver une évidence universelle.
16:50 Il est injuste, insupportable,
16:55 qu'une petite fille doive servir son frère aîné à table.
17:00 Mais quel que soit son sexe, chacun est lié par une fraternité de destin.
17:05 Il était donc logique de s'appuyer sur l'aide de Jean Rostand
17:08 pour fonder Choisir, sur celle d'Alexandre Minkowski,
17:12 Jacques Monod et plusieurs autres grands savants
17:14 venus déposer à la barre pour défendre les femmes.
17:17 C'était ainsi refuser toute suggestion économique, culturelle, religieuse
17:24 et embrasser pleinement notre laïcité.
17:29 C'était vouloir qu'il n'y ait ni oppresseurs ni opprimés,
17:36 mais simplement une nation de citoyens libres et solidaires.
17:44 Mais quels que soient ses mandats ou ses fonctions,
17:49 Gisèle Halimi ne pouvait cesser d'être avocate.
17:54 Au dernier jour de sa vie, vous l'avez évoqué,
17:59 elle habitait encore cet appartement accolé à son cabinet professionnel
18:03 où rien n'était étanche entre son métier et sa famille.
18:07 C'est là qu'elle éleva ses 3 fils,
18:10 Jean-Yves et Serge Halimi, ainsi qu'Emmanuel Faux.
18:15 Monsieur le maître, vous avez évoqué tout à l'heure,
18:20 avec pudeur et émotion, cette conversation
18:25 qui n'a au fond jamais cessé avec cette mère si libre et courageuse.
18:31 Et permettez-moi d'avoir en ce jour une pensée particulière
18:35 pour Emmanuel Faux, disparu l'été dernier,
18:38 qui œuvra de tout son cœur pour faire vivre la mémoire de votre mère.
18:43 Je sais que beaucoup ici l'ont aimée pour son intelligence et son humanité,
18:48 et je veux associer son souvenir à cet hommage.
18:51 Lui aussi avait grandi, avait appris, avait aimé dans cet appartement
18:56 que Gisèle Halimi partageait avec son mari Claude Faux,
18:59 un homme gagné au féminisme.
19:02 C'est là, pendant des décennies, que défilèrent des dizaines de femmes,
19:08 victimes en quête de secours, militantes à la recherche d'inspiration,
19:13 intellectuelles guettant la lumière venue d'une frêle silhouette
19:17 à la force indomptable, celle que Gisèle Halimi
19:22 appelait affectueusement ses groupes.
19:26 Et dans l'appartement de Gisèle Halimi, ce sur quoi fatalement
19:31 tombait le regard du visiteur, c'était sur cette robe d'avocate
19:37 qu'elle avait revêtue en 1949 lors de sa prestation de serment.
19:45 Au moment du procès de Bobigny, Gisèle Halimi avait d'y ressentir
19:50 un parfait accord entre son métier qui est de plaider,
19:53 qui est de défendre, et sa condition de femme.
19:57 Cette robe était le vêtement, ou plutôt l'uniforme d'un engagement.
20:04 Et c'est à l'honneur de cette robe qu'on a reproché à maître Halimi
20:09 de porter atteinte lorsqu'elle a signé le manifeste des 343.
20:14 Cette robe. Maître Halimi racontait souvent comment, par angoisse,
20:21 lors d'un délibéré, elle l'a grippée et l'a tordée nerveusement.
20:28 Cette robe qu'a-t-elle ignorée de ces décennies de défoument et de combat ?
20:34 Car cette robe porte encore un peu de sable de Tunisie comme d'Algérie,
20:39 un peu des matins tristes du procès de Bobigny,
20:43 et quelque chose de la moiteur suffocante de celui d'Aix-en-Provence.
20:48 Cette robe est celle des consoeurs et confrères défendant des femmes
20:55 victimes de violences et qui, sans doute, dorment aussi peu qu'elles
21:00 la veille des audiences, sont tordues par la même inquiétude
21:04 et guettent l'issue d'un procès dans des salles des pas perdus
21:07 des tribunaux de France, et défont comme elle le faisait,
21:11 cette boutonnière. Ses avocates et ses avocats parlent avec les mots
21:20 et sous les coups de la rage de Gisèle Halimi.
21:25 Ils mènent à son image un combat féministe que nous devons poursuivre.
21:31 Défendre la liberté des femmes pour disposer de leur corps et de leur vie,
21:36 lutter pour l'émancipation économique et l'égalité professionnelle,
21:40 accroître la répression des violences sexuelles et sexistes,
21:43 accélérer la participation des femmes à la vie politique, sociale et culturelle
21:48 de notre société. Ces avocates et ces avocats peuvent aujourd'hui plaider
21:56 en se fondant sur un droit que maître Halimi a fait changer
22:03 par colère, conviction, méthode. Ses combats, elle les a portés,
22:13 elle les a marqués, et nous les continuerons.
22:20 Vive la République et vive la France.
22:23 (Applaudissements)
22:52 (...)
23:18 [SILENCE]