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Transcription
00:00 Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, vous a un petit peu agacé la semaine dernière
00:03 quand il a dit que mettre le pays à l'arrêt, c'était prendre le risque d'une catastrophe écologique,
00:07 agricole, sanitaire, voire humaine dans quelques mois.
00:11 Vous êtes redescendu ou vous lui en voulez toujours ?
00:14 – Alors si vous voulez, moi j'ai pris un engagement,
00:16 c'est de ne plus que commenter les propos d'Olivier Véran.
00:19 – Vous en avez beaucoup fait.
00:20 – Voilà, je l'ai beaucoup fait.
00:21 En fait, si vous voulez, je veux améliorer mon bilan carbone en ce moment.
00:25 Il paraît que la communication sur les réseaux sociaux, les tweets, les retweets, etc.,
00:30 ça consomme beaucoup de mégabits.
00:33 Donc voilà, je préfère ne plus commenter les fulgurances hallucinatoires d'Olivier Véran.
00:40 Je pense qu'il a besoin d'un peu de repos, mais bon voilà, le printemps arrive,
00:45 on va avoir des jours meilleurs, peut-être que lui va redescendre pour le coup.
00:49 – La CGT, parce qu'il y a quand même une expression à laquelle a réagi Elisabeth Band d'ailleurs hier,
00:53 "la CGT veut mettre l'économie à genoux".
00:55 Est-ce que c'est une expression que vous reprenez à votre compte ?
00:58 – Non, pour le coup non, moi je maintiens ce qui a été dit dans l'intersyndicale.
01:02 On est parti prenant de l'intersyndicale, on fait des communiqués qui sont dosés aux trébuchés.
01:07 Et moi je maintiens ce qui a été dit, mettre la France à l'arrêt pour le 7 mars.
01:10 Pourquoi ?
01:11 Parce qu'il y a eu cinq mobilisations quand même de grande ampleur
01:15 qui ont marqué quelque chose d'important dans le mouvement social en France.
01:19 Et on a laissé trois semaines au gouvernement et au président de la République
01:22 pour réagir.
01:23 Moi je trouve que le mouvement il est assez exemplaire,
01:26 tout le monde l'a remarqué, il est graduel.
01:28 Et pendant trois semaines on a eu droit à quoi en fait ?
01:30 On a eu droit à deux déclarations du président de la République,
01:33 une à Rungis et l'autre au salon de l'agriculture,
01:36 où pour tout dire il se fout quand même un peu de nous.
01:39 Il appelle au bon sens etc. mais enfin bon sens c'est pas sérieux.
01:42 Il fait comme s'il n'y avait pas eu un mois et demi de mobilisation,
01:46 comme si les arguments du gouvernement n'avaient pas été totalement démontés par les experts.
01:52 On a gagné la bataille de l'opinion.
01:53 Pourquoi on a gagné la bataille de l'opinion ?
01:55 Parce qu'on a gagné la bataille des arguments sur la pension minimale,
01:59 sur la carrière longue,
02:01 s'agissant de la situation faite aux femmes dans le dispositif etc.
02:06 On a eu raison sur tout en fait.
02:08 Et moi je pense que le gouvernement,
02:09 en tout cas le président de la République aurait pu avoir un peu d'humilité.
02:13 Il aurait pu venir vers nous en disant "bon écoutez il se passe quelque chose".
02:16 Comme il l'avait dit d'ailleurs au mois d'avril 2021,
02:18 si vous en avez souvenir, il a fait un très beau discours
02:21 à la sortie du Covid.
02:23 Emmanuel Macron fait de très beaux discours.
02:25 Et donc il nous disait "j'ai compris, j'ai changé etc."
02:29 Moi j'aimerais bien qu'il reprenne un peu l'esprit de ce discours de l'après Covid
02:33 et qu'il dise "ben voilà j'ai vu ce qui se passe, j'ai compris, j'ai changé".
02:36 Sur l'économie à genoux, vous dites, vous reprendrez pas cette expression,
02:40 mais dans les faits, est-ce que vous souhaitez des blocages ?
02:42 Est-ce que vous souhaitez des grèves reconductibles ?
02:44 Non, l'appel c'est pas un appel à la grève reconductible,
02:47 mais c'est un appel à ce que la journée de mobilisation du 7 mars
02:51 soit une journée marquante, et y compris, bien entendu,
02:54 dans les arrêts de production, dans les manifestations visibles
02:57 du soutien au mouvement.
03:00 Ça peut être une fermeture temporaire d'un commerce,
03:04 ça peut être différents événements le long des cortèges, etc.
03:07 Ça peut être les raffineries, parce que la CGT annonce ce matin
03:09 que les expéditions de carburant sont bloquées dans toutes les raffineries du pays.
03:12 Vous soutenez ça ?
03:13 Vous savez, quand un mouvement de grève est déclaré,
03:16 moi-même dans mon organisation, certains de mes collègues sur le terrain
03:20 vont décider d'être dans une intersyndicale qui appelle à la grève,
03:23 et le principe de la grève, c'est quand même d'arrêter la production.
03:26 [Musique]

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