Iran : pourquoi des centaines de jeunes filles sont-elles empoisonnées au gaz ?

  • l’année dernière
Après un premier cas en novembre, les empoisonnements au gaz se multiplient par centaines en Iran depuis le début du mois de mars. Les cibles principales sont les jeunes filles, élèves de collèges et lycées.

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00:00 "Il y avait un odeur de gaz, c'était la première classe.
00:02 Un des enfants avait mal, il a eu une bouche de verre.
00:05 Les enfants se sont faits toucher, ils ont fait des pas et ils sont sortis."
00:09 "Il y avait un bruit de sport.
00:10 Après, on ne se sentait plus dans la classe.
00:12 Quand on est allé dans le salon, on sentait du verre."
00:15 "Il y avait un odeur de feu.
00:17 J'ai l'impression que j'ai senti du verre.
00:19 Il y avait un odeur, je ne sais pas ce que c'était."
00:21 "Les chambouzes de ce salon ont été appelés à l'hôpital en raison de la consommation."
00:26 "C'est un débat qui a été reçu par des madrassas."
00:30 "Ca a commencé fin novembre dans la ville religieuse de Qom, à 40 kilomètres de Téhéran.
00:38 C'est arrivé dans les écoles de jeunes filles.
00:43 Ces derniers jours, ces attaques-là se multiplient de manière incroyable et très inquiétante,
00:52 et partout dans le pays."
00:54 "L'adhérence aux chambouzes est aussi différente et contente."
00:59 "Les victimes sont auprès de maux de tête, de nausées, d'engourdissements,
01:07 parfois de paralysie partielle, vertiges et difficultés respiratoires.
01:13 D'après ce qu'on sait, les symptômes disparaissent avec le temps.
01:19 Mais il y a eu quand même des cas où les victimes se plaignent encore deux semaines, trois semaines après l'attaque,
01:26 des symptômes qui persistent.
01:28 C'était le cas par exemple d'une jeune fille à Qom, toujours,
01:33 dont le père racontait qu'après deux semaines après l'effet,
01:38 elle est toujours incapable de marcher toute seule,
01:41 sans déambulateur, elle ne peut pas aller à l'école,
01:46 elle a des problèmes de vision aussi.
01:49 Il y a des témoignages des filles qui parlent des petites bombes
01:56 qui seraient jetées dans la cour de l'école et parfois à l'intérieur des classes.
02:00 Deux médecins iraniens à Téhéran, ils sont très catégoriques,
02:05 ils disent que ces gaz-là qui sont utilisés,
02:07 même si on ne sait pas grand-chose sur leur nature à l'heure actuelle,
02:12 on sait que ces gaz-là ne sont pas à la portée de tout le monde.
02:16 Et l'étendue de cette affaire, la multiplication de ces attaques,
02:21 font dire à beaucoup de gens que ces attaques-là sont menées avec la complaisance des autorités,
02:32 voire que ces attaques sont orchestrées par les autorités.
02:36 Un professeur, c'est lui d'eux ! Un professeur, c'est lui d'eux !
02:42 Les filles, les jeunes filles dans les lycées, dans les collèges,
02:45 ont été à la première ligne des manifestations de ces derniers mois.
02:49 Et donc il y a aussi les parents à qui j'ai parlé,
02:53 ont tous parlé d'une déclaration du guide suprême qui disait,
02:58 les jeunes filles, les jeunes qui sont descendus dans la rue,
03:02 il ne faut pas les arrêter, il ne faut pas être sévère avec eux,
03:05 il leur faut une petite punition.
03:08 Et donc les parents avec qui je parle me disent,
03:11 c'est peut-être la petite punition qui a été mentionnée par le guide suprême,
03:15 et peut-être que c'est la vengeance de la mobilisation de ces jeunes filles.
03:20 Parce que ce n'est pas une petite punition.
03:25 C'est une punition qui est en droit des plus innocents des membres d'une société,
03:32 c'est-à-dire des enfants, et qui est en droit de la peur, de la précarité,
03:36 de la précarité de la mentalité de la société, de la précarité des familles.
03:40 Ce n'est pas une petite punition.
03:43 Il faut les suivre avec série.
03:47 "On a les ordres de l'Ordre, on a les ordres de l'Ordre"
03:53 Pendant les manifestations, les dirigeants ont réussi à identifier
03:59 des filles de 16 ans qui avaient scandé un petit slogan quelque part,
04:04 elles ont été arrêtées, etc.
04:07 Donc c'est possible d'identifier des gens quand il faut,
04:12 et ils ne le font pas, alors que ça fait trois mois que ça dure.
04:15 Et c'est partout.
04:17 Il y a des caméras de surveillance partout en Iran.
04:20 Et c'est très facile, vraiment, pour un acte aussi bien organisé,
04:24 de trouver, d'identifier les responsables.
04:26 Certains parents ont décidé de garder leurs enfants à la maison,
04:35 de ne plus les envoyer à l'école.
04:38 Et une autre partie a décidé de s'organiser et de patrouiller,
04:45 par exemple, autour de l'école.
04:48 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]
04:54 Merci à tous !

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